Ma vie d'élu municipal (1)
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Entrée de la salle du conseil municipal
Comme je l'ai annoncé il y a peu, j'ai décidé de rendre compte de mon mandat d'élu municipal. Ce sera l'occasion pour moi de retracer un peu d'histoire, de faire connaître les fonctionnements d'une mairie, de livrer des informations sur le temps passé pour l'exercice du mandat et d'en dire plus sur ce que le public ignore souvent.
Mon implication dans la vie publique et politique ne date pas d'hier. J'ai donc la chance d'avoir pu être confronté à diverses réalités. J'espère que le lecteur et l'électeur pourront se faire une idée plus précise de ce qu'est la vie d'un élu et mieux comprendre le sens d'un engagement au service du bien commun.
1983, une date clé
J'ai commencé à fréquenter les séances du conseil municipal au tout début des années 70. C'était en tant que citoyen, sur les bancs réservés au public, lorsque le maire était Félix Ciccolini. A cette époque, tous les élus étaient issus de la liste gagnante. Cela s'est poursuivi sous le mandat de Alain Joissains.
On pouvait suivre les débats, sans rien dire car la loi ne permet pas d'interpeller le conseil. Evidemment, cela n'a pas changé et au cas où la règle n'est pas respectée, le maire peut utiliser son droit de police pour faire évacuer toute personne à l'origine d'une perturbation des travaux.
Ce n'est qu'en 1983, grâce à la réforme voulue par François Mitterrand, que le mode d'élection et de réprésentation des conseillers a été modifié. La ou les listes perdantes se sont vu attribuer des sièges d'opposition selon un système majoritaire et proportionnel.
La démocratie a fait un pas en avant car les débats contradictoires ont été rendus possibles. Les élus de la minorité ont pu être désignés dans diverses commissions municipales. Cela a fonctionné avec les maires Jean-Pierre de Peretti della Rocca (mandat où j'ai été élu pour la première fois, dans l'opposition), Jean-François Picheral (élu dans la majorité) et Maryse Joissains (élu de nouveau dans l'opposition).
Certes, l'influence des minoritaires a toujours été minime mais le nouveau fonctionnement a permis d'exercer un meilleur contrôle des décisions de la majorité.
Que savent les électeurs des activités des élus qui parlent et agissent en leur nom ? Une grande partie de leur travail s'accomplit de manière bien peu visible pour la population. Etudes des dossiers, réunions multiples et fréquentes et rendez-vous forment la partie cachée de l'investissement des élus, qu'ils soient dans la majorité ou la minorité.
La partie apparente comprend les manifestations officielles, les réunions face aux habitants et les visites de terrain. Les électeurs, et plus largement les Aixois, sont informés des décisions principalement par le biais de la presse, des radios et du magazine municipal. Tous les six ans, quand vient l'heure des échéances électorales, les sortants produisent des documents de bilan et les candidats leurs projets.
(A suivre…)