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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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12 avril 2024

Affaire du garage municipal : La mairie entre incohérences et ambiguïtés

OPACITÉ. Au conseil municipal de vendredi dernier, a été de nouveau évoqué le scandale touchant le service garage et nettoiement. Les oppositions ont ferraillé contre Sophie Joissains pour en savoir plus et ont regretté que la mission d'évaluation d'information dont elles avaient obtenu la création n'a pas pu poursuivre ses travaux. Faute de transparence, les Aixois n'en sauront encore rien. Quelques éléments pour comprendre...

Bien que non inscrite à l'ordre du jour, la question a été soulevée par les oppositions au conseil municipal de vendredi dernier provoquant ainsi un débat d'une demi-heure Résultat : la mairie fait silence sur le fond et dit s'en remettre au procureur de la République. Pourtant, une enquête administrative interne a été réalisée mais elle est gardée secrète, sans que les élus ne puissent en savoir plus.
"Manque de transparence", comme l'a relevé Marc Pena, président du groupe de gauche Aix en partage. En effet, il a lui-même participé aux réunions de la mission d'évaluation et d'information dont il avait obtenu la création. Alors que le règlement intérieur fait obligation de rendre compte de ses travaux, aucun rapport n'a été rédigé. Le litige expliqué en conseil par la majorité et l'opposition fait état de divergences de vues sur la restitution des faits. D'où le problème d'en dresser un constat prenant en compte tous les points de vue. Pourtant, rien n'interdit de faire état de ces dissensions dans un rapport unique. C'est même à cela qu'on reconnaît le rôle d'une démocratie à l'œuvre.
Marc Pena s'est plus qu'étonné que la dernière séance de la mission n'ait pas eu lieu alors qu'elle aurait dû établir le rapport avant de la présenter aux élus. Sophie Joissains a beau eu essayer de convaincre que la tâche était irréalisable, elle a fini par admettre la possibilité de rédiger deux rapports distincts permettant les perceptions et les attendus à la fois de la majorité et des oppositions.
Comme je l'ai écrit dans un précédent article, qu'y a-t-il à cacher dans tout cela, sachant que la justice mène de son côté son enquête en disposant de tous les éléments de l'affaire et qu'elle pourra juger librement de ce qui est vrai ou pas quand elle aura pris connaissance tant de l'enquête administrative interne que de la mission d'évaluation et d'information. La mairie risque fort d'y perdre si ses conclusions souffrent de présentations incomplètes ou d'interprétations biaisées.

En séance, Sophie Joissains a évoqué une part de la teneur du conseil de discipline qui a eu lieu le 22 mars au cours duquel il fallait examiner les responsabilités éventuelles d'employés et d'élus concernés par l'affaire. Aucune sanction d'ordre pénal n'a été prise, la magistrate qui présidait la réunion ayant expliqué que cela ressort du procureur. Soit. Mais des mises à pied à titre conservatoire auraient pu être prononcées. La mairie concède toutefois que des mesures ont été prises pour améliorer les choses. Marc Pena résume ainsi la situation : "On a eu les remèdes avant de connaître les maux". On ne saura donc rien sur les causes et motifs, ce qui est un aveu de l'existence de problèmes et d'abus.
Par comparaison, dans le cas du directeur du conservatoire de musique accusé de soupçons de harcèlement sexuel à l'encontre d'employées, la mairie avait bel et bien décidé de le suspendre de ses fonctions pendant un an et demi avant toute forme de procès. Il sera difficile pour la mairie de justifier ce comportement contradictoire de deux poids deux mesures.
On a quand même cru comprendre que le directeur des services techniques allait prendre sa retraite, ou être encouragé (?) à la prendre. Y a-t-il un lien sur cette concomittance avec ce qui lui est reproché, comme pour d'autres employés hiérarchiques, suite aux plaintes du fonctionnaire déposées auprès du procureur, plaintes qui signalent et révèlent de façon précise, preuves à l'appui, des dysfonctionnements, des dérives voire des malversations ayant cours en toute impunité jusque qu'ici au sein du service garage et nettoiement et susceptibles d'être qualifiées de détournements de fonds publics ? On ne peut qu'être abasourdi par toutes ces incohérences et ambiguïtés dont fait part Sophie Joissains dans la gestion municipale.

Episodes précédents
"Affaire du garage municipal aixois : Ça va secouer !" :
https://admin.canalblog.com/404776/write/34201479
"Nouveau scandale très grave en Joissainie - partie 1"
 : http://castronovo.canalblog.com/archives/2023/03/13/39841744.html
"La mairie d'Aix sur une voie de garage – partie 2"
: http://castronovo.canalblog.com/archives/2023/03/14/39841745.html

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28 mars 2024

Affaire du garage municipal aixois : Ça va secouer !

ÉCHOS. Un an est passé depuis la révélation de dysfonctionnements signalés au procureur de la République. Si rien ne transpire officiellement de la part des autorités au sujet de l'enquête, quelques indices permettent de se faire une idée sur ce qui se passe en coulisses. Voyez plutôt...

Il y a tout juste un an, mon blog se faisait l'écho de ce scandale. J'avais en effet été destinataire d'un volumineux dossier tombé dans ma boîte aux lettres. En deux articles (voir liens ci-dessous), j'en avais rapporté sa teneur, tout à fait stupéfiante.
La presse avait fait état des dysfonctionnements qui ont cours au sein du garage municipal. Des dérives nombreuses et malsaines avaient été signalées par plusieurs plaintes d'un employé auprès du procureur de la République. La Ville d'Aix avait été obligée d'ouvrir une enquête administrative interne. Le sujet avait aussi été évoqué en conseil municipal. Le 9 juin, l'opposition de gauche avait obtenu la création d'une mission d'évaluation et d'information comme le règlement intérieur en prévoit la possibilité.  Alors, que s'est-il passé depuis ?
Le procureur a ordonné diverses auditions de personnes. Il m'a été soufflé à l'oreille que le 22 mars, s'est tenu un conseil de discipline à la mairie. Des noms d'élus ont été pointés du doigt comme ayant une responsabilité dans les désordres. La question est de savoir si des malversations ont été ignorées ou couvertes par eux. Pour mémoire, il est fait état de bénéficiaires favorisés par des copinages, des services pour des véhicules, des vols d'essence, des constats de travail non fait mais rémunéré quand même, des menaces graves et d'espionnage d'employés à l'égard du fonctionnaire ayant éventé l'affaire. A l'évidence, la justice suit de très près ce qui a pu conduire à des pratiques délictueuses ainsi qu'à un présumé détournement de fonds publics opéré en toute impunité jusqu'ici.

Un contact de mairie m'a informé que la fameuse mission d'évaluation s'est réunie deux ou trois fois et que la dernière n'a pas eu lieu, sans aucune explication. La règle est que la mission est légalement créée pour une période de six mois et qu'un rapport doit être présenté en conseil municipal à la plus prochaine séance. Or, deux conseils sont passés, le 13 décembre et le 9 février, sans aucune inscription de ce rapport à l'ordre du jour ! Qu'y a-t-il à cacher sur les débats qui ont été menés dans cette mission. D'après ce que l'on m'a signalé, ces réunions n'ont rien ou pratiquement rien dévoilé de la part de la mairie, sans doute pour minimiser le scandale. A l'heure actuelle, il ne faut plus compter que sur le procureur pour faire toute la lumière. On n'imagine pas qu'il ne donne pas de suites à cette affaire dont les préjudices, notamment financiers pour la Ville et donc les Aixois, n'entraîne pas des sanctions.
Regardez ce qui vient d'arriver en appel à l'ancien maire de Toulon qui a bénéficié de repas gratuits et de frais de pressing "offerts" pendant dix ans (quelque 60.000 euros) par le conseil département du Var qu'il avait présidé. Il a écopé de deux ans de prison avec sursis, de 15.000 euros d'amende et de cinq ans d'inéligibilité pour avoir "
défailli sur son devoir de probité de personne chargée de l'autorité publique". Attendons avec intérêt ce qu'il en sera pour Aix tant pour les élus que pour les employés si leur laxisme à agir et leurs turpitudes sont avérés.

Toute l'affaire est ici :

"Nouveau scandale très grave en Joissainie - partie 1" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2023/03/13/39841744.html
"La mairie d'Aix sur une voie de garage – partie 2" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2023/03/14/39841745.html

14 mars 2024

Justice 1, Jean-Noël Guérini bracelet électronique

RIDEAU. Et un jour, tout arrive. Au bout de quinze années de procédures, la Cour de cassation vient de condamner définitivement Jean-Noël Guérini. Et hop, fini de jouer les matamores, fini de se croire omnipotent, fini de se dire innocent, fini d'échapper à l'impunité.

Dessin du Canard enchaîné du 2 juin 2021
 

Son sort est irrémédiablement scellé. Trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis et cinq ans d'inéligibilité. Ciao le Sénat où il a profité de ses indemnités jusqu'à cette décision finale de la justice. Et bonjour le bracelet électronique.
Ah ! les marchés truqués avec son frère Alexandre, condamné à six ans de prison ferme pour trafic d'influence, blanchiment, abus de confiance et recel de prise illégale d'intérêt ! L'un ne peut plus jalouser l'autre. Tous les deux ont maintenant un joli CV.
Pour rappel, Jean-Noël
était poursuivi pour avoir pris part au vote le 2 juin 2006 d'une délibération du Conseil général qu'il présidait prévoyant la cession à la communauté d'agglomération d'Aubagne d'un terrain préempté deux ans plus tôt par le département au titre de la protection des espaces naturels. Ce terrain allait en fait permettre d'étendre un centre d'enfouissement des déchets ménagers dont Alexandre venait de se voir confier l'exploitation.
Les lecteurs de mon blog ont pu suivre ces quinze années d'accusations, de recours et de condamnations des différentes instances. On sait combien j'ai combattu les dérives de certains dans la vie politique et publique, notamment aixoise. Imaginez ma satisfaction avec l'information tombée hier.

 

6 mars 2024

Pourquoi il est difficile de se loger à Aix

LOTO. Foncier, taxes, taux d'intérêts, loi de réduction de l'artificialisation des sols et autres contraintes ne facilitent pas l'accès à un logement. Ni privé, ni social. Selon l'évolution du l'économie nationale ou internationale, les familles les plus démunies ne peuvent même plus emprunter pour trouver un toit.

L'horreur annoncée du projet Icade sort de terre à Pont de l'Arc en plein rond-point occultant la vue du Montaiguet.

A Aix-en-Provence, on peut dire que la difficulté est double : la conjoncture bien sûr et la politique d'urbanisation de la municipalité depuis plus de vingt qui a favorisé des constructions outrageusement chères. Le logement social est le parent pauvre, c'est le cas de le dire, en ne privilégiant pas, ou si peu, les initiatives pour loger les ménages à faibles revenus en dépit des possibilités existantes permises par les lois.
Pour rappel, notre ville n'atteint toujours pas les 25% de logements sociaux et est contrainte depuis plusieurs années de payer des amendes. Le plus importante s'élevait à un million d'euros. C'est donc un manque de volonté caractérisé de lancer des programmes mixant tous les types de logements. On peut cependant noter un récent léger mieux mais les retards prendront du temps à être rattrapés, s'ils le sont.
J'ai souvent parlé ici du phénomène d'éloignement vers d'autres communes que doivent subir tous ceux qui ne peuvent trouver un logement à Aix, soit par manque de disponibilités, soit à cause des prix élevés et inaccessibles à l'achat et de la cherté des loyers. Donc, quitter Aix entraîne d'autres désagréments : utiliser sa voiture pour aller travailler, perdre du temps et plus généralement générer de la pollution. Pour bien se rendre compte du désastre, il suffit de voir le sommes qu'il faut débourser pour se loger en centre-ville. Mêmes les commerces en paient le prix fort.
Autres exemples, à la Duranne, à Puyricard ou à Luynes, il faut bien ou assez bien gagner sa vie pour espérer trouver la bonne occasion. Il en sera de même à la Constance (où ça patine), là où il est prévu d'édifier trois mille logements. Les infrastructures sont par ailleurs insuffisantes pour pouvoir se déplacer, en voiture ou en transports en commun. Y a-t-il une logique dans les politiques menées ? Tout le monde a pu constater ces programmes parachutés sur des îlots, sortis de terre d'un jour à l'autre sans cohérence avec le cadre existant. Ne cherchez plus, on fait surtout plaisir aux promoteurs, guère aux habitants.

N.B. CanalBlog a fermé ses serveurs historiques. Le transition vers un nouveau prestataire, pas encore terminée (patience), a créé quelques problèmes tant aux propriétaires de blogs (comme moi) qu'aux visiteurs. L'interface a un peu changé, par exemple pour les colonnes à gauche et à droite du blog.
Mais le retard de mes publications a aussi une autre cause. Mon appartement a dû être complètement refait suite à un énorme dégât des eaux dont l'origine se situait à l'étage supérieur. Je n'avais jamais connu une situation pareille. Cette mauvaise surprise a bouleversé mon quotidien dans tous ses aspects. J'entrevois le bout du chemin et je respire un peu mieux désormais.

Avant et après

12 février 2024

Robert Badinter, la voix de l'humanisme

RESPECT. Une conscience, une éthique, une voix qui font l'honneur de la politique. Nous devons beaucoup à Robert Badinter qui avait résumé son engagement par cette belle phrase "Je me battrai jusqu'au dernier Dalloz !". Il l'a fait. 

album LAC pers badinter 20 octobre 88 - Copie
Le 20 octobre 1988, Elisabeth et Robert Badinter à Aix-en-Provence
lors de la dédicace de leur livre sur Condorcet. 

Avocat et écrivain, Robert Badinter est venu plusieurs fois à Aix. Son charisme et son élégance attiraient beaucoup de monde. L'accueillir, le voir et l'écouter étaient des moments privilégiés. J'ai eu la chance de le rencontrer à deux reprises. Mes souvenirs sont intacts.
Le 20 octobre 1988, il présentait son magnifique ouvrage sur Condorcet, un intellectuel en politique (1743-1794). Les quelques mots échangés étaient prenants et emplis d'une force impressionnante.
En 1997, c'était à l'occasion de l'inauguration de la "Place du Procureur Georges Beljean" tout près de palais de justice où ce grand magistrat avait exercé sa fonction. La présence de Robert Badinter ne relevait pas d'une simple circonstance. C'était un témoignage de reconnaissance. Gorges Beljean avait en effet été son directeur de cabinet au ministère de la justice. Des liens cordiaux et respectueux s'étaient noués entre les deux hommes. Ce jour-là, les avocats aixois (pour n'en citer que deux parmi mes amis, Yves Kleniec et Michel Pezet) et de la région n'ont pas voulu manquer ce rendez-vous. La dénomination de la place avait été décidée par le maire Jean-François Picheral et le conseil municipal (dont je faisais partie) pour honorer cette personnalité éminente.
On me permettra d'évoquer ici d'autres faits plus personnels liés à mon amitié avec Edouard Baldo, avocat, qui avait travaillé avec Robert Badinter. Très jeune, il avait été repéré par ce dernier et avait été appelé à contribuer à des initiatives visant à réfléchir à l'élaboration de propositions de lois. L'objectif était de préparer une nouvelle candidature de François Mitterrand en 1981 après l'échec de 1974. Robert Badinter souhaitait réunir des personnalités, il y en eut une cinquantaine, pour concevoir une Charte des libertés couvrant plusieurs champs. Edouard Baldo imaginait un ensemble intitulé "Liberté, Libertés" dans lequel figurait la possibilité de mettre en œuvre des droits nouveaux tels, par exemple, que les prémices de la décentralisation. Edouard Baldo m'a amplement raconté les détails des séances de travail et le bonheur des relations au sein de l'équipe mise en place par Robert Badinter. Le futur ministre de la justice inspirait la confiance et se montrait à l'écoute de chacun. Je ne peux aller plus loin dans la narration d'instants qui n'appartiennent qu'à eux.
Pour finir, ce que les Aixois ne savent peut-être pas ou ont oublié, c'est que lors de l'élection municipale de 2014, Robert Badinter avait accepté d'être le président du Comité de soutien de notre liste. L'annonce sa mort vendredi m'a profondément ému.

album LAC pers badinter dédicace

badinter B

Mes deux livres préférés

Badinter livres

Place Beljean B - Copie

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31 janvier 2024

Des tracts anonymes contre la mairie d'Aix

VENGEANCE ? La mode des tracts anonymes ne cessera-t-elle donc jamais ? A toutes les époques, on apprend que des personnes plus ou moins bien intentionnées usent de ce procédé pour révéler d'éventuels abus ou dénigrer des adversaires. Ces derniers temps, on m'a envoyé certains de ces messages censés dénoncer de supposées mauvaises pratiques au sein de la mairie d'Aix. Si l'auteur ou les auteurs sont sûrs de leurs preuves, pourquoi ne se démasquent-ils pas en saisissant le procureur de la République ?

Sophie tracts anonymes

Le film "Le Corbeau" de 1943 repose sur la diffusion de lettres anonymes visant un ou plusieurs notables d'un petit village. Les termes sont calomnieux et créent la panique. A cette période noire de l'histoire de France, des citoyens n'hésitaient pas à dénoncer leurs propres voisins, juifs ou soupçonnés de l'être. La délation était une pratique courante, une pratique ignoble parce qu'anonyme et calomnieuse.
D'autres formes plus restreintes ont toujours existé pour pointer du doigt untel ou untel par vengeance, chantage ou jalousie. Les conséquences peuvent être dramatiques. Par exemple, il y a quarante ans, l'enfant atrocement noyé avait fait la une.
En politique, il n'est pas rare de découvrir dans sa boîte aux lettres des tracts anonymes incriminant des adversaires de turpitudes plus ou moins avérées et le plus souvent totalement imaginaires. Les périodes électorales sont des cibles de choix. On apprend aussi par les médias que des procureurs de la République et des commissaires de police reçoivent des plaintes non signées avec force détails stigmatisant des abus de toutes sortes.
Je me souviens que dans les années 80 je recevais dans ma boîte d'élu à la mairie des textes et des dessins orduriers, des torchons, destinés à dénigrer le maire de l'époque. Je n'en ai jamais tenu compte car la démarche manque de courage.

Sophie tract anonyme chez moi - Copie

En octobre, on m'a adressé un mail contenant un tract anonyme de deux pages écrit sur ordinateur et distribué dans toutes les mairies annexes de la ville. L'auteur semblait être bien au courant, sans doute une personne proche du pouvoir municipal, y listait des noms d'élus et de fonctionnaires soupçonnés de bénéficier de largesses et de faveurs obtenues par copinage.
Courant janvier, j'ai reçu chez moi un courrier timbré à mon nom, même libellé que lorsque j'étais élu (comment l'expéditeur a-t-il pu se procurer un fichier administratif au demeurant protégé par le secret ?), contenant un nouveau tract anonyme censé révéler une "prise illégale d'intérêt" par la maire pouvant être caractérisée de "détournement de fonds". Là encore, l'auteur, le même ?, n'y va pas par quatre chemins. Il spécifie des actes supposément commis et livre en pâture des noms de personnes, selon lui (ou elle) susceptibles d'être poursuivies.
Dans mon entourage, des amis, anciens élus comme moi, m'ont informé qu'ils avaient eux aussi été destinataires de la missive. Les élus et employés actuels ont-ils également été servis ? A l'évidence, la persistance de toutes ces allégations semble bien montrer l'acharnement de quelqu'un tentant de se venger. Mais sous le sceau de l'anonymat, que craint cette personne ? Pourquoi ne va-t-elle pas jusqu'au bout en saisissant le procureur et en dévoilant son nom ?  

15 janvier 2024

Gabriel Macron nommé nouveau Premier lampiste

ANESTHÉSIE. Formidable, ce nouveau premier ministre ! Macron a déniché en Attal son double parfait pour continuer à enfumer quotidiennement les Français avec sa politique de casse pour les plus humbles et servir les intérêts des comparses de sa caste. Une belle opération de communication reprise par les médias qui peuvent ainsi faire de l'audimat sans trop léser sa majesté. Au secours !

Macron Attal
(Image du journal L'Opinion)

Quelle merveilleuse nouvelle ! C'est à pleurer d'émotion ! On va enfin voir à l'œuvre ce brillant ministre continuer le massacre entrepris par son patron depuis près de sept ans. La mascarade du remaniement va s'y prêter assidûment chaque jour. D'ailleurs, ce surdoué a immédiatement commencé sa mission en action sur le terrain. En effet, ne l'a-t-on pas vu aller serrer des mains pour occuper les médias à s'esbaudir de tant de talent ? De portrait en portrait, d'anectote en anecdote, de louange en louange, de lèche-cultage en lèche-cultage, n'a-t-on pas assisté à la mise sur orbite d'une ambition fondée sur un parcours hors norme. Et pourquoi pas nobélisable tant qu'on y est ?
Il était paraît-il socialiste. Mais, comme je l'ai entendu dire, il ne l'est plus depuis longtemps. En revanche, j'ai bien observé qu'il était déjà dans l'action, sans répit. Il a fait un geste noble pour gratter sa narine droite. Il a passé sa main droite dans ses cheveux. Il a regardé en arrière en tournant sa tête vers la droite. Il a prodigué des sourires à des voisins sur sa droite. Il a croisé ses mains, celle de droite par-dessus. Communication et complicité. Déjà des preuves de son engagement politique sans failles, non ?
Pour le reste, en dehors de phrases très généralistes destinées à berner son monde, rien pour manifester une propre originalité permettant d'avoir une idée de ce qui le distingue de son chef à plumes. La casse dans tous les domaines, un vrai casse, va se poursuivre selon le vouloir omniscient de ce dernier. Pourquoi voulez-vous que Macron fasse autre chose que ce qu'il fait et défait depuis 2017 ? Sa vraie mue, rampante et qui crevait les yeux au fil des années, est qu'il n'a même plus honte de servir les intérêts de droite pour lesquels il fait et doué. Son gouvernement est à son image avec des ministres sarkozystes bien conservateurs gonflés à l'hélium comme des ballons.
Quant à l'éthique, inutile de s'appesantir plus avant sur la recherche de conseils auprès du président Nicolas, condamné, et qui continue de la ramener. Et puis cette ministre doublement mise en examen qu'on ose présenter comme un trophée et qui peut donc ainsi aller parader à l'Elysée.
Ont été sorties des personnes prétendument de gauche qui avaient retourné leur veste pour faire le sale boulot et s'assurer une carrière. Les voilà bien remerciées à tous les sens du terme. L'une d'entre elles va d'ailleurs devoir s'expliquer devant la justice d'ici peu. C'est cela la crédibilité et la valeur d'exemple fournies au Français ? L'enfumage a de beaux jours devant lui.
A Aix, la députée macroniste pur jus se dit fière d'avoir voté la loi sur l'immigration. Heureusement son collègue centriste a refusé le diktat, même s'il soutient le reste de la politique gouvernementale. Voilà, je voulais juste dire que mon cœur saigne.

Lire cet excellent article du site ACRIMED
"Gabriel Attal : nouvelle star médiatique"
:
https://www.acrimed.org/Gabriel-Attal-nouvelle-star-mediatique

1 janvier 2024

2024 : Nouvelle année, nouveaux espoirs ?

Quand on observe l'état du monde, on peut se demander si le changement de millésime a encore la capacité d'y changer vraiment quelque chose. Alors, il ne reste hélas plus que l'incantation, et encore, pour tenter d'espérer un peu en des jours meilleurs.
Comme dit le poète "Est-ce ainsi que les hommes vivent ?" [...] Le temps de rêver est bien court".

voeux 2024 image

Que la nouvelle année vous soit quand même la plus douce possible.

19 décembre 2023

Eric Dupond-Moretti / Maryse Joissains : Devinez quoi...

VOUS AVEZ DIT BIZARRE ? Eric Dupond-Moretti est souvent venu à Aix. Il y était encore il y a peu pour inaugurer le nouveau palais de justice. Là, il a rencontré Sophie Joissains dont il connaît la mère qui avait fait appel à lui dans le procès qui a abouti à sa condamnation et à sa démission. Et savez-vous quoi ? Lorsque j'ai informé le ministre que le procureur n'avait jamais répondu à mes plaintes contre elle en 2005 et en 2017, il n'a pas daigné m'adresser la moindre missive m'informant des suites qu'il entendait entreprendre. Est-ce parce qu'il avait été l'avocat de l'ancienne maire d'Aix ? Je me pose bien des questions...

Dupond-Moretti

Alors qu'il était en plein procès, il était à Aix le 21 novembre pour inaugurer le nouveau palais de justice. Il y avait là Sophie Joissains, en tant que maire, et dont il connaît la mère. Bon, Eric Dupond-Moretti a été relaxé le 29 pour les faits reprochés de conflit d'intérêts mais sans "élément intentionnel" (interdiction de rire). Ce qui n'empêche pas les débats de continuer sur cette décision controversée du fait de la composition du jury. Et de cette drôle de justice dite d'exception qui ne relève pas du droit commun. Mais, soit. En revanche, Maryse Joissains a été définitivement condamnée et a dû se plier à la démission.
Pourquoi fais-je ce rapprochement entre ces deux personnalités ?
Rappel de quelques faits. Le 26 mai 2020, j'ai adressé un courrier RAR (lire plus bas) au ministre de la justice pour lui demander, dans le cadre de sa loi "Projet de loi pour la confiance dans l'insitution judiciaire", de créer l'obligation pour les procureurs de répondre aux plaignants quelle que soit la suite donnée aux plaintes des requérants. C'est simple et c'est clair.
Dans ma lettre, j'avais donné deux exemples sur mes plaintes contre Maryse Joissains. L'une datant du 5 mai 2005, pour contester le fait que Maryse Joissains, alors députée en exercice, avait publié deux numéros en forme de journaux d'information présentant un compte-rendu de mandat. Le tout agrémenté d'encarts publicitaires d'entreprises au nombre de 35 parmi lesquelles 9 avaient obtenu des marchés publics de la Ville d'Aix. Cette pratique est interdite.
L'autre, datant du 2 mai 2017, est une plainte simple, déposée avec Edouard Baldo, au sujet d'un possible conflit d'intérêts entre Maryse Joissains, maire, et Alain Joissains, son directeur de cabinet dont j'avais fait annuler le contrat illégal au bout de dix ans de procédures.
Dans ces deux cas rappelés ici, jamais le procureur ne m'a envoyé la moindre réponse, ne serait-ce qu'une lettre de courtoisie du genre "nous avons bien reçu et enregistré vos courriers". Une affaire qui date de 18 ans et une autre de 5 ans ! Comment faire confiance ?

Dupont-Moretti avocat MJM ordonnance - Copie

Alors m'est revenu un souvenir qui apparaît maintenant cocasse et qui peut expliquer qu'il n'est pas utile de répondre à un Castronovo qui ne fait qu'embêter. Quel lien unit Dupond-Moretti et Maryse Joissains ? Dans l'affaire qui a valu à Maryse Joissains un long procès (la promotion turbo de son chauffeur et le recrutement d'une employée pour s'occuper de la cause animale à la Communauté d'agglomération du Pays d'Aix qui n'en a pas la compétence), l'un de ses avocats était Eric Dupond-Moretti. Tout cela ne leur a pas porté chance. Ils ont tous perdu. Je suis donc bien obligé de me poser la question. Est-ce devenu gênant pour le ministre de répondre en toute impartialité à un élu d'opposition qui le sollicite au sujet d'une personne qu'il a défendue ?

"Ma lettre à Eric Dupond-Moretti pour obliger les procureurs à répondre" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/08/02/39078467.html 

Excellent article de Xavier Monnier sur le site Blast 
https://www.blast-info.fr/articles/2023/conflits-dinterets-vers-une-jurisprudence-dupond-moretti-sVkBYpiFRHu1H2wTxJBHTQ

5 décembre 2023

En mémoire de Gérard Bramoullé

TÉMOIGNAGE. Il était l'un des plus brillants dans son rôle d'élu. Erudit et expérimenté, les chiffres, il les maniait en professionnel. Nous nous connaissions depuis 40 ans, élus en 1983 mais sur des listes opposées évidemment. De là date notre respect mutuel. Hommage...

Bramoullé
(Capture d'écran d'un conseil municipal)

Je savais qu'il n'était pas prêt à avaler n'importe quoi. Il fallait que je m'efforce de l'affronter en bûchant les dossiers à fond. Jamais il ne m'a rétorqué "tu dis n'importe quoi" comme il le balançait à certains autres élus. Nous étions tous les deux courtois. Le dialogue était ainsi possible sans nous interrompre mutuellement. Etonnamment, Maryse Joissains nous laissait dire et faire.
A chaque présentation des délibérations budgétaires, notre débat était tant rituel que prévisible. Les discussions étaient souvent longues. J'utilisais des subterfuges oratoires pour poursuivre mes prises de parole que nous usions entre enseignants rompus à l'exercice pour maintenir l'écoute. Exemples de malices pour prolonger les conversations : glisser des "en conclusion", "pour "finir", "enfin", "dernière observation" alors que je savais que j'en avais encore sous le pied. Gérard me lançait des clins d'œil, pas dupe de mes ruses.
En commission des finances préparatoire aux conseils municipaux budgétaires, nous échangions déjà sur les sujets majeurs. Nous savions l'un et l'autre ce qu'il fallait dire ou répondre comme au ping-pong. Gérard n'était pas que cela. Il n'omettait jamais de me fournir des détails, preuve de sa grande connaissance des dossiers. Il se voulait transparent, comme on dit, afin de ne laisser aucun point pouvant paraître obscur dans sa gestion. Pédagogue, il en faisait de même en séance du conseil municipal face à tous les membres de l'opposition.
Visions antagonistes
Dois-je dire que, nos visions politiques étant antagonistes, nous pouvions nous apprécier en amitié et en compréhension. Les options qui nous différenciaient étaient nombreuses dans nos conceptions politiques respectives. Combien de fois lui ai-je signifié que nous ne pouvions pas être d'accord sur le logement social dont le taux réservé aux ménages les plus vulnérables était insuffisant. Il n'admettait pas qu'il fallait taxer les résidences secondaires. Il défendait une politique de recettes par la vente massive de biens communaux que les maires précédents avaient accumulés et qui pouvaient être transformés en logements au lieu de les céder au privé. Quand il répétait que les impôts locaux n'augmentaient pas, je lui faisais observer qu'il ne se gênait pas d'augmenter les impôts indirects que sont les tarifs des services publics. Bref, à travers ces quelques exemples, c'est tout ce qui notait son libéralisme face à mon idéal social.
Il avait cependant un côté démocratique qui me plaisait. Il m'avait fait confiance pour participer à la rédaction de la Charte associative que nous avions réclamée afin de fixer des règles d'équité et de justice dans l'attribution de subventions. De même, j'avais pu formuler mon avis sur l'élaboration du règlement intérieur du conseil municipal qui précisait les droits de l'opposition.
Combattant honnête
Gérard était un combattant qui ne s'en laissait pas conter mais il acceptait la contradiction argumentée. Honnête dans ses comportements, il manifestait sa bravoure lorsque quelque chose ne lui plaisait pas. Me reviennent en mémoire quelques épisodes politiques des années 1988 et 1989. Le maire d'alors, Jean-Pierre de Peretti della Rocca, essuyait une fronde sur sa gouvernance menée pas Maryse Jossains, sa première adjointe, à qui il avait supprimé ses délégations.
Peu à peu, le maire fut mis en minorité notamment sur le budget (voir les titres de la presse ci-dessous). Gérard avait même lancé : "Cet homme est dangereux !" Joignant les votes des frondeurs qu'il avait convaincus de faire la peau au maire à ceux de toute l'opposition, il n'y avait plus de majorité pour valider les comptes, des comptes, soit dit en passant pour la cocasserie de la situation
, préparés par Gérard lui-même, adjoint aux finances ! L'ambiance en séance était bruyante, cacophonique, en un mot, explosive. De ce fiel les journaux en faisaient leur miel.
Conséquence inévitable, la Ville fut mise sous tutelle par le préfet. Les élections furent perdues par le maire sortant et un nouveau maire, Jean-François Picheral, fut élu pour deux mandats successifs. Gérard ne regretta en rien ses menées car elles étaient conformes à son sens de vérité politique qu'il considérait être juste. C'est ce fort trait de caractère qui l'avait amené, lorsqu'il se trouva à son tour dans l'opposition pendant douze ans, à faire des interventions visant à contester les choix du nouveau maire. D'une certaine manière, je me reconnaissais en lui. C'était aussi ma méthode.
Anecdote souriante : lorsqu'il lui arrivait de présider les séances en l'absence de Maryse Joissains, cela m'amusait de m'adresser à lui sur un ton prononcé avec un "Monsieur le maire", ce qui le faisait sourire.

Gérard, comme beaucoup, je salue ton intelligence, ton parcours, ton élégance et ta mémoire.

CM 1988 six - Copie (2)
(Clic sur l'image pour agrandir)
Souvenir marquant

album LAC docs politiques de peretti entonnoir B - Copie (2)
La presse narre la déconfiture de Jean-Pierre de Peretti della Rocca 

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