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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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10 décembre 2008

"Nouveau centre" d'intérêt pour Genzana et Salord


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Avez-vous suivi les récentes gesticulations de Bruno Genzana et de Stéphane Salord ? Largués comme des malpropres par Maryse Joissains il y a un an pour cause de rébellion carriériste personnelle, les deux artistes ne manquent ni de souffle ni d'imagination. L'un et l'autre font des pieds et des mains pour monter un nouveau numéro.

Les pérégrinations de Bruno Genzana

Il y a quelques jours, Genzana annonçait qu'il avait adhéré au Nouveau centre. Mais, les quelques élus joissainistes qui se réclament de cette étiquette de façade depuis l'élection municipale ne veulent pas de lui et le lui ont fait savoir avec beaucoup de tendresse par la voix de Yannick Decara, conseiller municipal : "En se ralliant au Nouveau centre, parti de la majorité, Bruno Genzana témoigne encore une fois d'une malhonnêteté morale évidente. M. Genzana nous offre encore une pirouette politique, mais ne nous y trompons pas, il se dit fidèle aux valeurs du centre et de la droite mais en mars dernier, c'est sur une liste MoDem qu'il se trouvait, opposé à la liste conduite par Maryse Joissains, investie par l'UMP, le Parti radical et… le Nouveau centre ! Question conviction, pour M. Genzana, il y a encore du travail…"

En clair, il y a donc désormais des adhérents NC dans la majorité et des adhérents NC dans l'opposition. Cela est incohérent, cela fait désordre mais peu importe. Ce qui compte, c'est de se montrer et d'affirmer qu'on existe. D'ailleurs, sans surprise, Genzana fait du Genzana, c'est-à-dire dans le grandiloquent. Il déclare rien moins que son objectif est de "faire du Nouveau centre la première force politique de la Ville d'Aix". Retenons nos rires pour plus loin.

Cela fait penser à ses prédictions demeurées incantatoires lorsqu'il voulait devenir président du Conseil général. Mais, passons, la politique est aussi faite de rêves. Anticipant sans doute les reproches sur ses volte-face, il n'a pas hésité à asséner : "ma démarche est claire et sincère". Tout le monde y croit. Presque. "J'appartiens à un courant de pensée : le centre droit. En vingt-cinq ans, je n'ai jamais changé de cap !". Stop ! Petit rappel.

Bruno Genzana a été élu en 1983 comme membre du Parti républicain sous la municipalité UDF de Jean-Pierre de Peretti della Rocca. Le PR s'est ensuite mué en  Démocratie libérale avec à sa tête Alain Madelin, ancien du mouvement d'extrême droite Occident. Peu après, Genzana migre au RPR qui, à son tour, changera son sigle en UMP.

A la dernière cantonale d'Aix-centre, alors qu'il est membre de l'UMP, mais suspendu quelques mois par son parti, il se présente donc sans investiture officielle en se bricolant un logo Majorité présidentielle. A présent dissident, il s'invite au NC, vitrine de boutique aux rayons un peu vides à part des transfuges de l'UDF qui ne voulaient pas perdre leurs places d'élus.

On peut s'y faire. Mais, il y a moins véniel. Depuis avril dernier, au Conseil général, Genzana a créé un groupuscule de quatre élus, Agir pour le 13, qui a carrément recyclé Daniel Simonpiéri, ancien maire Marignane, ex-FN, ex-MNR. On a les amis qu'on peut.

Mais alors, qu'est-ce qui pousse Genzana à chercher refuge au NC alors qu'il est un proche de l'UMP Jean-Claude Gaudin ? On le sait, le maire de Marseille ne règne plus que sur quelques mètres carrés. En janvier, il pourrait même perdre son poste de vice-président national de l'UMP. Aussi, essaie-t-il, d'ores et déjà, de redéfinir ses bases électorales en cherchant, via le NC, à concurrencer le développement grandissant du MoDem.

Pour Genzana, la promesse est-elle une place éligible aux élections européennes en 2009 ou aux régionales en 2010 ? Là pourrait bien se trouver l'explication…

                     

Les intrépidités de Stéphane Salord

A certains égards, le cas de Stéphane Salord ressemble assez à celui de Genzana. Il a d'abord œuvré au sein de l'UDF aux côtés du député Christian Kert jusqu'en 2002, moment où ce dernier adhère à l'UMP. En 2001, Salord permet à Maryse Joissains d'être élue à la mairie. Quelques mois après, année des législatives, ils rejoignent tous deux l'UMP.

Mais, la connivence de Salord avec Genzana va déplaire au maire qui y voit un gros complot contre elle et, dans ot;>la dernière partie du mandat, il tombe sous les mêmes coups que son comparse.

A son  propos, Joissains lâche : "Il était très proche de moi, c'est vrai. Mais il ne sera pas sur ma liste. Car je n'aime pas les révolutions de palais, les trahisons, les intrigues, l'absence de travail… J'en ai conclu que nous devions nous séparer à l'issue. Mais je ne lui enlève rien de ce qu'il a fait il y a sept ans à mes côtés pour gagner cette élection. C'est la suite qui n'a pas été à la hauteur."

Actuellement, Salord tente de rebondir selon la méthode qu'il a toujours employée, en se pointant par quarts d'heure à des événements, même s'il n'y est pas invité, ou en créant de nouvelles structures associatives sur le modèle de celles qu'il a conduites à la liquidation, le CECDC et Espace Agir Ensemble (pépinière de petites entreprises), deux initiatives qui ont coulé dans la plus grande opacité après avoir dilapidé l'argent public.

Ne reculant décidément devant aucune intrépidité, il dépose en son nom un recours en annulation de l'élection municipale, il perd mais fait appel. Au passage, alors qu'en tant qu'adjoint chargé de la culture il n'avait rien vu, il découvre soudain que le Musée du Vieil Aix est en liquidation. Qu'à cela ne tienne, il s'agite et ameute la presse pour "sauver" la structure.

Enfin, en juin dernier, jouant un autre coup, il parvient à se faire nommer consul honoraire des Comores mais il semble bien qu'il ne soit pas le bienvenu. (voir ci-dessous)

En revanche, Pipo n'étant jamais loin de Mario, bienvenu a-t-il été vendredi dernier dans la salle de bistrot où Genzana tenait sa conférence de presse qui, comme chacun le pressent déjà, n'a d'autre objet que de préparer le bonheur définitif des Aixois… Cela va de soi... Applaudissements !

Mes autres articles à leur sujet :

"Les grandes prédictions de Genzana" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/02/19/4055713.html 

"Joissains dissout Genzana" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/03/13/index.html 

"Genzana ou la magie des tours ratés" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/04/17/index.html 

"Genzana, le politique en toc" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/05/12/index.html 

"Genzana et Salord dans le numéro de "Pipo et Mario" :

 http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/11/14/index.html 

Lu sur le net :

Salord, consul contesté des Comores :

http://nonauconsuldelahonte.blogspot.com 

Lu dans La Provence :

Les amabilités de Joissains sur Genzana et Salord :

http://www.laprovence.com/articles/2007/10/27/145517-Maryse-Joissains-En-principe-je-ne-reprendrai-pas-Genzana.php

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9 décembre 2008

A gauche, c'est pas ça, mais est-ce mieux à droite ?

chaussettes_droite_et_gauche

Articles en vente à la boutique de l'Assemblée nationale,

et ce n'est pas une blague !

On a pas mal glosé, raillé, ricané, ironisé sur le pataquès au sein du parti socialiste. A tout prendre, je préfère encore les grosses bagarres où chacun peut exprimer ses désaccords comme il veut. Ça ne mène pas forcément au pouvoir, certes.

A l'opposé, la mainmise de Nicolas Sarkozy sur tout – je n'en ferai pas la liste interminable – vient encore de s'étendre avec la nomination, notez bien, pas l'élection, de Xavier Bertrand à la tête du parti présidentiel. Si les votes au PS ont été fortement critiqués, dans le cas de l'UMP, on en est à pas de vote du tout.

Evidemment, il y a là des stratégies politiques de caporalisation censées se vérifier un peu plus tard. Comme ça commence à lâcher un peu partout, Sarkozy tente de contenir des rebellions de plus en plus nombreuses au sein de son parti et des conflits d'ambitions de moins en moins cachés.

Le recyclage de Patrick Devedjian au gouvernement permet d'étouffer ses prétentions et de lui confier la mission de montrer la longueur de sa langue quand il s'agit de faire la propagande et de flatter les talents du président. Lorsque Xavier Bertrand aura quitté son ministère, son nouveau rôle, doublé de celui de député ayant retrouvé son siège, sera d'encercler à l'Assemblée nationale Jean-François Copé qui se prend pour un futur candidat présidentiel à l'horizon 2017.

Lire la politique au premier degré, c'est ne pas voir venir les coups. Sarkozy est tout sauf idiot. Et, pour ce faire, il n'a que faire des procédés démocratiques de son parti.

Plus localement, les bisbilles entre tenants de l'UMP et du Nouveau centre ne sont pas sans rapport avec ces stratégies ambitieuses de survie. On en reparlera.

9 décembre 2008

Forains : La mairie d'Aix ne fait pas dans la dentelle…

Pour déballer leurs marchandises, les forains du textile du centre ville ont fait appel à un huissier. Ils ont mesuré au centimètre près la largeur et la profondeur de leurs emplacements autour du palais de justice. Ils ont pu faire la démonstration que la mairie a bluffé. Ainsi donc, certains arguments avancés par Maryse Joissains sur l'espace disponible sont démentis par les faits.

Voilà maintenant que des associations du centre ville font paraître un communiqué qui vient s'opposer aux demandes des forains qui ne veulent pas quitter le cours Mirabeau. Là, les arguments ne sont plus techniques. Ils relèvent d'une vision carrément subjective, j'allais écrire crapoteuse.

Et qui parle ? Le président d'une association de centre ville… Victor Tonin, un temps pressenti pour être le premier adjoint de Maryse Joissains. Que dit-il ? "Le cours Mirabeau s'est malheureusement déprécié du fait de l'envahissement tous les mardis et jeudis par les forains, leurs stands, leurs véhicules." […] "Le quartier Mazarin s'est retrouvé défiguré par les véhicules des forains."

Faut-il rappeler que les marchés n'ont lieu que trois matinées par semaine. Quel mépris pour des gens modestes qui rendent des services à la population et donnent vie au centre ville. Pourquoi alors ne dit-on rien sur d'autres animations ? Par exemple, quand on tolère des voitures ou qu'on installe des chalets et des manèges tout un mois ?

Tout aussi surprenant est le billet d'humeur de La Provence dont le signataire, Paul-Henry Fleur, semble prendre parti en donnant aux forains le conseil de cesser leurs opérations escargot, car d'autres commerçants lanceraient des menaces à leur tour. Sont-ce ceux qui ont longtemps fait déborder illégalement, certains le font encore, leurs terrasses et qui nous ruinent le porte-monnaie avec un simple café servi sans le sourire ?

Tiens, pour le coup, moi, j'y mettrais bien la fête foraine sur le cours Mirabeau !

6 décembre 2008

Ça se passe dans des écoles, en France, en 2008…

Quand les chiens sont lâchés…

gif_policiersFaut qu'on le sache ! Non, il n'y a pas que les journalistes qui en prennent plein la gueule, qui se font cueillir chez eux à l'heure du laitier, menotter, fouiller au corps et embastiller. Ecoutez plutôt ce terrible témoignage d'un enseignant du Gers diffusé dans l'émission de Daniel Mermet sur France Inter le 18 novembre. La police ne rafle plus seulement aux abords des écoles, elle y entre aussi ! Et ce n'est pas un cas isolé.

Extrait de l'émission "Là-bas si j'y suis",

France Inter (durée : 2mn43) :

http://www.dailymotion.com/video/x7llbm_descente-au-collge_news 

Et les témoignages dans la presse :

http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200849/gers-une-descente-qui-passe-mal_169773.html 

http://www.lepost.fr/article/2008/12/02/1343650_des-gendarmes-au-college-elle-n-a-pas-de-hasch-mais-avec-sa-tete-mieux-vaut-tres-bien-verifier.html 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/12/04/vive-emotion-apres-une-intervention-de-gendarmes-dans-un-college-du-gers_1126785_3224.html

A diffuser sans modération !

6 décembre 2008

Portrait du despote bien de chez nous

"Que peut-il ? Tout. Qu'a-t-il fait ? Rien. Avec cette pleine puissance, en huit mois, un homme de génie eût changé la face de la France, de l'Europe peut-être. Seulement voilà, il a pris la France et n'en sait rien faire.

Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c'est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide. L'homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux.

Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse.

Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve énorme, il est impossible que l'esprit n'éprouve pas quelque surprise. On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l'insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers l'absurde, d'un homme médiocre échappé".

Il s'agit de Napoléon III (Victor Hugo, "Napoléon le petit", Les Châtiments, 1852).

Vous pensiez peut-être à quelqu'un d'autre ?

D'autres larges extraits du pamphlet :

http://www.republique-des-lettres.fr/1654-victor-hugo.php

http://www.ac-strasbourg.fr/pedago/lettres/Victor%20Hugo/Napoleon-le-Petit/Sommaire.htm

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6 décembre 2008

"Le Ravi" de décembre, un numéro qui dépote grave

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Dans le n° 58 de décembre, Le Ravi fait dans la politique à plein tube, avec humour et dessins. De quoi se rassasier ! On y parle de la vie de nos contrées provençales, des frasques du PS, du MoDem, du PCF, de Gaudin, des Joissains, de leur fille. Et, aussi d'un méchant Aixois (voir sa photo déjà fichée par la police en haut à gauche de ce blog) qui a fait annuler un contrat de directeur de cabinet. Franchement, vous n'allez pas rater ça ? En vente (2,80€) dans les kiosques depuis hier.

Le site avec le sommaire :

http://www.leravi.org/article.php3?id_article=697 

Le site :

http://www.leravi.org/

3 décembre 2008

Aix : Quoi de neuf depuis mars ? Un coup de barre !

gif_pas_contentSans exagérer, juste en regardant le vrac de l'actualité, il y a de quoi choper le cafard. Car, que s'est-il passé de neuf depuis mars dernier ? Ben, en reprenant les mêmes à la mairie, on a forcément droit au même scénario.

La situation du marché est bloquée. Les chalets nous rejouent le mirage des fêtes, hors les illuminations qui ont perdu un peu de leur arrogance. Les pauvres vont de plus en plus aux Restos du cœur, avant-dernier guichet du désespoir. Le service minimum scolaire est carrément inapplicable.

Le musée du Vieil Aix est liquidé. Le quartier de Malouesse se bat à son tour contre les antennes relais. L'Office public d'habitat n'est plus dirigé du tout, ni lieu ni maire. Le Plan local d'urbanisme n'a encore aucun fondement. Les CIQ n'aiment pas qu'on les prenne pour des imbéciles.

Les V'hellos font du surplace. Le projet de future gare routière ne contrôle plus les virages. La LGV Sud-Est file mauvais train et va dérailler.

Les enseignes prédatrices de Plan de Campagne continuent à ouvrir illégalement le dimanche. La mairie multiplie les procédures judiciaires contre qui elle n'aime pas. L'Etat en capilotade se désengage fortement vis-à-vis des collectivités locales qu'il va bientôt mettre en faillite.

Et, grosse crise sur le gâteau, les disputes politiques crépitent à gauche et à droite, ballotage au centre.

"Vé, avec tout ça, il ne manque plus qu'un bon tremblement de terre", prédisait ma grand-mère qui ne se trompait jamais puisque c'était la mienne. Je ne vois qu'une solution, mémé : pour Aix, il nous faudrait quelqu'un genre Obamaire !

Sans vouloir vous ternir un peu plus la vie, amis lecteurs, et si votre cœur n'est pas repu, une prochaine fois, nous pourrions aussi parler de la rue du Faubourg Saint-Honoré. Mais, nous avons le temps, il reste bien encore neuf ans, non ?

1 décembre 2008

Places "gratuites" de l'OM, aussi sur Libé Marseille

liberation

Aujourd'hui 18h00

A son tour, sous la signature de Michel Henry, et faisant écho à ma publication du jeudi 27 novembre, le site de "Libé Marseille" vient de mettre en ligne un article sur les places "gratuites" de l'OM. Le rédacteur y reprend nombre d'informations et de faits relevés par la Chambre régionale des comptes dans trois rapports rendus publics en octobre. A lire, donc, ici :

http://www.libemarseille.fr/henry/2008/12/post.html

1 décembre 2008

La colère des forains du marché

gif_ca_suffitMon blog, c'est un peu l'auberge... aixoise, si j'ose dire. Et je m'en réjouis. L'illustration ci-contre ne concerne donc que le fond de l'article. Je tiens à rassurer les personnes qui ont laissé des commentaires sur ce sujet (sous l'article du surendettement de vendredi) qu'elles sont les bienvenues et n'ont donc pas à se faire excuser d'avoir débattu, de façon réactive et pertinente, d'une authentique préoccupation, anticipant ainsi mon article d'aujourd'hui.

La question ne date pas d'hier. Il y a un mois encore, j'avais déjà signalé la première manifestation d'inquiétude des forains marchands de vêtements devant la mairie. Depuis, le conseil municipal de novembre a pris une décision qui est peu appréciée par les forains. Pourtant, on peut constater que les forains ont toujours cherché à discuter pour trouver une solution juste (voir la lettre ouverte ci-dessous). Mais, le comportement de Maryse Joissains et de son adjointe au centre ville ont fini par les exaspérer.

A l'heure même où l'on veut imposer le travail le dimanche, elles empêchent ceux qui veulent travailler décemment... en semaine ! Sur un site de presse Internet, un intervenant a fait observer que Maryse Joissains se conduit exactement comme Jean-Claude Gaudin qui veut faire disparaître la foire aux santons du centre ville de Marseille.

A Aix, la période de fin d'année voit surgir de nombreux marchés saisonniers. Le maire estime qu'il faut leur faire de la place en dégageant ceux qui font vivre nos rues tout au long de l'année. Y aurait-il deux catégories de forains, les "chics" et les "manants" ? C'est scandaleux.

Le problème se pose depuis que le gouvernement avait fait d'Aix une cour régionale de justice. Cela impliquait évidemment des mesures de sécurité particulières. Cette situation avait servi à faire déménager les forains vers le cours Mirabeau. Malgré leurs premières inquiétudes, il s'est avéré qu'ils y ont trouvé une meilleure récompense grâce à une fréquentation en hausse de la clientèle.

On leur avait demandé de mettre leurs installations aux normes de la charte de qualité. Ils l'avaient fait même si cela leur avait occasionné des frais. Maintenant, la mairie estime qu'il n'est plus question de les maintenir sur le cours tous les jours de marché. On a trouvé le prétexte de la présence des chalets pour les renvoyer sur le site du palais de justice. Aux yeux des forains, leurs conditions de travail ont évolué sur le cours et le retour aux anciens emplacements va les mettre en péril.

Ils souhaitent être considérés à la juste valeur de leur travail et de leurs efforts. Voilà pourquoi ils manifestent dans les rues de la ville depuis mardi dernier. Cela leur cause des pertes d'argent. Croit-on qu'ils adoptent cette attitude pour le seul plaisir de manifester ? Non, leurs motifs sont sérieux : ce ne sont pas des gens fortunés et ils ne veulent pas voir leurs revenus fondre totalement.

Il y a trois ans, quand le sujet avait été discuté au conseil municipal, j'avais suggéré la mise en place d'une commission permanente de concertation, composée d'élus, des services municipaux, des associations de commerçants, des forains, des CIQ, des services de la justice et de la police, chargée d'examiner l'animation en centre ville : calendrier annuel des manifestations, coordination, conditions d'exercice des métiers, politique équilibrée et juste pour permettre à chacun de trouver sa place. Aujourd'hui, on est loin, et même à l'opposé, de cette idée de bon sens et de solidarité. Les décisions de la mairie tombent toujours au coup par coup, unilatéralement.

Face à ce mépris sans nom, les forains méritent le soutien entier de la population.

La lettre ouverte des forains d'Aix du 25 novembre

"Votre décision de nous démé­nager du Cours Mirabeau vers le Palais Monclar nous plonge dans un désarroi total. En effet, elle a des conséquences désastreuses pour notre travail, notre sécurité et celle de notre clientèle.

La nouvelle implantation du mar­ché ne nous permet pas de débal­ler correctement et mettre en va­leur nos marchandises, à cause des nombreuses bornes de sécurité qui jalonnent nos emplace­ments. Nous nous retrouvons avec des places réduites ayant une profondeur insuffisante. De plus, La configuration du marché est telle qu'il existe trop d'espaces vides dédiés aux véhicules de gen­darmerie qui diviseront le marché en deux, supprimant ainsi sa convi­vialité et son attrait.

En outre, si la sécurité des bâti­ments et du personnel judiciaire est assurée, celle de la clientèle, des commerçants non sédentaires et de leur marchandise n'est pas garantie.

Aix, 2e cour d'appel de France est amenée à ju­ger de très nombreuses affaires plus ou moins dangereuses ou sensibles, rendant ainsi son envi­ronnement direct très incertain. Le va-et-vient des véhicules de po­lice et des prévenus au milieu mê­me du marché n'est pas un atout pour celui-ci mais, au contraire, risque forcément de le pénaliser et de le rendre infréquentable.

Nous voulons un marché de Pro­vence digne de ce nom avec des étalages attrayants et des condi­tions de travail décentes.

Nous exerçons un métier difficile, que nous assumons et aimons. Le marché d'Aix est un des plus beaux de la région ; nous aspirons à ce qu'il le reste. Nous ne voulons pas qu'il dépéris­se parce que les marchands l'au­ront délaissé, faute de clientèle et de revenus suffisants. De même, cette nouvelle implan­tation a privé de place de nombreux commerçants non sédentaires qui fréquentent le marché d'Aix depuis longtemps.

Ils se retrouvent ainsi dans une situa­tion financière catastrophique. C'est inhumain et indigne d'une société qui se veut solidaire et gé­néreuse. Nous ne sommes pas des pions que l'on déplace, mais bien des hommes et des femmes travaillant dur et contribuant à l'activité économique et à la pérennité d'un marché de Provence, tant apprécié et fréquenté par la clientèle locale et étrangère.

Pour toutes ces raisons, nous vous demandons, Madame le Maire, de revenir sur votre décision et de nous autoriser à nous réinstaller sur le Cours Mirabeau en janvier 2009.

Ne nous mettez pas en situation de désespoir et peut-être de mauvaises réactions.

Puisque nous avons l'habitude d'affronter les difficultés, nous ne perdons jamais espoir.

Nous vous faisons confiance et souhaitons vivement que vous compreniez nos doléances et accordiez crédit à notre requête."

Articles sur les forains :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/10/29/11146875.html

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/05/18/4991088.html 

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/05/28/index.html 

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/06/02/5159457.html

Articles sur les chalets :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2006/11/14/3161058.html http://castronovo.canalblog.com/archives/2006/12/15/index.html

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