Gouvernement Fillon : La bande à Totoche
N'en déplaise à certains, je le trouve finalement très bien ce gouvernement de gauche. Je m'étonne que, depuis hier, personne n'ait relevé le coup de maître de Kouchner qui a réussi à prendre toute la droite en otage, sans faire mine d'y toucher. Maintenant, il va pouvoir faire appliquer en douce tout le programme de Ségolène Royal. Même Sarkozy est pris au piège, c'est dire si le coup est réussi.
On ne trouve dans cette équipe que des gens de confiance : des bien connus, des traîtres, un condamné, un porteur de riz pour la paix dans le monde mais favorable à la guerre en Irak, une sentimentale fuschia, une béni-oui-oui, un assureur du privé, deux maris de journalistes, deux présidents du RPR, une aboyeuse de lois, une bourgeoise de Versailles, un copain de Ferry, une amoureuse des vaches, un copain de trente ans, un buveur d'eau (de vie), une ancienne ministre de la défense d'en rire, une pécheresse et un picsou. Certains sont cités deux ou trois fois en raison de leurs incommensurables qualités multiples.
C'est donc un gouvernement de rupture et même de casse de la France. S'il fallait encore s'en persuader, on pourrait parcourir les faits d'armes de quelques-uns de ces spécimens que le monde nous envie déjà. Fillon a mis un million de gens dans la rue avec ses réformes de l'éducation et des retraites. Juppé est celui qui avait tenté de vendre Thomson pour 1€ à un escroc coréen patron de Daewoo et qui a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité en appel (mais à 10 ans en première instance). Sarkozy vient de l'amnistier en en faisant un ministre d'Etat !
Du chapeau magique sont sorties aussi quelques étrangetés hurlantes. Boutin, revenue du couvent pour s'aérer, figure d'avant-garde pour retour direct au Moyen âge et à l'intégrisme, contre le Pacs, va s'occuper du logement et de la ville. Bachelot, pour le Pacs, qui, comme chacun sait, s'y connaît en sport va aussi faire dans la santé alors que c'est Juppé qui aurait dû y aller. Sans oublier, Morin, renégat bayrouiste, chasseur de fauteuil et Besson, social-traître et gag ambulant. J'ai dit "quelques exemples", on ne va quand même pas tous les passer en revue, faut pas faire le boulot de Alliot-Marie qui veut maintenant jouer d'une autre gâchette.
On ne mesure pas encore notre bonheur, lamentables que nous sommes. Dire qu'on a échappé à Hulot le bulot en deltaplane, Devedjian, Copé, Estrosi, Robien, Santini, Douste, Breton et Morano, les lécheurs à la langue pleine d'ampoules, Villiers et Marine, les progressistes pétris d'humanisme universel, Balkany, Tapie et Parisot, les honnêtes avec l'argent de nos poches, de nos sueurs et de nos larmes, Macias, Steevy, Gynéco, Johnny, Sardou, Clavier, Douillet, les saltimbanques à la cervelle en pâte modelée. Et, bien sûr, Joissains, notre bienfaitrice en animaux mais pas en SDF, et plein d'autres lumières dont mon ordinateur rechigne à écrire les noms... compétents de chez compétents, toujours prêts à faire le show pour les JT des people de TF1 et de la pluraliste presse libre non libérée des amitiés particulières ou compromettantes de Sarkozy.
Soyons-en convaincus, nous avons là un gouvernement de gauche qui va rendre le peuple heureux et qui va enfin faire taire Victor Hugo pour toujours.
P.S. (si j'ose dire) : Eh ! Mme Veil, vous avez vu ? Sarkozy, il a l'air de vous respecter. Il n'a pas créé le ministère qui vous a tant fait mal aux barbelés.
Les Radicaux de gauche sont à... gauche
Face aux tumultes politiques déclenchés avant, pendant et après l'élection présidentielle, je pense que nous ne sommes pas au bout des surprises, des reclassements et de l'ardente obligation de revoir la manière de faire la politique.
La visite de Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, à l'Elysée a provoqué de nombreuses réactions dans les médias et au sein de mon parti. J'ai moi-même été interrogé sur ce qui se passait et on m'a demandé d'exprimer ma position. Il est toujours imprudent de réagir sans recul.
Pour ma part, et c'est ce qu'a aussi précisé Baylet, je considère sa visite comme un acte républicain. Que je sache, à sa sortie, il n'a pas déclaré qu'il avait accepté un poste ministériel, ni pour lui, ni pour un quelconque radical.
Je ne voudrais pas manquer d'élégance en redonnant les noms de tous ceux – des droites, du centre et malheureusement aussi de gauche – qui sont allés à la gamelle toute vergogne bue.
Je ne voudrais pas avoir à revenir sur le mauvais spectacle donné dès le soir de la défaite par des responsables socialistes et que les radicaux se sont dignement abstenus de commenter pour ne pas entacher la campagne loyale et sans ambiguïté qu'ils ont menée en faveur de Ségolène Royal.
Je ne voudrais pas non plus en rajouter sur les rumeurs, les ragots et les manipulations distillés dans la presse dont on a compris par certaines pressions récemment révélées qu'elle est entre les mains des amis de Sarkozy.
Hier, Jean-Michel Baylet a mis les choses au point : "Nous combattons Nicolas Sarkozy et nous ne changeons pas. Il n'y pas de virage du tout, il n'y a pas de changement du tout dans nos stratégies".
On a aussi parlé de Christiane Taubira comme partante pour un secrétariat d'Etat. C'est bien mal connaître sa personne et ignorer les racines de ses convictions et la force de ses combats. De Guyane, dans un communiqué, elle a formellement démenti les prétendues "informations" selon lesquelles elle aurait accepté un portefeuille ministériel.
Alors, sans reprendre toutes les péripéties de ces deux derniers jours, venons-en aux faits. Ci-après, des extraits de l'interview de Jean-Michel Baylet sur France Inter, ce mercredi.
Les explications de Jean-Michel Baylet
Fabrice DROUELLE : Vous avez vu Nicolas Sarkozy mardi après-midi. Vous me le confirmez ?
Jean-Michel BAYLET : Bien sûr. Nicolas Sarkozy a fait savoir qu’après avoir consulté les partenaires sociaux, il souhaitait rencontrer les responsables de l’opposition. Il m’a invité naturellement dans la tradition républicaine et je m’y suis rendu.
FD : Et que vous êtes-vous dit ?
JMB : Il m’a surtout présenté sa manière de voir les rapports entre sa majorité et l’opposition et sa volonté d’augmenter les pouvoirs de l’opposition au Parlement, d’associer l’opposition aux nominations ; il m’a parlé de sa vision de l’Europe, d’un certain nombre de dossiers. Surtout, il m’a réaffirmé sa volonté d’entretenir un dialogue permanent avec l’opposition.
FD : Vous a-t-il proposé un ministère ?
JMB : Je crois que les ministères, d’après ce que j’ai pu entendre, il en est proposé plus qu’il n’y en a.
FD : Alors, il vous en a proposé un ?
JMB : Mais non.
FD : Et Christiane Taubira ?
JMB : Je n’ai pas discuté avec Christiane Taubira, mais je crois que non. Je pense qu’il ne faut pas jouer à ce petit jeu de "qui est débauché ici, qui est débauché là". J’entendais votre question à Jean-Marc Ayrault, qui n’a pas répondu ; mais, en ce qui nous concerne, clairement, le Parti radical de Gauche est un parti de Gauche, comme son nom l’indique, qui a des alliances électorales avec le Parti Socialiste et qui est un parti d’opposition. On ne peut pas mélanger les genres.
FD : Donc cela veut dire que vous ne seriez pas favorable, vous, à une participation d’un des vôtres à ce gouvernement ?
JMB : Je viens de vous répondre clairement.
FD : Vous préconisez un rapprochement des Radicaux de Gauche et des Radicaux de Droite. C’est applicable dès les législatives ?
JMB : Je préconise que le Centre, qui est désormais presque à 20 % ne soit pas abandonné à François Bayrou et que les Radicaux, dont c’est la vocation historique, occupent ce Centre au travers de la volonté de faire ce qu’a fait, autrefois, le Grand Parti Radical. Pour ce faire, j’ai précisé que nous étions la Droite de la Gauche et qu’ils étaient la Gauche de la Droite et que nous pouvions, sur un certain nombre de dossiers, nous rencontrer et avoir des discussions communes. Quoi de plus normal dans une démocratie civilisée que des conversations entre des partis qui se trouvent dans un camp et dans un autre.
FD : Est-ce que cet accord est applicable avant les législatives ?
JMB : Je ne parle pas d’accord, je parle de dialogue sur des dossiers précis. Je sais que mes propos ont été pas mal déformés, ce qui a entraîné un certain tumulte et je vous réponds là de la manière la plus claire. Aujourd’hui, nous sommes en campagne électorale, le temps n’est pas venu de discuter sur ce dossier.
FD : Vous voulez occuper le Centre ! Mais, il y a déjà beaucoup de monde et je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de place !
JMB : Oui mais, nous ne pouvons quand même pas laisser le Centre au seul François Bayrou qui est l’héritier de la Démocratie chrétienne ; et je disais ce matin à François Hollande que j’entendais bien que les Radicaux, qui sont un Parti de Centre Gauche, jouent tout leur rôle sur ce sujet et que le dialogue entre le PS et François Bayrou ne pouvait pas passer par-dessus les Radicaux de Gauche.
FD : Une réponse de Jean-Michel Baylet à Jean-Marc Ayrault quand il dit qu’il faut de la clarté et que les gens soient à la place où ils ont toujours été ?
JMB : Je suis parfaitement dans la clarté. Je suis dans un camp, la Gauche, le camp de l’opposition, avec une alliance privilégiée avec les Socialistes, mais je suis aussi, en tant que Président du Parti Radical de Gauche, chargé de diriger une formation indépendante et qui prend ses propres initiatives. Le PS en a pris récemment : proposer des ministres UDF, et le PRG n’a pas vitupéré car c’était opportun au moment où cela s’est fait. Mais, je crois qu’il est bien qu’après avoir réaffirmé ses convictions et clairement ses alliances on puisse dialoguer. La politique, ce n’est pas la guerre civile ! Il faut qu’on puisse dialoguer avec des gens qui sont différents ; d’autant que ces gens sont issus du même tronc commun que le nôtre.
Date des élections municipales : Mon blog explose
Edito
Les élections municipales avancées ? Mon article du 10 mai a fait exploser le compteur de connexions sur mon blog. Rien qu'hier, ce seul sujet a totalisé 500 visites et plus de 1.000 pages lues. J'ai cherché à comprendre ce qui a pu créer autant d'intérêt pour mon blog, en dehors évidemment de l'information elle-même.
Une première explication est qu'un commentateur ayant consulté mon article a mis un lien sur le site "forums-Le Monde". Avalanche de visites. Puis, le lien a fait le tour des journaux nationaux, dont les gratuits. Seconde grande "descente" sur mon adresse. Je m'en réjouis car les visiteurs ont également découvert d'autres sujets, ainsi qu'en atteste le tableau des statistiques qu'offre Canalblog.
En revanche, si peu de commentaires ont été laissés, beaucoup de mails (par le biais du lien "contacter l'auteur") me sont parvenus directement. Je ne puis répondre à tous, j'en suis désolé. Cependant, beaucoup me demandent si je dispose de nouvelles informations. Pour être clair, j'ai dit ce que je pouvais en dire de ma place.
Je constate que cela intéresse des internautes et des citoyens. Il y a les pour et il y a les contre. Il y a ceux qui souhaitent le maintien de la parole donnée et ceux qui veulent que la date soit avancée. Il y a même deux maires qui déclarent avoir été élus pour six ans et pas pour sept et qui vont démissionner par respect pour leurs électeurs. Je trouve cela profondément républicain.
Quoi qu'il en soit, je crois que Sarkozy n'aura pas d'état d'âme s'il estime qu'il a tout à gagner à anticiper les dates des élections municipales. Certes, il se déjugerait par rapport à sa position lorsqu'il était ministre de l'intérieur (c'est lui qui a signé la loi proposée par Villepin !) mais le bonhomme n'est pas à un calcul près pour parvenir à ses propres fins. Voilà ce que je peux en dire pour aujourd'hui.
Le débat va sans doute nécessiter des éclaircissements et des mises au point officielles de sa part. Sachant quelle est sa capacité à retomber sur ses pattes, je ne serais pas étonné qu'il s'emploie à exploiter à sa façon toute décision qui lui conviendra.
Pour finir, si les élections étaient avancées, il faut savoir que les procédures (vote d'une nouvelle loi, organisation de la campagne, etc…) nécessiteraient des délais qui pourraient au mieux aboutir à la tenue des scrutins dans la seconde moitié d'octobre.
Pour faire un point de ce qui se dit au sujet de l'avancement des élections municipales, on peut utilement consulter le lien suivant :
Bien mieux que des paroles !
Allègre prêt à se "veau-trer" chez Sarkozy
(Clic sur l'image pour agrandir)
Il s'est déclaré "prêt à aider Sarkozy". Je dirais même à "veau-ter" Sarkozy et à se "veau-trer" sur son paillasson. On se rappelle Allègre à l'éducation. Ce n'était pas chouette. Alors, aider Sarkozy, ça ne va pas être du beau. Ca doit être bon de trahir. On doit se sentir plus grand, plus fort, plus puissant ou plus beau vu le nombre de traîtres que ces élections ont permis de découvrir (démasquer ?). Faut dire qu'à Sarkozy, ça lui a bien réussi la traîtrise, la preuve...
Articles lus sur des blogs
(Clic sur l'image pour agrandir)
Aura-t-on jamais fini de commenter l'élection de Sarkozy ? Je crois que l'on commence à peine à comprendre ses techniques. J'ai déniché ces deux articles sur des blogs que je consulte régulièrement. Chacun pourra y trouver des éléments de réflexion. On peut aussi ne pas partager ces points de vue. Personnellement, je trouve qu'ils touchent juste.
"Mon programme en trois points : Vous bourrer le mou, Vous bourrer le mou, Vous bourrer le mou. Et vous bourrer le mou."
par Sébastien Fontenelle
http://vivelefeu.blog.20minutes.fr/archive/2007/05/10/index.html
"Sarkozy utilise la même méthode que Goebbels."
par Claude-Marie Vadrot
http://horreurecologique.blogspot.com/2007/05/sarkozy-utilise-la-mme-mthode.html