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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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28 avril 2011

Jean-Noël Guérini victime d'un complot ?

 guerini_canard_27

Le Canard enchaîné d'hier ne lâche pas le morceau. Moi non plus. Alors, faisons le point.
Ce mercredi, Jean-Noël Guérini a débarqué à Paris, accompagné de Jean-David Ciot, et d'une valise à roulettes de quelque 35 kilos de documents, le poids estimé, selon lui, de sa ligne de défense devant la commission d'enquête du parti socialiste. Mais, c'est connu, plus on en fait, moins ça risque de peser.
A la sortie, il a répondu aux journalistes qui l'attendaient mais on l'a moins vu qu'Arnaud Montebourg qui, la semaine dernière, a pris plaisir à répondre aux invitations sur les plateaux télé. Et même jusqu'à dimanche après-midi où il a encore agité les cloches à son plein pendant le dernier quart d'heure de C politique sur France 5.
Jean-Noël Guérini, lui, n'a pas à proprement parlé du fond du dossier. Il a seulement expliqué que le rapport Montebourg "a été perçu pour ce qu'il est : une agression gratuite, inquisitrice, injustifiée qui jette l'anathème sans la moindre vérification, et qui mélange les genres : calomnie, diffamation, exagération, propos mensongers ; la liste est longue hélas."
Il a ajouté : "Il n'y a pas de domination du conseil général sur la fédération." "Les électeurs ne sont pas des clients." "Le conseil général est reconnu pour ses politiques publiques et sa gestion exemplaire."
Enfin, il a répété à qui veut l'entendre : "Je suis l'instrument d'une campagne visant notre première secrétaire, une campagne de dénigrement, relayée par la droite." Ces propos ont été repris par Jean-David Ciot le soir même sur LCM.
Ça sentait les éléments de langage, comme en use l'Elysée. Il a aussi laissé entendre que "certains responsables politiques de droite et du parti socialiste" devraient se montrer plus mesurés dans cette affaire. Principale cible visée, Patrick Mennucci, soupçonné d'anti-jeu en vue de poser ses jalons pour la municipale marseillaise de 2014.
Il y a quelques jours, sur France 3, ce dernier n'avait pas reculé d'un pouce pour demander encore une fois un autre type de fonctionnement pour la fédération des Bouches-du-Rhône, surtout depuis que Jean-Noël Guérini a quitté la direction et mis en place Jean-David Ciot : "
Ciot n'a aucune espèce d'autonomie par rapport au président du conseil général, rien ne change", s'était-il désolé. Pour lui, la fédération est "au paroxysme du pouvoir personnel", il y a "un système clientéliste qu'il faut changer".
Or, vendredi soir, on a vu le tandem Guérini Ciot faire la paire et échanger des effusions amicales et "familiales" (dixit Guérini) avec Alexandre Medvedowsky qui fêtait à Jouques sa réélection dans le canton de Peyrolles.
Voilà, donc le point de la situation à ce jour. Les 3 et 4 mai, la commission et son président se rendront à Marseille pour auditionner élus et militants.

 guerini_canard_27

Pour compléter ces informations, on pourra aussi prendre connaissance du communiqué pré-rédigé par Jean-Noël Guérini diffusé à l'extérieur à l'intention de la presse pendant son audition par la commission :
http://www.scribd.com/fullscreen/54050177)

Voir également ce qu'en pense Renouveau PS 13 :
(aller à l'article daté du 22 avril)
http://renouveaups13.blogspot.com/2011/04/temoigner-aupres-de-la-commission.html

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22 avril 2011

Et maintenant, Guérini et… Ben Ali

 guerini_pastis

Le titre n'est pas un gag. C'est Mediapart qui en a parlé. Et il ne manquait plus que ça.
Mais dans l'actualité plus récente, ce mercredi, Arnaud Montebourg a été auditionné pendant deux heures par la commission d'enquête à Paris. Sur les huit membres censés représenter l'ensemble des courants internes, certains étaient étrangement absents. A la sortie, Arnaud Montebourg a livré ses impressions à des micros qui l'attendaient rue de Solférino mais également sur un plateau de télé.
Il a évoqué "une ambiance amicale" et a salué "l'écoute attentive" du président de la commission. "J'ai toute confiance dans la commission, dans son honnêteté, pour mettre au jour les faits condamnables que j'ai pu constater dans les Bouches-du-Rhône. J'ai pu détailler les preuves et les faits que j'ai recueillis pendant mon enquête, donner les noms des témoins, donner les sources des informations. 
La gauche ne peut pas se permettre d'enterrer ses propres affaires politico-judiciaires comme elle le reproche, à juste titre, à la droite de faire la même chose. Sinon, elle perdrait toute crédibilité, toute aptitude à vouloir diriger la République. J'ai demandé à ce que l'on prenne des décisions importantes, j'ai défendu l'idée qu'il était nécessaire de mettre sous tutelle la fédération et éventuellement d'envisager une mesure d'éloignement de Jean-Noël Guérini du parti socialiste. Il y a un système Guérini de domination sans partage où le pouvoir et l'argent se sont associés que symbolisent les deux frères Guérini."

On apprend aussi que quelques militants ont livré des informations à Montebourg. J'ai personnellement l'exemple de deux militants aixois qui m'ont récemment confié lui avoir fourni de précieux éléments sur les dysfonctionnements de la fédération des Bouches-du-Rhône.
On raconte qu'Alain Richard, ancien ministre le défense dans le gouvernement de Lionel Jospin, qui préside la commission, a paru surpris de découvrir les méthodes effrayantes et les pratiques calamiteuses employées par Jean-Noël Guérini.
D'ailleurs, La Provence d'hier en remettait une nouvelle couche sur le mystère des fausses factures de La Ciotat, à propos desquelles le Juge Charles Duchaine devait entendre Alexandre dans la journée. On verra bien ce qu'aura à dire Jean-Noël lorsqu'il sera lui-même devant la commission mercredi prochain.

La vidéo de l'interview d'Arnaud Montebourg :
(écouter les 3 premières minutes)
http://www.youtube.com/watch?v=AGS36_PI1pU&feature=player_embedded
L'article de La Provence d'hier :
http://www.laprovence.com/article/region/affaire-des-marches-publics-le-mystere-des-factures-de-la-decharge-de-la-ciotat

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Quand Jean-Noël Guérini invitait à dîner la belle-famille de Ben Ali
4 avril 2011 par Lénaïg Bredoux et Mathieu Magnaudeix

Novembre 2009, le président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, est à Tunis, invité d'honneur du parti de Ben Ali. A son tour, il invite diplomates et hommes d'affaires, dont des membres du clan Trabelsi aujourd'hui poursuivis en Tunisie. Avec en jeu, quelques belles affaires sur le port de Marseille. Révélations.
Début novembre 2009. Le président tunisien Ben Ali vient à peine d'être "réélu" et Jean-Noël Guérini, président du conseil général des Bouches-du-Rhône et patron de la fédération socialiste, est à Tunis.
Il est même l'invité d'honneur du XXIe symposium international du parti du dictateur, le RCD, où il croise aussi Jean-Pierre Sueur, président PS du groupe d'amitié franco-tunisien au Sénat, l'UMP Patrick Ollier ou encore le chercheur spécialiste des relations internationales à l'Iris, Pascal Boniface. 
Pendant ces deux jours – du 2 au 4 novembre –, l'accueil est plus que chaleureux. Selon La Provence, Guérini est même accueilli en "chef d'Etat".
Belhassen Trabelsi, le parrain du clan, sur la liste des invités
Le 2 novembre 2009 au soir, c'est au tour du patron du conseil général des Bouches-du-Rhône de jouer le maître de cérémonie. Au Golfe, un restaurant de la Marsa, la banlieue huppée de Tunis, il invite une quarantaine de convives. C'est lui qui régale. Le gratin diplomatique français a été convié : l'ambassadeur de France de l'époque, Pierre Ménat, le consul général, des conseillers diplomatiques... On croise aussi "des huiles tunisiennes", affirme un témoin, comme le gouverneur de Tunis, et surtout des entrepreneurs. "Il était clair qu'ils étaient là pour faire du business", affirme un autre participant.
Pour nouer des relations économiques dans la Tunisie de Ben Ali, on croise forcément le clan de l'ancien président, singulièrement celui de sa femme, les Trabelsi. Au conseil général des Bouches-du-Rhône, on l'admet sans ambages: "Ce n'était pas en niant cet Etat de l'époque qu'on pouvait faire quoi que ce soit. Les intérêts de la France passaient aussi par là", explique Jean-Marc Buisson, responsable des relations internationales du conseil général.
Si l'on en croit une liste communiquée à Mediapart par ce proche de Guérini, un des personnages les plus emblématiques du régime de l'époque était d'ailleurs l'invité du dîner du 2 novembre : Belhassen Trabelsi, le frère de Leila Ben Ali, l'épouse du dictateur.
Affairiste notoire (aujourd'hui en fuite au Canada), Belhassen Trabelsi a bénéficié de ses liens de parenté avec le dictateur pour s'accaparer des pans entiers de l'économie tunisienne sous Ben Ali, dont il est devenu un des parrains. Via sa compagnie aérienne, iI est notamment le copropriétaire du jet privé dans lequel Michèle Alliot-Marie a embarqué juste avant la chute de Ben Ali.
Pourtant, ce soir du 2 novembre 2009, Belhassen Trabelsi ne paraîtra pas, affirment plusieurs convives. En revanche, selon nos informations, c'est un autre beau-frère de Ben Ali qui aura les honneurs du dîner : Moncef Trabelsi. Ancien photographe ambulant, il est moins connu que le cadet Belhassen, mais lui aussi reconverti dans les affaires à la faveur du mariage de sa sœur avec Ben Ali. Sa spécialité : l'import-export.
"Il était assis à la table d'honneur, pas très loin de Guérini", rapporte un convive qui se souvient très bien de la scène. L'entourage de M. Guérini dément. D'autres témoins, eux, ne se souviennent pas d'avoir vu Moncef Trabelsi ce soir-là : guère surprenant, car il est beaucoup plus discret que le chef de clan Belhassen. Moncef Trabelsi a une carte de visite qui intéresse beaucoup Jean-Noël Guérini : le transport maritime en Méditerranée, et l'activité du port de Marseille, cruciale pour le département des Bouches-du-Rhône. Le conseil général dispose d'ailleurs d'un siège au conseil d'administration du port.
Créée après la Seconde Guerre mondiale par des proches de l'ancien maire Gaston Defferre pour contrer l'influence du PCF dans la zone portuaire, la Socoma est toujours dirigée par un historique du PS local, Charles-Emile Loo. Un intime de Defferre, acteur discret mais crucial des guerres intestines du PS marseillais, que Guérini considère comme son "mentor politique". Depuis des années, Loo, 88 ans, ne s'en cache pas : il veut que Guérini lui succède à la Socoma. "Quand je m'en irai, ce sera lui ou un autre, mais je préférerais que ce soit lui", explique Loo à Mediapart.
Les écoutes téléphoniques réalisées dans le cadre de l'enquête sur le frère de Jean-Noël, Alexandre Guérini, prouvent l'importance de ce poste à la Socoma dans la stratégie politique de Guérini. Lors d'une conversation du 21 juillet 2009 avec un proche d'un autre élu socialiste, Alexandre Guérini affirme à propos de son frère que son "futur mandat de maire et de président de la Socoma aujourd'hui sont liés à jamais". Le rôle dévolu à Jean-Noël Guérini comme président de la Socoma est clair : "faire venir des bateaux, aller voir des maires, aller voir des présidents de la République..." "Un VRP de luxe", renchérit son interlocuteur.
"Aldo", un intermédiaire peu recommandable
Est-ce pour encourager Moncef Trabelsi à revenir commercer à Marseille que Jean-Noël Guérini l'aurait fait, ce soir-là, venir à sa table ? Quelques mois plus tôt, Moncef Trabelsi, avait en tout cas créé Med Sea, une éphémère société de transport maritime pour faire du commerce entre Marseille et Tunis, dont il était PDG, d'après les statuts que nous nous sommes procurés.
La société, associée à un affréteur danois, Scandinavian Shipping, s'était lancée sous le nom de "Fastmed Line" le 8 avril 2009 à raison de trois liaisons hebdomadaires. Elle avait immédiatement affiché des prix cassés destinés à concurrencer les autres compagnies effectuant déjà la liaison : la CMA-CGM mais aussi la compagnie nationale tunisienne, Cotunav (ce qui n'a pas le moins du monde dérangé Trabelsi, beau-frère du chef de l'Etat)...  La tentative avait échoué au bout de quelques mois, victime de la franche riposte commerciale des concurrents.
Or, pendant ces quelques mois d'exploitation, c'est justement la Socoma, la coopérative dont Guérini est entre-temps devenu président, qui a effectué la manutention des navires, comme l'a confirmé à Mediapart le PDG Charles-Emile Loo, qui nous a même envoyé le contrat.
"Nous sommes une coopérative ouvrière indépendante, se défend-il. Nos concurrents avaient refusé Fastmed car ils ont tous des attaches avec les sociétés existantes." Il s'agissait juste, dit Loo, de favoriser la concurrence sur le port. Le patron de la Socoma dit ne pas connaître Moncef Trabelsi, avoir même ignoré qu'il était derrière l'opération. Il dit uniquement avoir rencontré deux fois, dans le cadre de cette transaction, un certain "Aldo", ramené par un agent maritime, Navitrans.
Or, l'"Aldo" en question, de son vrai nom Abderrazak Labiadh, est l'associé de Moncef Trabelsi dans Med Sea. Un personnage sulfureux, au CV fort peu reluisant : il a été poursuivi à partir de 2002 par le gendarme de la bourse américaine, la SEC, puis par la jusitce belge, pour des soupçons de blanchiment à travers une société d'exportation de voitures vers le Maghreb.
Sur le port de Marseille, le drôle d'attelage Labiadh-Trabelsi ne semble avoir gêné personne. Ni Charles-Emile Loo, ni l'agent Navitrans ("Nous avions des garanties financières, il n'y avait aucun souci"), ni le port de Marseille, trop content de faire jouer la concurrence... Contacté, l'entourage de Jean-Noël Guérini dit tout ignorer de ce contrat de la Socoma avec une société du clan Trabelsi. Et dément dans la foulée la présence de Moncef Trabelsi au dîner. Mais les proches du socialiste livrent des versions totalement contradictoires – voire farfelues – sur les autres convives : pour Buisson, du conseil général, Belhassen Trabelsi était présent, ainsi que deux ministres. Faux, "et je suis catégorique", affirme Robert Bismuth.
Membre du bureau de la fédération PS des Bouches-du-Rhône, Robert Bismuth est une figure du milieu franco-tunisien à Marseille. Il préside notamment une association de coopération entre les deux rives de la Méditerranée, née en 1993 – une initiative qui "s'inscrivait dans le cadre de la Nouvelle Politique Sociale Tunisienne mise en place par le Président Ben Ali dès son élection en 1987", précise le site internet en majuscules. Bismuth défend bec et ongles son camarade Guérini, allant jusqu'à dire que celui-ci a prononcé lors du colloque du RCD dont il était l'invité d'honneur un "discours très courageux". C'est-à-dire ? "Il a dit des choses que les Tunisiens n'ont pas dû entendre souvent. Il a dit qu'il fallait plus de liberté, d'ouverture..." Pourtant, la presse, y compris française, ne s'en souvient pas. Quant au directeur des relations internationales du conseil général, Jean-Marc Buisson, il est bien obligé d'admettre que Guérini n'a rencontré aucun représentant de la société civile lors de ce voyage.

20 avril 2011

Guérini : Une commission d'enquête et puis quoi ?

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C'est aujourd'hui qu'Arnaud Montebourg est convoqué à Paris pour s'expliquer devant la commission d'enquête composée de huit membres mise en place par la direction nationale du parti socialiste. Jean-Noël Guérini s'y rendra aussi mais dans une semaine. Après ces deux entretiens, les membres de la commission d'enquête se déplaceront à Marseille pour y entendre les cadres fédéraux, des secrétaires de section, ainsi que des militants, dont certains tirés au sort sur les listes de la fédération.
Faut-il s'attendre à des secousses au sujet de la gestion et du fonctionnement de la fédération départementale ? Si l'enquête est menée sur la base des premières déclarations de Martine Aubry qui ne trouvait rien à redire, ce sera mal parti. En revanche, si la commission veut donner l'impression qu'elle n'aura pas travaillé pour rien, il lui faudra déceler ici ou là quelques poux mais pas de quoi se gratter.
Pour mémoire, l'enquête se passe entre pairs du parti socialiste, les uns jugeant les autres. Par ailleurs, lors du congrès de Reims, la fédération des Bouches-du-Rhône avait apporté son soutien gagnant à la première secrétaire. Pourquoi ne lui renverrait-elle pas l'ascenseur aujourd'hui surtout si elle candidate aux primaires ou même si elle devait s'associer à Dominique Strauss-Kahn pour faire échec à François Hollande ?
Il y a de quoi douter sur le fait que la commission d'enquête puisse disposer de toute l'indépendance nécessaire pour faire la clarté sur la fédération du 13.
Pourtant, dans le cas de celle de l'Hérault, l'exclusion de certains adhérents, suivie d'une mise sous tutelle générale, avait d'abord été prononcée à partir des propos dégueulasses de Georges Frêche. Depuis, les choses se sont corsées. Le parti socialiste a découvert les drôles de méthodes de l'ancien premier secrétaire (lire ci-après l'article du Canard enchaîné). Osera-t-on aller aussi loin pour Jean-Noël Guérini ? On est impatient de le savoir.
D'autant plus que Jean-David Ciot, qui assure l'intérim jusqu'à la fin de l'enquête, vient d'admettre indirectement, dans une longue interview à La Provence, qu'il y a des dysfonctionnements puisqu'il propose plusieurs changements.
Le premier le concerne : pour éviter des confusions, il démissionnera du cabinet de Jean-Noël Guérini qui l'emploie au conseil général. Il prévoit aussi de "laisser la parole libre à l'intérieur de la fédération". Ah bon ? Elle ne l'était pas ?
Et puis, "On a subi les problématiques politiciennes marseillaises. L'enjeu de la reconquête de Marseille peut expliquer certaines postures, mais il n'y a pas que cela. Il y a Aix, il y a les autres. On peut imaginer une structure fédérale différente avec des sections qui correspondent aux bassins de vie plus qu'aux villes. Les militants le demandent". Il est sans doute temps, en effet.
"Il faut changer un système composé d'élus et de militants groupies d'élus qui est efficace électoralement mais qui n'est pas représentatif de l'électorat." A croire que personne ne s'en était aperçu depuis longtemps !
"Après, la commission d'enquête nous aidera à remettre à plat ce qui doit l'être." Mouais, surtout quand on voit avec quel courage beaucoup ont obtempéré lors de la désignation de Jean-Noël Guérini au poste de "président" de la fédération, de sa désignation et de son élection à la présidence du conseil général. Y a du boulot, camarades !

(Clic sur les deux images pour agrandir)
guerini_navarro_13guerini_navarro_13

18 avril 2011

V'Hello d'Aix : Le coûteux rétro-pédalage de Joissains

 velo

Les V'Hello d'Aix ont fini par crever. La décision de résilier le marché du dispositif vélos et stations de vélos a été entérinée par le conseil municipal de lundi dernier. Ce n'est pas trop tôt. Et, en bout de course, à défaut de faire rouler les vélos, c'est la Ville qui s'est fait rouler par JC Decaux.
Les premiers appels d'offres avaient été lancés en 2005. Et l'installation effective avait débuté mi-2007. Il a donc fallu l'équivalent de la durée d'un mandat municipal pour que Maryse Joissains reconnaisse le fiasco de l'opération et fasse un véritable rétro-pédalage.
En février 2010, à la suite d'un rapport cinglant de la Chambre régionale des comptes, elle prétendait pouvoir mettre en place "une série d'actions destinées à relancer l'utilisation des vélos", avec notamment "l'étude de la réimplantation de certaines stations" ou encore "la réalisation de nouvelles pistes cyclables dans le cadre du Plan de déplacements urbains de la communauté d'agglomération". C'était déjà beaucoup trop tard, impossible de redresser le guidon, l'embardée était inévitable.
On se pose alors bien des questions. Dont celle-ci : pourquoi cet entêtement alors que les alertes avaient été émises dès le début du processus ? On nous avait dit aussi que la Ville allait tenter de renégocier un coût à la baisse avec la société Decaux. Peine perdue, un contrat est un contrat.
Lundi, Jean Chorro, admettait : "une chose était sûre, ça a coûté très très cher à la collectivité de résilier le contrat même en payant des indemnités de rupture qui seront à négocier bien entendu et il faudra quand même attirer l'attention de Decaux en disant que c'est lui l'homme de l'art et c'est lui qui aurait dû faire les études préliminaires". Mais la pirouette va avoir du mal prendre.
En 2005, j'étais membre de la commission d'appel d'offres et j'avais fait de sévères observations sur le choix de la nature juridique du marché qui aurait dû être scindé en deux, le mobilier urbain d'un côté en marché public, les vélos de l'autre en délégation de service public. J'avais même alerté le sous-préfet (voir la lettre explicative ICI
). La Ville m'avait répondu que toutes les études nécessaires et toutes les simulations avaient été menées.
Tenter maintenant de faire endosser ces reponsabilités par Decaux, qui n'est pas exempt de reproches par ailleurs, paraît totalement fumeux, illusoire et même plutôt malhonnête. La résiliation partielle unilatérale du contrat va devoir passer par les tribunaux et entraîner de fortes dépenses, y compris celles de remise en état des trottoirs et des chaussées !

 velos_CM_11_avril_2011

On lira ci-après deux articles que j'avais produits dans Aix en dialogue et un autre article sur mon blog.

Aix en dialogue, septembre 2006

Les vélos de la discorde
Changer les abribus et renouveler les panneaux électroniques d'information, pourquoi pas ? En soi, cette amélioration visant à donner une image plus agréable et plus fonctionnelle de ces mobiliers et à informer correctement n'est pas incongrue. Là où les choses prennent un autre tour, c'est lorsqu'on examine la forme de la procédure utilisée. Car, à ce marché, la municipalité a conjoint un autre projet – un service de prêt de vélos – artificiellement lié au premier.
Pour comprendre, il faut savoir que le premier est un marché public fondé sur une concurrence pour laquelle la ville paie et n'encaisse rien. Pour le second, la perception de recettes alimentées par les usagers nécessite une délégation de service public accordée à un concessionnaire qui se substitue à la ville. Les deux marchés auraient donc dû être traités de manière distincte.
S'il est vrai que certaines villes ont adopté un système comparable, a contrario la ville de Marseille, prudente, a préféré retirer un dossier du même type. A nos yeux, en effet, cela ne tient pas la route juridiquement parlant. Un seul dossier présenté avec un mélange de deux procédures différentes limite très fortement la concurrence. Il aboutit à la candidature unique – cela a été le cas – puisque la rédaction du cahier des charges ne peut s'appuyer que sur les données connues émanant du plus apte à répondre à cette double exigence !
Petits vélos
Si les deux aspects du dossier ci-dessus avaient été considérés séparément, celui des vélos aurait eu un impact plus grand pour le public. Encore aurait-il fallu le mettre en conformité et en cohérence avec les dispositions globales du Plan de déplacements urbains et notamment le "schéma vélo" qui a fait l'objet d'un rapport mais n'a jamais été voté ou appliqué sur l'ensemble de la Communauté d'Agglomération du Pays d'Aix, un schéma déclinable dans chaque commune. Au lieu de cela, le problème, traité de manière isolée et fragmentaire, est plutôt mal… enfourché.

Aix en dialogue, juillet 2007

V’Hello ou comment gâcher une bonne idée
La Ville d’Aix a décidé de mettre en place un service de vélos sur le modèle lyonnais. L’idée est a priori intéressante tant la réussite lyonnaise est parlante. On pourrait donc s'en féliciter si l’application de cette idée n’était dévoyée.
Le grand Lyon avec ses 450.000 habitants propose 3.000 vélos, soit 1 vélo pour 150 habitants. Et ça roule tellement bien qu’ils envisagent d'augmenter le nombre à 5.000. A Aix, il y aura 220 vélos pour 150.000 habitants, en contrepartie de la publicité couverte par le marché public. Cela fait 1 vélo pour 682 habitants, soit 5 fois moins qu'à Lyon. On peut donc s’interroger sur le poids de cette nouvelle installation.
Sur l’implantation des bornes vélos, force est de constater que la Ville d’Aix a tenu à limiter leur localisation dans l’hyper centre. Alors que l’on aurait pu s’attendre à ce que les quartiers ou les parcs relais soient concernés afin de réduire l’usage de la voiture au profit du vélo, rien de tel n'a été mis en place. V’Hello risque donc d’être plus un gadget touristique qu’un moyen de transport pour les Aixois.
Mais ce qui jette un doute sur la pertinence réelle de cette installation, c’est l’absence de politique vélo qu’elle cache. Ainsi, aujourd’hui, les couloirs de bus restent interdits aux vélos, certaines zones urbaines sont interdites à la circulation vélo (comme les "Allées provençales"), aucun schéma vélo n’a été réalisé alors qu’une étude commandée par la Communauté du Pays d’Aix est dans les tiroirs depuis 3 ans, aucune piste cyclable protégeant les cyclistes n’a été construite.
En matière de transport, on ne nous mène pas à vélo… mais en bateau.

Sur mon blog, mars 2010

Rapport de la Chambre régionale des comptes
Le dispositif V'Hello
Il s'apparente autant à une opération de promotion de l'image de la collectivité qu'à la mise en place d'un véritable service à la population. Les possibilités de mise en concurrence du dispositif V'Hello ont été restreintes en raison de son intégration au marché relevant du mobilier urbain (un seul candidat : JC Decaux). Il en résulte un coût annuel pour la collectivité de 3.000€ par vélo. Le choix de la collectivité s'explique d'autant moins que le poids des prestations relatives aux vélos représente 73,5% des prestations totales. 
On constate une sous-utilisation des vélos pour la première année de fonctionnement du dispositif et donc un niveau de recettes de location très faible. Cette sous-utilisation est liée à une publicité insuffisante, à une mauvaise implantation de certaines stations de vélos et aux difficultés de déplacement dans le centre historique. Une meilleure analyse des besoins avec une mise en concurrence séparée du marché de mobilier urbain aurait sans doute permis de mettre en place un dispositif mieux adapté et moins coûteux.
Mon commentaire
Coûteux et peu rigoureux…
La Chambre a relevé l'incongruité du dispositif V'Hello. Comme je l'avais souligné en son temps, l'appel d'offres unique aurait dû faire l'objet de deux marchés distincts : l'un pour les vélos, l'autre pour le mobilier urbain. En regroupant les deux, la municipalité a ainsi réduit la mise en concurrence à la seule candidature susceptible d'y répondre sous cette forme, JC Decaux. Ce qui en résulta sans surprise.
L'os, c'est que la Chambre régionale des comptes pointe à son tour la mauvaise affaire faite par la Ville :
 "Une meilleure analyse des besoins avec une mise en concurrence séparée du marché de mobilier urbain aurait sans doute permis de mettre en place un dispositif mieux adapté et moins coûteux". 

15 avril 2011

Comment Guérini continue à faire sa loi…

guerini_commission_enquete
(Clic sur l'image pour agrandir)

La commission nationale d'enquête interne sur le fonctionnement de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône a commencé son travail. Entre autres recherches d'éléments sur la gestion, elle a décidé de convoquer à Paris Arnaud Montebourg le 20 avril et Jean-Noël Guérini le 27. Il ne s'agit donc pas d'une confrontation mais de deux auditions à une semaine d'intervalle l'une de l'autre.
On le sait, Jean-Noël Guérini a quitté son poste de direction de la fédération suite à sa réélection à la présidence du conseil général. Alors que certains membres du parti socialiste réclamaient une direction collégiale, Jean-Noël Guérini a mis en place un premier secrétaire délégué par intérim, Jean-David Ciot, qui exerçait déjà cette fonction.
Le successeur ne sera désigné qu'en juin après les conclusions de la commission d'enquête. Ce qui a fait dire à Patrick Mennucci que ce dernier "n'a aucune espèce d'autonomie par rapport au président du conseil général. Le message est limpide, rien ne change".
Hier, tel un surveillant général du département, Jean-Noël Guérini a dévoilé les récompenses aux élus méritants. Pour les autres, les sanctions ont consisté à ne rien leur donner, à les ignorer ou à les confiner dans un placard.
Marie-Arlette Carlotti semble amère d'avoir dû troquer la délégation aux relations méditerranéennes contre celle aux relations internationales qu'elle avait déjà exercée lors de son tout premier mandat. Elle y voit là une forme de sanction pour une parole trop libre.
Quinze conseillers généraux sont vice-présidents et la totalité des élus majoritaires moins deux ont obtenu des délégations, parfois avec des permutations. Qui sont ces deux ?
Le premier est Michel Tonon, élu à Salon-de-Provence depuis 2008. Il n'avait déjà pas de délégation. Il n'en a pas non plus cette fois-ci. Il faut dire qu'il a été mis en examen il y a un an. Etonnamment, un autre mis en examen dans la même affaire, Jean-Pierre Maggi, réélu il y a un mois dans le canton de Pélissanne, n'a pas eu de mal, lui, à être reconduit dans sa délégation.
Le second porté disparu est Alexandre Medvedowsky qui était en charge des relations entre le conseil général et la communauté du Pays d'Aix. L'organigramme publié hier ne mentionne ni son nom ni aucune délégation. Paie-t-il ainsi le prix de la contestation de la section socialiste aixoise lors du vote pour le candidat unique Guérini à la présidence ? On ne voit pas d'autre explication… 

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14 avril 2011

Une rue Marcelle Isoard fondatrice du carnaval d'Aix

marcelle_isoard_rue
(Clic sur l'image pour agrandir)
(Photo perso et montage LAC)

J'étais samedi à l'inauguration d'un nom de rue au Sud de la ville. Très précisément sur la petite route des Milles à proximité du grand local où se confectionnent depuis de nombreuses années les chars du carnaval. La Ville a donc décidé d'honorer celle qui est à l'origine de la renaissance de cet événement populaire : Marcelle Isoard.
Cette amie, disparue il y a déjà un an et demi, était un exemple de ténacité et de générosité. Ce qui lui a permis de vaincre tous les obstacles et de rétablir avec une équipe de bénévoles acharnés cette tradition festive et colorée selon des méthodes et des techniques puisées aux sources historiques.
L'hommage rendu à la mémoire de la fondatrice du carnaval qui présida le comité officiel jusqu'en 2009 est donc un acte de justice et de reconnaissance à son égard.
Il y avait là sa sœur, sa fille et la famille. Le lieu choisi est modeste et la cérémonie fut simple, à son image.
Maryse Joissains, bien qu'arrivée un peu en retard, a souligné l'œuvre de Marcelle qui siégea comme elle au conseil municipal de 1983 à 1989, et comme moi-même élu dans l'opposition.
Malgré des soubresauts, le carnaval est toujours là. Désormais, grâce à ce nom d'une rue d'Aix, tous ceux qui l'apprécient pourront se souvenir longtemps de la remarquable personnalité qui l'a créé. 

14 avril 2011

Mon blog classé par Wikio et lu en plusieurs langues

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Les classements sont datés d'avril mais concernent l'activité de mars

On ne tient pas un blog pour ne pas être lu. Ou alors on ne voit pas bien quel en serait l'intérêt. Le mien a de la chance. Celle de figurer dans les classements établis par Wikio. Et celle d'être consulté par des lecteurs de langues étrangères qui n'hésitent pas à se servir d'un outil de traduction (parfois approximative) qui correspond à la leur pour alunir sur mes pages. Pas une semaine sans la visite de plusieurs internautes de pays voisins ou, plus surprenant, d'autres continents.
L'espace administrateur de Canalblog permet en effet de repérer diverses données, dont la provenance des visites hors de France. Je pense que mon nom de famille y est pour quelque chose, étant très répandu en Italie, en Espagne, en Belgique, en Tunisie, en Amérique latine, au Canada et aux Etats-Unis. Mais de là à imaginer des connexions venues du Japon ou de Russie, cela ne laisse pas de m'étonner.
Je voulais aujourd'hui, en forme de clin d'œil, vous faire part de ces scores et de ces petites curiosités qui me réjouissent autant que vos visites. Et je vous en remercie sincèrement. A demain.

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13 avril 2011

Guérini : Entre clientélisme et conflit d'intérêts

guerini_jn___CopieQue dira finalement la commission d'enquête menée par la direction nationale du parti socialiste ? En coulisses, il se dit qu'il n'en sortira pas grand-chose.
Certains s'appuient sur les déclarations timorées de Martine Aubry. Ils n'imaginent pas un instant la livraison d'un rapport au vitriol venant contredire sa ligne séparant la vie de la fédération et l'action éventuelle de la justice à l'encontre de Jean-Noël Guérini.
D'autres estiment que les prises de position affichées par certaines personnalités depuis quelques jours ne pourront pas être écartées, surtout si ces personnes sont entendues par les enquêteurs socialistes ou si elles fournissent de leur propre chef des témoignages écrits sur les dysfonctionnements qu'elles ont constatées.
Une chose est sûre, l'ambiance a évolué. On parle maintenant plus clairement face aux journalistes. Patrick Mennucci et Eugène Caselli ont ouvert la voie, et de quelle manière !
La prétendue façade de bonne entente et d'unité exhibée aux militants et aux électeurs s'est fissurée. On n'en est pas au lynchage mais les gants de boxe sont à portée de main. Il ne faut cependant pas s'attendre à une bronca générale. Les affidés et les bien servis continueront à se taire. Pour espérer la mise à plat d'un système cadenessé et opaque (lire ci-dessous les deux articles de la semaine dernière), il ne faudra donc compter que sur ceux qui ont le moins à perdre ou qui possèdent encore une dose de courage.

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A Marseille, le clientélisme reste roi
8 avril 2011 par Xavier Monnier

Malgré les soupçons qui pèsent sur sa gestion, Jean-Noël Guérini a été réélu à la présidence du conseil général. Pour préserver leurs intérêts, rares furent les socialistes à s’y opposer.
Le putsch a échoué. Malgré la tempête judiciaire qui s'annonce autour du conseil général. Malgré le rapport Montebourg, qui dénonce le fonctionnement de cette fédération socialiste. Malgré un clientélisme à tous crins (attributions de logements, d'emplois, de subventions...) dénoncé par la presse. Bien qu'Alexandre Guérini, frère de..., soit mis en examen dans une affaire de marchés présumés frauduleux.
Jean-Noël Guérini, tout-puissant patron socialiste du département des Bouches-du-Rhône, a été triomphalement réélu président : 40 voix pour, 17 contre. Aucune abstention. Silence dans les rangs, furie dans les bancs. Le 31 mars dans l'hémicycle, la foule nombreuse des partisans de Guérini a fait la claque. Et le frais réélu a même brandi un trophée : Charles-Emile Loo, 90 ans. Le dernier baron du defferrisme a lancé une violente diatribe contre la "gesticulation" et la "nullité" des adversaires de son poulain.
Au soir du deuxième tour, une réunion s'est pourtant tenue entre cinq ténors locaux pour trouver une alternative. Avec le soutien de Montebourg, devenu une sorte d'antéchrist pour les soutiens de Guérini, ils ont compté et recompté les conseillers généraux socialistes susceptibles de lâcher "Nono".
"Au maximum, on en a compté huit à douze, peste l'un d'eux, on a vite compris que ce ne serait pas jouable." D'autant qu'entre les cinq séditieux, peu d'atomes crochus, sinon de petites ambitions personnelles : qui pour sa circonscription de député que Guérini rechigne à lui donner, qui pour sa mairie vacillante. Une alliance de (mauvaise) circonstance, et aucune volonté de s'élever à visage découvert.
Le coup de grâce : un coup de fil d'Aubry disant qu'elle soutenait Guérini
Alors ce fut un silence cruel. Seulement perturbé par deux conseillers généraux, Michel Pezet et Marie-Arlette Carlotti. Le premier, dirigeant de la fédération dans les années 80 et avocat, a osé poser la question du maintien de Guérini à son poste. La seconde s'est permis d'écrire qu'elle ne donnerait pas de blanc-seing au président Guérini. Positions réitérées lors de la réunion du groupe socialiste au conseil général, qui devait discuter de l'opportunité de reconduire Guérini.
"Ils se sont retrouvés à trois, pendant que les vingt-sept autres faisaient allégeance. L'un remerciant Guérini de lui avoir rendu sa voiture de fonction, l'autre d'être venu à l'enterrement de sa femme", témoigne un des participants, anonyme et pas plus téméraire qu'un autre.
Pour les opposants, le coup de grâce est venu de Paris. "Guérini nous a dit qu'il avait reçu un coup de fil d'Aubry, et qu'elle le soutenait, même s'il était mis en examen. Le seuil de tolérance est fixé à un renvoi devant un tribunal. Cela a calmé tout le monde, des conseillers généraux jusqu'à la fédération."
Souvent véhément contre la mainmise de Guérini sur le socialisme marseillais, au point de baptiser l'hôtel du département "Pyongyang", l'ancien codirecteur de campagne de Ségolène Royal, Patrick Mennucci, s'est montré fort discret. Patrick "le courageux", comme raillent les guérinistes, s'est borné à lancer un appel pour... Dominique Strauss-Kahn, le matin même de l'élection de Guérini.
Tout juste réélus, les conseillers généraux attendent leur récompense. Le 14 avril sera discuté le budget du deuxième département le plus riche de France. L'enveloppe de l'aide aux communes, qu'aucun critère ne pilote, s'élève à 160 millions d'euros par an...
"Je ne soupçonnais pas un tel degré de lâcheté, s'étonne un membre du premier cercle de Guérini. Désormais, c'est le juge qui va décider de l'avenir."
A Marseille, la politique n'a pas trouvé d'issue. Le quatrième tour des cantonales sera judiciaire.

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12 avril 2011

Jean-Claude Gaudin, plus parisien que marseillais ?

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Il a intérêt à se méfier Jean-Claude Gaudin. Il s'ennuyait comme vice-président du sénat. Il vient de se faire élire président du groupe UMP. Pour un tel poste, cela implique une assiduité plus importante à Paris. D'autant plus que certains sénateurs semblent s'émanciper en votant parfois contre les projets de loi du gouvernement.
Gaudin dit que dans nouveau rôle il pourra participer aux réunions hebdomadaires de l'Elysée et que cela est tout bénéfice pour Marseille. C'est encore à voir, si l'on en juge par ses succès relatifs en matière d'aides de l'Etat.
Et puis, qu'adviendra-t-il si en septembre prochain la majorité sénatoriale bascule à gauche ? Et dans un an, si Nicolas Sarkozy dégage ?
Enfin, Gaudin devra surveiller "ses bons amis" Guy Tessier et Renaud Muselier qui ne pensent qu'à danser quand le chat n'est pas là. Il va falloir peut-être qu'il demande conseil à Jean-Noël Guérini s'il veut domestiquer tout le monde et tout contrôler en même temps.
Alors, monsieur Gaudin, vraiment une affaire gagnant-gagnant d'être plus parisien que marseillais ?

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12 avril 2011

Le Ravi en eaux profondes et sans poisson d'avril

une_ravi_84Le prix de l'essence n'est rien à côté de celui de l'eau. Tout le monde n'a pas une voiture. Mais tout le monde a besoin d'eau. Or, les tarifs varient d'une ville à l'autre, selon que la gestion est publique ou privée.
Ce mois-ci, en partenariat avec Mediapart, le Ravi a choisi de consacrer sa grosse enquête aux dessous profonds et obscurs de la bataille de l'eau. Une passionnante plongée avec des découvertes qui font penser à des poissons d'avril mais qui n'en sont malheureusement pas. Car, on ne le sait que trop, c'est toujours l'utilisateur qui boit la tasse.
Le mensuel revient aussi sur les cantonales et les embrouilles politiques dans notre région.
Il y a également un excellent portrait du juge Charles Duchaine, des dessins à foison et des notes pleines d'humour. Et comme l'affirme le slogan mis en étendard par la sympathique équipe des rédacteurs, un journal libre ne se consomme pas, il se lit. Je l'ai lu.

Le sommaire du n° 84 d'avril :
http://www.leravi.org/spip.php?article1096
Le site du Ravi : http://www.leravi.org/

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