Un petit coup de sonde par-ci, un petit coup de sonde par-là. Et puis, hein, bon, chacun y va de ce qu'il peut dire. Car, si tout cela était exact, n'est–ce pas… Finalement, à quoi ça sert les sondages ?
Je vais vous faire une confidence. Que la liste Pezet / Picheral, à laquelle j'ai l'honneur d'appartenir, soit à 10 ou à 14%, j'en suis presque heureux. C'est même de bon augure. Oh, non ! N'allez pas croire que j'ai viré masochiste. Non, non. Comme l'institut de sondage, TNS Sofrès pour le nommer, qui nous place le moins haut est le même que celui qui nous prédisait 46% au premier tour de 2001 et une victoire totale au second, je me dis que, cette fois-ci, il ne peut plus rien nous arriver, disons, d'aussi grave, pas vrai ? Bien au contraire...
Car, les surprises, les Aixois en sont plus que très friands. Je dois dire que ce sens délicat de la gourmandise me réjouit plutôt. Et je veux juste faire quelques commentaires, mais ce ne sont que des réflexions, sur certaines bizarreries des résultats annoncés par La Provence sur les intentions de vote.
D'abord, je suis étonné que le soi-disant effet anti-Sarko ne pénalise pas plus que ça Joissains qui reste presque au même niveau que dans le premier sondage (-1%) et que le même effet ne profite pas à Medvedowsky qui régresse même de 1% d'un sondage à l'autre.
Ensuite, si j'ai bien retenu, lors du premier sondage, l'extrême droite était mesurée à 7% (5 + 2). Elle ne se retrouve plus qu'à 4% pour la seule liste en course, celle de Garello. Mystère de l'évaporation, car je ne peux imaginer que la liste de l'autre Maryse ait récupéré les 3% du Front national qui n'a pas déposé de liste.
Puis, de Peretti passe de 23 à 20% et Pezet de 8 à 10%. Ça, je comprends un peu mieux : sans doute la théorie des vases communicants. A moins que Pezet n'ait bénéficié du rejet de Sarko, ce qui nous positionnerait comme le meilleur contre-pouvoir.
Enfin, si je compte encore bien, selon le premier sondage de La Provence, au premier tour, le total de la gauche était de 39% et il serait de 43% dans ce second grâce à l'émergence spontanée de la LCR qui fait 3% et à la progression de 2% de Pezet, moins le 1% perdu par Medvedowsky.
Dernière cocasserie que personne n'a relevée, me semble-t-il : début février, alors que l'offre était moins large en termes de listes (elles n'étaient pas toutes déclarées), seulement 15% des sondés n'avaient pas exprimé d'intention de vote et, cette fois-ci, où toutes les listes sont connues, Ils sont passés à 20%. Etrange phénomène, non ? Habituellement, les "sans opinion" diminuent à l'approche de l'élection.
C'est vous dire que les Aixois sont sûrement en train de nous préparer un autre joli coup de sonde qui fera parler d'Aix dans toute la France.
Personnellement, je préfère encore me fier à mes visites de terrain qui me renseignent plus sur l'état d'esprit des électeurs que toute prise de température sondagière par où vous voulez, si je puis oser l'image avec votre permission.
Bon, désolé, mais je suis obligé d'arrêter là mes railleries car je n'ai plus... d'encre dans mon clavier. Une chance pour mes très chers lecteurs qui seront donc épargnés de tout ce que je pense des résultats projetés par le sondage pour le second tour.
Et puis, tenez, juste pour rire encore un peu, cette petite piqûre de rappel. Jetez donc un coup d'œil sur les mirobolants sondages de TNS Sofrès pour la municipale de 2001. Aïe ! Mais ça fait mal, ça !
http://www.tns-sofres.com/etudes/pol/020201_aix_n.htm
Et pour sourire, cette fois-ci, on peut toujours relire aussi mes chroniques "Sonder ou (se) tromper", publiées au moment des élections nationales de 2007. Y a pas à dire, en voilà de la science exacte !
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