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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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29 avril 2024

Le 1er-Mai dans l'Histoire

Ni brève, ni grève, ni trêve en ce 1er mai, en espérant que ce ne soit pas le dernier où l'on fête le travail. Profitons-en pour réviser un peu l'histoire de cette conquête sociale.

Charlie Chaplin dans le Dictateur (1945)

Que celles et ceux qui auraient déjà vu la droite défiler chaque 1er-Mai lors des traditionnels rassemblements syndicaux lèvent leur brin de muguet. Personne ? Ben voilà, c'est à se demander si  elle connaît les origines réelles du mouvement qui a donné naissance à cette date où les travailleurs regroupent leurs forces pour défendre leurs conditions de vie, nombre d'heures par semaine, salaires, égalité salariale, pénibilité, indemnités de chômage, précarité, retraites, emploi des femmes, pour ne citer que les plus revendiquées.
Qu'on ne se laisse pas tromper par le hold-up du 1er-Mai par l'extrême-droite qui l'amalgame étrangement à Jeanne-d'Arc figurant au calendrier le 8 mai. Mais qui peut bien encore être dupe de telles manœuvres ? La ficelle est si grosse qu'elle ressemble à une corde.

Un vent de grève venu de Chicago

Etats-Unis, années 1880, la colère gronde dans un monde ouvrier soumis à des cadences de travail harassantes, 12h, parfois 14h par jour.

Le 1er mai 1886, début de l'année comptable des entreprises, une grande manifestation est organisée par les syndicats de Chicago.

La grève s'étend bientôt au pays tout entier et la mobilisation est telle que le mouvement obtient satisfaction : la journée de travail est réduite à 8h, mais non sans pertes.

Plusieurs ouvriers de la fabrique McCormick à Chicago trouvent la mort dans des affrontements avec les forces de l'ordre. Sur l'une de leurs tombes sont gravés ces quelques simples mots : "Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd'hui".

Rendez-vous de l'Internationale ouvrière

De l'autre côté de l'Atlantique, la IIème Internationale socialiste se réunit à Paris, en 1889 pour le centenaire de la Révolution française et décide d'organiser tous les ans, dans tous les pays et à date fixe, une grande manifestation ouvrière. Ici aussi, la journée de 8h (mais toujours 5 jours par semaine) est la principale revendication.

Et c'est la date du 1er mai qui est retenue, en souvenir des manifestations de Chicago. Dans les années qui suivent, le 1er mai s'impose peu à peu comme un rendez-vous et un jour de grève ouvrier, mais c'est en 1936 qu'ont lieu les plus grandes manifestations.

Jour de luttes devenu jour de repos

Ces manifestations du 1er mai 1936 marquent durablement l'imaginaire français. Elles contribuent en effet à l'élection de la première coalition républicaine de centre gauche, deux jours plus tard : le Front populaire.

Présidé par le socialiste Léon Blum, ce gouvernement adopte des mesures historiques pour les travailleurs, la semaine de 40h, les deux premières semaines de congés payés ou la reconnaissance du droit syndical.

En 1941, le régime de Vichy transforme ce rendez-vous ouvrier en jour férié, "fête du Travail et de la Concorde sociale". Le 29 avril 1947, les autorités issues de la Libération reprennent la mesure. Le 1er mai est officiellement déclaré jour chômé-payé dans toutes les entreprises françaises et le restera.
 

 

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12 avril 2024

Affaire du garage municipal : La mairie entre incohérences et ambiguïtés

OPACITÉ. Au conseil municipal de vendredi dernier, a été de nouveau évoqué le scandale touchant le service garage et nettoiement. Les oppositions ont ferraillé contre Sophie Joissains pour en savoir plus et ont regretté que la mission d'évaluation d'information dont elles avaient obtenu la création n'a pas pu poursuivre ses travaux. Faute de transparence, les Aixois n'en sauront encore rien. Quelques éléments pour comprendre...

Bien que non inscrite à l'ordre du jour, la question a été soulevée par les oppositions au conseil municipal de vendredi dernier provoquant ainsi un débat d'une demi-heure Résultat : la mairie fait silence sur le fond et dit s'en remettre au procureur de la République. Pourtant, une enquête administrative interne a été réalisée mais elle est gardée secrète, sans que les élus ne puissent en savoir plus.
"Manque de transparence", comme l'a relevé Marc Pena, président du groupe de gauche Aix en partage. En effet, il a lui-même participé aux réunions de la mission d'évaluation et d'information dont il avait obtenu la création. Alors que le règlement intérieur fait obligation de rendre compte de ses travaux, aucun rapport n'a été rédigé. Le litige expliqué en conseil par la majorité et l'opposition fait état de divergences de vues sur la restitution des faits. D'où le problème d'en dresser un constat prenant en compte tous les points de vue. Pourtant, rien n'interdit de faire état de ces dissensions dans un rapport unique. C'est même à cela qu'on reconnaît le rôle d'une démocratie à l'œuvre.
Marc Pena s'est plus qu'étonné que la dernière séance de la mission n'ait pas eu lieu alors qu'elle aurait dû établir le rapport avant de la présenter aux élus. Sophie Joissains a beau eu essayer de convaincre que la tâche était irréalisable, elle a fini par admettre la possibilité de rédiger deux rapports distincts permettant les perceptions et les attendus à la fois de la majorité et des oppositions.
Comme je l'ai écrit dans un précédent article, qu'y a-t-il à cacher dans tout cela, sachant que la justice mène de son côté son enquête en disposant de tous les éléments de l'affaire et qu'elle pourra juger librement de ce qui est vrai ou pas quand elle aura pris connaissance tant de l'enquête administrative interne que de la mission d'évaluation et d'information. La mairie risque fort d'y perdre si ses conclusions souffrent de présentations incomplètes ou d'interprétations biaisées.

En séance, Sophie Joissains a évoqué une part de la teneur du conseil de discipline qui a eu lieu le 22 mars au cours duquel il fallait examiner les responsabilités éventuelles d'employés et d'élus concernés par l'affaire. Aucune sanction d'ordre pénal n'a été prise, la magistrate qui présidait la réunion ayant expliqué que cela ressort du procureur. Soit. Mais des mises à pied à titre conservatoire auraient pu être prononcées. La mairie concède toutefois que des mesures ont été prises pour améliorer les choses. Marc Pena résume ainsi la situation : "On a eu les remèdes avant de connaître les maux". On ne saura donc rien sur les causes et motifs, ce qui est un aveu de l'existence de problèmes et d'abus.
Par comparaison, dans le cas du directeur du conservatoire de musique accusé de soupçons de harcèlement sexuel à l'encontre d'employées, la mairie avait bel et bien décidé de le suspendre de ses fonctions pendant un an et demi avant toute forme de procès. Il sera difficile pour la mairie de justifier ce comportement contradictoire de deux poids deux mesures.
On a quand même cru comprendre que le directeur des services techniques allait prendre sa retraite, ou être encouragé (?) à la prendre. Y a-t-il un lien sur cette concomittance avec ce qui lui est reproché, comme pour d'autres employés hiérarchiques, suite aux plaintes du fonctionnaire déposées auprès du procureur, plaintes qui signalent et révèlent de façon précise, preuves à l'appui, des dysfonctionnements, des dérives voire des malversations ayant cours en toute impunité jusque qu'ici au sein du service garage et nettoiement et susceptibles d'être qualifiées de détournements de fonds publics ? On ne peut qu'être abasourdi par toutes ces incohérences et ambiguïtés dont fait part Sophie Joissains dans la gestion municipale.

Episodes précédents
"Affaire du garage municipal aixois : Ça va secouer !" :
https://admin.canalblog.com/404776/write/34201479
"Nouveau scandale très grave en Joissainie - partie 1"
 : http://castronovo.canalblog.com/archives/2023/03/13/39841744.html
"La mairie d'Aix sur une voie de garage – partie 2"
: http://castronovo.canalblog.com/archives/2023/03/14/39841745.html

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