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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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16 décembre 2011

Contrat d'A. Joissains : Mon pourvoi en Conseil d'Etat

 conseil detat

Comme je m'y étais engagé ici même en juin dernier, je souhaite faire aujourd'hui un point de situation sur l'affaire du contrat d'Alain Joissains recruté d'abord comme collaborateur puis avec la fonction de directeur de cabinet de Maryse Joissains pendant sept ans.
En mai 2005, alors que j'étais encore conseiller municipal, j'avais contesté la légalité de ce contrat et de ses avenants datés de 2001 et 2002.
En octobre 2008, le Tribunal administratif de Marseille validait ma requête et annulait le contrat et les avenants, allant ainsi dans le sens des conclusions formulées à l'audience par le rapporteur public.
En décembre 2008, la municipalité d'Aix faisait voter une délibération autorisant Maryse Joissains à faire appel de la décision.
En juin 2011, la Cour administrative d'appel de Marseille annulait le jugement du Tribunal administratif, alors même que le nouveau rapporteur public avait émis des conclusions en tous points semblables à celles du tribunal trois ans auparavant.
La Cour d'appel motivait son arrêt principalement sur la base de deux points. Selon elle, dans cette affaire, je n'aurais pas eu un intérêt suffisant à agir pour contester le contrat en n'invoquant que ma seule qualité de conseiller municipal. Par ailleurs, je n'aurais pas soutenu que les décisions ayant permis la signature de ces actes (les pièces contestées) ont été prises en méconnaissance des compétences du conseil municipal.
N'acceptant pas un tel raisonnement, ne traitant d'ailleurs pas du fond du dossier, à savoir l'illégalité du contrat pour dépassement indiciaire salarial non conforme aux lois régissant la fonction publique territoriale, j'ai aussitôt décidé de saisir le Conseil d'Etat dans le délai légal de deux mois.
L'introduction de ce pourvoi s'est déroulée en deux étapes. D'abord, en août, par le dépôt d'un mémoire synthétique à titre conservatoire, puis, en octobre par un mémoire complémentaire détaillé en défense.
Le dossier est désormais dans sa phase d'analyse par les magistrats du Conseil d'Etat. Comme on l'aura compris, ma détermination ne m'a jamais quitté. Et c'est la raison pour laquelle j'ai choisi d'aller jusqu'au bout et de soumettre à l'examen du plus haut niveau juridictionnel cette affaire qui touche à la fois au droit fondamental, à l'éthique républicaine et à la morale publique. 
La Ville d'Aix a maintenant dû être informée de ma démarche, ou ne saurait tarder à l'être, par notification par la haute juridiction. Disposant du contenu du dossier, elle sera alors amenée à répondre en développant ses arguments.
Pour cette phase, l'instruction et l'issue du pourvoi ne devraient pas souffrir des mêmes durées excessives ou dilatoires que pour les deux procédures précédentes. L'on me dit que cela pourrait ne prendre que quelques mois.
A mes yeux, l'affaire que j'ai portée devant les juridictions administratives est importante car elle représente un cas d'école qui pourrait donner lieu à une jurisprudence sur le respect des lois de la fonction publique territoriale et sur les droits des élus. S'agissant de l'attente d'un jugement au caractère inédit, sans être exagérément optimiste, je demeure cependant confiant dans la décision qui pourrait être rendue.

Note personnelle

Je veux ici remercier ceux qui m'ont conseillé et guidé pour le choix de mon avocat au Conseil d'Etat.
Depuis le début de mes démarches, et plus particulièrement dès le lendemain de l'arrêt surprenant de la Cour d'appel, j'ai reçu de nombreux coups de fil, mails et mots d'encouragement. Ces soutiens me touchent beaucoup dans le cadre de cette affaire que je mène depuis plus de six ans, d'abord sans avocat pendant plus de cinq ans, puis avec avocat juste quelques semaines avant le passage en Cour d'appel.
Comme on peut s'en douter, cela a nécessité un double investissement, en temps et en dépenses personnelles conséquentes (5.000 euros).
A ma grande surprise et sans avoir même songé à solliciter quiconque, certaines personnes m'ont dit partager le sens de mon action, convaincues de son caractère d'intérêt général, public et citoyen. Et m'ont spontanément proposé de m'aider en contribuant aux frais selon leurs moyens.
A ce jour, la somme récoltée par chèques, déposée en toute transparence sur un compte bancaire spécifique, avoisine 15% du total engagé.
Encore un sincère merci à chacun et à tous ceux qui souhaiteraient aussi participer (me contacter par mail en cliquant en haut à gauche sous ma photo).

Tous les éléments de la procédure :
Jugement du Tribunal administratif,
Arrêt de la Cour administrative d'appel
et explications

http://castronovo.canalblog.com/archives/2011/06/14/21393622.html

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14 décembre 2011

Les Guérini, Medvedowsky et les dessous de l'Arbois

guerini medve ravi 90

Les affaires des frères Guérini sont une grande nébuleuse de nébuleuses. On a beau chercher à enfouir, tout ou presque finit par remonter à la surface.
Voici maintenant qu'apparaissent aussi des éléments d'un volet qui s'élargit au site de l'Arbois, là où est implanté ce que l'on a appelé jusqu'ici l'Europôle et qui a muté en Technopôle de l'environnement Arbois Méditerranée.
Deux articles récents livrent quelques informations sur les relations et l'influence d'Alexandre Guérini dans la gestion de la structure, et sur les menées politiques qui ont eu cours entre les deux frères et Alexandre Medvedowky, président toujours en titre du pôle. Ces articles tentent de reconstituer le fil des contacts entre divers protagonistes depuis 2007.
Outre le rappel nécessaire de la place stratégique de Treize Développement, la société d'économie mixte qui dépend directement du conseil général des Bouches-du-Rhône pour l'aménagement des infrastructures, ils s'interrogent sur certains enjeux de pouvoir en interne et sur des contreparties en forme d'appuis pour des conquêtes politiques.
C'est ainsi qu'un éclairage sur les dessous d'un épisode électoral semble confirmer des faits qui se sont déroulés lors de la période particulière qui a vu l'élection municipale aixoise de 2008 annulée et suivie un an après par un nouveau scrutin.
J'avais relaté ici l'étrange réunion des Milles qui avait vu la désignation d'Alexandre Medvedowsky alors même que, jusqu'à la dernière minute, tout le monde donnait André Guinde comme tête de liste.
Voici ce que j'écrivais moi-même le 24 juin 2009 :
"Après l'annonce d'André Guinde de vouloir mener la nouvelle liste, un vigoureux bras de fer, agrémenté de joyeuses menaces et de doux chantages, a eu lieu entre Jean-Noël Guérini et Eugène Caselli, le premier soutenant Guinde, le second Medvedowsky.
Ce n'est que quelques heures avant l'assemblée générale socialiste des Milles que la décision a penché en faveur de Medvedowsky, Guinde l'apprenant sur place et recevant un rocher de trois tonnes sur la tête. Guinde s'est alors posé la question de sa participation à la future liste.
Pour mémoire, en juin 2007, Guinde était venu expliquer, dans toutes ses largeurs, à la toute première réunion publique de Michel Pezet et de Jean-François Picheral pourquoi il lui était vraiment impossible d'aller avec Medvedowsky en mars 2008. A l'automne, sur injonction de Guérini, il a rejoint celui qu'il avait vilipendé (le mot n'est pas trop fort) durant l'été.
C'est le même Guinde qui vient de plier l'échine en ravalant ses rêves éphémères. Le PS est uni et apaisé, assène-t-on aux Aixois. C'est à voir. Car c'est un PS aixois incomplet qui fait liste commune avec le MoDem, lui-même moins fourni en personnalités que l'an dernier."

L'article du Ravi paru en novembre recolle les morceaux des retournements de situation qui ont vu la désignation d'Alexandre Medvedowsky malgré sa défaite de l'année précédente. L'article de Bakchich, paru également en novembre, retrace, quant à lui, le tableau en forme de forêt noire qui entoure le plateau de l'Arbois. 
Libre aux lecteurs d'en tirer leurs propres conclusions.  

logo ravi bon
Medvé, l'homme qui gagnait toujours à perdre

Nom : Medvedowsky. Prénom : Alexandre. Surnom : Medvé.
Signe particulier : perdant récidiviste. 
Atout majeur : Alexandre Guérini.
Point faible : Alexandre Guérini.
Mois après mois, l'enquête du juge Duchaine révèle des surprises. Comme la lecture de quelques SMS envoyés par Alexandre Medvedowsky, conseiller général PS de Peyrolles-en-Provence (13), au mauvais moment à la mauvaise personne : son ami Alexandre Guérini.
Côté pile, Medvé est un homme d'affaire. Il dirige un cabinet d'intelligence économique (comprenez lobbying), ESL&Network, très influent dans les plus hauts cercles du pouvoir, du Kremlin à l'Elysée. Côté face, c'est un politique, leader très contesté du PS aixois depuis que Jean-François Picheral l'a accusé publiquement de trahison (Cf Ravi n°44, septembre 2007). De cet épisode peu glorieux, la gauche à Aix ne s'est jamais vraiment remise depuis 2001 : scissions, guerre froide et coups bas...
En 2007, des sommets sont atteints. Michel Pezet raconte : "Jean-Noël Guérini m'a dit "que penses-tu d'Aix pour les municipales ?" J'étais partant mais après quelques mois, il m'annonce qu'il y aura finalement un référendum car Medvé veut se présenter. Entre temps, 200 cartes sont entrées dans sa section comme par miracle. J'ai décidé d'aller jusqu'au bout sans participer à ce référendum trafiqué d'avance."
Précisons qu'à cette époque, aucune carte n'entrait sans l'aval d'Alexandre Guerini, membre très influent de la commission des adhésions du PS 13. Une candidature dissidente plus tard, Pezet et ses colistiers reviennent blanchis de la commission des conflits à Solférino. "J'ai plaidé sur la forme puisqu'on nous avait traîné là pour des questions de formes", précise un brin ironique l'avocat marseillais. Et Medvé perd les élections de 2008.
En 2009, rebelote. Élections annulées sur un recours du candidat Modem et, contre toute attente, alors qu'André Guinde espère voir sa fidélité à Jean-Noël récompensée, Medvé obtient le label PS.
Depuis deux ans, les rumeurs vont bon train sur cette investiture surprise. Aujourd'hui, des SMS glanés dans l'épais dossier Guernica - qui vaut aux frères Guérini d'être mis en examen pour "association de malfaiteurs" - nous éclairent. En effet, dès mai 2009, les téléphones d'Alexandre Guérini étaient sur écoute. On y trouve entre autres des messages échangés avec Medvé autour d'une préoccupation commune, la mairie d'Aix. "Il paraît que Guinde fait chier...", écrit Medvé à Alex Guérini le 11 juin 2009. Aussitôt, Monsieur Frère lui répond "Laisse-moi faire". Rassuré, Medvé enchaîne "C'est pour ça que je t'envoyais texto !! Merci de ton aide".
Ce même jour, dans La Provence, des élus du sérail affirment qu'André Guinde est favori, qu'il sera candidat à Aix. Mais fidélité ne vaut pas fraternité dans le système Guérini. Le lendemain, à la surprise générale, Eugène Caselli annonce à 300 militants stupéfaits l'investiture d'Alexandre Medvedowsky. Guinde pleure, des
militants crient au scandale mais les jeux sont faits, la paire d'Alex sort toujours vainqueur.
Qu'est-ce qui lie les deux hommes si ce n'est un prénom ? L'Europôle de l'Arbois dont Medvé est président où des marchés suspects ont été attribués aux amis d'Alexandre Guérini ? Proglio, Frémont, ces noms qu'on cite proche de l'un comme de l'autre ? Il ne fait pas de doute que leur côté pile est à l'unisson. Quant au côté face ? Le 18 juin, Alexandre Guérini faisait une proposition spontanée à Medvé : "Qd peut-on se voir et me dire ce dont tu as besoin pour la campagne ? Bises." Le lendemain, ils sirotaient un apéro dans le très prolétaire café de la Rotonde à Aix pour y discuter gros sous...                                          Pierre-Julien Bouniol
Note : Alexandre Medvedowsky n'a pas souhaité répondre à nos questions.

logo bakchich
L'Arbois qui cache la forêt  

Excellent article de Xavier Monnier
http://www.bakchich.info/L-Arbois-qui-cache-la-foret,13142.html

guerini medve arbois bakchich

Municipale 2009 : "Centrifuge et centripète sont sur un b..."
http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/06/24/14188273.html

13 décembre 2011

Jean-Noël Guérini mercredi sur les écrans de TMC

 guerini ravi sur TMC

Ceux qui conserveraient encore ne serait-ce qu'un brin d'inclinaison pour Jean-Noël Guérini pourront, si le cœur leur en dit, le voir en direct mercredi à 23h20 sur TMC (groupe TF1).
On devrait s'amuser un peu vu qu'il est l'invité du saltimbanque aux manières si raffinées qu'est Christophe Dechavanne, qui crache par terre dès la première seconde de l'émission (véridique).
Et, pour couronner le tout - c'est le cas de le dire - l'autre hôte de marque n'est rien moins que la sérénissime Geneviève de Fontenay Miss France Stéphanie de Monaco !
A part ça, la justice poursuit son travail, plus discrètement. Cette semaine, ce sont les services du SDIS (Service départemental d'incendie et de secours) qui ont été perquisitionnés. La Chambre régionale des comptes avait rendu un rapport mettant en lumière des dysfonctionnements qui n'ont rien à envier à certaines facéties des affaires Guérini, marchés, recrutements, etc.
Et puis, ici et là, on découvre encore des pépites d'informations qui viennent s'ajouter aux nombreux tomes déjà compilés sur les relations entretenues par les divers protagonistes liés directement ou indirectement aux deux frères.
Dernièrement, Eugène Caselli a décidé de se constituer partie civile au nom de Marseille Provence Métrople dans le cadre du dossier de l'incinérateur de Fos pour cause de surcoûts afférents à sa construction. On y cite le nom d'Alexandre Guérini qui serait intervenu en sous-main ainsi que celui de Jean-Marc Nabitz qui est suspecté d'avoir voulu jouer sur deux tableaux avec deux casquettes différentes, un vrai conte vespasien.
Comme à son habitude, le Canard enchaîné nous régale de ses coups de bec, sans oublier la droite. En voici deux qui ont dû faire plaisir aux illustres personnages qui y sont épinglés.

guerini canard 7
(Clic sur les images pour agrandir)
guerini canard 16

10 décembre 2011

Débat à Aix : 2013 capitale désenchantée... ou non ?

ravi aix 9
(Clic sur l'image pour agrandir)
De gauche à droite :
Claire Antognazza, Jean Bonfillon, Daniel Hermann,
Michel Gairaud, Jean-François Chougnet et Nicolas Maisetti
(Saurez-vous deviner qui est le personnage sur le dessin ?)
(Photo perso LAC - Bon, je sais, ce n'est pas du Doisneau... mais ce reportage est dédié en exclusivité mondiale à mes lecteurs toujours si compréhensifs !)

"La programmation sera dévoilée le 12 janvier." C'est Jean-François Chougnet, directeur de Marseille Provence 2013, qui l'a annoncé hier soir. Cela s'est passé à Aix au cours du débat (le second du genre après celui d'octobre 2010 à Marseille) organisé par le mensuel le Ravi en collaboration avec le site Mediapart au théâtre Antoine Vitez installé au sein même de la faculté de lettres.
Un rien provocateur, l'intitulé du débat, "2013 capitale désenchantée ?", invitait à passer en revue le champ des interrogations, entre critiques et accrocs, entre doutes et déceptions. La salle était pleine d'un public plutôt averti parmi lequel avaient pris place des porteurs de projets, candidats à l'événement et en attente de réponses ou dépités d'être ou de se sentir écartés du processus.
En forme de clin d'œil, la séance a débuté par la projection d'une courte et sympathique vidéo sur l'activité du journal. Puis, pendant une heure, interrogés de façon incisive par Michel Gairaud, rédacteur en chef du Ravi, les invités à la tribune ont développé leurs analyses sur de nombreux aspects pendant que la salle se régalait de dessins humoristiques collant au débat projetés sur grand écran.
Pour essayer de faire la lumière sur les divers épisodes survenus depuis l'origine même de l'opération, ils ont devisé sur la méthode, le fonctionnement et les budgets de l'association porteuse. Ils ont rappelé les exigences, les coups de gueule et les couacs. Et même les désistements de certaines collectivités. Ils sont aussi revenus sur le concept de mutualisation des initiatives et des moyens, ainsi que sur la démarche de métropolisation de l'action culturelle associant des territoires.
Des critiques ont été émises sur les retards de Marseille en termes d'infrastructures poussant l'adjoint marseillais à la culture, Daniel Hermann, à tenter de rectifier cette façon de voir.
Le délégué à la culture de la Communauté du Pays d'Aix, Jean Bonfillon (Sophie Joissains n'était pas là), a cherché à convaincre, tout en propos mesurés, que les prises de position en zigzag de Maryse Joissains devaient être distinguées du fond, Aix étant bel et bien finalement un partenaire à part entière du projet 2013.
Quant à l'adjointe arlésienne à la culture, Claire Antognazza, elle a regretté que sa ville n'ait pu intégrer Avignon capitale 2000 et s'est donc réjouie de sa participation à MP2013.
Un autre intervenant, Nicolas Maisetti, universitaire à la Sorbonne travaillant sur le thème de l'internationalisation de Marseille, a également été invité en tribune pour fournir quelques éléments d'analyse vus de l'extérieur.

Et le public met MP2013 en question(s)...
Ensuite, pendant une heure aussi, la parole a été donnée à la salle qui ne s'est pas privée via une bonne dizaine d'interventions de livrer points de vue argumentés et questions aiguisées. Tour à tour, les personnalités de la tribune ont répondu mais, il faut bien le dire, sans vraiment parvenir à satisfaire le public.
Un des exemples les plus frappants a été celui, même si quelques progrès ont été faits dans ce domaine, de la notion d'insuffisance de concertation et de manque d'écoute de l'association MP2013 vis-à-vis des candidats au projet.
Une autre observation a porté sur la nature quasi mystérieuse des critères qui prévaudront pour établir la sélection des porteurs de projets. Ce qui était clair, en revanche, c'est qu'il n'y aura pas que des gagnants. Il est prévu d'établir trois catégories : les labellisés avec financements, les labellisés sans financements et les écartés.
Une autre inquiétude majeure a été soulevée par deux personnes du public, à savoir, la pérennisation de l'acquis après 2013. Car, selon les personnes présentes, la perception actuelle de MP2013 est plutôt celle de la mise sur orbite d'un événement à un coup.
Certains d'entre eux vont jusqu'à redouter que la vision économique et comptable prépondérante du projet favorisant l'artillerie des gros équipements ne semble tournée que vers la venue de touristes. Ce qui a pour conséquence d'escamoter les initiatives locales des petites structures qui travaillent d'arrache-pied sur le fond et sur le long terme auprès des populations.
Jean-François Chougnet a rappelé que le budget global de MP2013 est de 90 millions d'euros, 75 venant des collectivités et 15 des parrainages privés. Daniel Hermann a ajouté que les contributions financières des collectivités sont spécifiques à l'événement et ne proviennent pas d'un quelconque prélèvement assassin sur les dotations habituelles versées aux associations et aux structures existantes qui demeurent inchangées.
Cela n'a visiblement pas suffi à les rassurer, leur préoccupation étant résumée en une formule : fin décembre 2013, la parenthèse de l'année capitale se refermera et on continuera comme avant. Jean Bonfillon, plus optimiste, a préféré conclure en substance par cette phrase : "Je suis convaincu que MP2013 est sur la bonne voie". On ne demande qu'à voir.

NB : L'équipe du Ravi mobilisée au grand complet a assuré une captation de la soirée. Dans quelques jours, le temps d'effectuer le montage vidéo et son, le rédacteur en chef promet de mettre cet intéressant débat en ligne. A surveiller donc.

http://www.leravi.org/

8 décembre 2011

Forains du textile : La réunion avec la mairie a foiré !

 marche textile aix

Comme on pouvait s'y attendre, faute d'accord, la réunion qui s'est tenue hier après-midi en mairie, suite aux demandes accompagnées de manifestations des forains du textile il y a quinze jours, n'a donné aucun résultat.
Selon le communiqué que Maryse Joissains avait fait paraître à ce moment-là, "Cette phase de concertation débutera le 7 décembre avec les représentants des commerçants, des riverains, des forains, des CIQ…".
Sur la base de cet engagement, les forains avaient accepté de suspendre leur mouvement et misaient sur cette réunion pour faire part de leurs revendications et essayer de trouver un compromis.
Comme je l'avais subodoré dans mon article du 28 novembre, il était illusoire d'imaginer que, compte tenu des délais restants pour la présence des chalets sur le cours Mirabeau, leur cohabitation avec les stands des forains serait autorisée.
Dès lors, il ne restait donc plus qu'un point réel à l'ordre du jour : le retour du marché sur le cours le mardi.
Or, toute modification du protocole existant fixant les dates et lieux pour la tenue des marchés doit obligatoirement passer par le vote d'une délibération du conseil municipal. Au mieux, laissait-on entendre, ce ne pourrait être que celui de janvier.
Alors, que s'est-il passé hier ? Selon la mairie, "A l’issue des discussions, il est apparu qu’aucun consensus ne s’est dégagé entre les forains du marché textile, du marché à la brocante et des maraîchers". Et la Ville d'ajouter que, en l'absence de Maryse Joissains qui se trouvait à Paris, quatre élus étaient présents, dont Jules Susini, ainsi que "des représentants de la fédération de l’industrie hôtelière, du syndicat de commerçants APACA, et des CIQ Mazarin et Cœur de ville".
Bel effort, pourrait-on dire. Seulement voilà, sur instruction du maire, qui était tenue au courant des discussions, "il a été décidé d'élargir la concertation à l'ensemble des CIQ centre-ville ainsi qu'aux commerçants sédentaires". Comment comprendre qu'une réunion de ce type, au demeurant programmée suffisamment tôt, n'ait pas prévu cette forme de concertation plus complète ? N'était-ce finalement qu'un artifice de plus pour retarder encore la résolution des problèmes ?
"Une prochaine réunion aura lieu en janvier", annonce la mairie sans précision de date. On voit mal comment le conseil municipal pourrait ensuite éventuellement se prononcer courant janvier pour répondre aux demandes des forains.
Les manifestations vont-elles reprendre ? En tout cas, échaudés comme ils le sont, les forains semblaient y penser puisque, par précaution, un préavis d'opération escargot avait été déposé en sous-préfecture pour une possible nouvelle action immédiate.

"Aix : La nouvelle révolte des forains du textile" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2011/11/28/22828891.html

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7 décembre 2011

Marseille Provence 2013 : Le Ravi fait l'événement !

une ravi 91 largeLe Ravi consacre un gros dossier de 6 pages à Marseille capitale européenne de la culture, l'événement de 2013. Au même moment, on apprend cette semaine que les parrainages financiers ont franchi un pas. Mais, ce qui est en question, ce sont l'organisation globale du projet, sa marche à pas forcés et les débats cahotiques sur les enjeux. En toute logique, la parution de décembre remet donc le paquet pour sérier les problèmes et propose aussi d'en discuter en public à Aix ce vendredi 9.
Comme chaque début de mois, le Ravi nous offre un sommaire riche en informations et en brèves travaillées et présentées sous un jour différent de celui des autres médias, le tout agrémenté de beaux dessins.
A lire aussi, l'interview de Jean-David Ciot, en pleine actualité avec le fonctionnement de la fédération PS départementale et les surprises liées aux investitures pour les législatives.

L'annonce du débat qui aura lieu
ce vendredi 9 décembre à 19 heures à Aix

Un an avant Marseille Provence 2013,
le Ravi et Mediapart enquêtent
sur ce qui cloche dans les coulisses
de la Capitale européenne de la culture à Aix, Arles, Marseille...
(Clic sur l'image pour agrandir)
ravi debat marseille capitale aix 

Le sommaire de décembre :
http://www.leravi.org/spip.php?article1209
Le site du Ravi :
http://www.leravi.org/

5 décembre 2011

Michel Pezet à propos du cas Jean-Noël Guérini

 guerini ravi 90 retrait

Vous l'avez peut-être entendu à la radio ou vu à la télé. Interrogé à deux reprises il y a une quinzaine de jours sur France Bleu Provence et France 3 Provence Alpes, Michel Pezet a eu l'occasion de préciser son point de vue sur le cas de Jean-Noël Guérini.
C'était donc juste un peu avant la décision du bureau national du parti socialiste de désigner lui-même les candidats aux législatives des Bouches-du-Rhône sans passer par un vote des militants (Nous y reviendrons dans un prochain article).
Justifié ou non, ce tour de passe-passe est l'une des conséquences de l'embrouille liée aux affaires des deux frères Guérini. Des affaires qui ont plombé l'ambiance au conseil général et qui, de fait, ont entraîné la mise sous tutelle de la fédération départementale suite aux rudes accusations portées par Arnaud Montebourg et aux conclusions du rapport Richard.
C'est précisément sur les répercussions de cette situation et sur l'ambiance néfaste qui règne au conseil général que Michel Pezet a fait part de ses réflexions.

logo france bleu provence 2
Extraits de l'interview du 16 novembre

France Bleu Provence : La presse raconte que l'ambiance est lourde au conseil général. Dans la presse, Marie-Arlette Carlotti dit qu'elle se demande de quoi ils ont peur, à propos des conseillers généraux qui soutiennent encore Jean-Noël Guérini. Le patron fait peur encore ?
Michel Pezet : Si vous voulez, au début, beaucoup de conseillers généraux n'ont pas cru quand Jean-Noël Guérini s'est prononcé sur son système de défense sur la responsabilité d'autres. Certains, de bonne foi, l'ont cru, d'autres, de bonne foi aussi, disent "après tout pourquoi pas, on a vu des cas où des élus ont été poursuivis et puis ça s'est terminé par rien, donc soutenons-le". Je crois qu'il y a aussi de la part de certains une espèce de reconnaissance sur l'aide qui est apportée à leur commune ou à leur canton ou peut-être à eux-mêmes lorsque quelques proches sont recrutés. C'est vrai que ce n'est pas transparent. Tout ce qui est recrutement doit être soumis à des discussions avec les syndicats, avec ceux qui sont concurrents sur un même poste. Ce n'est pas le rapport amical ou le rapport de clientélisme qui doit être prédominant.
F.B.P. : Vous avez dit que Jean-Noël Guérini devait démissionner, il ne le fait pas. Qu'est-ce qui peut le pousser maintenant à le faire ? Qu'est-ce qui va se passer à votre avis ?
M.P. : Vous voyez, l'assemblée nationale, si elle le veut, peut renverser un gouvernement en votant une motion de censure. Pour un maire ou un président de conseil général, il n'y a aucun texte. Même si une immense majorité disait qu'elle exige son départ, aucun texte ne peut le faire. Cela ne dépend que de la démisson personnelle du président. Dans le cadre de la réforme des collectivités territoriales, il est indipensable que soit inscrit ce type de réflexion sur une motion de défiance qui pourrait être votée à une majorité renforcée. On est face à ça. Beaucoup d'élus qui, dans les couloirs, le disent tranquilllement s'interrogent "mais qu'est-ce qu'on peut faire ?" Alors, il y a peut-être ceux qui autrefois conseillaient à Jean-Noël Guérini de rester et qui aujourd'hui, je pense, ont conscience qu'à la fois pour lui et pour l'institution, et pour le parti socialiste par rapport à l'élection présidentielle qui se prépare, voient bien qu'on ne peut plus rester dans cette disposition. Mais je dis que le temps de la justice n'a rien à voir avec le temps de l'information que vous donnez à juste titre. On voit qu'il y a un décalé qui est considérable et qui n'est plus supportable. 

1 décembre 2011

Polyclinique du Montaiguet : Une vidéo d'actualité

montaiguet site

Petit article complémentaire sur le projet d'implantation de la polyclinique Rambot. Mais cette fois-ci avec un petit reportage qui montre ce qui pourrait se passer sur le site dit Les Bornes au pied du Montaiguet.
Cette vidéo réalisée par une étudiante en journalisme (que je remercie au passage) date de février 2010 et avait été diffusée sur la télé locale TV7 Provence.
On constatera que, à ce jour, à l'exception de l'opération de "reboisement" décrite dans mes deux précédents articles, le terrain est toujours dans son état initial. Pas même la première pierre n'a pu être posée. Or, le docteur Jean Lacoste avait annoncé une réalisation du projet à l'horizon 2011. Les mulitples recours engagés par des riverains et des associations contre la délibération du conseil municipal relative à la révision partielle du POS et contre les permis de construire sont passés par là.
Le patron de la polyclinique a donc dû revoir ses prévisions. Les délais nécessaires à la construction étant estimés à plus de deux ans, il lui sera difficile d'espérer mieux que 2014, et encore faut-il que toutes les procédures contre le projet, qui vont prendre du temps, aient été jugées et lui soient favorables, et il n'y a rien de moins sûr.
En octobre 2010, dans une interview sur la même télé, le docteur ne semblait pas encore avoir pris la mesure de cette lenteur et de ces retards puisqu'il voyait le projet sortir en 2013.
Anecdote en passant, au début de l'entretien, il avait tenu à préciser que, contrairement à ce que disent les opposants au projet, l'appellation "polyclinique du Montaiguet" était impropre (on comprend son intention) et qu'il fallait dire "polyclinique du Pont de l'Arc". Or, à la fin de l'entretien, le naturel revenant au galop, il commet pourtant un beau lapsus en parlant lui-même de la "polyclinique du Montaiguet". Il s'en rend compte et corrige aussitôt son expression. Ne lui en déplaise, nous continuerons à dire "clinique du Montaiguet". Il dit bien "clinique du Parc Rambot", lui.

La vidéo date de février 2010 mais elle reste toujours d'actualité
(Il est conseillé de passer en mode plein écran,
clic sur la flèche puis sur le carré de flèches en bas à droite)

1 décembre 2011

Joissains, Aix, Pertuis et les hôpitaux en réanimation

 hopital fusion aix pertuis

Pour la carte sanitaire, que se passe-t-il actuellement du côté de l'hôpital public ?  
On le sait, le Centre hospitalier du Pays d'Aix et l'hôpital de Pertuis ont décidé de fusionner et d'œuvrer sous une même entité juridique. L'idée était de permettre une mutualisation et une économie des moyens techniques et humains, et une performance accrue.
L'Agence régionale sanitaire, mise en place par la loi contestée dite "Hôpital, patients, santé et territoires", avait approuvé la démarche qui répondait selon elle à la constitution d'une "Communauté hospitaliaire de territoire". Pour cela, l'ARS devait apporter les 2 millions d'euros nécessaires pour couvrir le déficit de l'hôpital de Pertuis.
Au mois de juillet dernier, Maryse Joissains avait fait voter par sa seule majorité, l'opposition ayant voté contre, une délibération donnant un avis favorable à la fusion. Or, voilà qu'un arrêté publié en septembre par l'ARS prenait acte de cet avis de la Ville d'Aix, pour rendre la fusion effective dès janvier 2012, mais sans en préciser les conditions financières.
Maryse Joissains estime maintenant avoir été trompée, oubliant au passage les observations préventives des élus d'opposition qui l'avaient avertie.
Début novembre, comme elle en a pris l'habitude, elle a fait voter une délibération l'autorisant à attaquer l'arrêté de l'ARS. Pas sûr qu'elle parvienne au résultat qu'elle espère, l'Etat comptant faire supporter ses "réformes" par les hôpitaux eux-mêmes qui devront se perfuser. Par exemple, en réduisant les effectifs et en alourdissant encore plus les tâches des personnels en poste.
C'est bien ce qui est d'ailleurs programmé dans bon nombre d'hôpitaux publics. Et ceux de Paris en savent quelque chose. La mention spéciale revient aux services d'urgence qui sont débordés un peu partout sur le territoire français avec une fréquentation croissante des patients et des personnes n'ayant plus les moyens de consulter ailleurs.
Et ce ne sont pas la fermeture annoncée pour cessation de paiement (il leut faut une aide d'urgence de 4 millions d'euros) de 11 centres de santé mutualistes dans les Bouches-du-Rhône (créés dans les années 60) et les nouvelles taxes sur les médicaments qui vont arranger les choses. A noter que, selon ces centres, une personne sur quatre renonce aux soins et un patient sur deux soigné dans les centres n'est pas pourtant mutualiste.

Manifestation du 8 novembre pour le droit à la santé


Manifestation pour sauver les centres de santé par villegardanne

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