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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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31 décembre 2008

Tout pour être heureux… comme avant, en pire !

Pas de doute, grâce à lui, la politique de civilisation est en marche. C'est même un grand bond en avant vers le passé…

voeux_sarko_2009

(Clic sur l'image pour agrandir) Dessin de Large

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31 décembre 2008

Sarkozy, encore des vœux sans avœux… non, merci !

Non, ce soir, je ne regarderai pas, et moins encore n'écouterai, la bouffonnerie des vœux de Nicolas Sarkozy.

Je n'aime pas son autosatisfaction compulsive alors qu'il ferait mieux d'en rabattre un peu sur ses promesses.

Je n'aime pas sa compassion fausse pour les malheureux alors qu'il ne sert que ses amis friqués.

Je n'aime pas ses provocations égocentrées alors que des humains meurent dans la rue.

Je n'aime pas son cynisme impudique alors qu'il est incapable d'obtenir le moindre résultat sur le pouvoir d'achat, la pauvreté, l'emploi, la précarité, les retraites, le logement, la justice, l'école, l'hôpital, les services publics, le respect des droits de l'homme, la laïcité.

Je n'aime pas sa vantardise éhontée alors que notre pays bat des records de déficit budgétaire, de dette publique, d'augmentation du chômage, de commerce extérieur négatif.

Je n'aime sa mainmise liberticide sur les médias alors que l'information pluraliste et indépendante est un droit démocratique.

Je n'aime pas sa geste mécanique alors que la fonction présidentielle nécessite une parfaite maîtrise de soi.

Sa conception de la société est un hold-up, ce n'est pas celle de la République juste, solidaire et fraternelle.

Bref, pour ce soir, j'ai fait provision de quelques épingles…

Bonne tannée M. le Crazydingue !

            

Bruit de bottes ?

               

Le gouvernement annonce que 35.000 policiers et 50.000 pompiers seront mobilisés pour la nuit du réveillon. 17 hélicoptères seront affectés à la surveillance des toits d'immeubles. Est-ce pour mater les 64.000 nouveaux chômeurs qui auraient la mauvaise idée d'aller mettre le feu à l'Elysée ? Non, c'est plus pacifique que ça... La pince-sans-rire Alliot-Marie déclare que c'est pour que "le réveillon puisse être un moment de convivialité pour tous". Cela sent mauvais. Il est à craindre qu'il n'y ait pas que les bulles de champagne qui éclatent dès ce soir. A l'évidence, un tel dispositif montre que le gouvernement est plus que fébrile et commence même à avoir une trouille grecque.

31 décembre 2008

La rentrée d’Enzo, en septembre 2012

gif_ecolier

Magie du net ! On y trouve ce joli conte de faits, tel une promesse de bonheur pour les années à venir.

Enzo est assis à sa place, parmi ses 42 camarades de CP. Il porte la vieille blouse de son frère, éculée, tachée, un peu grande. Celle de Jean-Emilien, au premier rang, est toute neuve et porte le logo d’une grande marque automobile.

La maîtresse parle, mais il a du mal à l’entendre, du fond de la classe. Trop de bruit. La maîtresse est une remplaçante, une dame en retraite qui vient remplacer leur maîtresse en congé maternité. Il ne se souvient pas plus de son nom qu’elle ne se souvient du sien. Sa maîtresse a fait la rentrée, il y a trois semaines, puis est partie en congés.

La vieille dame de 69 ans est là depuis lundi, elle est un peu sourde, mais gentille. Plus gentille que l’intérimaire avant elle. Il sentait le vin et criait fort. Puis il expliquait mal. Du coup Enzo ne comprend pas bien pourquoi B et A font BA, mais pas dans BANC ni dans BAIE ; ni la soustraction ; ni pourquoi il doit connaître toutes les dates des croisades.

On l’a mis sur la liste des élèves en difficulté, car il a raté sa première évaluation. Il devra rester de 12 à 12h30 pour le soutien. Sans doute aussi aux vacances. Hier, il avait du mal à écouter la vieille dame, pendant le soutien ; son ventre gargouillait. Quand il est arrivé à la cantine, il ne restait que du pain. Il l’a mangé sous le préau avec ceux dont les parents ne peuvent déjà plus payer la cantine.

Il a commencé l’école l’an dernier, à 6 ans. L’école maternelle n’est plus obligatoire, c’est un choix des mairies, et la mairie de son village ne pouvait pas payer pour maintenir une école. Son cousin Brice a eu plus de chance : il est allé à l’école privée à 3 ans, mais ses parents ont dû payer.

La sieste, l’accueil et le goûter n’existent plus, place à la morale, à l’alphabet ; il faut vouvoyer les adultes, obéir, ne pas parler et apprendre à se taire, se débrouiller seul pour les habits et les toilettes : pas assez de personnel. Les enseignants, mal payés par la commune, gèrent leurs quarante à cinquante élèves chacun comme une garderie.

L’école privée en face a une vraie maternelle, mais seuls les riches y ont accès. Mais Brice a moins de mal, malgré tout, à comprendre les règles de l’école et ses leçons de CP. En plus, le soir il va à des cours particuliers, car ses parents ne peuvent pas l’aider pour les devoirs, ils font trop d’heures supplémentaires.

Pourtant, Enzo a toujours plus de chance que son voisin Kévin : il doit se lever plus tôt et livrer les journaux avant de venir à l’école, pour aider son grand-père, qui n’a presque pas de retraite.

Enzo est seul au fond de la classe. La chaise à côté de lui est vide. Son ami Saïd est parti, son père a été expulsé le lendemain du jour où le directeur de l’école (un gendarme en retraite choisi par le maire) a rentré le dossier de Saïd dans Base Élèves. Il ne reviendra jamais. Enzo n’oubliera jamais son ami pleurant dans le fourgon de la police, à côté de son père menotté. Il paraît qu’il n’avait pas de papiers... Enzo fait très attention : chaque matin il met du papier dans son cartable, dans le sac de sa maman et dans celui de son frère.

Du fond, Enzo ne voit pas bien le tableau. Il est trop loin, et il a besoin de lunettes. Mais les lunettes ne sont plus remboursées. Il faut payer l’assurance, et ses parents n’ont pas les moyens. L’an prochain, Enzo devra prendre le bus pour aller à l’école. Il devra se lever plus tôt. Et rentrer plus tard. L’EPEP (établissement public d’enseignement primaire) qui gère son école a décidé de regrouper les CP dans le village voisin, pour économiser un poste d’enseignant. Ils seront 45 par classe. Que des garçons. Les filles sont dans une autre école.

Enzo se demande si après le CM2 il ira au collège ou, comme son grand frère Théo, en centre de préformation professionnelle. Peut-être que les cours en atelier seront moins ennuyeux que toutes ces leçons à apprendre par coeur. Mais sa mère dit qu’il n’y a plus de travail, que ça ne sert à rien.

Le père d’Enzo a dû aller travailler en Roumanie, l’usine est partie là-bas. Il ne l’a pas vu depuis des mois. La délocalisation, ça s’appelle, à cause de la mondialisation. Pourtant, la vieille dame disait hier que c’est très bien, la mondialisation, que ça apportait la richesse. Ils sont fous, ces Roumains !

Il lui tarde d’être en récréation. Il retrouvera Cathy, la jeune sœur de maman. Elle fait sa deuxième année de stage pour être maîtresse dans l’école, dans la classe de monsieur Luc. Il remplace monsieur Jacques, qui a été renvoyé, car il avait fait grève. On dit que c’était un syndicaliste qui faisait de la pédagogie. Il y avait aussi madame Paulette en CP ; elle apprenait à lire aux enfants avec des vrais livres ; un inspecteur venait régulièrement la gronder ; elle a fini par démissionner.

Cathy a les yeux cernés : le soir elle est serveuse dans un café, car sa formation n’est pas payée. Elle dit : "A 28 ans et un bac +5, servir des bières le soir et faire la classe la journée, c’est épuisant." Surtout qu’elle dort dans le salon chez Enzo, elle n’a pas assez d’argent pour se payer un loyer.

Après la récréation, il y a le cours de religion et de morale, avec l’abbé Georges. Il faut lui réciter la vie de Jeanne d’Arc et les dix commandements par cœur. C’est lui qui organise le voyage scolaire à Lourdes, à Pâques. Sauf pour ceux qui seront convoqués pour le soutien…

Enzo se demande pourquoi il est là… Pourquoi Saïd a dû partir. Pourquoi Cathy et sa mère pleurent la nuit. Pourquoi et comment les usines s’en vont en emportant le travail. Pourquoi ils sont si nombreux en classe. Pourquoi il n’a pas une maîtresse toute l’année. Pourquoi il devra prendre le bus. Pourquoi il passe ses vacances à faire des stages. Pourquoi on le punit ainsi. Pourquoi il n’a pas de lunettes. Pourquoi il a faim.

Une internaute a complété l'histoire ainsi…

Le dimanche, Enzo doit rester seul avec son petit frère de 4 ans car sa maman, vendeuse dans un grand magasin, est obligée de travailler, sinon, c’est la porte ! Même ses grands-parents, 66 et 68 ans, travaillent encore ! Heureusement, il n’a pas trop de difficultés à garder son petit frère, celui-ci est tellement calme, avec tous les médicaments qu’il prend depuis qu’un jour quelqu’un a décrété qu’il risquait d’être un futur délinquant, car il avait "volé" un bonbon à son copain, et qu’on lui a dit qu’il allait finir comme son cousin Joël, en prison à 12 ans car lors d’une descente de police dans son collège, un chien avait trop reniflé son cartable !

Source :

http://www.resistance2007.com/article-25000131.html

24 décembre 2008

Pour les pauvres, les comptes démentent le conte…

C'est brut. C'est même brutal. La propagande manipulatrice gouvernementale n'y pourra rien. Les paroles ne nourrissent pas. Les chiffres sont ce qu'ils sont. Impossible de masquer la réalité. Le Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) vient de publier un état des lieux dramatique.

Evidemment, la crise économique et sociale affecte très durement les plus démunis. "Tous les Français disent ressentir les effets de la crise, mais celle-ci touche essentiellement les plus faibles", estime le coauteur de l'enquête, citant plusieurs "facteurs de fragilité" : avoir de faibles revenus, avoir moins de trente ans, des enfants, être au chômage ou locataire.

En matière de consommation, 52% des ménages pauvres ont annulé ou retardé les trois derniers mois une dépense importante, 66% ont restreint leurs dépenses alimentaires et 59% affirment qu'ils dépenseront moins à Noël que l'an passé.

Lire l'article de Michel Delberghe paru dans Le Monde du 23 décembre 2008.

Un baromètre social pour mesurer l'impact de la crise

                  

Pour évaluer l'impact et les conséquences de la crise financière sur les familles les plus fragiles, Martin Hirsch, haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, a décidé de mettre en place un baromètre d'opinion qui devrait lui permettre, assure-t-il, d'en percevoir "plus rapidement, en temps réel, les retombées sur les revenus des ménages, les dépenses et les comportements." Réalisée en novembre par le Crédoc auprès de 1.000 ménages moyens et de 300 d'entre eux vivant en dessous du seuil de pauvreté (880 euros par mois pour une personne seule), cette enquête, renouvelable tous les trois mois, révèle des signes inquiétants.

Une fois payées les dépenses fixes (loyers, charges, énergie, crédit, téléphone…), 56% des ménages pauvres ne disposent plus que de 250 euros par mois pour vivre, précise le Crédoc. Pour 15% d'entre eux, le résultat est négatif, c'est-à-dire qu'ils s'endettent un peu plus pour faire face à leurs dépenses courantes. Plus de 70% s'en sortent difficilement, compte tenu de leur niveau de ressources.

En comparaison avec les ménages moyens, les plus pauvres ont commencé à se restreindre sur les dépenses alimentaires (66%), le téléphone (69%), les enfants (38%) et surtout les soins médicaux (31%). Un quart d'entre eux ont renoncé à des consultations de spécialistes et 31% ont reporté des soins dentaires, au lieu de 15% des ménages en général.

Plus que les salariés moyens, 50% des personnes les plus démunies estiment leur situation professionnelle précaire, avec le risque exprimé, par 38% d'entre eux, d'être confrontés au chômage partiel. Autre signe révélateur : près de 60% des plus pauvres ont prévu de restreindre leurs dépenses de Noël. Selon le Crédoc enfin, les ménages qui ont ressenti le plus durement les conséquences de la crise sont les familles monoparentales.

Ces conclusions, rendues publiques mardi 23 décembre, confirment les mises en garde des associations de solidarité qui, bien avant la crise, avaient alerté sur les effets de la hausse des loyers, des charges et de l'énergie ainsi que l'augmentation du surendettement depuis le début de l'année 2008. Le gouvernement dispose également de données officielles pour suivre l'évolution du RMI et des minima sociaux. Il bénéficie aussi de remontées régulières des associations et des enquêtes auprès des travailleurs sociaux.

Pour autant, la crise actuelle, inédite par son ampleur et ses conséquences, justifie, selon Martin Hirsch, que l'on "pose des digues pour protéger les personnes et que l'on ajuste les actions, sans attendre que les revenus soient touchés par le chômage et que les difficultés des familles ne fassent boule de neige." Le sondage du Crédoc devrait aussi permettre au gouvernement de vérifier le bien fondé des mesures prises en faveur des populations les plus fragiles, notamment des 8 millions de Français vivant en dessous du seuil de pauvreté, soit 75% du smic.

Malgré la crainte d'une aggravation du malaise social, le gouvernement a renoncé à anticiper l'application du revenu de solidarité active (RSA), une de ses mesures emblématiques pour tenter de réduire la pauvreté. Selon la loi promulguée le 1er décembre, ce nouveau dispositif d'aide aux personnes sans ressources et aux travailleurs pauvres devrait être généralisé le 1er juillet 2009 et passer du stade expérimental de 100.000 personnes dans 34 départements à 3,5 millions de personnes dans l'ensemble du pays.

Dans son plan de relance, le chef de l'Etat a retenu d'attribuer une prime de 200 euros qui sera versée au début du mois d'avril à près de 3,8 millions de foyers modestes. Un décret paru au Journal officiel du samedi 20 décembre en définit les bénéficiaires parmi les salariés modestes qui perçoivent l'allocation logement, - à l'exception des retraités et des étudiants -, ainsi que les allocataires du RMI et de l'allocation de parent isolé.

Avec les 1,5 milliard d'euros prévus pour le RSA, "ce sont 2,3 milliards d'euros qui seront injectés pour le pouvoir d'achat de 20% de familles les plus modestes", assure Martin Hirsch. La crainte d'une remontée du chômage qui pourrait compromettre la réinsertion des futurs bénéficiaires du RSA ne semble pas inquiéter le haut-commissaire aux solidarités actives : "Le RSA jouera alors son rôle d'amortisseur social pour soutenir les revenus des travailleurs pauvres."

Chiffres

Le revenu de solidarité active

Il remplacera, dès le 1er juillet, le RMI, l'allocation de parent isolé et la prime de retour à l'emploi. Généralisé à 3,5 millions de personnes, il devrait assurer un complément de ressources, en moyenne 110 euros par mois, aux travailleurs pauvres ou précaires. Le budget prévu est évalué à 1,5 milliard d'euros.

La prime de solidarité active

La mesure de soutien à la consommation du plan de relance d'un montant de 200 euros sera versée, en avril, par les caisses d'allocations familiales aux salariés modestes et chômeurs qui perçoivent l'aide au logement (2,4 millions), aux bénéficiaires du RMI (1,13 million) et de l'allocation de parent isolé (200.000 ménages). Coût : 760 millions d'euros.

23 décembre 2008

Enfin, la carte magique pour les familles nombreuses !

familles_nombreuses

                  

Avez-vous vu la publicité du secrétariat d'Etat chargé de la famille sur les mesures censées favoriser le  pouvoir d'achat grâce à la carte familles nombreuses ? Le message est d'importance puisque qu'il a fallu une pleine page de journal pour contenir les noms et les logos des 60 marques (passés à 65 sur le site internet) qui ont "consenti" par convention avec l'Etat de proposer des offres préférentielles. Très parlant sur l'idéologie économique, familiale, sociale et éducative prônée par ce gouvernement.

On peut s'en douter, car faut pas pousser quand même, ces promos ne s'adressent en aucun cas à la famille régnante de Nicolas Sarkozy : dans la liste à la Prévert (pardon Jacques !), pas de Rolex, pas de Chanel, pas de Fouquet's… Non, pour les familles qui vivent la crise, hors la Sncf, que des marques tout-venant. Belle opération de communication commerciale cependant. Car pour pouvoir cumuler toutes les remises, faudrait déjà avoir les moyens !

Vous n'avez pas de boulot, c'est simple, passez des petites annonces. Vous avez faim, allez dans les grandes surfaces, les fast-foods ou, plus bourratif, commandez quelques pizzas. Vous voulez vous vêtir de la tête aux pieds, achetez donc par correspondance. Vous n'avez pas d'argent pour changer de voiture pour bénéficier des primes bonus, louez votre véhicule. Vous n'avez pas de domicile, les campings et les hôtels vous attendent déjà.

Vous avez des problèmes de santé, prenez une assurance ou une complémentaire. Vos équipements vieillots tombent en ruine ou en panne, n'hésitez pas à faire appel à un arnaqueur qui gonfle les factures. Au cas vous sentiriez mauvais, vous pouvez même vous parfumer. Et puis, si vous avez du temps libre et que vous voulez oublier votre misère, abonnez-vous à quelques journaux. Si le haut-le-cœur vous en dit, vous pouvez même vous cultiver en fréquentant des parcs d'attraction (pas la moindre trace de librairie ou de bibliothèque et on se demande si le logo des musées nationaux sur la page de pub n'est pas une coquille ou un alibi...).

Il y a même le crapuleux : la publicité pour les boîtes à fric de soutien scolaire (pas moins de huit enseignes !), une provocation de plus contre l'Education nationale et une vraie ruine pour les familles modestes.

Petit détail "oublié" du généreux plan pouvoir d'achat : le secrétariat d'Etat a eu le bon goût de ne pas promouvoir les habituels escrocs des organismes de crédit. Alors, si vous êtes chômeur, rmiste, rsaiste, smicard, sans allocations, sans abri, il ne vous reste plus qu'à voler des tentes Quechua... Toutefois, si cette option perturbe votre digne conscience, il n'y a plus qu'à tester l'autre solution, certes moins civilisée mais sans doute plus efficace : l'insurrection !

Ne croyez pas que j'exagère. Allez vérifier sur le site du gouvernement.

http://www.travail-solidarite.gouv.fr/espaces/famille/grands-dossiers/carte-familles-nombreuses/liste-partenaires.html

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20 décembre 2008

Mon appel au boycott des vœux dans La Provence

boycott_voeux

Paru dans La Provence le 17 décembre 2008

Pourquoi me priverais-je de signaler ce joli clin d'œil. Il y a trois jours, La Provence a aussi fait écho à mon appel au boycott de la cérémonie protocolaire des vœux de Maryse Joissains.

Preuve que le bon sens doit primer, d'autres collectivités et institutions font marche arrière. En effet, la liste des annulations ne cesse de s'allonger dans la région et un peu partout en France.

Lorsqu'a été évoqué cet argument, Maryse Joissains a répondu que tout ça, c'est "du pipi de chat". Quelle élégance !

Chers lecteurs, soyons plus classe ! Nous avons jusqu'au 20 janvier pour relayer le message du boycott autour de nous. Ne perdons pas la moindre occasion de nous faire entendre et de convaincre d'ici là...

(Voir mon premier article du 15 décembre, ci-dessous)

20 décembre 2008

"Le Ravi" accueille Sophie Joissains dans sa crèche

Voici des extraits significatifs de l'interview de Sophie Joissains parue dans le n°58 du Ravi, encore en vente en kiosque. ­Les propos ont été recueillis par Michel Gairaud et Rafi Hamal. Les commentaires en bleu clair sont de moi. Dès que l'enregistrement sonore sera mis en ligne sur le site du mensuel, je publierai le lien en bas de cet article. En attendant, bonne lecture...

Maryse et Alain

"Mes parents sont des personnages (NDLR, lire le portrait de Sophie Joissains ci-après). Deux phénomènes de la vie politique et deux républicains majeurs. Ni l'un, ni l'autre n'ont eu le bac. L'une travaillait au guichet de la sécurité sociale lorsqu'elle est rentrée en capacité en droit, l'autre était docker et s'est payé comme ça ses études de droit. Ils ont été avocats tous les deux, maires d'Aix-en-Provence tous les deux. Ma mère et mes grands-­parents ont été communistes.

Le communisme cela mène surtout, même si mes amis de droite hurleraient, à beaucoup de rigueur dans le travail, de volonté et de ténacité. Je crois que Maryse en a fait montre durant toutes ces années."

Le clan Joissains

"Le père de Martine Aubry, c'est Jacques Delors. En politique, comme ailleurs, il y a souvent des familles de juristes, de médecins, des enfants qui reprennent des entreprises familiales. Je ne suis pas une exception. Thomas Hollande a travaillé pour sa mère, Ségolène Royal, aux présidentielles. Je comprends que cela puisse interpeller, que cela amuse ou fasse bondir mes adversaires. Qu'ils regardent aussi dans leur camp. Etre "la fille de" ne pose pas problème.

Cela serait le cas si l'on n'avait pas besoin de faire ses preuves. J'ai travaillé très dur pendant sept ans (NDLR, comme directrice de cabinet de Maryse Joissains à la communauté du pays d'Aix). Peut-être encore plus dur que si je n'avais pas été la fille de la présidente de la CPA. Dans ces cas-là, on vous attend un peu plus au tournant. Encore une fois, tout cela ne me gêne pas du tout. Il y a des cabinets d'avocats avec le père, la mère, les deux enfants. Lorsqu'on a souffert d'une affaire telle que nous l'avons connue (NDLR, Alain Joissains a été condamné pour recel d'abus de biens sociaux…), il y a un rassemblement familial très fort, une solidarité qui s'instaure…"

Annulation du contrat d'Alain Joissains

"Ce n'est pas une casserole. Nous partons en appel (NDLR, suite à une plainte de Lucien-Alexandre Castronovo, ancien conseiller municipal PRG, le tribunal administratif de Marseille a ordonné l'annulation du contrat de directeur de cabinet d'Aix-en-Provence. Alain Joissains a perçu durant sept ans un surplus de salaire de 167.800 euros qu'il devra rembourser si le jugement est confirmé…). Les délais ont été bizarrement étendus. Normalement, la loi donne deux mois après connaissance pour faire appel (…) et c'est quatre ans après que Lucien-­Alexandre Castronovo a déposé plainte [Le Tribunal a rejeté l'argument du délai]. La cour des comptes a fait son travail. Il y a eu un contrôle de légalité en préfecture [Le préfet n'a pas donné suite à ma demande de contrôle approfondi].

Sur le fond de l'affaire, Alain Joissains gagnait moins que ce que peuvent percevoir les directeurs de cabinet [Preuves à l'appui, c'est le contraiore]. Il n'avait pas d'appartement de fonction comme c'était le cas de son prédécesseur. Il avait droit, de par son statut donné par la loi, à des avantages dont il n'a pas profité [Et la voiture de fonction, par exemple ?]. On ne peut pas lui faire ce procès-là. En six ans, je ne crois pas me tromper sur l'échelle, il a fini par gagner 600 euros de plus que l'ancien directeur de cabinet [Un chiffre faux, mais une forme d'aveu qui contredit la déclaration précédente]. Il n'a pas outrepassé la décence là-dessus. Ce genre d'affaire n'est jamais agréable à porter. En même temps, en politique, on est blindé contre ce genre de chose. C'est tellement courant."

La fille s'émancipe

"Il m'arrive de ne pas être tout à d'accord avec ma mère. Le travail d'intérêt général pour les chômeurs, je ne suis pas pour. En revanche, je ne suis pas pour un assistanat, pour une assistance qui ne demande rien en contrepartie parce que je crois que c'est isoler socialement quelqu'un. La peine de mort, je suis contre. Nommer une rue aixoise Bastien Thiry (NDLR, officier pro-Algérie française exécuté après avoir tenté de tuer le général De Gaulle), c'est une bêtise. On a lancé ça à ma mère comme une boutade. Elle m'a dit que pour elle Bastien Thiry est quelqu'un qui est allé au bout de sa conviction et donc qui mérite une certaine considération sans approuver ce qu'il a fait. Je crois que la repentance au bout d'un moment ne sert pas à grand-chose."

Aux côtés de Sarkozy recentré

"Deux situations ne peuvent pas se traiter de la même manière. Quand on a un corps sain, on ne va pas vous donner des antibiotiques. En revanche, quand on est malade, vous nécessitez un traitement. C'est un peu le cas de la France aujourd'hui [Un peu seulement ?]. Tant que la croissance marche bien, que tout le monde a du boulot, un logement, ou qu'il n'y a pas notablement de problèmes sociaux [Là, on dirait que la situation s'aggrave ou je me trompe ?], on peut laisser aller un peu plus le libéralisme même si je ne suis pas pour le laisser-faire à tous crins. Mais en période de crise, on a besoin de contrôler les choses. Je suis passionnément modérée. Je suis à droite car elle permet de produire les richesses sans lesquelles il n'y a pas de partage. C'est tout. Je me sens plus humaniste que les socialistes."

Aux côtés de Christine Boutin

"Avoir exclu l'accession à la propriété des 20% de la loi SRU qui réglemente le logement social me semble une hérésie (NDLR, une majorité de sénateurs se sont opposés à ce projet de la ministre du logement. Sophie Joissains a soutenu Christine Boutin). Sur le terrain, les maires ne feront donc pas de l'accession sociale à la propriété. Pourtant, elle est nécessaire pour permettre l'ascenseur social et pour faciliter le changement de statut." [Il faudrait peut-être d'abord que l'OPH commence par construire des logements sociaux pour les familles les plus démunies, non ?]

Oui au TER, non a la LGV

"En toute sincérité, je ne pense pas que le TGV soit nécessaire (NDLR, la LGV, la ligne à grande vitesse pour relier Nice à Paris). J'aimerais faire un TER provençal. C'est une idée majeure. Il faudrait un TER de Marseille à Gap. L'ensemble du pays d'Aix serait desservi ainsi que celui de Manosque. Cela permettrait d'étaler le logement, de faire en sorte que les ménages qui, aujourd'hui, sont obligés de partir pour se loger puissent le faire sur le territoire, cela permettrait de faire venir des entreprises. L'urgence est là et pas ailleurs. Il faut savoir, de surcroît, que les Italiens ne veulent pas de cette ligne, censée aller jusqu'à Gênes. Ils s'en foutent royalement. Ils préfèrent une autre forme de rail qui va à Milan, leur capitale économique.

Je ne vois pas l'utilité de la LGV [La même position que Maryse Joissains vient d'adopter après avoir soutenu le contraire] si ce n'est pour Nice et les Parisiens. Si on met malheureusement beaucoup d'argent sur cette ligne, si elle devait se faire, on n'aura pas les moyens de financer un TER. Dans ce cas, il faut au moins qu'elle passe par les métropoles (NDLR, via Marseille et Toulon)."

Aix, capitale provençale de la culture

"Si Marseille est capitale européenne de la culture en 2013, Aix-en-Provence est capitale de la Provence. Donc il y aura une belle complémentarité (…). Notre ville d'Aix a eu besoin de se protéger un petit peu sur le plan financier. Nous ne voulions pas que Marseille absorbe tout. Maintenant, on va marcher main dans la main. La volonté gouvernementale de faire le pont de l'autre côté de la Méditerranée, est aussi une très bonne idée."

Après Maryse, Sophie ?

"Bien sûr que cela m'a traversé l'esprit de me présenter un jour à la ville d'Aix-en-Provence, je vous mentirais si je vous disais l'inverse. Je ne suis pas la seule. Mais ce n'est pas du tout une certitude. Je me suis donné quelques années pour réfléchir." [Allez, au hasard, on va dire cinq ans ? Juste un an avant la prochaine élection municipale ?]

Joissains_maire_et_fille

(Clic sur l'image pour agrandir)

Joissans, maire et fille, Dessin osé de Trax, paru dans Le Ravi de décembre 2008

Cumul familial

L'édito de Michel Gairaud

Dans la famille Joissains, je demande la fille. Bon, d'accord ! Cela l'agace, Sophie, qu'on lui parle tout le temps de Maryse et d'Alain, maman et papa. Il faut dire que la première est députée­-maire d'Aix-en-Provence, ville dont le second a aussi été le premier magistrat. Il faut dire aussi que tout, dans son parcours politique et même professionnel, la relie à ses célèbres parents.

Comme sa mère, à 18 ans, elle rejoint les radicaux valoisiens, ceux qui préfèrent s'allier à droite. Côté étude, comme ses géniteurs avocats, elle opte pour le droit. Elle est juriste criminologue spécialisée en victimologie. Son père en connaît un rayon en la matière : en 1983, une condamnation pour abus de biens sociaux le conduit à démissionner de son mandat de maire [Il n'a pas démissionné, il n'a pas pu se présenter à l'élection suivante pour inéligibilité] et à être radié du barreau. Inéligible, il n'aura de cesse de laver l'honneur de son nom bafoué. Grâce aux prouesses de sa femme et de sa fille.

Après une courte escapade dans le milieu culturel et une société de production de film d'art et d'essai, Sophie est vite enrôlée dans la grande saga familiale. A peine élue en mairie d'Aix-en-Provence, Maryse Joissains la nomme, à 32 ans, directrice de cabinet de la CPA qu'elle préside. Son père, lui, officie comme directeur de cabinet en mairie, très généreusement rémunéré. De quoi faire hurler l'opposition qui dénonce une situation manifeste de népotisme, un système clanique.

En 2008, la carrière politique de Sophie Joissains démarre officiellement. Et bien plus vite que le train à grande vitesse censé frôler un jour la Sainte-Victoire. Grâce à la réélection de sa mère, elle obtient, en mars, son premier mandat et devient 8e adjointe d'Aix-en-Provence, à la fois chargée de la politique de la ville et de plusieurs dossiers culturels. Moins de six mois plus tard, toujours suite à l'intervention de sa mère, elle est propulsée n°2 sur la liste conduite par Jean-­Claude Gaudin aux sénatoriales…

La voilà donc, à 38 ans, benjamine du groupe UMP au palais du Luxembourg. Façon de parfaire le tableau de chasse de Madame la sénatrice, Maryse Joissains l'a aussi gratifiée d'une vice­-présidence à la CPA. Pourquoi se gêner ! En cumulant tous ces mandats, auxquels se rajoutent ses responsabilités de secrétaire nationale du parti radical, Sophie Joissains a tous les atouts pour se faire un prénom. Et hériter de la mairie d'Aix-en-Provence ?

Le site du Ravi : www.leravi.org

17 décembre 2008

Clinique privée du Montaiguet : La bataille continue…

Montaiguet

(Clic sur l'image pour agrandir)

Le tract de l'Association des Amis du Montaiguet

Convaincue du bien-fondé de sa démarche, ne lâchant rien, l'association des Amis du Montaiguet diffuse un nouveau tract pour tenter de s'opposer au parachutage de la polyclinique Rambot sur le Montaiguet.

Selon ses membres, "la réunion publique du 9 décembre à la mairie annexe de Pont de l'Arc n'a permis ni échange véritable, ni information objective du grand public sur l'installation de cet établissement privé au Montaiguet. On voudrait d'ailleurs manifestement nous faire croire que "tout est ficelé". Or, rien n'est fait, rien n'est prêt ! Un registre est consultable en mairie, il est incomplet et il n'est là qu'à titre indicatif, sachez bien que la concertation sérieuse ne commencera qu'en janvier, lors de l'enquête publique. C'est là qu'il faudra agir. (enquête publique du 8 janvier au 13 février)

Soyons vigilants ! Car, ce qui nous menace dans ce projet, c'est notamment : une circulation exponentielle, sur des axes même pas définis, encore moins construits, une fréquentation  humaine incontrôlable, cause d'insécurité, l'équivalent de la moitié de l'Hôpital d'Aix sur nos collines avec ses parkings à ciel ouvert".

Pour accentuer sa bataille, l'association continue à faire signer sa pétition et à faire adhérer de nouveaux membres pour soutenir son combat contre un projet inadapté pour le quartier et destructeur pour l'environnement.

(Pour adhérer et signer la pétition, voir mon article de vendredi)

15 décembre 2008

N'allez pas aux cérémonies de vœux de Joissains !

APPEL AU BOYCOTT

Cela mérite qu'on lève nos verres ! Cette semaine, plusieurs collectivités publiques ont enfin décidé d'annuler les cérémonies protocolaires de présentation des vœux. La Ville de Marseille a été la première. Bravo. Tout de suite après, la Conseil général, le Conseil régional et les corps consulaires lui ont emboîté le pas. Bravo, bravo.

Pour ma part, j'approuve ces décisions en ces temps difficiles où la misère touche de plus en plus de familles et de personnes seules. Les collectivités ont toutes annoncé qu'elles destinaient les sommes épargnées à des associations caritatives.

Je l'avoue, par le passé, il m'est arrivé d'assister à ce type convenu de cérémonie, non sans ressentir une gêne, voire une honte intérieure. N'étant pas très "cocktail", dès 2002, j'ai cessé de jouer le jeu et n'ai plus jamais mis les pieds aux cérémonies aixoises, les seules auxquelles je me rendais. J'ai donc boycotté les années 2003 à 2008.

Le coup d'arrêt de cette tradition ne me chagrine pas. Par curiosité, j'ai recherché les sommes consacrées à ces "fêtes". Cela donne une idée des dépenses. Mais il ne faut pas oublier le nombre incalculable d'événements qui donnent lieu aussi à festivités (inaugurations, salons divers, manifestations culturelles et sportives annuelles, etc.). Par exemple, en 2007, rien que pour les prestations de traiteurs des séances protocolaires, la Communauté d'agglomération du pays d'Aix a engagé 165.420€. Le Conseil régional a déboursé 173.540€. Pour le Conseil général, la dépense est du même ordre.

Or, voici que Maryse Joissains, apprenant les décisions de ses collègues, a publié un communiqué par lequel elle informe qu'elle maintient la cérémonie prévue le 20 janvier prochain. Argument : "raisons économiques". Selon elle, une annulation causerait un manque à gagner pour les entreprises.

Si c'est vraiment le cas, si l'on ne peut pas revenir en arrière sur les frais engagés (pourtant, les autres collectivités avaient aussi lancé leurs appels d'offres), il faut donc remplacer les bénéficiaires habituels, rarement dans le besoin, par des plus nécessiteux. Qu'on offre donc les collations aux plus démunis qu'il ne sera pas difficile d'inviter par le biais du CCAS, des associations caritatives et humanitaires et des centres sociaux.

Dans le cas contraire, je propose que tous les élus (dont ceux qui siègent aussi au Conseil général et au Conseil régional), toutes les autorités du pays d'Aix et tous ceux qui ont reçu une invitation officielle de la CPA et de la Ville d'Aix cèdent leur place, boycottent purement et simplement la cérémonie et imposent à Maryse Joissains de faire un vrai geste de solidarité pour les moins fortunés !

Sinon, comment ne pas tenir pour hypocrites ces phrases de l'édito qu'elle a publié dans le magazine "Aix en dialogue" de décembre : "Victimes d'un individualisme forcené et d'une indifférence généralisée, des êtres affaiblis dans leur âme ou dans leur chair meurent dans nos rues. […] C'est quand le lien se distend qu'il faut retrouver le fil de l'espérance".

       

Faites passer le message !

Interpellez les élus et les personnalités que vous connaissez.

Envoyez des mails à la mairie.

Donnez des coups de fil.

Répétez-le autour de vous.

12 décembre 2008

La clinique privée qui tue l'hôpital et… le Montaiguet

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Plan de situation du Lieudit Les Bornes à Pont de l'Arc

Il y a quelques jours encore, les agents du Centre hospitalier du Pays d'Aix criaient leur colère contre l'insuffisance des moyens pour l'accueil des urgences. Mais, ce n'est qu'une partie du problème. L'hôpital public est malmené et risque de l'être plus avec la loi que Roselyne Bachelot va présenter au parlement. La question cruciale est celle du devenir de la carte hospitalière, y compris pour tout le Pays d'Aix.

Déjà, l'hôpital d'Aix a vu ses moyens financiers faiblir au profit des cliniques privées. Voilà maintenant que les choses se précisent avec le regroupement de la clinique Rambot et de la clinique La Provençale. Les affaires sont les affaires (projet estimé à 43,7M€ en 2007).

S'estimant à l'étroit dans sa localisation actuelle, la clinique Rambot a carrément fait un nouveau projet. Elle a prévu de s'installer à Pont de l'Arc, dans le site protégé du Montaiguet ! Rien que ça ! Qui ne se souvient que ce secteur a connu un terrible incendie en 2005 ? Je ne dis pas qu'il y un lien de cause à effet mais ne peut-on pas se poser la question ?

Les riverains sont inquiets et même très mécontents. Ils ont créé une association et lancé une pétition pour s'opposer à ce qu'ils pressentent comme une véritable catastrophe.

On me permettra de rappeler que, lorsque j'étais maire-adjoint de ce quartier (1995-2001) sous la municipalité de Jean-François Picheral, nous avions obtenu la fermeture définitive de la grande carrière à ciel ouvert du Montaiguet et réussi à revégétaliser la totalité du site. Nous avions travaillé au projet de refonte du POS avec le même souci de "sanctuariser" ce poumon vert des quartiers Sud.

Or, faute d'avoir élaboré le Plan local d'urbanisme (PLU), la municipalité de Maryse Joissains parachute des projets au coup par coup dans certains secteurs et notamment donc à Pont de l'Arc, sans tenir compte de toutes les contraintes liées à des constructions du type de la "superpolyclinique" Rambot.

Cela est scandaleux !

Les riverains qui ont participé à la réunion publique de présentation du projet en mairie annexe mardi soir ont dit qu'ils n'étaient pas d'accord avec cette façon de faire.

Lire ci-après le texte de la pétition de l'Association des Amis du Montaiguet.

Incendiés en 2005, bétonnés demain ?

"A la sortie du Pont de l'Arc, un grand panneau vous annonce : "Vous entrez dans le Montaiguet". Ce secteur a été jusque-là préservé comme "poumon vert" au Sud d'Aix. Mais voilà que, sur une zone incendiée en 2005, les promoteurs de "la plus grande clinique d'Europe" (entreprise privée réunissant les cliniques Rambot et La Provençale) a acheté 17 ha au lieudit Les Bornes, entre Pont de l'Arc et Luynes sur la RD8n, un secteur à l'afflux considérable de véhicules sur des axes déjà saturés (avenue Fortuné Ferrini [11.000 véhicules par jour, avec des pointes à 900 par heure] et entrées et sorties d'autoroute) ou en voie de l'être (chemin de la Plaine des Dés).

Le "poumon vert" est en danger d'être largement entamé : déclassement de zone boisée, modification du POS, bâtiment pour 360 lits, parking, bassin de rétention, extension progressive du bâti, nouvelles voies de circulation.

Une fois le processus enclenché, la dégradation sera irréversible, et les nuisances certaines :

Ÿ chantier de longue durée avec d'énormes engins nuit et jour,

Ÿ nuisances sonores (sirènes, hélicoptères),

Ÿ menace de pollution de l'air (incinérateurs), de la terre et de l'eau (rejets et fuites diverses),

Ÿ bouleversement des caractéristiques géologiques et hygrométriques du site,

Ÿ déforestation progressive du massif,

Ÿ exemple désastreux du mépris des lois les paysages, notamment les sites boisés incendiés,

Ÿ engorgement de la circulation dans une zone déjà saturée,

Ÿ stationnement anarchique débordant le parking prévu.

On peut aussi redouter une montée en flèche des impôts locaux après modification du POS, contraignant les habitants les moins fortunés, aujourd'hui taxés comme agricoles, à céder une partie de leur espace, faute de pouvoir faire face à cette augmentation comme cela s'est vu dans toutes les zones convoitées par la spéculation.

Mais surtout, cette atteinte en préparerait d'autres, réduisant le "poumon vert" à une peau de chagrin (le chemin de la Plaine des Dés, par exemple, pourrait devenir, en cas de jonction avec l'avenue Fortuné Ferrini, un axe routier surchargé, un nouveau rond-point avant le Pont de l'Arc ne fera que drainer davantage de perturbations).

Plus inquiétant encore : peu de communication (sinon très partiale) en direction des Aixois, des habitants du Pont de l'Arc, et même des plus proches riverains.

De plus, d'autres solutions pourraient être envisagées pour répondre aux besoins sanitaires actuels : pourquoi pas un vrai, grand projet public (l'hôpital d'Aix le réclame) sur un site proche de la gare TGV de l'Arbois et facilement accessible par autoroute ? Avec un CHU, des lieux de formation pour le personnel (toutes choses impossibles à réaliser dans le cadre du projet qui nous menace au Montaiguet).

Manifestons notre attachement à la qualité du cadre de vie aixois, faisons entendre notre voix !"

Le site de l'Association des Amis du Montaiguet :

http://www.montaiguet-pontdelarc.com/

Les photos du projet :

(clic sur chaque image pour agrandir chaque photo)

http://www.montaiguet-pontdelarc.com/visionner.php

Visualiser sur le projet sur le site du cabinet d'architectes :

http://www.a-i-a.fr/archi/projet/idProjet/19?symfony=65c2da6adae9160700c17d0720f938cc 

La pétition en ligne :

http://www.lapetition.com/sign1.cfm?numero=49

Quelques articles sur la situation hospitalière aixoise :

"Le budget condamné à faire du yoyo" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/06/09/9500618.html 

"Allo Sarko hosto bobo…" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/06/26/9712423.html 

"Le linceuil de l'hôpital d'Aix est prêt" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/10/21/11033579.html

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