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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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30 mai 2008

Les réponses tordues de Maryse Joissains à l'Express

EXPRESS_SPECIAL_AIX

(Clic sur l'image pour agrandir)

La une de l'Express paru ce jeudi 29 mai 2008

J'ai attendu la parution effective du numéro "spécial Aix" de l'Express pour en avoir le cœur net. Et là, plus de doute. La une du magazine met en exergue les propos tenus par Maryse Joissains, extraits d'un entretien de deux pages dont le sujet porte sur les secrets des noms de rue.

Le dossier (24 pages) est par ailleurs remarquable car il a fait appel à notre ami aixois Jean-Claude Bouvier, universitaire et homme érudit. On y apprend beaucoup et je recommande à chacun de ne pas rater ce numéro.

Maryse Joissains livre son appréciation sur le sens de la dénomination des rues, un pouvoir qui relève toujours de décisions du conseil municipal. Cinq de ses réponses m'ont fait sursauter car elles manquent d'objectivité, font un amalgame avec des sentiments qui lui sont personnels et expriment des jugements très partiaux. Mes commentaires sont entre parenthèses.

EXPRESS : Vous avez laissé entendre que vous seriez disposée à dédier une voie à Jean-Paul II…

Maryse Joissains : Oui. Car il s'agit d'un homme qui fait l'unanimité et n'appartient pas aux seuls catholiques. (Qu'est-ce qui l'autorise à porter de tels jugements ? Du reste, je pense que Bertrand Delanoë a commis les mêmes erreurs en donnant le nom de ce pape à Paris où des protestations ont d'ailleurs eu lieu le jour de l'inauguration.)

EX : Certains choix religieux ont pourtant provoqué des contestations…

MJ : A deux reprises, en effet. Le 15 janvier 2007, nous avons baptisé (notez le verbe connoté et inapproprié) un rond-point du nom du père Pierre Aguesse. Des radicaux de gauche (il s'agit évidemment de votre serviteur) m'ont alors accusée d'entorse à la laïcité. C'est ridicule ! Il s'agissait simplement d'une personne très appréciée dans son quartier (je ne l'ai jamais nié, je l'ai bien connu). Etre laïque, ce n'est pas être antireligieux et c'est une radicale qui vous le dit (une radicale adhérente de l'Ump, portant en permanence une énorme croix bien visible sur sa poitrine ; comme sur la photo dans l'Express) ! Des réactions du même ordre s'étaient produites, en 2006, avec la rue Saint-Georges (encore moi !).

(A ce sujet, lire ci-dessous mon article sur "Maryse Joissains et la laïcité")

Joissains : "Une rue Bastien-Thiry ? Pourquoi pas ?"

EX : Y a-t-il des rues que vous voudriez débaptiser (le journaliste abuse du même mot) ?

MJ : Il y en a une, en effet, qui me pose problème (comprendre "j'aimerais bien régler des comptes"). Elle porte le nom d'un magistrat dont je tairai le nom (il s'agit du Procureur général Beljean, de la cour d'appel d'Aix, procureur de 1982 à 1987, au moment où Alain Joissains a été condamné en appel pour une affaire de détournement de fonds et radié du barreau des avocats), mais dont on dit plus de bien qu'il ne le mérite. Toutefois, je ne débaptiserai pas (une vraie manie ce mot) cette rue, car, apparemment, l'homme fait l'objet d'un consensus.

EX : Il était censé y avoir une place François-Mitterrand dans le quartier Sextius-Mirabeau, face au Pavillon noir. Elle figure d'ailleurs sur les plans. Mais on ne trouve aucune plaque sur le site.

MJ : L'ancien maire socialiste ne l'a pas inaugurée. Je ne vois pas pourquoi je le ferais, moi ! (et la continuité républicaine, ça veut dire quelque chose, non ?) Il est un peu tôt, à mes yeux, pour considérer que l'ancien président se situe au-dessus des clivages politiques (peut-elle citer un nom de président au-dessus des clivages politiques ?).

EX : Vous avez été saisie également d'une demande pour Bastien Thiry, cet officier pro-Algérie française qui avait tenté d'assassiner le général De Gaulle (Thiry fut condamné à mort et exécuté).

MJ : En effet. Ce dossier, sensible, est à l'étude depuis deux ans. Personnellement, je n'ai rien contre (ben voyons, il faut bien donner un gage aux électeurs de l'extrême droite qui ont appelé à voter pour elle au seccond tour de l'élection municipale !). Après tout, on ne peut pas lui reprocher d'avoir accompli de mauvaises actions (en effet, tirer sur un président de la République, ça ne compte pas !). Il a simplement agi conformément à ses convictions. On ne peut pas dire qu'il a été indigne dans son comportement (vouloir assassiner un président est sans doute un acte digne de respect qui mérite la Légion d'Honneur et le Prix Nobel de la Paix !).

Mon article du 18 janvier 2008 :

"Maryse Joissains et la laïcité : Des faits, rien que des faits"

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/18/index.html

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29 mai 2008

Affaires immobilières de la Semepa : Vive l'hypnose !

logo_semepa

Le scandale des affaires immobilières de la Semepa qui a éclaté il y a six mois est revenu inopinément au conseil municipal de lundi. La Provence y a consacré tout un article hier. Ce qui me surprend, c'est la manière dont Maryse Joissains s'est dédouanée de toute responsabilité.

Pour ce faire, le subterfuge était tout prêt. Il a consisté à réagir par une opération de charme qui ressemble à s'y méprendre à une manipulation mentale.

1. Maryse Joissains affirme qu'en 2001 elle avait "interdit à la Semepa de vendre un bien à deux élus qui en avaient fait la demande". Ces deux élus auraient donc obéi pendant six ans avant de céder à la tentation et de passer à l'acte en 2007. La Semepa aurait donc éntériné leurs souhaits à l'insu de Maryse Joissains.

2. Elle a occulté le sort de la délibération à l'origine du scandale, dossier qui avait pourtant bel et bien été présenté en décembre 2007 au conseil municipal. Cette délibération s'appuyait sur une décision prise en conseil d'administration de la société d'économie mixte.

3. Au lendemain du conseil municipal, suite à un premier article dans La Provence, elle avait déclaré ne pas avoir été au courant de la portée de la délibération, qui a été votée sous "son autorité". Question : que vaut "son autorité" si elle fait voter n'importe quoi ou laisse entendre qu'elle ne connaît pas le dossier, alors qu'elle dit en même temps avoir eu vent d'une demande en 2001 ?

4. Elle fait porter le chapeau de cette affaire à son ancien adjoint aux sports, Jean-Gilbert Zozor, celui-là même qui voulait acquérir un bien pour sa compagne et en destiner un autre à un copain du monde sportif, Marcel Desailly. C'est oublier que le PDG de la Semepa était l'adjoint à l'urbanisme, Henri Doglione, qui a avalisé la demande des deux acquéreurs.

5. Ses deux adjoints étaient membres à part entière du conseil d'administration de la Semepa, dûment désignés par le conseil municipal en 2001 sous la présidence de Maryse Joissains. Le rapport a été présenté en décembre par l'adjoint aux finances, Gérard Bramoullé, lui aussi membre du conseil d'administration.

(NB : Il vient d'être nommé PDG de la Semepa).

6. Qui peut sérieusement imaginer une seule seconde, et sans rire, que personne dans l'entourage décisionnel du maire, à aucun moment, n'avait pu se rendre compte du sens très orienté de ces ventes ? Une semaine après le conseil, j'ai moi-même appris sous le sceau de la confidence de deux conseillers municipaux, plutôt choqués, de la majorité que tout le monde connaissait le nom de la compagne de l'élu aux sports et, a fortiori, celui du footballeur, dont l'amitié réciproque était de notoriété publique.

7. J'ai aussi appris qu'un rapport, non rendu public, a été réalisé dès janvier par les services de l'adjoint délégué au contrôle de gestion, qui a bien établi qu'il y avait eu une entente en faveur des deux acquéreurs. Pour tenter de ne pas engager la responsabilité première de Maryse Joissains en tant que maire, le rapport dit que la délibération a été inscrite directement à l'ordre du jour du conseil municipal sans avoir été examinée au conseil des adjoints, normalement présidé par le maire mais qui n'était pas là ce jour-là. Il n'empêche que ce dossier au conseil municipal a été voté par toute la majorité et Maryse Joissains présente sans aucun commentaire de quiconque.

8. Lundi, Maryse Joissains a promis de mettre bon ordre à la Semapa. Mais ce ne sont que des paroles. Car, s'il est vrai que la délibération n'a pas été transmise au sous-préfet qui veille à la légalité des actes, aucune autre délibération n'a été présentée pour annuler la précédente. Que sont devenues les deux autres (sur les quatre) ventes qui, elles, ne semblaient pas poser problème ?

9. Le plus surprenant dans cette évocation de l'affaire au conseil municipal de lundi est que toute l'opposition se soit laissée endormir sans rien réclamer : ni le rapport du contrôle de gestion, ni l'annulation de la délibération de décembre, et encore moins ce que devenaient les biens immobiliers concernés.

10. La Semepa étant une société à compétence communautaire, se trouvera-t-il des élus de la CPA qui sauront ou oseront poser toutes ces questions lors d'une prochaine réunion ? Sinon, ce sera à désespérer de l'exercice démocratique et du droit de contrôle des décisions publiques.

Lire aussi l'historique du dossier, mes articles :

du 21 déc. : http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/12/21/index.html

du 22 déc. : http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/12/22/index.html

du 27 déc. : http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/12/27/index.html

du 8 janvier : http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/08/index.html

du 9 janvier : http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/09/index.html

28 mai 2008

Poubelle pour les gueux, gros lot pour les patrons

ouais_bon

Dessin de Châtelain

Pendant que de plus en plus de retraités, de pères et mères de famille, de jeunes, de smicards, de rmistes et de SDF ramassent les miettes en faisant les poubelles à la fermeture des marchés, des grandes surfaces et des restaurants, une poignée d'exploiteurs se gave au vu et au su de tous.

En 2007, les grands patrons du CAC 40 ont gagné 58% de plus en une année, soit 161 millions d'euros contre 102 en 2006. Ils n'hésitent pas à arrondir leurs grosses fins de mois de salaire fixe par une augmentation de nombreux avantages : bonus, stock-options, dividendes et jetons de présence.

Les trois premiers du CAC 40 en ont tiré l’essentiel de leurs revenus en 2007 : Pierre Verluca (Vallourec) avec 18 millions d’euros, Gérard Mestrallet (Suez) avec 15 millions et Xavier Huillard (Vinci) avec 13 millions. Eux travaillent moins pour gagner plus sur le dos de ceux qui ont contribué à créer les richesses. Ils battent des records et ont de quoi se préserver de l’inflation. Leurs profits sans nom font vomir.

27 mai 2008

Quoi de neuf sur les antennes relais ?

antennes_et_eclairs

(Clic sur l'image pour agrandir)

Photo prise de ma fenêtre hier à 23h00

Ciel embrasé d'éclairs au-dessus des antennes relais voisines (à gauche)

Ailleurs, ça bouge, mais à Aix, rien ! Je l'ai assez raconté. Selon nous, la charte sur la téléphonie mobile présentée par Maryse Joissains lors du dernier conseil municipal de décembre ne répondait pas au principe de précaution tel que l'on appliqué de nombreux pays et beaucoup de villes en France. Nous l'avions dit et le maire l'avait retirée de l'ordre du jour. Six nouveaux mois sont passés et toujours rien à l'horizon, à part d'énormes antennes sur les toits aixois.

Le plus récent exemple, proche de chez nous, d'une commune qui a compris qu'on ne pouvait pas en rester là, est Vitrolles. Grâce à la pression des médecins de l'Association Santé Environnement Provence (Asep), qui ont mis en avant les risques sanitaires, la Ville a décidé de se ranger derrière le principe de précaution et à revoir intégralement les règles d'implantation des antennes. Et même aller plus loin : à en délocaliser, si besoin est, certaines situées à proximité d'endroits sensibles (écoles, crèches, lieux hospitaliers…). Un groupe de travail, composé d'élus et de professionnels de santé, vient d'être créé. Il s'est fixé, comme mission finale, d'élaborer une charte avec les opérateurs pour faire baisser les puissances des émissions.

A Marseille, les choses évoluent aussi beaucoup. Le Collectif antennes relais (Carm) poursuit ses alertes. Il a présenté le résultat de deux ans de mesures des rayonnements électromagnétiques émis par les 900 antennes relais marseillaises de téléphonie mobile. Des valeurs importantes autour d'hôpitaux et d'écoles ont été constatées.

La mairie a indiqué qu'elle ferait le point sur ses chiffres début juillet. Pour les militants du collectif, le seuil maximum d'exposition aux rayonnements est trop élevé, ce qui provoquerait, par exemple, des maux de tête ou des troubles du sommeil chez les riverains. Ils préconisent de le diviser par presque 100 pour arriver à celui adopté dans plusieurs pays européens : 0,6 V/m. Sur la base de ces vérifications de terrain, ils appellent à une révision de la charte signée par la mairie en 2003 avec les opérateurs.

A Aix, les premières alertes avaient été données dès le mois d'octobre 2006 par des collectifs de riverains de plusieurs quartiers. Des réunions ont lieu mais elles ont abouti à un échec par fin de non recevoir. La mairie n'a absolument pas pris en compte leurs demandes, ni écouté les propositions de l'opposition. Pourtant, il n'est pas difficile de s'inspirer des documents déjà validés et appliqués par certaines communes.

Tous les articles sur les antennes relais sont à la rubrique "ENCAGNANE",

colonne de droite du blog.

26 mai 2008

"Aix à venir" : Une équipe à l'humeur intacte

Samedi, nous étions près de 300, militants, colistiers, soutiens, amis, réunis autour d'un repas champêtre. Cela s'est passé au domaine de Tournon qui avait été le lieu de rencontre hebdomadaire de la liste "Aix à venir" pendant toute la campagne des municipales. La joie de nous retrouver a été intacte. Par bonheur, le ciel menaçant s'est ouvert quelques heures pour ne pas contrarier notre fête.

En présence de Jean-François Picheral, Michel Pezet a pris la parole pour rappeler le sens de la démarche qui nous avait tous conduits à fonder notre liste : s'engager pour défendre des idées, préparer Aix aux prochaines décennies, rénover la vie politique aixoise.

Il n'a pas manqué d'ironiser sur la situation issue du second tour, décochant ici et là quelques flèches à droite et à l'opposition, comme il l'avait fait dans sa récente interview dans la presse. Il a aussi proposé de poursuivre le combat en incitant chacun et plus particulièrement les plus jeunes à relever les manches pour être présents dans le débat politique.

Les discussions ont trouvé un prolongement naturel au cours de l'après-midi par des échanges d'informations et des commentaires sur les dernières évolutions politiques tant locales que nationales. Si le vent qui a soufflé au-dessus des tables des convives a bien fait son travail, nul doute que certaines oreilles ont dû siffler... stridemment.

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26 mai 2008

Maryse Joissains, telle quelle…

Au hasard d'une rencontre…

Sur le chemin du retour de cette fête, le plus pur hasard m'a fait rencontrer Maryse Joissains qui allait participer à un événement dans les quartiers Sud. Je ne l'avais pas revue depuis deux mois. Nous avons échangé quelques mots sur le ton de la confidence. L'honnêteté m'oblige à dire que la discussion s'est déroulée de manière franche et détendue.

Elle m'a dit qu'elle avait eu quelques doutes sur sa possible réélection, ajoutant que la fonction de maire est très prenante mais qu'elle y ferait face. Pour le reste, dont je m'abstiendrai de révéler les propos détaillés, elle m'a confirmé qu'elle compte bien avoir son mot à dire face à Jean-Claude Gaudin et aux futures échéances électorales, notamment les sénatoriales.

Vers une remise en ordre de la Semepa ?

Après toutes les frasques qui ont traversé la Semepa, en particulier cette dernière année, Maryse Joissains vient de confier la présidence de la société d'économie mixte à Gérard Bramoullé, chargé de remettre de l'ordre. L'adjoint aux finances, également délégué au budget à la Communauté du Pays d'Aix, concentre donc désormais plusieurs fonctions stratégiques. Il va avoir de quoi faire.

A l'évidence, échaudée par les turbulences du premier mandat, Maryse Joissains a tranché en s'entourant d'un noyau dur pour éviter de diluer les responsabilités et de laisser libre cours à des dérives. Le choix de Gérard Bramoullé, technicien professionnel et homme de confiance, en est la démonstration la plus significative.

23 mai 2008

L'hôpital public d'Aix va-t-il crever ?

centre_hospitalier_aix

(Clic sur l'image pour agrandir)

Un premier gros déficit de 16M€ en 2003. Une rémission obtenue en 2006 grâce à une perfusion de l'Agence régionale de l'hospitalisation. Puis, un "plan hôpital" en 2007, qui génère un nouveau déficit de 2M€ en 2008. Pour 2009, le trou est estimé à 4M€. Les personnels s'opposent à ce que l'équilibre budgétaire soit arbitré par le couperet de la suppression de 40 postes.

Qu'on ne cherche pas les responsabilités à l'intérieur de l'hôpital. Non, la cause est ailleurs, clairement identifiée : la casse programmée du service public de santé au profit d'activités lucratives transférées dans le secteur privé.

Aix en est l'illustration parfaite, si l'on peut dire.

Avec des dotations publiques calculées au rendement, une sorte de paupérisation structurelle se développe au sein de l'hôpital. Il en subit les conséquences directes par l'alourdissement de ses charges. Les retombées sont immédiates pour le privé. Les actes rentables trouvent refuge dans les cliniques.

On voit d'abord la clinique de l'Etoile récupérer des lits de maternité aux dépens du Centre hospitalier du pays d'Aix. Puis, la clinique Rambot qui, ayant absorbé la Provençale, annonce la mise en chantier d'un gros projet de polyclinique de 368 lits en se déplaçant vers le Pont de l'Arc... avec l'aval de l'ARH !

On en est là. L'hôpital va-t-il crever ? Il n'en dépend plus que de notre résistance à la casse pour ne pas périr aussi.

Voir mon article "Infarctus interdit à Aix" du 13 avril 2007 :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/04/13/index.html

23 mai 2008

Ma colère contre les étudiants

Pendant la campagne des municipales, la situation des étudiants a été évoquée par la quasi-totalité des candidats. Le débat est d'autant plus crucial que se joue aussi le devenir des Universités de l'aire académique Aix-Marseille.

Mais, face à ces défis d'ordre majeur, où sont passés les étudiants ? Que font-ils ? N'ont-ils vraiment rien à dire ?

Par essence, ne choisissent-ils pas d'étudier pour s'ouvrir au monde et s'apprêter à être des citoyens responsables, à part entière ? Ne sont-ils pas censés s'intéresser vitalement à leur future place dans la société ?

Selon moi, il est à craindre que leur prise de conscience ne soit pas à la hauteur. Les étudiants semblent en effet se foutre en grande partie des décisions politiques et pratiques qui les concernent au premier chef.

Deux exemples pourront illustrer mon propos.

Primo, la semaine dernière, lors du scrutin organisé pour élire leurs représentants au conseil d'administration de l'Université de Provence, ils n'ont été que 7% à avoir voté. Ils n'avaient déjà été que 12% à le faire en 2005 et 2% en 2006. Autre hic, ces pourcentages sont à diviser par deux car à peine un peu plus de la moitié des 40.000 étudiants sont inscrits sur les listes électorales universitaires !

Secundo, en mars, même scénario lors des élections au Crous, qui gère les aides sociales, les bourses et les chambres en cité universitaire, où seulement 8,26% des étudiants ont voté. Ils étaient 6,1% à le faire en 2007.

Les comportements de tous ceux qui s'abstiennent de participer et qui se dénient donc le droit fondamental de s'exprimer me font redouter le pire pour l'exercice bien compris de la nécessité démocratique. Et ça me met en colère !

22 mai 2008

Humour : "Parents d'élèves, vous avez un message !"

Un ami du coin, juste à côté d'Aix, dénicheur hors pair de nouvelles iconoclastes et dont la plume savante, svelte, fulgurante, vertueuse et parfois tueuse m'est un régal tout en me faisant jalousie (il ne peut que se reconnaître), m'a transmis un document sonore aussi imaginatif que frappé de bon sens.

Cela ne m'étonne pas de lui car celui dont je vous parle est partageur en diable. Et, figurez-vous, il s'est mis en tête de me délecter de ses petits pains chauds à peine sortis du four. Il s'est simplement fait comme un devoir de me rendre destinataire de toutes infos susceptibles d'assouvir ma faim de comprendre le monde et donc de contribuer à mon salut. A l'affût de la moindre pépite, cet ami nourricier préjuge, à juste titre, que ses joyeux courriels ne peuvent qu'égayer ma vie d'une pétillance rare.

Ce qu'il ignore c'est que certaines de ses trouvailles, noires comme des jours sans pain, me font parfois perdre le moral tant elles révèlent la condition tragique et cruelle de l'homme en société. Certes, elles ne me feraient pas me jeter d'un pont comme n'importe quel désespéré bien entamé découvrant la stupidité des comportements de ses semblables, mais elles n'en renforcent pas moins mon pessimisme raisonné.

Heureusement, il reste l'humour et son bon usage vient souvent à la rescousse pour adoucir le lamento. Alors, aujourd'hui, je me suis dit que, grâce à cet ami, j'allais vous faire profiter de l'un de ses bienfaits.

Pour écouter le joyau (1mn19s), clic ici :

Le répondeur du Lycée

22 mai 2008

Chez Picsou : Une lettre drôle qui vaut de l'or…

bank

Un autre ami m'a transmis cette lettre authentique et audacieuse envoyée par une dame de 86 ans à sa banque américaine. Le directeur du New York Times l'a trouvée suffisamment amusante pour la publier ! Tordant…

Cher Monsieur,

Je vous écris pour vous remercier d'avoir refusé le chèque qui m'aurait permis de payer le plombier le mois dernier. Selon mes calculs, trois nanosecondes se sont écoulées entre la présentation du chèque et l'arrivée sur mon compte des fonds nécessaires à son paiement. Je fais référence, évidemment, au dépôt mensuel automatique de ma pension, une procédure qui, je dois l'admettre, n'a cours que depuis huit ans.

Il faut d'ailleurs vous féliciter d'avoir saisi cette fugace occasion et débité mon compte des 30$ de frais pour le désagrément causé à votre banque. Ma gratitude est d'autant plus grande que cet incident m'a incité à revoir la gestion de mes finances.

J'ai remarqué qu'alors que je réponds personnellement à vos appels téléphoniques et à vos lettres, je suis en retour confrontée à l'entité impersonnelle, exigeante, programmée, qu'est devenue votre banque. A partir d'aujourd'hui, je décide de ne négocier qu'avec une personne de chair et d'os. Les mensualités du prêt hypothécaire ne seront dorénavant plus automatiques mais arriveront à votre banque par chèques adressés personnellement et confidentiellement à un(e) employé(e) de votre banque que je devrai donc sélectionner.

Soyez averti que toute autre personne ouvrant un tel pli commettrait une infraction au règlement postal.

Vous trouverez ci-joint un formulaire de candidature que je demanderai à l'employé(e) désigné(e) de remplir. Il comporte huit pages, j'en suis désolée, mais pour que j'en sache autant sur cet(te) employé(e) que votre banque en sait sur moi, il n'y a pas d'alternative. Veuillez noter que toutes les pages de son dossier médical doivent être contresignées par un notaire, et que les détails obligatoires sur sa situation financière (revenus, dettes, capitaux, obligations) doivent s'accompagner des documents concernés.

Ensuite, à MA convenance, je fournirai à votre employé(e) un code PIN qu'il/elle devra révéler à chaque rendez-vous. Il est regrettable que ce code ne puisse comporter moins de 28 chiffres mais, encore une fois, j'ai pris exemple sur le nombre de touches que je dois presser pour avoir accès aux services téléphoniques de votre banque. Comme on dit : l'imitation est une flatterie des plus sincères.

Laissez-moi développer cette procédure. Lorsque vous me téléphonez, pressez les touches comme suit :

Immédiatement après avoir composé le numéro, veuillez presser l'étoile (*) pour sélectionner votre langue

Ensuite le 1 pour prendre rendez-vous avec moi

Le 2 pour toute question concernant un retard de paiement

Le 3 pour transférer l'appel au salon au cas où j'y serais

Le 4 pour transférer l'appel à la chambre à coucher au cas où je dormirais

Le 5 pour transférer l'appel aux toilettes au cas où je coulerais un bronze

Le 6 pour transférer l'appel à mon GSM si je ne suis pas à la maison

Le 7 pour laisser un message sur mon PC. Un mot de passe est nécessaire. Ce mot de passe sera communiqué à une date ultérieure à la personne de contact autorisée mentionnée plus tôt.

Le 8 pour retourner au menu principal et écouter à nouveau les options de 1 à 7

Le 9 pour toute question ou plainte d'aspect général. Le contact sera alors mis en attente, au bon soin de mon répondeur automatique.

Le 10, à nouveau pour sélectionner la langue. Ceci peut augmenter l'attente mais une musique inspirante sera jouée durant ce laps de temps.

Malheureusement, mais toujours suivant votre exemple, je devrai infliger le prélèvement de frais pour couvrir l'installation du matériel utile à ce nouvel arrangement.

Puis-je néanmoins vous souhaiter une heureuse, bien que très légèrement moins prospère, nouvelle année ?

Respectueusement,

Votre humble cliente.

En "commentaires", lire les précisions d'un visiteur avisé sur l'origine de cette lettre.

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