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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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28 octobre 2011

Jean-Noël Guérini... et la guerre de succession

 guerini ravi 89 successeur

En voyant Jean-Noël Guérini faire son pseudo retour au conseil général, il me revient à l'esprit une perle entendue pendant mon service national : "Le soldat X est sorti de la caserne en marchant à reculons pour faire croire qu'il rentrait."
C'est Guérini lui-même qui, le 10 septembre, juste après sa mise en examen, déclarait au sujet de son éloignement de la présidence du conseil général : "Je n'y viendrai que deux heures par semaine. Vous me verrez plus rarement tant que je n'aurai pas eu gain de cause dans ma défense. Je ne participerai plus à aucune manifestation officielle."
Et toujours lui qui, le 26 octobre avouait à propos de la présidence : "Je ne l'avais jamais vraiment abandonnée. J'y allais tous les jours. Mais là, je reviens."

(Clic sur l'image pour agrandir)
guerini prov 26

Il n'en a pas fallu plus pour faire grimper d'un cran la constestation plus ou moins contenue de quelques-uns.
Et c'est la conseillère générale Marie-Arlette Carlotti qui a tiré la première en se désolidarisant de son "patron" dont elle juge que le retrait était "fictif". Elle a donc écrit une lettre à tous ses collègues et en a adressé copie à la direction nationale.
"Notre vie politique est rythmée depuis deux ans par les affaires judiciaires qui prennent le pas sur le débat d’idées et polluent nos relations... Le Conseil général fonctionne heureusement grâce à la qualité de ses services, de ses cadres et de ses salariés... Des salariés du département qui n’ont rien à voir avec les affaires et qui continuent de servir leurs concitoyens avec efficacité... 
La majorité de gauche s’est investie dans des politiques publiques innovantes et audacieuses, chaque délégué réalise un travail considérable. Et pourtant, pour l’opinion publique, le Conseil général des Bouches-du-Rhône c’est avant tout "l’affaire Guérini". C’est une injustice que nos devons réparer...
J'appelle tous mes collègues qui veulent mettre fin à cette situation à lui demander, dignement, dans le respect de sa personne mais fermement, sa démission de la présidence.
Je demande à notre première secrétaire (Martine Aubry) et au bureau national de notre parti d'appuyer cette démarche, conforme aux déclarations sans ambiguïté du premier secrétaire par intérim (Harlem Désir) et de l'ensemble de nos responsables nationaux pendant les primaires".
Sa faute est, en se maintenant coûte que coûte à la tête de l'exécutif départemental, de ne pas assumer ses responsabilités et de mettre en danger le parti et l'institution. Je ne peux en aucune manière cautionner cette attitude. Si la situation restait figée, je souhaite que le Bureau National du PS examine son exclusion et nous permette de créer un groupe socialiste avec tous ceux qui adhéreront aux décisions du Parti."
C'est clair, lucide et courageux.
Dans la même veine, le collectif Renouveau PS13 publie un communiqué intitulé : "Entre mensonges, arrogance et menaces à peine voilées, M. Guérini choisit de poursuivre une aventure personnelle qui met en danger son parti et l'institution qu'il préside."
C'est carré et direct.
"Six semaines après sa mise en examen pour prise illégale d’intérêt, trafic d’influence et association de malfaiteurs, M. Guérini a donc tombé le masque hier, avouant explicitement qu’il ne s’était jamais éloigné de ses fonctions de président du Conseil général, ni n'avait eu l’intention de le faire.
En mettant son propre Parti dans une situation politique intenable, M. Guérini poursuit maintenant une aventure personnelle.
Renouveau PS13 demande au Parti socialiste de tenir ses engagements, d’exiger la démission de M. Guérini et de mettre en oeuvre les moyens adéquats pour l’obtenir, notamment en agissant auprès de ceux des conseillers généraux socialistes qui lui apportent encore un soutien aveugle et servile.
Renouveau PS13 demande à l’ensemble des conseillers généraux socialistes de se désolidariser d’un individu qui mène maintenant une aventure personnelle et de prendre conscience, en plein lancement de la campagne présidentielle, de la responsabilité qui est la leur face à l’opinion publique."
D'autres conseillers généraux et militants vont-ils emboîter le pas ? On parle de Michel Pezet, de Janine Ecochard et d'Hervé Cherubini. C'est un début mais cela ne fait pas le compte. Alors, Marie-Arlette Carlotti ajoute : "Beaucoup ne se mouillent pas en public, mais attendent qu'il tombe tout seul"

 (Clic sur l'image pour agrandir)
guerini prov 27

     La décison du tribunal administratif sur la délégation de pouvoirs : 
                            guerini_ordonnance_TA_25.10.2011

       
Pour comprendre ce qui se trame en coulisses sur une éventuelle succession, voici l'article publié par le Ravi ce mois d'octobre.

logo ravi bon
Guérini : La guerre de succession est déclarée

Cerné par la justice, le président du conseil général des Bouches-du-Rhône refuse de démissionner tout en essayant de garder la maîtrise de sa succession. Enquête chez les socialistes du "13" en pleine tempête.
Par Rafi Hamal

Jean-Noël Guérini ressemble à Buster Keaton, dans la célèbre scène où celui-ci s'accroche désespérément aux aiguilles d'une horloge. Le sénateur est désormais suspendu au temps de la justice. 4 h 30 d'audition, le 8 septembre, et quatre questions ont suffi au juge Charles Duchaine pour trancher : mise en examen pour "prise illégale d'intérêt, trafic d'influence et association de malfaiteurs". En toile de fond, une vaste affaire de marchés publics supposés frauduleux, dans laquelle son frère, Alexandre, a également été mis en examen. Depuis deux ans, ce maelstrom judiciaire a emporté, pêle-mêle, des affairistes, des malfrats et des politiciens dont les rondes complices ont été largement rapportées dans la presse. Tout un engrenage qui a vu le patron incontesté des socialistes des Bouches-du-Rhône passer au statut de "boulet moral", selon l'expression du premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir.
Jean-Noël Guérini, criant à "l'acharnement et au complot", s'activant à usiner une image de victime collatérale des primaires, s'est donc mis en congé du Parti socialiste. Il a officiellement transmis "tous ses pouvoirs" à son premier vice-président, Daniel Conte, créant au passage des difficultés juridiques. Mais il refuse de démissionner de la présidence du conseil général comme le réclame pourtant avec force Harlem Désir. "Jusqu'à la fin des primaires, le 16 octobre, ce sera, pour Jean-Noël Guérini, la meilleure attitude à avoir", analyse Gérard-José Mattei, nouveau directeur de cabinet de Michel Vauzelle, le président socialiste du conseil régional. En temporisant, "JNG", même cabossé, veut garder la maîtrise en choisissant "son successeur". Un billard à trois bandes, qui a démarré, selon certains proches témoignant toujours sous le sceau de l'anonymat, au moment des cantonales.
La chasse aux mauvaises pensées
Daniel Conte, fatigué, n'était alors pas très chaud pour rempiler, mais roublard, Jean-Noël aurait ardemment encouragé le doyen du CG. "Guérini savait très bien qu'il allait être mis en examen. Il savait aussi que sous la pression, il serait obligé de prendre un peu de recul pour donner le change ; alors il a préféré anticiper et choisir la meilleure marionnette", décrypte un habitué du vaisseau bleu. "C'est un écran de fumée, Guérini tire toujours les ficelles", confirme la conseillère générale PS Marie-Arlette Carlotti. "C'est un jeu à triple tiroir avec double fond", peste Philippe Sanmarco, "x-socialiste rallié à l'UMP. L'armure morale en bandoulière, le chef de file de Convention citoyenne s'indigne "de ces petits arrangements permanents dans certains appareils politiques".
C'est au conseil général que le fumet de ces "arrangements" est le plus capiteux avec la désignation du maire de Mallemort, Daniel Conte, désormais président consort. Pour sa première sortie, le 10 septembre, il a servi un discours lénifiant : "Rien ne change, j'ai une continuité à assurer ; pas de style à imprimer." Et concernant le clientélisme tant décrié dans l'institution départementale ? Réponse du pittoresque président par intérim : "Le clientélisme ? Je ne suis pas de Marseille !" Sur des airs de "On s'est connus, on s'est reconnus", la secte heureuse des Guérinistes reprend en chœur le thème du "complot politique" tout en se voulant sereine. "On a dit beaucoup et n'importe quoi", assure le sénateur-maire d'Allauch, Roland Povinelli. "Maintenant, des explications vont pouvoir être apportées et chacun verra", répond en écho Mario Martinet, conseiller général socialiste du canton de Berre-l'Étang.
"Faire la chasse aux mauvaises pensées", c'est la nouvelle mission de Jean-David Ciot, promu successeur de Guérini à la chefferie de la Fédé 13. Le maire PS du Puy Sainte-Réparade tente de faire passer des petits matins frisquets pour de grands soirs : "Jean-Noël a pris une sage décision, il va pouvoir préparer sa défense sereinement sans gêner les primaires. Les militants n'ont pas perdu confiance, ni en lui, ni dans le parti, on se doit d'être unis." Hum... Les dernières révélations de la justice semblent avoir sorti de leurs torpeurs les plus assoupis. Janine Écochard, conseillère générale depuis 1998, trouve des accents de Louise Michel, pour demander, outrée, "la démission et non le retrait" de celui qu'elle a servi depuis plus de deux mandats. La gravité de l'affaire aurait-elle mérité un réveil moins tardif ? "Comme tout le monde, j'ai appris certaines choses dans la presse", glisse l'élue qui, le 31 mars dernier, avait tout de même donné sa voix pour la réélection à la présidence du CG, comme l'ensemble des conseillers socialistes, d'un Guérini déjà dans la tourmente !
"Les socialistes à Marseille doivent faire preuve de courage, mais s'ils sont soutenus par leur parti à Paris, ce sera plus facile", déclare, à Libé, Patrick Mennucci, maire socialiste du premier secteur de Marseille. Mais attention, les aigrefins sont priés d'enrubanner leurs propos de multiples précautions. Et pour cause, la vieille garde guériniste, disposée façon escadrille de chasse, n'hésite pas à fondre sur les intrépides. "JNG est traîné dans la boue par des camarades. Moi, je n'ai jamais été son conseiller ou son directeur de campagne, comme Mennucci, qui le critique aujourd'hui", glisse Rébia Bénarioua, conseiller général des quartiers Nord. "Qu'ils s'en aillent, ils ont profité du système et maintenant ils critiquent. Eh bien qu'ils s'en aillent ! Mennucci comme les autres", s'emporte Daniel Conte, manifestement agacé. "Durant l'affaire Urba, le parti a été solidaire avec tous les élus mis en cause : Écochard et Pezet, entre autres. Ils semblent l'oublier aujourd'hui", se désole Jean-David Ciot.
La lutte des places
Sachant d'expérience se coltiner avec les réalités troubles, le taiseux Théo Balalas, l'allure chaloupée, ne s'en laisse pas conter. "Beaucoup font leur numéro dans cette histoire", déclare l'ex-militant du FN, ex-responsable des adhésions à la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, toujours membre du bureau fédéral. Invité à s'épancher sur son vague à l'âme, l'ancien membre de l'OAS., toujours membre à jour de cotisation de l'Adimad (*), association "nostalgérique" d'extrême droite, embraye, le sourire carnassier : "Monsieur, si je racontais toutes les histoires du PS 13, je ferais du Balzac en 36 volumes." Mais encore ? "Je n'ai plus rien à dire, compris ?" C'est le propre des esprits visionnaires d'aller à l'essentiel ! Malek Boutih, membre du bureau national du PS, réclame désormais l'exclusion de Théo Balalas car "un facho n'a pas sa place au PS" (La Provence, le 20/09). Il était temps !
Autre coup du sort, deux proches de JNG sont inquiétés par la justice. Le sénateur socialiste et maire de Berre-l'Etang, Serge Andréoni, est convoqué le 14 septembre pour des faits présumés de complicité de trafic d'influence. Il échappe alors provisoirement au juge pour raison de santé. La cour d'appel d'Aix-en-Provence a pour sa part condamné, mercredi 7 septembre, à deux ans de prison ferme, cinq ans d'inéligibilité et 100.000 euros d'amende, Bernard Granié, président socialiste du Syndicat d'agglomération nouvelle (San) Ouest Provence. Histoire de rajouter un peu plus de trouble à une situation déjà vaseuse, François Bernardini, maire d'Istres et vice-président du San, annonce vouloir adhérer à nouveau à la Fédé 13 après en avoir été exclu en 2001. Il est aujourd'hui un candidat potentiel à la succession de Granié.
Au CG13, ils sont un certain nombre, malgré l'exiguïté du sentier qui mène au fauteuil de président, à rêver. "Non, je ne suis pas dans cet état d'esprit, il y a déjà un président. Mais, je ne dis pas que je n'en suis pas capable", minaude Christophe Masse. "On est passé de la lutte des classes à la lutte des places !", observe, taquin, Franck Dumontel, ex-directeur de cabinet à la communauté urbaine et au conseil régional, aujourd'hui consultant-conseil. Qui, alors, pour succéder à Jean-Noël Guérini ? Jean-David Ciot esquisse "les deux futurs possibles" pour le CG : "L'avenir, ce sont des élus plus jeunes comme Gachon, le maire de Vitrolles, ou Mario Martinet, celui de Berre-l'Étang". Mais gare ! Jean-Noël Guérini, a prévenu qu'il allait se défendre "comme un lion".
(*) Association pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus de l'Algérie française

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26 octobre 2011

Farce : Guérini revient... sans être jamais parti !

guerini ravi 89

Ça vire à la grosse farce. Jean-Noël Guérini obligé de reprendre la gouverne du bateau bleu. Peuchère, un peu comme une victime qui serait condamnée aux travaux forcés.
Sous le coup de la décision rendue hier par le tribunal administratif de Marseille, Guérini va donc retrouver, malgré lui, ses fonctions de président du conseil général des Bouches-du-Rhône. En effet, les juges ont suspendu son second arrêté daté du 19 septembre instituant la délégation temporaire de ses pouvoirs à l'un de ses vice-présidents. Ils ont estimé que "cela créait un doute sérieux quant à la légalité de la décision", c'est-à-dire créant une insécurité juridique pouvant engendrer une illégalité des actes pris par le remplaçant.
C'est la seconde fois que l'arrêté de Guérini est donc retoqué, le premier arrêté, celui du 8 septembre, avait été annulé par le préfet.
A l'origine des deux requêtes administratives, on trouve Martine Vassal, présidente du groupe UMP-NC du CG 13. Et bien lui en a pris tant la situation de JNG paraissait loufoque. Faussement entre parenthèses de la direction du département, il devait refaire surface incessament après sept petites semaines de mise en "retrait" plus ou moins forcée.
Et qu'en dit-il, la main sur le cœur et sans rire ? "Cette décision m'oblige à anticiper un retour qui était programmé pour le 2 novembre. [...] A la suite de ma mise en examen, j’ai pris le temps d’organiser ma défense afin de démontrer mon innocence. Aujourd’hui j’entends, avec confiance, continuer mon travail avec les élus de ma majorité qui gèrent avec rigueur et compétence le Conseil général. [...] Il importe, plus que jamais, de creuser le sillon de la justice sociale et de la solidarité, en refusant avec fermeté l’instrumentalisation politique d’une instruction dans laquelle le Conseil général n’est en rien impliqué."
On est donc censé le croire et aller pleurnicher ailleurs.
Hier même, La Provence rapportait déjà des propos d'un autre ton : "Je reviens en pleine forme après avoir pris du recul. Ils vont me supporter trois ans, que ce soit l'opposition de droite et certains de mes amis socialistes." Nous voilà fixés sur le recul et la légendaire pseudo sérénité de Guérini.
Et maintenant, que va faire la direction nationale du PS ?
Martine Aubry avait déclaré que Jean-Noël Guérini devait se mettre en retrait du parti et de ses fonctions. Harlem Désir avait enfoncé le clou en lui demandant aussi de démissionner, ajoutant pendant la primaire qu'"il l'a fait pour ce qui concerne le PS, la demande qui lui est faite, c'est de ne plus présider le conseil général". Les deux, ainsi que François Hollande, avaient laissé entendre que, dans le cas contraire, ce serait le parti socialiste qui prendrait la décision.
Contacté hier par La Provence, Arnaud Montebourg a quant à lui redemandé "la destitution de Jean-Noël Guérini. Tout ce que j'ai pu dire jusque-là sur lui est d'une triste actualité. On ne va pas supporter ce genre de situation pendant des mois et des mois".
Sollicité aussi par Marsactu, il a déclaré : "Les élus socialistes peuvent et doivent contraindre Jean-Noël Guérini à quitter ses fonctions en créant un groupe socialiste nouveau qui se désolidarisera de l’exécutif et s’affranchira de ces pratiques condamnables. Privé de majorité, l’intéressé ne pourra que quitter ses fonctions. Nous ne pouvons plus accepter l’arrogance d’un élu qui prétend continuer à gérer 2 millards d’euros en étant poursuivi par la justice pour association de malfaiteurs, situation inédite et portant atteinte à l’image nationale des socialistes. Pour ma part, comme secrétaire national de la rénovation je demanderai au bureau national et à la première secrétaire de prendre une nouvelle fois ses responsabilités".
Enfin, autre grief, celui de Renouveau PS 13 qui, à propos de la rénovation de la fédération, a publié sur son site une note indiquant que "les vieilles habitudes sont toujours là". Prenant l'exemple de la dernière réunion du conseil fédéral prévue le 20 octobre à 19 heures et convoquée par Jean-David Ciot, des membres arrivés à l'heure ont constaté que la réunion était déjà terminée !
Selon eux, la réunion avait été avancée "pour que les oreilles indiscrètes ne puissent pas entendre ce qu'il se dit ou les empêcher de distribuer des tracts". Quant à l'ordre du jour qui comportait trois points, il a été réduit à un seul, celui de la primaire, excluant celui de la rénovation et de la présentation du calendrier de sa mise en œuvre "renvoyé aux calendes grecques, on va continuer combien de temps comme ça ?"
Pendant ce temps-là, Renaud Muselier sort opportunément un livre intitulé... "Le système Guérini".


Conseil Général: Guérini récupère les pleins... par LCM

24 octobre 2011

Quand la famille des frères Guérini fait des affaires...

 guerini ravi famille

La primaire est terminée. Mais les Guérini restent toujours d'actualité.
Avec, d'abord, l'enquête préliminaire qui vise Arnaud Montebourg suite à l'une des plaintes de Jean-Noël.
Pour mémoire, dans son fameux rapport au vitriol sur les dysfonctionnements de la fédération PS 13, Montebourg avait fait état de pièces du dossier pénal. Ce qui lui vaut d'être suspecté de "violation du secret de l'enquête et de l'instruction et recel de violation du secret de l'instruction".
La charge sonne étrange quand on sait que c'est la presse qui a publié quantité de ces pièces auxquelles se réfère Montebourg. Mais bon, laissons faire la justice comme dirait le spectral mais néanmoins mis en examen Guérini.
Autre effet collatéral, on le sait, Serge Andréoni n'avait pas pu se rendre pour raisons médicales à la convocation du juge Charles Duchaine. Ce dernier est donc allé directement à son domicile pour lui annoncer sa mise en examen pour "complicité de trafic d'influenece".
Andréoni est soupçonné d'avoir fait désigner un avocat ami, Régis de Castelnau, pour aider Alexandre à régler un litige financier qui l'opposait à la communauté d'agglomération de Salon-de-Provence. Evidemment, Andréoni se dit "extérieur à ce dossier". Quoi qu'il en pense, après Jean-Noël, il est donc le second sénateur à devoir s'expliquer devant la justice.

(Clic sur l'image pour agrandir)
guerini epouse avocate 13 habitat

Ensuite, les affaires appelant les affaires, on a trouvé intéressant de remonter dans le temps et d'éplucher certaines bizarreries liées aux frères Guérini. Comme le monde des bandes est petit, c'est maintenant Martine Aélion, l'épouse de Jean-Noël, qui semble être prise pour cible sur sa participation à une société d'Alexandre et sur son rôle en tant qu'avocate dans l'organisme HLM du département. Ce qui met à la question une éventuelle prise illégale d'intérêt.

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guerini rodillat
guerini rodillat - Copie

Selon le reportage de France 3 Provence Alpes diffusé le 18 octobre et commenté par le bien documenté Jean-François Giorgetti, Alexandre Guérini a fondé sa toute première société, "Rodillat nettoyage", en mai 1982. "Il en est le co-actionnaire à parts égales avec un certain Jean Gaben, une figure du quartier du Panier à Marseille qui serait décédé quelques années après sa dernière incarcération en 1996 pour recel de malfaiteurs. Son fils Roland, lui aussi défavorablement connu des services de police, a été tué lors d'un règlement de comptes sanglant en juillet 2011. En novembre 1984, la mère d'Alexandre remplace Jean Gaben et devient co-propriétaire de la Sarl. En décembre 1987, le capital social est multiplié par 12 et d'autres actionnaires arrivent. Il s'agit essentiellement de membres de la famille Guérini où apparaît le nom de Martine Aélion, épouse de Jean-Noël."

(Clic sur l'image pour agrandir)
guerini canard 19

Enfin, autre élément d'information révélé il y a cinq jours, la "trahison" de Jean-Noël Guérini au sujet du dossier de l'incinérateur de Fos. "Des témoignages accusent Guérini d’avoir secrètement favorisé fin 2005 la construction de l’usine de Fos, à laquelle il était officiellement opposé." La publication de cette nouvelle faisant état du revirement de Guérini a suscité la colère d'un certain nombre d'associations du coin.

guerini gueriniste copie

Comme quoi quand les poubelles sont pleines, ça finit par déborder.

guerini canard primaire 12guerini gueriniste

Les prestations d'avocate de l'épouse de Jean-Noël :
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/affaire-guerini-enquete-sur-les-prestations-davocate-de-lepouse-de-jean-noel

Incinérateur de Fos : Jean-Noël était contre... mais il était pour :
http://www.laprovence.com/article/france/incinerateur-la-justice-sur-la-piste-du-coup-de-pouce-cache-de-jean-noel-guerini
Les réactions de colère :
http://www.laprovence.com/article/laffaire-guerini/incinerateur-de-fos-vent-de-colere-contre-le-revirement-de-jean-noel-guerin

19 octobre 2011

2012 : La gauche débat et la droite... se débat

 primaire cest un garcon

La sentez-vous déjà cette panique de la droite ? Percevez-vous ces tirs dans les coins ? Hier, la première réunion de l'UMP, dont l'objectif annoncé était de riposter à la désignation de François Hollande, a versé dans le ridicule.
Les plus gros fossoyeurs du budget et de la dette depuis des décennies ont tenté d'évaluer le prétendu coût du projet du PS. Rien que sur de supposées dépenses, rien sur des recettes ! Leur compteur a donc affiché un total tiré d'on ne sait où, mais concocté à grands coups de louche. Et tant pis pour la sincérité. C'était d'un grotesque comme seul le FN est capable d'en produire pour berner les gogos.
Les ministres et les députés semblaient tellement satisfaits de leur compteur façon Téléthon qu'ils en ont omis leurs antiennes sur les chars russes qui attendent aux portes de la France et sur la gauche sanguinaire qui mange les enfants.
Ben oui, quand la gauche débat, la droite se débat.
Et, c'était donc pour ça que la droite voulait reprendre la parole ? Alors, ne nous privons pas de l'écouter. Car plus elle donnera de la voix, plus elle se discréditera. Le temps n'est plus loin de voir enfin s'auto-détruire cette présidence de caricature et ce gouvernement de parodie qui ont tout raté, tout cassé et tout ravagé.
Finissons sur une touche d'optimisme avec les résultats définitifs de la primaire à Aix-en-Provence.

Le vote du second tour à Aix-en-Provence (Source : PS Aix)
(Clic sur l'image pour agrandir)
primaire resultats aix second tour

Au second tour, la participation a été en hausse dans les 15 bureaux puisque 195 électeurs sont venus se rajouter à ceux du premier, François Hollande agrégeant 1522 voix supplémentaires et Martine Aubry 984.

Le clin d'œil de La Provence d'hier
LAC flingue DSK0001

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sarko compte elysee - Copie

19 octobre 2011

Le Ravi d'octobre, c'est du vrai bio !

une ravi 89Ce mois d'octobre, le Ravi est de plain-pied dans l'actualité. Avec notamment son gros dossier sur le mouvement des "indignés", ceux de la rue, ceux qui manifestent sur les places et ceux des salariés en péril ou déjà licenciés. Les témoignages recueillis en disent plus long que toutes les exégèses et les palabres inefficaces.
Ce numéro fait aussi la part belle à la vie politique. Marine Le Pen, Jean-Claude Gaudin, Renaud Muselier et Jean-Noël Guérini risquent de faire la grimace. On découvrira également des sujets sur l'environnement et le sort des déchets nucléaires, l'éducation et l'hôpital.
Le Ravi, c'est beaucoup d'articles locaux, des brèves et des dessins grinçants de vérité. Je le répète chaque mois, un bon repas vaut mieux que dix mauvais. Idem pour la presse. Il serait dommage de se priver d'un journal qui ne confond pas lecteurs et clients.

Le sommaire du n° 89 :
http://www.leravi.org/spip.php?article1181
Le site rénové du Ravi (avec des infos régulièrement actualisées) :
http://www.leravi.org/

ravi votez 

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17 octobre 2011

La gauche accouche d'un garçon nommé Hollande

primaire garcon 

Un processus s'achève, une bataille commence. L'élection de François Hollande ouvre enfin la période des six mois restants avant la présidentielle.
Comme on le pressentait pour ce second tour de la primaire, la participation a été plus importante, atteignant presque les 3 millions de votants, avec de nouveaux venus malgré la défection de certains électeurs du premier tour.
Le score de François Hollande est franc et net, pas loin de 57%. Cela lui confère une assise solide que personne ne pourra lui contester. Les voix reportées sont allées majoritairement vers lui. Martine Aubry en a aussi bénéficié. Mais si le premier, dont la dynamique s'est poursuivie puisqu'il est passé (chiffres arrondis non définitifs) de 39% à 57% (+18%), la seconde a engrangé un apport moindre passant de 30% à 43% (+13%).
Après cette longue période de débats, de choix et de sélection finale, la campagne peut être lancée face aux droites Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen. A gauche, on ignore encore le niveau électoral des deux candidatures de Jean-Luc Mélenchon et d'Eva Joly mais elles se feront leur place. On peut toujours chipoter. Mais on ne peut imaginer qu'elles ne jouent pas tout leur rôle dans un rassemblement de second tour pour dégager le sortant de l'Elysée. Et tout cela me réjouit d'avance.

Résultats quasi définitifs
(Clic sur l'image pour agrandir)
primaire second tour

Opinion : Voilà, je le dis sans ambages, la preuve que DSK n'était pas nécessaire vient d'être donnée. Sa candidature baudruche, entretenue pendant de longs mois et le présentant comme l'homme providentiel et le sauveur irremplaçable, a vécu. Et a été définitivement enterrée hier. Morale à retenir : la légitimité d'un candidat sort des urnes, pas des ordinateurs des sondeurs.

sarko compte elysee - Copie
primaire leader

15 octobre 2011

Primaire : Mon vote pour Hollande... un François II

 primaire un seul gagnant

Cette journée de dimanche restera dans les mémoires. Comme il est espéré (sauf par la droite bien sonnée) que celle d'un prochain dimanche de mai verra la gauche accéder une nouvelle fois à la présidence de la République. Un autre François pourrait bien suivre le chemin de celui de 1981.
A mon avis, demain, les électeurs auront la volonté de le confirmer en tranchant nettement pour que cela advienne. Tout laisse penser qu'il en sera probablement ainsi. Car le mouvement en cours ne trompe pas.
Au premier tour, la participation a été très supérieure aux prévisions : 2.665.013 votants. Il serait étonnant qu'elle ne soit pas au moins égalée demain.
Les ralliements des quatre ex-candidats autour de François Hollande sont aussi des signes plutôt encourageants. Ils devraient être décisifs pour amplifier la dynamique de rassemblement et ouvrir ainsi la voie à un élargissement majoritaire dans le pays.
En tout cas, c'est ma conviction, c'est mon choix, c'est mon attente.

(Clic sur l'image pour agrandir)
primaire resultats aix 1er tour 9

Quelques caractéristiques du scrutin aixois :
(Merci à Pierre DARLES pour le tableau et les commentaires)

Au premier tour de la primaire, avec 6.650 votants, soit près de 8% des inscrits, Aix-en-Provence a enregistré une bonne participation, soit le double de la moyenne nationale. Cela représente une grande mobilisation avec 21% du potentiel de la gauche à Aix (au lieu de 15% en France).
On observe cependant de nettes différences de mobilisation selon les bureaux : les quartiers Nord, Cuques et le Plateau de Puyricard se situent au-dessus de la moyenne, jusqu’à 27% ; les quartiers populaires d’Encagnane-Corsy et Sud du Jas-de-Bouffan très au-dessous de la moyenne (12,5% et 14,8% seulement).
La principale cause n’est pas l’éloignement du bureau de vote mais le fait que les couches populaires ont peu voté, comme partout en France.

Les résultats définitifs nationaux du 9 octobre 2011
François HOLLANDE :      1.038.207 voix soit 39,2%
Martine AUBRY :                 806.189 voix soit 30,4% 
Arnaud MONTEBOURG :      455.609 voix soit 17,2% 
Ségolène ROYAL :              184.096 voix soit 6,9%   
Manuel VALLS :                  149.103 voix soit 5,6%   
Jean-Michel BAYLET :          17.055 voix soit 0,6%   

Comment et où voter à Aix-en-Provence :
http://www.ps-aix.org/les-primaires-citoyennes.html?PHPSESSID=bcbb8f8d7b5485e788ae0d01ca40afdf

logo bakchich
Un article original :
http://www.bakchich.info/Candidat,13078.html

13 octobre 2011

La gauche fait sa primaire, Sarkozy réagit en primaire

 primaire sarko en rogne

Au sujet de la primaire, il a cru bon de mettre son petit grain de sel. Mais comme le ridicule ne le tue pas, il est encore vivant. Nicolas Sarkozy a-t-il regardé le dernier débat d'hier soir ? On le lui souhaite car il aurait pu se rendre compte que ses propos étaient à côté de la plaque.
D'abord, s'il y en un qui ne peut se croire digne de Charles de Gaulle, c'est bien lui. De Gaulle a voulu une élection présidentielle au suffrage universel et fait inscrire dans la constitution le rôle des partis politiques. En cela, la primaire organisée à gauche n'a rien de répréhensible, bien au contraire, s'agissant d'un mode direct d'expression populaire allant au-delà d'un parti et visant à sélectionner un candidat à la présidentielle.
Et puis, de toute façon, de quoi se mêle Sarkozy ? On ne lui a rien demandé dans cette affaire où un parti a décidé d'utiliser la méthode qui lui convient pour désigner son candidat.
Effet comique garanti, ce sont ses propres amis ou soutiens qui ont pris le contrepied en approuvant finalement le processus de la primaire.
Dans le lot, il y en a un qui a même fait très fort. L'ancien ministre Alain Lambert (ex-UMP, non étiqueté) a balancé une réjouissante réplique : "L’idée du général de Gaulle, c’était d’instaurer une élection présidentielle à deux tours. Pas à quatre tours. Ni d’aller au Fouquet’s le soir, ni sur un yacht le lendemain, ni d’emmener Bigard chez le Pape, ni de nommer son fils à la Défense, ni de "casser les pauvres cons".
Et d’ajouter : "A un manifestant qui lui cria "mort aux cons !", de Gaulle répondit "vaste programme". Autre culture. Autre temps. Ne faisons pas trop parler le Général, il n’est pas sûr qu’il serait fasciné par la gouvernance actuelle." Fin de la salve.
Un autre, Lionnel Luca, de la Droite populaire concurrente du FN, y est aussi allé de son analyse, lucide à souhait et poétique comme du Bigard : "Si les primaires de gauche foutent le bordel à droite, c'est un peu dommage. C'était pas prévu comme cela. On attendait le bordel à gauche et c'est le bordel à droite." Un délice !
Quoi qu'il en pense, et on se fiche de ce qu'il pense, dans six mois, Sarkozy devra se coltiner la primaire de l'élection présidentielle. Une bonne leçon qui le fera peut-être progresser mais ce sera déjà et heureusement trop tard pour lui.

  primaire arnaud avec moi

Revenons au débat d'hier soir. A mon avis, par comparaison avec les deux premiers, il a sans doute été celui qui a permis les développements les plus détaillés puisque les deux postulants en présence ont disposé de plus de temps.
La séquence d'hier soir aura-t-elle une influence sur le choix des électeurs dimanche, par exemple en changeant l'ordre d'arrivée ? Personnellement, j'en doute. Il me paraît que la tendance favorable à François Hollande va plutôt s'accentuer. Si jusqu'à hier on pouvait encore estimer que le total des voix des candidats éliminés était susceptible de se répartir assez équitablement entre lui et Martine Aubry, l'arithmétique aurait été à l'avantage du premier. Mais, les ralliements de trois d'entre eux au mieux placé semblent maintenant ouvrir la voie à un écart plus significatif.
Il ne m'étonnerait pas que plus de la moitié des électeurs d'Arnaud Montebourg rejoigne le même mouvement. Si l'on ne peut en avoir la certitude absolue, selon moi, ces éléments pourraient cependant utilement amplifier le score du gagnant. Et lui assurer une dynamique croissante jusqu'à la confrontation finale.
Pour finir, et le sage n'ignore pas qu'il n'est jamais recommandé de se laisser submerger par un optimisme béat, la nature inédite de cette primaire ne fournit aucun indice sur la participation au second tour. Y aura-t-il plus de votants, ou moins ? Ceux qui auront perdu leur candidat reporteront-ils systématiquement leurs voix ? Ou s'en désintéresseront-ils ? Seront-ils remplacés par de nouveaux venus ? Dans quelles proportions et pour qui ?
Vite ! Que les urnes s'ouvrent dimanche !

Petit coup de gueule : Le français pour ceux qui le maltraitent
Jusqu'à preuve du contraire, pour exprimer la qualité d'un partisan, la règle commune est claire : on doit dire un socialiste, un communiste, un centriste, un sarkozyste (hou !), un gaulliste, un mitterrandiste...
Or, voilà que la plupart des journaux, télés, radios ou sites internet utilisent le mot "hollandais" pour classer les supporters de François. On se demande bien ce que les Pays-Bas viennent faire ici ? Pourtant, c'est bien le vocable "hollandistes" qui devrait logiquement s'imposer, non ?
A ne pas confondre non plus avec les suffixes en "en" et en "ien" qui qualifient une nature ou un caractère : gaullien, giscardien, mitterrandien, phocéen...
Je me souviens que, dans le même ordre de confusion, certains disaient, et disent encore, giscardien au lieu de giscardiste et pompidolien au lieu de pompidoliste, sans doute parce que la sonorité de ces mots dérange quelque peu l'oreille. Mais ce n'est pas une raison, l'erreur est du même acabit. Ci dit.

Je recommande la lecture de ces deux articles :
http://www.lepoint.fr/politique/parti-pris/le-contresens-volontaire-de-nicolas-sarkozy-12-10-2011-1383483_222.php
http://droite.blogs.liberation.fr/alain_auffray/2011/10/pas-%C3%A7a-pas-lui-nicolas-sarkozy-ne-devrait-pas-se-poser-en-h%C3%A9ritier-du-g%C3%A9n%C3%A9ral-de-gaulle-et-en-garant-de-lesprit-de-l.html

11 octobre 2011

La droite toute en ironie... bientôt en pleine agonie

 primaire gauche droite

Et maintenant rions un peu avec ceux qui pleureront en mai prochain. Et qu'il ne faudra pas plaindre.
A entendre les Copé, Fillon, Pécresse ou autre Morano, la primaire ne serait pas significative. Rien que ça. Et ce sont les mêmes qui se vantent d'avoir inscrit le même processus dans les statuts de l'UMP. Mais qui, bien sûr, ne l'ont jamais mis en pratique.
Pour eux, la gauche n'aurait plus aucun leader naturel alors qu'à droite, hein, ils auraient un soi-disant champion auto-proclamé et acclamé. Si, si, vous savez, celui de toutes les catastrophes, de tous les mépris, de toutes les injustices et on en passe.
Toujours selon leurs déclarations clonées, la gauche serait en proie à de terribles divisions et, par conséquent, incapable de gouverner. Parce qu'à droite, comme chacun peut le constater chaque jour, c'est bien entendu l'union sans remous, l'amour fou, un modèle d'harmonie parfaite, quoi.
Copé ne glisse jamais aucune peau de banane sous le pied de Sarkozy. La droite populaire est à l'unisson, elle qui ne dépareillerait pas au FN. Morin est en osmose totale avec la majorité et c'est pour cela qu'il envisage d'être candidat à la présidentielle. Borloo a été humilié, ou s'est barré du gouvernement, on ne sait plus, entraînant avec lui les virés, les bras cassés et les mis en examen, pour tenter sa chance en solo en 2012. Mais ça ne marche pas et ça risque d'aggraver le malheur de Sarkozy.
La droite s'est moquée des 2,5 millions de participants à la primaire. Mais est-elle si sûre qu'il y en aurait eu autant si l'UMP avait organisé sa propre élection, maintenant que les uns et les autres ont bel et bien été contraints d'admettre que l'exercice est moderne et intéressant ? On aurait bien rigolé, tiens. Décidément, l'ironie leur sied très peu.

primaire victoire 

Et puis, dans tout ça, comment ne pas observer que la droite est complètement larguée, qu'elle n'a toujours pas compris que les électeurs n'en peuvent plus de sa politique de haine, d'arrogance, de mensonges, de coups tordus, d'affaires, de gesticulations et de plans com'.
Tout cela montre une chose : la droite est aux abois. Désormais sur la défensive, elle essaie en permanence de sauver les quelques meubles qui lui restent après la longue série de déculottées électorales subies. Aujourd'hui, elle peut bien ironiser sur la gauche. Mais dans six mois ? Cela semble déjà écrit, elle sera à l'agonie. Et il est à parier que beaucoup de Français ne verseront pas de larmes pour elle.
Plus localement, et malheureusement à gauche, il y en a quelques-uns qui n'ont toujours pas pris la mesure des attentes des citoyens de base. Ciot, par exemple, nourri au foin des écuries de Guérini, a cru intelligent de minimiser le score de Montebourg dans les Bouches-du-Rhône, au moment même où l'on peut affirmer que les opérations de vote se sont déroulées enfin sans tricheries. Le laïus de Ciot est évidemment d'un ridicule achevé puisque le sens de ce score est si transparent qu'il parle clairement à tout le monde.
Voilà, nous en sommes là. Mais encore un peu de patience. Car l'espoir vient et viendra par la parole reprise par les citoyens eux-mêmes.

 primaire victoire 2

Résultats quasi définitifs des Bouches-du-Rhône et de Marseille
Bureaux de vote validés : 221 sur 222
Votants : 70.186
Blancs et nuls : 494
François Hollande :     25.535     36%     34,50%
Martine Aubry :           19.905     28%     29,90% 
Arnaud Montebourg :  14.479     21%     21%      
Ségolène Royal :           5.526       8%       7,90% 
Manuel Valls :                4.383       6%       5,60% 
Jean-Michel Baylet :         358       1%       0,40% 

Pour les résultats définitifs d'Aix-en-Provence, voir mon article de lundi.

logo marsactu
L'analyse de Marsactu :
http://www.marsactu.fr/2011/10/10/tous-les-resultats-de-la-primaire-ps-a-marseille-en-carte-interactive/

10 octobre 2011

Primaire : Hollande ou Aubry... pour dégager Sarkozy

 primaire baudry sarko

2,5 millions de votants. L'expérience de la primaire est réussie. Reste à confirmer le mouvement dimanche prochain. Il y aura forcément un vainqueur (pourquoi n'y a-t-il pas de féminin à ce nom ?).
Dans l'attente des prises de position des candidats recalés, le second tour semble pour l'instant s'annoncer plus serré que prévu. Des tendances se sont pourtant fait jour.
François Hollande s'est placé en tête, Martine Aubry vient juste après lui et Arnaud Montebourg a fait un grand bond.
Ségolène Royal a dégringolé. Elle aura peut-être enfin compris hier soir qu'elle vivait dans l'illusion et que ses 17 millions de voix en 2007 n'étaient pas toutes par adhésion à sa personne mais en rejet de Nicolas Sarkozy.
Quant à Manuel Valls, il a échoué à convaincre qu'il pouvait représenter la gauche. Enfin, Jean-Michel Baylet n'a pas obtenu plus que ne le prévoyaient les sondages.
Personnellement, je me réjouis de la bonne mobilisation électorale d'hier qui me donne l'impression de préfigurer ce que sera l'élection présidentielle dans six mois pour dégager le locataire de l'Elysée.
Hier, en allant voter, j'ai eu le plaisir de constater l'ambiance chaleureuse qui avait envahi le bureau de vote. J'y ai rencontré des militants, des sympathisants, des amis et même des voisins très motivés et prêts à ne rien lâcher jusqu'à l'année prochaine. C'est encourageant.
Je me mets à rêver qu'il ne paraît plus inimaginable d'obliger Sarkozy de commencer dès maintenant à préparer valises, cartons et... layette.

 sarko compte elysee

Résultats définitifs d'Aix-en-Provence
(Source La Provence)
Suffrages exprimés : 6.630
François Hollande :       35,35%
Martine Aubry :             29,92%
Arnaud Montebourg :    20,32%
Manuel Valls :                  7,32%
Ségolène Royal :             6,62%
Jean-Michel Baylet :        0,47% 

Résultats provisoires de Marseille et des Bouches-du-Rhône
(Source Marsactu)
Environ 50.000 votants
François Hollande :       36%    37%
Martine Aubry :             32%    29%
Arnaud Montebourg :    23%    20%
On observera le "gros" score de ce dernier à Marseille, un résultat manifestement lié à l'effet anti-Guérini.

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