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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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15 février 2011

Le "Ravi" de février écrase les hypermarchés

une_ravi_82Le Ravi de ce mois (2,80€) publie un très bon dossier d'enquête sur l'ensemble des zones commerciales qui non seulement rendent esclaves mais "écrasent aussi nos vies". Oui, de quoi réfléchir à nos propres responsabilités et à celles des pouvoirs publics. Les informations révélées par le mensuel ne laisseront personne indifférent. Mais il n'y a pas que cela. On trouve également une nuée d'articles sur la politique (dont l'affaire Guérini), des échos sur la vie locale, une bande dessinée sur l'imposante construction illégale au patelin du canonique Drucker et d'autres dessous pas très propres de certains bons copinages entre coquins. Et comme chaque mois, le tout est agrémenté de ludiques rubriques et de surprenantes caricatures qui réjouissent les neurones.
Moi, les 28 pages, je les savoure en une cuillerée. C'est une de mes potions.

(Clic sur l'image pour agrandir)
guerini_ravi_82

Le site du Ravi :
http://www.leravi.org/
Le sommaire du n° 82 de février :
http://www.leravi.org/spip.php?article1083

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14 février 2011

Sarkozy ou Pétain ? Paroles "de" ou "aux" Français ?

sarko_paroles_petain_paroles
(Clic sur l'image pour agrandir)

Intituler un programme "Paroles de Français" quand, en fin de compte, on n'entend qu'un radotage présidentiel, c'est déjà une belle manipulation des téléspectateurs, qui confine à l'escroquerie sur la marchandise. Déjà, l'an dernier, la formulation même de ce titre m'avait sérieusement turlupiné sans que je puisse trop savoir pourquoi. Et puis, cette fois-ci, quelque chose a fait tilt.
Cela a commencé par une réminiscence d'œuvres de poètes que je chéris depuis mon adolescence. Je parle bien d'œuvres poétiques qui ne sont en rien des manifestes à caractère politique (Verlaine et Prévert). Par association d'idées, peu à peu, j'ai cherché si par hasard le mot "paroles" ne renvoyait pas à quelque chose d'autre. Mais oui, bien sûr : ces "Paroles aux Français" (
*) délivrées pendant la seconde guerre mondiale par un autre "chef d'Etat".
Je n'insinue pas que l'actuel président y puiserait une teneur idéologisant ses discours. Je ne fais que rapprocher les correspondances troublantes d'une formule qui pourrait ressembler à du plagiat. Et dont on aurait simplement modifié un mot pour réorienter le message. "Aux" s'effaçant pour laisser la place à "de", comme pour glisser d'une adresse faite au peuple à l'idée d'une écoute du peuple, inversant ainsi le sens de la relation, passant d'une information descendante à un essai de consultation ascendante. On peut donc s'interroger sur cette énigmatique coïncidence entre les deux appellations.
Pour qui voudrait pousser un peu, en dehors des discours mêmes des deux "chefs", il serait intéressant de voir si ne se cachent pas d'autres similarités dans des thématiques strictement politiques.
Je soumets quelques hypothèses : culte du "chef", recherche et mise en place d'un pouvoir absolu, débat (avorté) sur l'identité nationale ("la terre ne ment pas"), insistance sur le thème de l'immigration, chasse aux étrangers et aux minorités (entre autres les Roms), battage sécuritaire récurrent, obsession du fichage tous azimuts, laïcité malmenée…
Ce ne sont pas des inventions ou des outrances de blogueur. Ce sont de simples constats que chacun a en tête. Superposer les personnalités de Pétain et de Sarkozy serait quelque peu hasardeux, tant les contextes politiques et leurs parcours personnels diffèrent.
Tiens, ne serait-ce, pour s'en tenir à l'écume de l'Histoire, que parce que le premier était membre de l'Académie française alors que le second ne trouve, lui, aucun intérêt à faire lire La Princesse de Clèves ("le fait est que j'ai beaucoup souffert avec elle.")
(
*) Recueil comprenant l'ensemble des discours, messages, appels et déclarations du Maréchal Pétain, du 17 juin 1940 au 31 août 1941, ainsi que les discours et les "avertissements" prononcés de 1934 à 1939. (Edition originale chez Lardanchet, Lyon, 1941)

Paroles de poètes
(Clic sur l'image pour agrandir)

sarko_paroles_verlaine_prevert

Et, au fait, qu'écrivait donc un autre poète sur un autre personnage de son temps ?
"Que peut-il ? Tout. Qu'a-t-il fait ? Rien.
Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l'Europe peut-être. Seulement voilà, il a pris la France et n'en sait rien faire.
Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c'est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide.
L'homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux. Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.
Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse.
Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve énorme, il est impossible que l'esprit n'éprouve pas quelque surprise.
On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l'insulte et la bafoue !
Triste spectacle que celui du galop, à travers l'absurde, d'un homme médiocre échappé." (Extraits tirés de Napoléon, le petit, Victor Hugo)

12 février 2011

Télé Sarko, c'était "Questions pour un histrion"

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Radoter sur TF1 nuit gravement à la popularité. Selon ce sondage (ça vaut ce que ça vaut), Nicolas Sarkozy n'a pas été convaincant. Et un, et deux… et trois ? Eh, eh, si le slogan "dégage" pouvait être aussi en bonne voie ! Alors, sourions encore un peu avec ces beaux dessins !

(Clic sur les images pour agrandir)
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11 février 2011

Télé Sarko : Grand radotage avant qu'on le dégage ?

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Deux présidents en sursis qui s'expriment à la télé au même moment, cela relevait de l'improbable. Pourtant, c'est arrivé hier soir. L'un avait mijoté son opération de com'. L'autre a été contraint par la foule en colère. L'un cherche désespérément à se faire réélire pour cinq ans. L'autre veut achever son mandat de trente ans. Point commun, les deux ont perdu toute crédibilité auprès de leurs bons peuples.
Tel un bateleur de foire bradant une unième fois la même marchandise à une clientèle prise sous le flot des paroles, Nicolas Sarkozy s'est livré à un indigeste monologue télévisuel fruit d'une mise en scène et d'une production consanguines entre l'Elysée et TF1.
Si notre parodie de président n'a pas eu besoin d'oreillette pour l'aider à se souvenir de débiter ses vieilles lunes, en revanche, l'animateur laquais qui lui passait les plats était bien branché à sa régie aux ordres.
Ce programme censé subjuguer l'électorat perdu s'est traîné sur 150 minutes où l'on avait sacrifié le juteux matraquage de la publicité commerciale pour celui plus connivent de la propagande politique.
Autour du chef de rayon, on avait installé une dizaine de figurants tombés dans le panel auxquels on avait pris la précaution d'ôter les chaussures pour déjouer toute vélléité de lancer en cas d'esprit de contradiction manifeste.
Comme je ne me sens ni le courage et surtout pas l'envie d'entamer mon précieux capital temps pour essayer de régurgiter la soupe grumeleuse que je me suis forcé à me farcir par devoir strictement républicain, j'invite mes chers lecteurs à se reporter avec empressement aux pertinentes interprétations psychanalitiques que les médias honnêtes ne manqueront pas de dégager au vu de la prestation d'hier soir.

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10 février 2011

La rude actualité du jour de Sarkozy

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Ce jeudi, rudes épreuves pour Nicolas Sarkozy. C'est en effet le jour même où il a choisi de causer dans le poste que magistrats, policiers et enseignants ont décidé de lui envoyer un message de colère contre ses propos et sa politique de casse des services publics. A défaut de lui rabaisser le caquet permanent qu'il a démesuré, ce télescopage risque bien de miner un peu plus son abyssal niveau d'impopularité.
Et ça, c'est porteur d'espoir...

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10 février 2011

MAM et les avioniques anonymes

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Allez, va, rions un peu de ces tristes déplacements en avion qui volent loin. Michèle Alliot-Marie raconte n'importe quoi pour se défendre et, comme de juste, en prend plein la figure. Mais, elle n'est pas la première. Car elle a de qui tenir la ministre d'Etat (!) aux affaires bien étranges. Le petit pilote au gros aéronef, amateur de yachts, de Fouquet's et de montres n'a-t-il pas donné l'exemple ? Lisons…

(Clic sur les images pour agrandir)
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8 février 2011

Universités : Critiques d'élus, riposte des présidents

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"Le compte n'y est pas", ai-je écrit il y a quelques jours à propos du "protocole d'accord consenti par les trois présidents d'université pour calmer le jeu." Pour tenter d'obtenir un appendice universitaire décisionnel, Maryse Joissains avait fait un chantage à la non participation de la Communauté du Pays d'Aix et de la Ville d'Aix à Marseille 2013.
Ce n'était évidemment qu'un habillage pour essayer de rattraper le coup pour une évolution de l'université qui s'imposait. Lors de la signature du document, devant la presse et les photographes, Maryse Joissains avait poussé un cri de victoire signifiant que le bras de fer lui avait été favorable.
Au conseil municipal de lundi dernier, ce faux succès a été critiqué. Et notamment par Christian Louit, conseiller municipal de la majorité délégué aux universités. Cet ex-président d'Aix-Marseille III a fustigé la création d'une université unique, mettant en cause les présidents d'universités et "une opération d'illusionnistes pour satisfaire des ambitions, tout sauf uniquement universitaires. […] Avec l'obtention du Pres (Pôle de recherche et d'enseignement supérieur), nous avons limité les dégâts. Nous sommes dans la même logique que pour la métropole."
Cette déclaration a été soutenue par Gérard Bramoullé, lui aussi universitaire, qui, comme Maryse Joissains le répète depuis longtemps, n'a jamais été favorable à la fusion des trois universités. Voilà donc éventée une baudruche politique que le maire a gonflée à bloc.
La réaction des trois présidents en question ne s'est pas fait attendre. Mercredi, très irrités par ces critiques, ils ont donc fait une poussée de colère qui ne va pas apaiser le climat.
"Ces propos de la part d'universitaires surannés sont calomnieux"
(Jean-Paul Caverni).
"C'est affligeant. Je suis désespéré qu'on puisse tenir des propos de ce niveau, que je laisse dans la bouche de ceux qui les ont prononcés et dont ils ne sortent pas grandis" (Yvon Berland).
"Le protocole a été voté à l'unanimité du conseil municipal. Les textes restent et j'espère que ces paroles d'estrade s'envoleront" (Marc Péna).
Actualité oblige, et même si le sujet n'a rien à voir, je ne peux m'empêcher de faire un rapprochement avec la bronca unanime des magistrats après les propos scandaleux de Nicolas Sarkozy.

7 février 2011

Affaire Guérini : Ecoutes, ordinateurs et rupture

ecoute_telephonique___CopieLes jours qui viennent ne verront probablement pas de gros rebondissements dans l'affaire Alexandre Guérini.
En effet, cette semaine, le juge Charles Duchaine sera entièrement mobilisé par son tour normal de garde à la cour d'appel d'Aix pour d'autres dossiers. Et puis, les élections cantonales approchant, une pause pourrait être observée pour éviter toute suspicion d'influence sur la campagne. Mais, sait-on jamais.
Il n'en reste pas moins que le déroulement de l'affaire et ses conséquences sont dans tous les esprits. On se fera fort d'ailleurs de surveiller la séance du conseil municipal de Marseille ce lundi et celle de MPM vendredi.
Ajoutons que L'Express a publié vendredi un article qui revient entre autres sur le fait que des ordinateurs du cabinet de Jean-Noël Guérini ont été changés à la veille d'une perquisition des gendarmes fin 2009.
Par ailleurs, l'hebdomadaire publie à son tour la retranscription d'une autre écoute téléphonique entre Alexandre Guérini et Michel Karabadjakian.
Enfin, samedi, La Provence a interviewé Eugène Caselli qui raconte sa garde à vue. A la question portant sur ses relations avec Jean-Guérini, il s'est contenté "je le remercie comme tous ceux qui m'ont apporté une marque de confiance dans ces moments difficiles". On lira ci-dessous le pourquoi de ce laconisme : les deux amis ne se parlent plus. Eloquent…

logo_lexpress
 
Le PS marseillais embourbé dans une étrange affaire de déchets

Le président de la communauté urbaine de Marseille, Eugène Caselli, est sorti de garde à vue. On lui reproche d'avoir embauché un cadre, sous la pression d'Alexandre Guérini, frère de Jean-Noël, homme fort du PS local. Un dossier aux multiples ramifications.
Il en avait très peur, et cela a fini par se produire. Le président socialiste de la communauté urbaine Marseille-Provence-Métropole (MPM) a été placé durant deux jours en garde à vue, les 2 et 3 février 2011, dans le cadre de l'affaire "Alexandre Guérini".
Dans cet incroyable dossier à tiroirs impliquant des marchés publics présumés frauduleux et une nébuleuse de sociétés soupçonnées de blanchiment, Eugène Caselli a notamment dû s'expliquer sur les modalités d'embauche à MPM, en 2008, de Michel Karabadjakian au poste de directeur général adjoint, chargé de la propreté urbaine.
Interrogé par les gendarmes, en novembre 2009, ce dernier avait confié avoir été "surpris par la rapidité de sa nomination" et "compris qu'Alexandre Guérini pilotait son accession à ce poste pour obtenir des marchés publics et des informations relatives à ces marchés."
Difficile de prétendre le contraire, tant les écoutes téléphoniques dont Alexandre a été l'objet sont éloquentes, à l'image de celle que nous reproduisons. Le frère du président (PS) du conseil général nie toutefois être intervenu dans l'embauche de Karabadjakian et avoir exercé des pressions sur lui. Durant sa garde à vue, à la lecture des communications enregistrées où il se montre pour le moins très directif, il répond : "Ma façon de m'exprimer me désavantage parce que je vais droit au but et sans fioriture." Reste que cela lui vaut une mise en examen pour "corruption active" - il est vrai parmi tant d'autres motifs...
L'un des dossiers qu'Alexandre Guérini a tenté de "favoriser" auprès de Michel Karabadjakian concernait l'appel d'offres du marché de collecte des ordures. Sa protégée, la société Bronzo, déjà concessionnaire - filiale à 100% de la Société des eaux de Marseille, elle-même, contrôlée par le géant Veolia, présidée alors par Henri Proglio, un intime d'Alexandre - était en concurrence avec une autre entreprise de ramassage des déchets, ISS Environnement. Las, fin octobre 2009, la commission finit par choisir cette dernière. Colère d'Alexandre et grève immédiate des employés de Bronzo, qui suspendent la collecte et bloquent les centres de stockage.
Déjà, des témoins rapportaient avoir entendu Eugène Caselli apostropher les frères Guérini : "Je ne veux pas aller en prison !". Loin du Vieux Port, dans l'intimité du bureau du maire (PS) de Berre-L'Etang, Serge Andréoni, les trois hommes étaient venus s'expliquer - virilement - sur les événements qui secouaient le landernau phocéen. Sous la pression des tonnes d'ordures qui s'entassaient dans les rues, Eugène Caselli finit par annuler l'appel d'offre.
Aujourd'hui, l'enjeu pour celui qui, hier encore, apparaissait comme l'homme lige de Jean-Noël Guérini, consiste à s'affranchir de son maître - les deux hommes ne s'adressent plus la parole depuis un mois. En l'espèce, durant sa garde à vue, Caselli s'est échiné à démontrer qu'il n'a en rien été mêlé dans le trafic d'influence auquel Alexandre Guérini semblait se livrer avec Michel Karabadjakian.
Le président de MPM est ressorti sans charge du bureau des enquêteurs de la section de recherches de Marseille, contrairement à son homologue Alain Belviso, le président (PC) de la communauté d'agglomération d'Aubagne, mis en examen en janvier, lui, dans un autre tiroir de l'affaire Guérini. Parions que l'élu marseillais a su se montrer coopératif. De quoi inquiéter son ancien mentor.
Un étrange changement d'ordinateurs au conseil général
Dans la cité phocéenne, tous les regards se tournent désormais vers le "vaisseau bleu", siège de l'assemblée départementale, où Jean-Noël Guérini tremble de devoir, lui aussi, s'expliquer devant le juge Duchaine. Le magistrat pourrait l'interroger sur le brusque changement de tous les ordinateurs de son cabinet, au conseil général, quelques jours avant la perquisition des gendarmes, le 30 novembre 2009.
L'approche des élections cantonales pourrait toutefois reporter le "rendez-vous", mais le printemps s'annonce orageux. "Alexandre Guérini a l'habitude de brandir sa main en forme de pistolet dans les cénacles du PS", confie un élu de gauche, qui rapporte la crainte qu'inspire (inspirait) le "roi des poubelles". Il n'a jamais hésité à menacer ses contradicteurs.
Depuis qu'il est sous les verrous, à Marseille aujourd'hui, la peur a changé de camp.
                                                                                 Par Philippe Bidalon

(Clic sur chaque image pour agrandir)
(Pour un meilleur confort de lecture,
j'ai découpé l'article en deux parties égales)
guerini_karabadjakian___Copieguerini_karabadjakian___Copie__2_

4 février 2011

Eugène Caselli respire et la droite s'époumone

guerini_accordeonEugène Caselli est finalement ressorti libre des locaux de la gendarmerie de Marseille, aucune charge n'ayant été retenue contre lui.
Après coup, on est amené à se demander si son interpellation à son domicile et sa garde à vue prolongée ne relevaient pas plutôt d'une belle mise en scène calculée, d'autant que les médias avaient été prévenus de l'opération.
Les trois autres personnes interpellées aussi en liaison avec l'affaire Alexandre Guérini sont sorties libres. (gag : agrandir l'image !)
Reste maintenant à s'interroger sur les propos tenus par Jean-Claude Gaudin hier matin sur France Bleu Provence. Jusqu'ici peu disert, le maire de Marseille s'est-il emballé trop vite en imaginant une décision judiciaire comparable à celle qui a touché Alain Belviso, président de l'Agglomération d'Aubagne, mis en examen à l'issue de sa garde à vue ? "S'il advenait que le sort qui a été réservé à Aubagne au président de l'agglomération soit le même pour le président de la communauté urbaine, cela poserait un problème politique grave de gouvernance et de gestion de l'institution."
Voulait-il dire que la présidence par intérim devrait être assurée par le premier vice-président de MPM, à savoir Renaud Muselier ? Ce dernier, qui s'est montré revanchard depuis qu'il a été trahi par certains de ses collègues de droite et qu'il a raté la marche pour diriger la communauté urbaine, en a peut-être rêvé comme un juste retour des choses. Mais, c'est encore raté pour lui.
Effet de calendrier, hier, lors de la présentation des candidats de droite aux cantonales, jouant à "monsieur propre“, Renaud Muselier a été égal à lui-même : "Nous nous présentons en toute transparence devant nos électeurs […] avec notre famille politique qui dirige la ville depuis quinze ans avec honneur sans jamais aucun problème d'image ou de justice […] avec des élus qui respectent les lois et les règles de la République, donc qui sont honnêtes".
Faut-il le rappeler, c'est ce même Renaud Muselier qui avait fait de bonnes affaires dans l'immobilier en encourageant une évasion fiscale. D'où sans doute le besoin de mener la campagne électorale de mars avec ce slogan tout indiqué "Le choix de l'honnêteté".
Voilà, on attend maintenant de savoir quels seront les prochains événements judiciaires et politiques et quel impact ils auront sur les résultats électoraux.  

Petit rappel sur les bonnes affaires de Renaud Muselier :
http://www.bakchich.info/Les-petites-affaires-de-Monsieur,12174.html

2 février 2011

Affaire Alexandre Guérini : Eugène Caselli interpellé

caselli_eugeneC'est l'information de la matinée mais ce rebondissement n'est pas vraiment une grande surprise. C'est surtout une suite logique de l'enquête.
A son tour, c'est Eugène Caselli, président socialiste de la communauté urbaine de Marseille,  qui est entendu dans le cadre de l'enquête liée à l'affaire Alexandre Guérini et visant le traitement des déchets de la métropole.

 
AFP
- L'affaire des déchets marseillais continue d'empoisonner les socialistes des Bouches-du-Rhône. Cette fois-ci, les enquêteurs ont frappé fort, en plaçant en garde à vue le président socialiste de la communauté urbaine de Marseille, Eugène Caselli.
Son avocat a assuré que l'élu était "tout à fait disposé à répondre aux questions qui vont lui être posées", mais il s'est étonné que cela se fasse dans le cadre de la garde à vue : "On aurait pu sans doute opter pour la simple audition de témoin."
Trois autres personnes ont également été placées en garde à vue par les gendarmes de la section de recherches de Marseille, dont Franck Dumontel, ancien directeur de cabinet d'Eugène Caselli, démis de ses fonctions en décembre, et l'avocat Olivier Grimaldi, qui a représenté la communauté urbaine, Marseille Provence Métropole (MPM) dans le passé.
Le troisième gardé à vue est Eric Pascal, patron de la société de traitement de déchets Queyras Environnement, déjà mis en examen dans un autre volet de ce dossier aux vastes ramifications.
Enfin, un directeur général adjoint de MPM, Jean-Pierre Roncin, et le président de la commission d'appels d'offres de la collectivité, François-Noël Bernardi, étaient entendus comme témoins.
Cette vaste enquête a déjà envoyé Alexandre Guérini, patron de décharges et frère du président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini, derrière les barreaux pour blanchiment, abus de biens sociaux, détournement de fonds et de biens publics.
Les enquêteurs s'intéressent notamment à deux marchés publics, concernant le tri et la collecte des déchets, lancés par MPM en 2009 et qui auraient fait l'objet d'interventions d'Alexandre Guérini. Eugène Caselli, président socialiste de la communauté urbaine de Marseille, est entendu dans le cadre d'une enquête visant le traitement des déchets de la métropole.
20h00 : La garde à vue d'Eugène Caselli ainsi que celle des trois autres personnes ont été prolongées de 24 heures. Ils passeront donc la nuit dans les locaux de la gendarmerie.

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