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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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7 mai 2010

A nous les grandes Anglaises…

 leaders_grande_bretagne

Nick Clegg, Gordon Brown, David Cameron

Non, mon blog n'a pas viré coquinou. Pas de méprise, il s'agit des élections d'hier en Grande-Bretagne. A l'heure où ces lignes sont publiées, les premiers résultats définitifs commencent à tomber. Mais il faudra attendre la matinée pour savoir qui a vraiment gagné, si toutefois un parti a gagné ! 
En effet, les estimations des instituts de sondages diffusées par BBC World News ne donnent aucune majorité absolue à personne. Aucun parti n'atteint les 326 sièges nécessaires sur les 650 de la Chambre des communes, véritable lieu du pouvoir. 
Les Conservateurs (droite) pourraient avoir 305 députés (on les appelle membres du parlement), les Travaillistes (gauche) 255 (environ 90 en moins, perdus au profit des Conservateurs), les Libéraux-Démocrates (centre) 61 (stable) et les petites formations des miettes avec 29. A remarquer que l'effet Nick Clegg n'a pas trouvé son prolongement dans les urnes, sans doute à cause du mode électoral. 
Les Britanniques n'ont pas les mêmes mœurs électorales qu'en France. Le vote a toujours lieu un jour de semaine, non férié. Le système en vigueur est à un seul tour et c'est le meilleur score qui fait un député. Hier soir, ce système a été remis en question car le cas de figure de cette année est devenu singulier avec trois partis dont aucun ne peut se targuer d'avoir gagné seul. Pendant la campagne, des candidats ont promis une réforme électorale. Pourvu que Sarkozy ne s'en mêle pas…
Dans la soirée, des contestations remontant de nombreuses grandes villes ont fait apparaître que de grosses centaines d'électeurs ont été refoulées et empêchées de voter au moment de la fermeture des bureaux pourtant ouverts de 7 heures à 22 heures. La cause, dit-on, en est la participation en hausse approchant souvent les 70%. Un journaliste a fait observer que dans les années 70, on votait beaucoup plus et qu'il n'y avait pas de problème. La Commission de contrôle électorale va enquêter. 
Autre particularité, que j'avais constatée lorsque j'étais professeur assistant en Angleterre, le président de chaque bureau centralisateur annonce officiellement les résultats de la circonscription en présence des candidats et déclare le nom du vainqueur. Je n'ai jamais vu ce genre de moment en France où, en général, le gagnant arrive triomphalement pendant que le perdant va se cacher ou se pendre. 
Il y a eu un moment assez sympathique hier soir à l'annonce du nom d'un candidat travailliste réélu. Les supporters criaient "Yes, we can". Il fallait comprendre "Yes, we Khan", le slogan de campagne du candidat d'origine indienne plébiscité par les électeurs.
Pas de vainqueur
Le Royaume Uni (quand on y ajoute l'Irlande du Nord) a voté différemment selon les régions. Ainsi, l'Ecosse n'a donné que deux députés aux Conservateurs et tous les autres aux Travaillistes et aux Libéraux-Démocrates. Il faut dire que le Premier ministre Gordon Brown est Ecossais. Le Nord-Est de l'Angleterre a aussi voté massivement pour Gordon Brown, laissant peu de chances aux Conservateurs. En Irlande du Nord, le premier ministre local a été battu à plate couture. 
Partout, les petits partis ne font que des scores insignifiants, ce qui est sans doute un des effets du mode de scrutin qui favorise les "votes utiles". Là-bas, le Parti national britannique dépasse rarement le millier de voix par circonscription. Pourtant, au cours de la campagne, on a beaucoup parlé d'immigration mais les citoyens britanniques voient les choses autrement qu'en France. 
De même, les Verts sont réduits à des portions congrues, il n'y a pas de candidats significatifs car tous les partis mettent en avant les questions d'environnement. Enfin, l'extrême gauche est inexistante. En revanche, le "nationalisme local" présente des candidats dont les résultats peuvent être qualifiés de témoignage. C'est le cas en Ecosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. 
A 2 heures du matin, aucun leader des grands partis, Gordon Brown, Nick Clegg, David Cameron, n'a annoncé sa victoire, aucun non plus n'a concédé une défaite. Vu les tendances qui pourraient se confirmer en bout de course, on parle de contacts entre les Travaillistes et les Libéraux-Démocrates pour envisager une coalition de gouvernement sans véritable majorité mais en nombre supérieur à celui des Conservateurs. 
Etrangement, mais c'est la traditon britannique, le Premier ministre ne démissionne pas après une élection même quand il n'a pas réuni une majorité. Il reste en place. S'il ne parvient pas à former un gouvernement, il va alors présenter sa démission à la reine qui désigne un Premier ministre susceptible de réunir une majorité. 
Voilà, c'était ma rubrique citoyen du monde… qui n'hésite pas à veiller jusqu'à 2 heures du matin pour ses fidèles lecteurs mais aussi po ur le charme des grandes Anglaises.

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5 mai 2010

Avenue Brossolette : Un p'tit coup de blanc de trop ?

Brossolette_amenagement_26
(Clic sur l'image pour agrandir) (Photo perso LAC)

En octobre dernier, un lecteur m'avait signalé quelques bizarreries au sujet de l'aménagement de l'avenue Pierre Brossolette. J'en avais fait un article qu'on pourra relire par le lien ci-dessous. Entre autres observations, il s'étonnait de l'étroitesse de la voie descendante et des difficultés qu'avaient les bus pour en négocier l'accès au niveau du rond-point Anouar El Sadate, là où se trouvent la gare routière et la station de taxis accolée à l'hôpital Montperrin.
Il y a quelques jours, le même fidèle lecteur, que je remercie pour sa ténacité, me rapportait qu'il y avait du nouveau. On venait de peinturlurer la chaussée d'un étrange tracé censé faciliter la manœuvre des bus.
Je me suis rendu sur place, appareil de photo en main. Ce lecteur avait raison. Un tagueur n'aurait pas moins bien saboté la modification.
Qu'a-t-il bien pu passer par la tête au responsable de ce changement et quel type de traceur a-t-on utilisé pour obtenir pareil désastreux effet ? On a effacé un morceau de ligne blanche et on a matérialisé une ligne oblique ce qu'il y a de plus brusque pour élargir l'entrée à la voie descendante sur à peine dix mètres.
En admettant que cela soit efficace, que se passe-t-il maintenant pour les véhicules de la voie centrale montante ? A quelques tours de roue du rond-point, ils sont soudain contraints de donner un coup de volant pour se rabattre sans crier gare (vous ne l'auriez pas fait, vous, ce jeu de mot ?) sur la voie de droite réservée au bus.
Je dis "soudain" car aucune flèche ne pré-annonce ou n'annonce ce changement brutal de direction qui réduit deux voies à une seule. Et ce n'est pas le panneau de fin de voie pour bus qui pourra les en avertir vu qu'il sera forcément aperçu trop tard. Heureux ceux qui auront fait un bon stage... de slalom.
Dans ce périmètre insensé de l'avenue Brossolette, en compensation, on aura au moins comblé les piétons : on a enfin supprimé aussi le stationnement du trottoir ouest de l'avenue.

"Avenue Brossolette : Des couloirs sans bon sens" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/10/14/15427895.html

Il y a pire ! Peut-être à cause d'un gros coup de blanc de trop…
(Merci à AD pour son envoi)
pot_de_depart

3 mai 2010

Félix Ciccolini, maire et honnête homme

 felix_ciccolini

Le livre de l'Histoire d'Aix vient de figer une de ses plus grandes pages. Félix Ciccolini est décédé le premier mai quelques semaines à peine après son épouse dans son petit village natal de Cozzano en Corse dont il avait raconté dans un ouvrage la période de 1800 à 1935.
Dans le livre de Louis Philibert, "Souvenirs souvenirs" publié en 1994, Félix Ciccolini témoignait ainsi sur le député dont il avait été le suppléant en 1962 : "Ayant travaillé à ses côtés au début de sa députation, je garde le souvenir du dévouement inlassable qu'il apportait à tous ceux qui avaient rencontré le malheur et venaient frapper à sa porte. Ils étaient fort nombreux et Louis s'occupait de tous, sans négliger les problèmes généraux qu'il a toujours su dominer avec une force tranquille hors du commun." On peut désormais aisément lui retourner le même hommage.
Félix Ciccolini a fortement marqué notre ville par sa personnalité humaniste exceptionnelle. Mais aussi pour la mutation et l'essor économique, social et culturel qu'il lui a fait prendre. Le milieu des années 60 a représenté un tournant décisif pour le développement d'Aix, notamment avec l'envolée démographique qui avait doublé en dix ans.
L'une des réalisations les plus visibles encore aujourd'hui est la zone d'activités des Milles. Il la lança dès son élection comme maire en 1965. Louis Philibert rapporte dans son ouvrage qu'il n'eut aucun mal à convaincre le Conseil général dont il était président d'accorder un prêt sans intérêt à la Ville d'Aix pour démarrer l'opération.
Les deux autres grands chantiers ont été l'achèvement du quartier d'Encagnane et le lancement de la ZAC du Jas de Bouffan qui allait voir surgir plus de 5.000 logements.
La liste serait longue de tout ce que Félix Ciccolini a mis en œuvre en onze ans (de 1967 à 1978).
Réservé mais efficace, l'avocat qu'il était (il fut aussi Bâtonnier de l'Ordre d'Aix en 1974-75) savait plaider inlassablement la cause aixoise et la défendre avec ténacité.
Un élu doublé d'un travailleur acharné
S'il essuya un échec momentané à sa première candidature municipale en 1965 contre Henri Mouret, maire depuis 1945, il parvint à endosser l'écharpe de maire par un recours qui inversa les résultats en 1967 (lui donnant finalement 41 voix d'avance grâce à une jurisprudence comptabilisant les professions de foi comme votes valables). Réélu en 1971 avec 77% des voix, il fut victorieux une nouvelle fois en 1977 avec Jean-François Picheral comme premier adjoint.
Mais en 1978, l'élection fut annulée (avec 728 voix d'écart). Avec la nouvelle élection, il dut alors céder la place à Alain Joissains qui remporta la mairie. Cette élection fut aussi annulée. Et lors du troisième scrutin, Alain Joissains fut élu maire au premier tour contre Jean-François Picheral, candidat pour la première fois au poste de maire.
Pour mémoire, le scrutin proportionnel n'existait plus depuis 1959. La majorité emportait tous les sièges. Ce n'est qu'en 1983 que le système électoral permit de nouveau à l'opposition de siéger.
Félix Ciccolini fut aussi conseiller général du canton Nord (il n'y en avait que deux à l'époque, devenant trois en 1986) de 1970 à 1982, et sénateur de 1971 à 1989, soit pendant 18 ans, occupant même le poste de vice-président du Sénat.
Socialiste il était, socialiste il resta, jusqu'à son dernier jour.
Anecdotiquement, Louis Philibert raconte aussi qu'en 1962 Philippe Seguin, à ce moment-là jeune étudiant socialiste à Aix, et pigiste au journal Le Provençal, avait fait campagne pour lui à la députation et soutenu ensuite Félix Ciccolini à la mairie en 1965.
Souvenirs personnels
La disparition de Félix Ciccolini affecte tous ceux qui l'ont connu. Il ne fait aucun doute qu'il restera dans la  mémoire aixoise comme le modèle du travailleur acharné et un homme à l'honnêteté exemplaire.
Il y encore moins de dix ans, on le croisait en ville accompagné de son épouse, marchant modestement comme de simples citoyens.
Plus personnellement, j'avais rencontré Félix Ciccolini à la sortie d'un conseil municipal en 1968. La vie de la cité et les séances publiques m'intéressaient déjà et j'y assistais souvent.
Une autre fois, ce fut lors de l'élection municipale de 1995. Il était présent au premier rang à la réunion publique organisée à la salle Carnot pour soutenir la liste Picheral. Lorsque vint pour moi le moment de prendre parole en tant que représentant de mon courant politique, je ne pouvais m'empêcher de chercher à lire les réactions de son visage. Il souriait et cela me mit en confiance.
Plus tard, en juin 2000, à la mort de Louis Philibert, une foule considérable était massée devant sa mairie du Puy Sainte-Réparade. Au départ d'Aix, Jean-François Picheral me demanda de prendre Félix Ciccolini dans ma voiture. Ma réponse fut évidemment immédiate, un honneur pareil ne se décline pas.
Plus récemment, c'était le 15 novembre 2006, Michel Pezet me convia à un déjeuner en ville à La Madeleine. Il y avait là Félix Ciccolini et son épouse, exquise de gentillesse et d'une attention délicate de tous les instants pour lui. Il nous assurait qu'il soutenait notre démarche pour les élections municipales de 2008, ce qu'il officialisa par une lettre publique quelques temps après. C'est sa fille Noëlle, candidate avec nous, qui s'en fit la porte-parole légitime et de cœur.
A cet instant, je pense à toute sa famille qui se réunira mardi sous le ciel corse pour accompagner Félix en le sol qui l'a vu naître. 

1 mai 2010

En mai, fais (presque) ce qu'il te plaît…

mai

1 mai 2010

Encore un gros Casse 40 pour la fête du travail

patrons

Ali Baba et les quarante voleurs n'étaient que des amateurs à côté. Démonstration. En 2010, grâce à leur formule magique, les grands patrons du CAC 40 recevront un total provisoire de 79,5M€ de rémunérations, selon le palmarès annuel publié par Les Echos le 24 avril. L'année dernière, la somme atteignait 76,4M€ (hors STMicroelectronics).
Malgré la crise ou les polémiques, les salaires des grands patrons n'ont donc pas baissé. Mais ils se sont en revanche complexifiés pour essayer de réduire les excès (défense de rire). Ils se morcellent désormais en de multiples composantes. Le classement de tête reste quasiment le même.
Avec 4,4M€, Franck Riboud, le PDG du groupe Danone, est toujours le patron le mieux payé du CAC 40. Il est suivi de Bernard Arnault, PDG de LVMH (3,9M€), de Chris Viehbacher, directeur général de Sanofi-Aventis - vive les gros millions de vaccins fourgués contre la fantomatique grippe A - (3,6M€), et de Jean-Paul Agon, directeur général de L'Oréal (3,4M€).
Deux grandes sociétés manquent à l'appel : Crédit Agricole et EDF. Les conseils d'administration n'ont pas encore déterminé le montant de la rémunération variable de leur dirigeant respectif sur la période, Georges Pauget et Pierre Gadonneix.
Oh misère ! On est vraiment inquiet pour eux. Pourvu qu'ils ne rejoignent pas les deux à quatre millions de personnes qui n'ont pas de travail, les six millions qui ne touchent que les clopinettes de leurs emplois précaires ou les près de huit millions qui vivent sous le seuil de pauvreté ! Il ne reste peut-être plus que le muguet pour leur faire espérer que ça ira mieux demain.

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Le palmarès des salaires 2010 du Casse 40

(Clic sur chacune des trois parties de l'image pour agrandir)
Pour faciliter sa lecture à une bonne taille,
le tableau général est découpé en trois parties repérables aux couleurs différentes.
Les 18 points rouges indiquent les sommes dépassant les 2 millions d'euros. 

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30 avril 2010

Salord, consul honoraire des Comores, limogé

comores

(Clic sur l'image pour agrandir)

La décision paraît rocambolesque mais elle n'en est pas moins réelle. Stéphane Salord, consul honoraire des Comores à Marseille depuis mai 2008, a été limogé il y a quelques jours.
Lors de sa nomination, une majorité des Comoriens de Marseille avaient persisté à réclamer un consul général de plein exercice et non un consul honoraire pour une communauté qui compte environ 70.000 personnes. Malgré cela, pour assurer sa mission, Salord s'était installé dans des locaux municipaux attribués par Jean-Claude Gaudin dans le 14ème arrondissement.
La nomination de Salord ne plaisait pas à tout le monde du fait qu'il est français et n'a aucune attache comorienne. Autre sujet de mécontentement, son appartenance à l'UMP qui, pour certains, ne lui conférait pas la neutralité nécessaire.
Lors de son arrivée, les avis étaient partagés. A l'annonce de son départ, certains des opposants se réjouissent tout en tempérant leurs réactions face à la situation politique agitée qui secoue les Comores.
En effet, ce limogeage intervient dans un climat de crise plutôt effervescent. Les élections générales étaient programmées le 26 mai, mais le président a fait voter, malgré le boycott de l'opposition, un prolongement d'un an de son mandat de quatre ans arrivé théoriquement à échéance cette année, de sorte que l'élection présidentielle ne se déroulera pas avant 2011.
C'est donc dans ce contexte de controverse, même si ceci n'explique pas cela, que survient l'éviction de Salord.
Beaucoup s'accordent à dire que les dirigeants comoriens, notamment le ministre des affaires étrangères, s'évertuent à pratiquer un système un peu intéressé quant à leurs représentations officielles à l'extérieur et bien sûr en France.
On relate que leur préoccupation est de nommer des proches du pouvoir pour mieux contrôler la communauté comorienne et au passage mettre aussi la main sur la caisse.  
Certains sites internet évoquent par exemple le fait que les autorités comoriennes n'agiraient que par appât de l'argent en tentant de se faire payer des frais divers (style grande vie) par les ambassades et les consulats lors de leurs déplacements en métropole. 
Lorsqu'un des collaborateurs du susdit ministre, et en son nom, a voulu imposer au consulat de Marseille une prise en charge financière de son voyage, le consulat n'a pas acquiescé. D'où vraisemblabement le renvoi de Salord qui sera remplacé par un conseiller de l'ambassade des Comores à Paris, qui aura tout loisir d'aller voir si par hasard il n'y a pas un peu de monnaie au fond d'un coffre.

Le limogeage de Salord sur les sites internet : 
http://mirontsyahcrm.skyrock.com/2848198090-L-affaire-du-consulat-comorien-de-marseille-vire-a-la-controverse.html
http://umbeli.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/04/26/les-raisons-obscures-d-un-limogeage.html

28 avril 2010

Vauzelle va taper les élus absents au portefeuille

On a appris par La Provence d'hier que Michel Vauzelle allait proposer l'application de sanctions pour les élus qui manqueraient à leurs obligations de présence aux travaux du Conseil régional. Pour être plus précis, toute absence non justifiée d'une demi-journée en séance plénière sera pénalisée et l'élu se verra retirer 15% de son indemnité mensuelle. Si l'absence dure la jounée, la retenue sera de 30%. La sanction s'appliquera aussi pour les membres de la commission permanente, aux mêmes tarifs. 
Le premier cas concerne la totalité des élus, soit 123, le second 62. Toutefois, les retenues sont plafonnées, elles ne pourront jamais dépasser 50%. Même si ces mesures ne sont pas encore assez dissuasives, c'est quand même un bon début. Comme je l'ai précisé dans mon précédent article, les choses commencent aussi à bouger depuis décembre à l'Assemblée nationale. 
Les langues fourchues, dont je ne suis pas (je sais, j'aurai du mal à convaincre tout le monde), diront que les indemnités des élus, en particulier celles des élus cumulards (non, je ne citerai personne, nous avons les mêmes noms à l'esprit !), peuvent bien supporter quelques euros en moins sans trop en souffrir.

vauzelle_absences_assemblee 

Ce qui est saugrenu dans l'initiative de Michel Vauzelle, que je ne déteste pas, c'est qu'il est à la fois président du Conseil régional et député.
Et savez-vous ce qu'on découvre sur le site de l'Assemblée ? En décembre, Vauzelle a fait l'objet d'une retenue de 353€ pour… pour… pour n'avoir participé à aucune des trois réunions de la commission des affaires étrangères dont il est membre et qui est composée de 73 députés.
Le règlement n'autorise que deux absences par mois. A partir de la troisième, il y a sanction. Dans le cas de Vauzelle, en décembre, c'est le pompon. Il n'a pas mis une seule fois les pieds à l'Assemblée, ni pour les travaux en commission, ni pour rien d'autre. Totalement absent pendant un mois.
Bon, et maintenant, que souhaiter ? Ben, que toutes les collectivités territoriales adoptent des retenues (plus sévères quand même), ce qui est sans doute encore la meilleure façon de réduire quelques impostures. 

26 avril 2010

La députée Joissains est-elle enfin à la hauteur ?

La suite des dossiers aixois sera publiée dans les prochains jours. Faisons un intermède qui ne manque pas de sel non plus. Regardons, un an après, où en sont l'assiduité et l'activité de Maryse Joissains en tant que députée. On peut tout savoir grâce à un site internet qui nous renseigne extrêmement bien sur le travail de chaque député. 
J'ai sélectionné quelques informations que je reproduis ici dans une forme condensée. On pourra prendre connaissance de divers résultats et aller vérifier par les liens placés en fin d'article. Je laisse à chacun le soin de se forger une opinion sur la façon dont Maryse Joissains remplit sa fonction de députée et sur le sens de ses votes. Et tant qu'on y est, on pourra aussi aller jeter un coup d'œil au bilan de Sophie Joissans en cliquant sur le lien final (filial ?), puis sur les rubriques qui détaillent les activités de la sénatrice.

Les activités de la députée Joissains
(Clic sur l'image pour agrandir)
joissains_activites

Retenues pour absences en commissionsallocs_familiales

Le nouveau règlement intérieur de l'Assemblée nationale qui prévoit des sanctions financières a été adopté en juin 2009 mais il n'a commencé à être appliqué qu'en décembre. Dorénavant, au-delà de 2 absences par mois dans sa commission permanente, un député peut se voir retirer 25% de ses indemnités de fonction par absence supplémentaire, soit 353€ par absence supplémentaire.

Une sélection des votes de Joissains
(Clic sur l'image pour agrandir)
joissains_votes_lois

Rappelons que les projets de lois sont d'origine gouvernementale tandis que les propositions sont présentées par les députés. Voici une liste non exhaustive des choix de Maryse Joissains depuis mars 2009 qui en disent assez sur ses prises de position politique. On pourra aussi s'interroger sur le sens de ses "non votes" (absence au moment du scrutin, désintérêt, désaccord, refus de choisir ou ruse ?).

Le site "Nos députés" :
http://www.nosdeputes.fr/maryse-joissains-masini
http://www.nosdeputes.fr/

Le site personnel de Joissains piraté
(Clic sur l'image pour agrandir)
Impossible de consulter le site personnel de Maryse Joissains.
En cliquant, on découvre un message qui renvoie à l'Assemblée nationale.
joissains_piratage
http://www.marysejoissains.com/
  

Un article intéressant sur les privilèges des cumulards :
http://www.rue89.com/2010/04/23/en-france-les-privileges-des-cumulards-ne-font-pas-scandale-148652
 

  Mes deux articles d'avril 2009 sur le même sujet :
"Joissains, députée fantôme" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/04/20/13446196.html
"Parlementaires absents, de vraies fausses sanctions" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/04/22/13469799.html

Quel est le bilan de Sophie Joissains ?
http://www.senat.fr/senfic/joissains_sophie08044w.html

23 avril 2010

Dossiers aixois (5) : Beisson Corsy, où en est l'Anru ?

logo_anruAvec un prix du foncier élevé, une rareté de construction de logements sociaux publics et des quartiers périphériques enfermés sur eux-mêmes, Aix est une ville segmentée qui aura bien du mal à recoudre les morceaux. Emblématiques de ces coupures économiques et sociales, les quartiers Beisson et Corsy en vivent les conséquences. J'ai longuement rapporté ici (voir la rubrique Beisson Corsy, colonne à droite du blog) les convulsions qui ont marqué et marquent encore le projet de rénovation qui devait s'inscrire dans le cadre du plan ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine).

(Clic sur l'image pour agrandir)
Le résumé fait par La Provence le 22 mai 2009anru_saga_la_provence_22_mai_2009

La dernière mouture du projet date de novembre dernier, une mouture revue à la baisse du fait du désengagement de l'Etat et donc contraire à ses promesses et à ses engagements fondant le Plan Banlieues. Ce qui avait été estimé globalement à 92M€ est tombé à 57M€ puis est remonté à 69M€ (source : "Aix en dialogue", janvier-février 2010), incluant les financements des collectivités territoriales mais seulement 10M€ demandés à l'Etat. Le magazine municipal affirme que les 69Me sont débloqués. Or, au 1er avril, sur le site internet de l'ANRU (voir en fin d'article), le projet n'apparaît pas dans la liste des contrats signés.
Que contient ce dernier projet ? Il est question de 115 démolitions dans les deux quartiers, une réorganisation des commerces, la construction d'une médiathèque de 800m² et d'équipements de proximité et de nouveaux logements, 30 à Beisson et 113 à Corsy. L'opération prévoit également la construction de 70 logements en dehors de ces deux quartiers.
A l'heure actuelle, on ne sait rien sur la décision de l'Etat d'attribuer les 10M€. Lors de leur visite à Aix en novembre dernier, les représentants de l'Etat ont évoqué l'aumone de 2M€. On est donc loin du compte. D'autant que ce n'est qu'à partir de cette officialisation que les collectivités pourront valablement se positionner comme partenaires financiers de l'opération, en proportion de la mise de base de l'Etat. Si cette mise se situe à un niveau plancher, l'évaluation à 69M€ même confirmée risque fort d'en prendre un coup.
Pour ce qui concerne les réhabilitations de l'existant, 597 logements à Beisson et 393 à Corsy, plusieurs bailleurs sociaux sont aussi sollicités pour mettre la main à la poche.
Lors du vote du projet initial en 2005, la date d'achèvement avait été fixée à 2014, une date que la mairie reprend aussi pour le dernier projet. C'est aller un peu vite en besogne car il sera difficile de rattraper le gros retard même si l'ampleur du projet est moindre. Il faudra également s'assurer qu'aucun autre recul politique n'intervienne d'ici là qui sabrerait encore la cagnotte. Au mieux, il faut plutôt tabler sur six ou sept ans pour aboutir. Un mal qu'il faudra prendre en patience car, d'ici là, nous aurons traversé une présidentielle et des législatives en 2012 et des municipales en 2014 (à moins que…).
Ah, au fait, comment s'appelait déjà le plan national ? "Espoir banlieues", c'est c'la, oui !

(Clic sur les images pour agrandir)
Ce qu'en disait Le Canard enchaîné le 31 mars 2010…
canard_ghettos_banlieues_31
Liste des contrats signés en PACA au 1er avril 2010
(source : site ANRU)
anru_programmes_paca

A suivre…

22 avril 2010

Dossiers aixois (4) : Des plans... toujours en plan

Penchons-nous cette fois sur trois domaines qui sont en quelque sorte d'importants marqueurs dans ce qui fonde l'empreinte de notre cité. Que trouve-t-on dans les cartons pour renforcer la justice, l'éducation et la culture ? 
Certains projets, bien que vitaux et annoncés pourtant depuis belle lurette, restent pour l'instant en plan et ne sont donc pas près de voir le jour. C'est le cas de la cité judiciaire du boulevard Carnot (Etat) et du collège de Luynes (Conseil général). Le troisième concerne la construction d'un nouveau Conservatoire de musique (Ville d'Aix). 
Le premier pourrait être mis en service au mieux vers 2015, le deuxième en 2014 et le dernier en 2013. Examinons cela.

tribunal_aix
Le Tribunal de grande instance, boulevard Carnot

La cité judiciaire du boulevard Carnot
On parle de la rénovation du site du boulevard Carnot depuis de très longues années (trois ministres successifs l'avaient promis). Pour qui a eu un jour à mettre les pieds dans les locaux du tribunal d'instance d'Aix, il es t patent que  la vision apocalyptique des lieux crée instantanément un effet de repoussoir. Comment rendre la justice dans de telles conditions ?
Une éclaircie était apparue en 2006 avec l'annonce par l'Etat d'une restructuration et d'une expansion du site actuel. Fin 2007, on nous avait même présenté une maquette qui faisait rêver. Mais justement, ce n'était qu'un rêve.
La ministre de la justice que vous savez avait juré que le projet allait se faire. Puis, elle l'avait déprogrammé avant d'annoncer qu'il verrait le jour mais sous une forme révisée à la baisse. La Ville d'Aix avait malgré tout déjà envisagé de déménager certains services au Jas-de-Bouffan dans des locaux secondaires qui ont été spécialement conçus pour les accueillir en attente des travaux en centre ville.
Et maintenant ? On en est encore là car il va falloir revoir entièrement le projet. La situation provisoire va donc s'éterniser entre deux sites éclatés avec toutes les conséquences que l'on imagine. La question qui tue : combien de changements de ministres faudra-t-il encore ajouter pour avoir le nouveau tribunal ?
Le collège de Luynes
Le projet de construction du collège relève de la compétence du Conseil général. L'établissement, situé à côté du Lycée international Georges Duby, devrait donc ouvrir onze ans après son annonce en 2003. En 2008, il a été remis en cause et le doute planait sur sa construction.
Le projet maintenant officialisé permettra aux lycéens des quartiers Sud et plus particulièrement à ceux du secteur de Luynes d'étudier plus près de chez eux, leur évitant les longs trajets actuels pour rejoindre les établissements du Jas-de-Bouffan et de centre ville au sens large. Réjouissons-nous de cette confirmation. Il n'est jamais trop tard pour bien faire, n'est-ce pas ?
Le Conservatoire de musique à Sextius-Mirabeau
Nous en avons déjà parlé ici même il y a quelques jours. La municipalité envisage de construire un nouveau Conservatoire de musique au cœur de Sextius-Mirabeau. L'idée n'est bien sûr pas saugrenue de doter cette structure de locaux adaptés à ses multiples vocations et de renforcer le pôle culturel déjà existant autour de la Cité du livre.
En fait, ce qui pose problème, c'est la vente de l'Hôtel Caumont, classé monument historique depuis 1990, qui abrite le Conservatoire Darius Milhaud depuis 45 ans.
La Ville compte tirer partie de cette vente pour financer une part du coût du nouvel établissement auquel s'ajouteraient des aides de l'Etat et des Conseils régional et général, si ces derniers se laissent convaincre, ce qui est plus qu'hypothétique. 
Cela faisant, l'Hôtel Caumont serait cédé au privé par une opération à caractère commercial. L'argument de la municipalité est de dire que cela n'entraînera pas de hausse de la fiscalité. Oui, peut-être , mais à quel prix si ont peut dire ? Celui de la dilapidation du patrimoine public ! A mes yeux, je le proclame tout net, agir ainsi constitue par conséquent une faute politique grave.
                                                                                            A suivre…

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