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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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9 mai 2008

Pour travailler plus, Rachida Dati ne fout rien...

"Travailler plus…" Le doute n'est plus permis, le slogan sent de plus en plus l'escroquerie. Même au gouvernement, on semble en être convaincu. Car vouloir cumuler plusieurs fonctions à la fois montre que l'enthousiasme atteint vite des limites. Dans le genre, la palme revient incontestablement à l'acharnée Rachida Dati qui vient de s'illustrer en affichant un comportement exemplaire.

Canal + a surpris la ministre de la justice, maire du 7e arrondissement, très motivée au labeur, en pleine séance du premier conseil municipal de Paris le 29 avril. Maintenant, chacun peut en juger en son âme et conscience, si l'on ose dire, grâce à cette séquence de 1mn33, à voir et à revoir en boucle.

A toutes fins utiles, rappelons que le fou rire n'est encore passible d'aucune sanction…

http://www.dailymotion.com/video/x58wa1_rachida-dati-fout-rien_news

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9 mai 2008

"Le Ravi" de mai à l'assaut des barricades

une_ravi_52

Il est tout beau et sent bon le sable chaud. Avant la plage et le festival de Cannes, "Le Ravi" n° 52 de mai (2,80€) lance des pavés et des vannes comme on les aime. On y trouve le "plan de reclassement des battus" (dont le mien) aux élections, des nouvelles d'Aix, un dossier sur Sextius-Mirabeau ainsi que les dessous de la bataille à la Communauté urbaine de Marseille. Et aussi, d'excellents dessins qui tuent. Vite, à vos kiosques ! S'il l'on ne fait pas vivre cette presse-là, alors, il y a de quoi désespérer du printemps.

8 mai 2008

Pourquoi le 8 mai ?

Jour férié et chômé

La France est le seul pays qui a fait du 8 mai, fin de la guerre en Europe, un jour férié et chômé. L'armistice de 1945 a été commémoré pour la 1ère fois en 1951 et est devenu férié en 1953. En 1959, le président Charles De Gaulle supprime le jour férié mais le célèbre officiellement le 2e dimanche de mai.

En 1965, Charles De Gaulle rétablit le jour férié cette seule année afin de célébrer exceptionnellement le 20e anniversaire de la victoire des alliés. 1968 redevient la date officielle de la célébration sans jour férié, ni chômé.

En 1975, le président Valéry Giscard d'Estaing décide de mettre un terme définitif à cette commémoration par souci de réconciliation avec les Allemands, mais au grand scandale des associations d'anciens combattants.

En 1981, le président François Mitterrand rétablit le jour férié et chômé (la mesure entre en vigueur à partir de l'année suivante).

À noter que ni les Anglais, ni les Américains ne chôment le 8 mai bien qu'ils aient les meilleures raisons du monde de commémorer cet anniversaire. Quant aux Russes, c'est le 9 mai qu'ils célèbrent la capitulation de l'Allemagne nazie, la cessation des combats ayant été enregistrée ce jour-là à Moscou en raison du décalage horaire...

7 mai : Signature de la capitulation à Reims

capitulationreims

Le général Alfred Jodl signe dans la nuit du 7 au 8 mai, à 2h41, la capitulation sans condition de l'Allemagne… Quelques mois plus tard, il sera déféré au Tribunal de Nuremberg et condamné à mort pour avoir contresigné des ordres contraires au droit international (exécution d'otages ou de prisonniers). Il sera pendu le 16 octobre 1946.

Côté vainqueurs, l'acte de capitulation est signé par le général Walter Bedell-Smith, chef d'état-major du général Eisenhower, commandant suprême des Alliés, et le général soviétique Ivan Sousloparov. Le général français François Sevez, chef d'état-major du général de Gaulle, est invité à le contresigner à la fin de la cérémonie en qualité de simple témoin. La cessation des combats est fixée au lendemain 8 mai, à 23h01 (mais certaines troupes allemandes résisteront au-delà de cette date, notamment dans la place forte de Saint-Nazaire).

8 mai : Ratification de la capitulation à Berlin

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Pour Staline, l'allié soviétique, il ne suffit pas que la capitulation ait été signée à Reims, dans la zone occupée par les Anglo-Saxons. Il faut aussi qu'elle soit ratifiée à Berlin, au coeur du IIIe Reich, et accessoirement dans la zone d'occupation. Cette formalité est accomplie le lendemain 8 mai 1945, à 15h00, au quartier général des forces soviétiques du maréchal Joukov, dans le quartier de Karlshorst.

Après cela, les chefs d'État et de gouvernement alliés, dont le général de Gaulle, peuvent annoncer simultanément sur les radios la cessation officielle des hostilités en Europe. Aux États-Unis, l'annonce de la victoire revient au président Harry Truman, son prédécesseur Franklin Roosevelt étant mort d'épuisement et de maladie le mois précédent, le 14 avril 1945.

La capitulation vue de Paris…

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Charles de Gaulle avait convaincu Winston Churchill d'accorder une place à son gouvernement, lors de la signature de la capitulation allemande, aux côtés de l'Angleterre, des États-Unis et de l'URSS, bien que la France se fut officiellement retirée de la guerre avec l'armistice du 22 juin 1940. Pour le chef de la France libre, le conflit qui s'achevait avait commencé non pas en 1939 mais en 1914. Au terme de cette guerre de trente ans, il estimait que son pays avait bien mérité de la Victoire.

Le gouvernement de De Gaulle est donc représenté à Berlin par le chef de la 1ère armée française, le général Jean de Lattre de Tassigny. Lorsque celui-ci exige qu'un drapeau français soit joint aux drapeaux anglais, américain et soviétique dans la salle de capitulation, il s'attire cette réflexion d'un officier britannique : "Et pourquoi pas le drapeau chinois ?" Le maréchal Keitel, commandant en chef de l'armée allemande, s'exclame pour sa part en voyant le drapeau français : "Ah, il y a aussi des Français ! Il ne manquait plus que cela !"

Négligeant de commémorer la capitulation du 7 mai, à Reims, à laquelle ils n'ont eu aucune part, les Français ont choisi par la suite de commémorer exclusivement le 8 mai 1945.

7 mai 2008

L'Elysée favorable aux secondes carrières…

Désormais, c'est sûr, tous les espoirs sont permis ! 

Enfin de bonnes nouvelles ! Le chômage baisse. On le sait, Nicolas Sarkozy en a fait une affaire personnelle. En moins d'un mois, il vient encore de trouver des emplois à deux pauvres malheureux au bord de la disette ! C'est tout à son honneur, surtout comme ancien maire de Neuilly. D'ailleurs, pour montrer l'exemple à tous les gueux qui ne sont jamais contents de ce que leur propose l'Anpe, les deux bénéficiaires se sont courageusement dévoués pour jouer les cobayes de la future loi en acceptant leurs petits boulots à la première offre raisonnable.

David Martinon, viré de son bureau de l'Elysée par Claude Guéant sur ordre impératif et vengeur du chef et à peine remis à disposition du Quai d'Orsay, son administration d'origine, a été délocalisé le 17 avril et nommé le plus simplement du monde consul général de France à Los Angeles.

Et puis, par décret daté du 2 mai, Arnaud Teullé, ancien candidat à la mairie de Neuilly, qui avait perturbé la campagne électorale avant de rentrer dans le rang, a été nommé inspecteur d'académie à Paris (rien que ça !). Au passage, on est content de voir qu'il reste encore un peu de marge dans les emplois à l'éducation nationale… L'annonce officielle est ici :

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000018744248&dateTexte 

Rien à objecter, ni pour l'un, ni pour l'autre. Ces deux mesures à caractère hautement humanitaire sont justifiées, compte tenu, d'une part, des services rendus à la France, d'autre part, de leurs pedigrees respectifs. Même si l'on se réjouit de savoir que Martinon va enfin pouvoir améliorer son anglais, c'est la nomination de Teullé qui semble, sans conteste, être la plus judicieuse.

Son lieu de naissance, son parcours scolaire et, critère principal qui en fait un expert, ses qualifications professionnelles apportent la preuve formelle qu'il pouvait prétendre à cette seconde carrière. Voici ce qu'il dit de lui-même sur son site de campagne électorale :

"J’ai 41 ans et je suis né à Neuilly. J’ai suivi ma scolarité à Sainte Croix avant d’intégrer Dauphine puis une école de commerce (ISG). Ces études m’amenèrent naturellement à travailler dans une grande entreprise française pendant 6 ans. J’ai par la suite choisi de me consacrer totalement à la politique et tout particulièrement à Neuilly. En 2001, j’ai été nommé adjoint au maire chargé des affaires scolaires et de la jeunesse.

Dans le même temps, j’ai énormément appris auprès de Nicolas Sarkozy, en tant que conseiller pour les affaires réservées, que ce soit à Beauveau I, puis à Bercy, puis à Beauveau II et enfin au Conseil Général des Hauts de Seine. Depuis l’accession de Nicolas Sarkozy à la Présidence, j’ai gardé cette fonction qui me tient à coeur."

Petit rappel. Pour les municipales 2008, il a rejoint, contraint et forcé, la liste menée par David Martinon, soutenue par l'UMP. Mais, la candidature de ce dernier a tourné court. En sous-marin, Teullé n'a pas cessé de torpiller Martinon, qui ne faisait d'ailleurs pas l'unanimité chez les militants.

Puis, une fois Martinon hors course, le parti a investi le dissident UMP Jean-Christophe Fromantin. C'en est trop pour Teullé, qui annonce alors sa candidature, en parallèle à celle de Fromantin. Idem pour la cantonale de Neuilly Sud, où il laisse sa place à Jean Sarkozy, le fils de…, sous le coup d'un deal avec le papa.

6 mai 2008

Ce que j'ai déclaré aussi pendant l'interview…

Suite de mes commentaires sur la parution de mon interview dans La Provence.

Ce que le lecteur découvre dans un article est forcément un peu réducteur. Le journaliste à l'œuvre retient les éléments qui correspondent à l'objet même de la mission fixée par sa hiérarchie ou par lui-même. En l'occurrence, il s'agissait ici de répondre à la question : "Que deviennent les élus après avoir quitté leurs fonctions ?"

En cela, et pour ce qui me concerne, l'article est fidèle aux informations que j'ai livrées au journaliste. La nécessité de faire court et d'être intelligible par le lectorat pousse le rédacteur à condenser ses phrases. Pour autant, le journaliste n'arrive pas avec une batterie de questions numérotées et formatées pour plier bagage aussitôt parvenu à la dernière.

L'entrevue se déroule sous la forme d'un entretien plus large au cours duquel sont abordés les points qui intéressent le journaliste. Ceci est perceptible d'ailleurs dans la forme de l'article publié. Celui de samedi ne constituait pas un jeu de questions réponses. C'était une rédaction propre au journaliste, restituant des faits et reprenant certains de mes propos. Le lecteur y trouve un résumé, passé au tamis, censé mettre en valeur des "pépites".

Mais, l'interviewé, lui, sait qu'il ne lâche pas que quelques simples phrases. Ce qu'il dit s'inscrit naturellement dans un contexte de discussion. Il croit parfois que tel ou tel rappel de faits ou même un développement qu'il estime nécessaire va être retenu et peut-être cité. Or, le journaliste est maître de ses choix et peut très bien considérer que tout cela est hors sujet ou ne sert pas l'objet de sa mission.

Aussi, vais-je vous relater quelques éléments qui ont fait le liant de mes propos.

Sur le contexte électoral

             

Ÿ Maryse Joissains a été réélue. Il faut respecter les règles de la démocratie même si sa victoire a été acquise plus par défaut que par adhésion. Mon appartenance au camp politique d'en face me laisse penser que la droite a bien joué. La responsabilité de la défaite revient à toutes les forces de gauche et du centre, chacune ayant sa part, représentant 66% d'électeurs défavorables au maire sortant. Perdre une élection en triangulaire, cela confine au cas d'école…

Ÿ Au sujet des alliances envisagées ou réalisées par diverses composantes politiques, s'il en était bien prévu une entre la liste Pezet et la liste De Peretti, j'ai toujours conditionné ma participation à une fusion sans UMP. Dans l'hypothèse inverse, ce n'est pas un secret, mais cela va mieux en le disant, je me serais retiré illico pour incompatibilité politique fondamentale entre mes convictions et celles de l'UMP. Peu m'importait d'être réélu ou pas. Je n'aurais jamais accepté de voir mon nom figurer à côté de ceux de Genzana et de Salord.

             

Sur ma situation actuelle

             

Ÿ Je n'ai aucun regret. Je savais que je jouais à quitte ou double. C'est donc quitte. Ce n'est pas grave et, encore moins, la fin du monde de ne plus être élu. Etant déjà passé par l'échec, notamment celui de 2001, ça remet tout à sa place. C'est dur, mais c'est la loi du genre, même si notre première réaction nous porte à en imputer la faute aux électeurs et s'il peut rester un goût amer ou un sentiment subjectif d'ingratitude non méritée.

Une telle bataille, surtout si elle est perdue, nécessite qu'on intégre ces notions dès le début. La clé : travailler avec sérieux et garder une distance sur tout. Et, si l'on peut, cultiver le sens de l'humour. C'est précisément dans les défaites qu'il convient de garder la tête froide. Au péril de ne pas s'en remettre avant longtemps.

Ÿ Après tout, on peut agir dans des tas de domaines de la vie publique sans pour cela avoir besoin d'être galonné par la grâce des urnes.

            

Sur mon parcours

            

Ÿ Tout au long de ma vie publique, qu'elle soit professionnelle, associative ou politique, j'ai toujours évité les compromissions. Ce n'est pourtant pas ce qui manque ! J'ai toujours dit que je ne laisserai personne tacher ma carte de visite. Aujourd'hui, j'éprouve la satisfaction de constater qu'elle est intacte.

Ÿ Je m'honore d'avoir pu côtoyer et connaître d'éminentes personnalités qui m'ont fait confiance. Elles m'ont beaucoup appris. Avec de telles chances, aucune déviation n'est permise. Je dirais même, ça oblige.

Ÿ Je crois avoir fait mon travail au service des Aixois et de la collectivité. Au conseil municipal, je pense être allé au bout de ce qu'un élu d'opposition peut faire. A plusieurs reprises, il me semble avoir fait avancer des dossiers, par exemple, imposer la révision et l'amélioration du régime indemnitaire des personnels municipaux, en passant par le tribunal. J'ai aussi mis au jour certaines dérives de la municipalité : la fermeture de la MJC Bellegarde ou encore le scandale du CECDC du Jas, pour ne citer que ces deux-là. Bref, avec les moyens dont je disposais et le temps que j'y ai pu y consacrer, j'estime pouvoir dire : mission accomplie.

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5 mai 2008

La presse en a fait… tout un article

Cela m'a un brin amusé. La presse a voulu établir ce que plusieurs élus non réélus devenaient. Un journaliste m'a donc contacté. A vrai dire, cela ne m'a pas étonné car, après avoir été élu pendant un quart de siècle, je dois sans doute, aux yeux de certains, faire un peu figure d'ancien – je n'ose encore écrire figure de sage.

J'ai lu que, lors des trois premières séances du nouveau conseil municipal, les journalistes se sont interrogés pour savoir si, à en juger par la forme des interventions d'un élu de gauche, puis d'un autre, on n'aurait pas, par bonheur, trouvé des remplaçants pour assurer ma relève, question prise de parole marathonienne s'entend.

J'ignore si cette comparaison, pour le moins audacieuse, se veut également flatteuse pour eux. Mais, je leur souhaite, malgré tout, de s'essayer à l'exercice et de ne point s'épuiser trop vite à l'ouvrage de la manœuvre.

S'il n'en advenait pas ainsi, c'est, contraint et forcé, que je me verrais dans l'obligation urgente, ardente et, je le précise, parfaitement désintéressée, de... hanter plus durablement et encore plus intensément la salle des Etats de Provence.

Quoi qu'il en soit, voici l'article annoncé à la une de La Provence et paru samedi 3 mai.

Demain, je vous rapporterai tout ce que j'ai eu aussi l'occasion de déclarer sur l'après-élection dans le contexte de cet entretien avec la presse.

LAC_provence

(Clic sur l'article pour agrandir)

5 mai 2008

Niches fiscales : Une députée UMP vend la mèche !

Assemblée nationale, questions orales au gouvernement, mercredi 16 avril 2008. Vient le tour de Chantal Brunel, députée UMP. Elle interroge Christine Lagarde, ministre de l'économie, sur les niches fiscales. Un régal !

M. le président. La parole est à Mme Chantal Brunel, pour le groupe UMP.

Chantal Brunel. Mme le ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, dans la conjoncture difficile actuelle où des efforts sont demandés aux Français, il est anormal que les plus hauts revenus échappent, grâce aux niches fiscales, …

Jean Glavany. Qui les a votées ?

Chantal Brunel. …à une juste contribution par le biais de l'impôt sur le revenu. (Exclamations et applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)

Des améliorations fiscales ont déjà été apportées aux bénéficiaires de revenus élevés (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine), telles que le bouclier fiscal et diverses mesures... (Mêmes mouvements)

M. le président. Poursuivez, madame Brunel, sinon vous n’aurez pas le temps de poser votre question !

Chantal Brunel. …destinées à maintenir l'emploi et l'investissement dans notre pays. (Rires sur les mêmes bancs.) Un rapport de l'Inspection générale des finances a montré certaines dérives de ces niches fiscales. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.) Un nouveau rapport est en attente, mais il me semble urgent d'agir.

Face à cette situation, trois solutions s’offrent à nous. La première consiste à plafonner les niches les plus inéquitables (Acclamations et applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine) qui sont parfois très coûteuses pour la collectivité et qui peuvent aboutir à exonérer totalement d'impôt des contribuables fortunés. (Mêmes mouvements.)

La deuxième solution serait un plafonnement global des niches. (Mêmes mouvements.) La troisième serait un impôt minimum qui s'appliquerait aux contribuables dont les revenus atteignent, hors impact des réductions, les deux dernières tranches du barème. (Mêmes mouvements.)

Madame la ministre, nous, parlementaires UMP, sommes très attachés à la justice fiscale (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine) et sommes désireux de voir cette question aboutir. Que compte faire le Gouvernement ? (Applaudissements sur quelques bancs du groupe de l’Union pour un mouvement populaire. Mmes et MM. les députés du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicain se lèvent et applaudissement longuement.)

M. le président. Mesdames, messieurs de l’opposition, un peu de calme ! Je pense que Mme Brunel a compris votre message.

2 mai 2008

La nouvelle gueule de l'emploi

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En chantier depuis 2005, le nouveau code du travail est entré en vigueur ce 1er mai. Le nettoyage de printemps est loin d'être anodin. Les enjeux sont forts. Il n'y a qu'à voir les empoignades sur les retraites, la durée du travail, les licenciements massifs ou encore le pouvoir d'achat.

Et, sur le territoire de la Communauté du Pays d'Aix, la bataille qui continue de faire rage pour ou contre l'ouverture dominicale de Plan de Campagne. Le préfet se permet de prendre des décisions illégales aussitôt désavouées par le tribunal d'instance. Les salariés, dont 80% ont un emploi précaire, sont intimidés – sinon manipulés – par les employeurs.

Les enseignes, qui font d'énormes profits, persistent à ne pas respecter la loi et préfèrent payer des amendes de 50.000€ par jour et par employé. Ils réclament la banalisation du dimanche. Ce qui signifierait la perte des primes pour les volontaires actuels, qui ne le seraient plus, si une loi venait à considérer que le dimanche est un jour de semaine comme un autre.

Pour se faire une opinion sur la portée de la réforme du code du travail, lire l'article de Libération de Sonya Faure paru le 30 avril 2008.

http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/323926.FR.php

2 mai 2008

V'hello : Le coup de pédale le plus cher du monde

ravi_decaux

(Clic sur l'image pour agrandir)

Dessin de Charmag dans Le Ravi

Article de Jean-François Poupelin paru dans Le Ravi n° 51 d'avril 2008

Aix-en-Provence et Marseille sont les 2 premières villes de Paca à avoir succombé aux sirènes du Cyclocity de JC Decaux. Leurs contribuables le paient au prix fort. Pourquoi deux villes UMP paient un service à l'empereur de la sanisette alors que Paris et Lyon, deux municipalités socialistes, récupèrent des millions d'euros ?

"Le haut de gamme", assurait, sans grande conviction, le 2 février sur M6, Jean Chorro premier adjoint d'Aix-en-Provence. "L'incompétence", bougonne François-Noël Bernardi, président sortant du groupe socialistes, radicaux, verts et apparentés, à la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) (1). Paris empoche 3,4 millions d'euros par an, Lyon 1,2 millions dans leur accord groupé publicité contre vélos. Les deux villes sont considérées comme des vitrines du système, mais quand même…

Obligé en 2005 par Clear Channel, le principal concurrent de JC Decaux, qui dénonçait un "abus de position dominante", à scinder son appel d’offre sur le renouvellement de son mobi­lier urbain et l’installation de vélos en libre service et d’abris pour son tramway, Jean-Claude Gaudin, sénateur-maire de Marseille et alors pré­sident de MPM, paie 2,66 millions d’euros (2) par an, sur 15 ans, pour ses 1.000 vélos (3). La situa­tion fait hurler François-Noël Bernardi : "Je ne suis même pas sûr que les contribuables savent qu’ils subventionnent les vélos et à quelle hau­teur. Sans compter que tous mettent la main à la poche alors que je suis persuadé que seuls les plus riches les utilisent."

A Aix-en-Provence, le coût du V’hello, concédé à JC Decaux également, est aussi sujet à polé­mique. Mais tout le monde est d’accord sur un point : les Aixois les paient. François-Xavier de Peretti, conseiller municipal du Modem, parle de 790.000 euros par an, sur 13 ans, dans le cadre d’un appel d’offre groupé (mobilier urbain + vélos en libre service).

Lucien-Alexandre Castronovo, ancien conseiller municipal PRG, avance le chiffre de 91.000 euros. "Tout et n’im­porte quoi a été dit sur le coût de ces vélos, explique-t-il. La ville dépensait plus de 443.000 euros par an pour son ancien mobilier. Le nou­veau contrat, avec renouvellement du matériel, porte sur 534.000 euros. C’est de toute façon un très mauvais arrangement. Sans compter les vélos, totalement inadaptés à la ville, la munici­palité ne tire aucun bénéfice de son marché alors que d’autres taxent fortement Decaux."

Franck Dizdarevic, directeur régional de JC Decaux, trouve la "polémique" un rien "sim­pliste" : "Nous versons une redevance à Aix. Avec les 230 faces publicitaires des stations du Vélo et des abris du Tramway, il était impossible pour nous de rentabiliser l’investissement à Marseille. Nous avons aussi à notre charge le vandalisme, l’entretien, la régulation… C’est une grosse machine". Et de préciser, magnanime : "Les deux villes empochent l’integralité des recettes." Une générosité toute relative.

En septembre der­nier, Renaud Muselier, ancien premier adjoint de Jean-Claude Gaudin, espérait 50.000 à 60.000 abonnés (5 euros par an pour celui longue durée) fin 2008 et 1 million d’euros de recette par an. Six mois après sa mise en service, Le Vélo n’en compte que 6.000 (4). Les trajets ne dépassant en général pas la première demi-heure gratuite, les quelques dizaines de milliers d’euros engendrés par MPM ne sont pas près d’équilibrer son inves­tissement.

Commentaire désespéré de François-Noël Bernardi : "C’est peanuts !" De son côté, Aix-en-Provence affiche 300 abonnements lon­gue durée à 25 euros. Une contre performance ! Chez JC Decaux, la positive attitude est pourtant de mise. "A Aix, le lancement n’a été fait qu’en juin 2007. Ce n’est pas une bonne période, car la ville est plutôt désertée. Mais je ne suis pas inquiet. Quant à Marseille, avec plus de 300.000 utilisations, il y a un bon affect", rassure Franc Dizdarevic. Avant de lâcher : "Le taux de fréquentation dépend du nombre de vélos mis en service." Les recettes aussi.

Les maires UMP d’Avignon, de Cannes et de Nice qui se sont dit intéressés par le système pendant la campagne des municipales sont préve­nus.

(1) Ni Jean Chorro, ni MPM n’ont donné suite aux sollicitations du Ravi.

(2) Les chiffres indiqués sont hors taxe.

(3) Clear Channel s’est finalement retiré de l’appel d’offre.

(4) Avec le même tarif, le moins cher de l’hexagone, Lyon compte 70.000 abonnés.

1 mai 2008

Le premier des 1er mai

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Un vent de grève venu de Chicago

Etats-Unis, années 1880, la colère gronde dans un monde ouvrier soumis à des cadences de travail harassantes, 12h, parfois 14h par jour.

Le 1er mai 1886, début de l'année comptable des entreprises, une grande manifestation est organisée par les syndicats de Chicago.

La grève s'étend bientôt au pays tout entier et la mobilisation est telle que le mouvement obtient satisfaction : la journée de travail est réduite à 8h, mais non sans pertes.

Plusieurs ouvriers de la fabrique McCormick à Chicago trouvent la mort dans des affrontements avec les forces de l'ordre. Sur l'une des tombes sont gravés ces quelques mots : "Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd'hui".

Rendez-vous de l'Internationale ouvrière

De l'autre côté de l'Atlantique, la IIème Internationale socialiste se réunit à Paris, en 1889 pour le centenaire de la Révolution française et décide d'organiser tous les ans, dans tous les pays et à date fixe, une grande manifestation ouvrière. Ici aussi, la journée de 8h (mais toujours 5 jours par semaine) est la principale revendication.

Et c'est la date du 1er mai qui est retenue, en souvenir des manifestations de Chicago. Dans les années qui suivent, le 1er mai s'impose peu à peu comme un rendez-vous et un jour de grève ouvrier, mais c'est en 1936 qu'ont lieu les plus grandes manifestations.

Jour de luttes devenu jour de repos

Ces manifestations du 1er mai 1936 marquent durablement l'imaginaire français. Elles contribuent en effet à l'élection de la première coalition républicaine de centre gauche, deux jours plus tard : le Front populaire.

Présidé par le socialiste Léon Blum, ce gouvernement adopte des mesures historiques pour les travailleurs, la semaine de 40h, les deux premières semaines de congés payés ou la reconnaissance du droit syndical.

En 1941, le régime de Vichy transforme ce rendez-vous ouvrier en jour férié, "fête du Travail et de la Concorde sociale". Le 29 avril 1947, les autorités issues de la Libération reprennent la mesure. Le 1er mai est officiellement déclaré jour chômé-payé dans toutes les entreprises françaises, et le restera.

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Dessin de Charb dans "Charlie Hebdo"

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