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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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24 décembre 2008

Pour les pauvres, les comptes démentent le conte…

C'est brut. C'est même brutal. La propagande manipulatrice gouvernementale n'y pourra rien. Les paroles ne nourrissent pas. Les chiffres sont ce qu'ils sont. Impossible de masquer la réalité. Le Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) vient de publier un état des lieux dramatique.

Evidemment, la crise économique et sociale affecte très durement les plus démunis. "Tous les Français disent ressentir les effets de la crise, mais celle-ci touche essentiellement les plus faibles", estime le coauteur de l'enquête, citant plusieurs "facteurs de fragilité" : avoir de faibles revenus, avoir moins de trente ans, des enfants, être au chômage ou locataire.

En matière de consommation, 52% des ménages pauvres ont annulé ou retardé les trois derniers mois une dépense importante, 66% ont restreint leurs dépenses alimentaires et 59% affirment qu'ils dépenseront moins à Noël que l'an passé.

Lire l'article de Michel Delberghe paru dans Le Monde du 23 décembre 2008.

Un baromètre social pour mesurer l'impact de la crise

                  

Pour évaluer l'impact et les conséquences de la crise financière sur les familles les plus fragiles, Martin Hirsch, haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, a décidé de mettre en place un baromètre d'opinion qui devrait lui permettre, assure-t-il, d'en percevoir "plus rapidement, en temps réel, les retombées sur les revenus des ménages, les dépenses et les comportements." Réalisée en novembre par le Crédoc auprès de 1.000 ménages moyens et de 300 d'entre eux vivant en dessous du seuil de pauvreté (880 euros par mois pour une personne seule), cette enquête, renouvelable tous les trois mois, révèle des signes inquiétants.

Une fois payées les dépenses fixes (loyers, charges, énergie, crédit, téléphone…), 56% des ménages pauvres ne disposent plus que de 250 euros par mois pour vivre, précise le Crédoc. Pour 15% d'entre eux, le résultat est négatif, c'est-à-dire qu'ils s'endettent un peu plus pour faire face à leurs dépenses courantes. Plus de 70% s'en sortent difficilement, compte tenu de leur niveau de ressources.

En comparaison avec les ménages moyens, les plus pauvres ont commencé à se restreindre sur les dépenses alimentaires (66%), le téléphone (69%), les enfants (38%) et surtout les soins médicaux (31%). Un quart d'entre eux ont renoncé à des consultations de spécialistes et 31% ont reporté des soins dentaires, au lieu de 15% des ménages en général.

Plus que les salariés moyens, 50% des personnes les plus démunies estiment leur situation professionnelle précaire, avec le risque exprimé, par 38% d'entre eux, d'être confrontés au chômage partiel. Autre signe révélateur : près de 60% des plus pauvres ont prévu de restreindre leurs dépenses de Noël. Selon le Crédoc enfin, les ménages qui ont ressenti le plus durement les conséquences de la crise sont les familles monoparentales.

Ces conclusions, rendues publiques mardi 23 décembre, confirment les mises en garde des associations de solidarité qui, bien avant la crise, avaient alerté sur les effets de la hausse des loyers, des charges et de l'énergie ainsi que l'augmentation du surendettement depuis le début de l'année 2008. Le gouvernement dispose également de données officielles pour suivre l'évolution du RMI et des minima sociaux. Il bénéficie aussi de remontées régulières des associations et des enquêtes auprès des travailleurs sociaux.

Pour autant, la crise actuelle, inédite par son ampleur et ses conséquences, justifie, selon Martin Hirsch, que l'on "pose des digues pour protéger les personnes et que l'on ajuste les actions, sans attendre que les revenus soient touchés par le chômage et que les difficultés des familles ne fassent boule de neige." Le sondage du Crédoc devrait aussi permettre au gouvernement de vérifier le bien fondé des mesures prises en faveur des populations les plus fragiles, notamment des 8 millions de Français vivant en dessous du seuil de pauvreté, soit 75% du smic.

Malgré la crainte d'une aggravation du malaise social, le gouvernement a renoncé à anticiper l'application du revenu de solidarité active (RSA), une de ses mesures emblématiques pour tenter de réduire la pauvreté. Selon la loi promulguée le 1er décembre, ce nouveau dispositif d'aide aux personnes sans ressources et aux travailleurs pauvres devrait être généralisé le 1er juillet 2009 et passer du stade expérimental de 100.000 personnes dans 34 départements à 3,5 millions de personnes dans l'ensemble du pays.

Dans son plan de relance, le chef de l'Etat a retenu d'attribuer une prime de 200 euros qui sera versée au début du mois d'avril à près de 3,8 millions de foyers modestes. Un décret paru au Journal officiel du samedi 20 décembre en définit les bénéficiaires parmi les salariés modestes qui perçoivent l'allocation logement, - à l'exception des retraités et des étudiants -, ainsi que les allocataires du RMI et de l'allocation de parent isolé.

Avec les 1,5 milliard d'euros prévus pour le RSA, "ce sont 2,3 milliards d'euros qui seront injectés pour le pouvoir d'achat de 20% de familles les plus modestes", assure Martin Hirsch. La crainte d'une remontée du chômage qui pourrait compromettre la réinsertion des futurs bénéficiaires du RSA ne semble pas inquiéter le haut-commissaire aux solidarités actives : "Le RSA jouera alors son rôle d'amortisseur social pour soutenir les revenus des travailleurs pauvres."

Chiffres

Le revenu de solidarité active

Il remplacera, dès le 1er juillet, le RMI, l'allocation de parent isolé et la prime de retour à l'emploi. Généralisé à 3,5 millions de personnes, il devrait assurer un complément de ressources, en moyenne 110 euros par mois, aux travailleurs pauvres ou précaires. Le budget prévu est évalué à 1,5 milliard d'euros.

La prime de solidarité active

La mesure de soutien à la consommation du plan de relance d'un montant de 200 euros sera versée, en avril, par les caisses d'allocations familiales aux salariés modestes et chômeurs qui perçoivent l'aide au logement (2,4 millions), aux bénéficiaires du RMI (1,13 million) et de l'allocation de parent isolé (200.000 ménages). Coût : 760 millions d'euros.

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23 décembre 2008

Enfin, la carte magique pour les familles nombreuses !

familles_nombreuses

                  

Avez-vous vu la publicité du secrétariat d'Etat chargé de la famille sur les mesures censées favoriser le  pouvoir d'achat grâce à la carte familles nombreuses ? Le message est d'importance puisque qu'il a fallu une pleine page de journal pour contenir les noms et les logos des 60 marques (passés à 65 sur le site internet) qui ont "consenti" par convention avec l'Etat de proposer des offres préférentielles. Très parlant sur l'idéologie économique, familiale, sociale et éducative prônée par ce gouvernement.

On peut s'en douter, car faut pas pousser quand même, ces promos ne s'adressent en aucun cas à la famille régnante de Nicolas Sarkozy : dans la liste à la Prévert (pardon Jacques !), pas de Rolex, pas de Chanel, pas de Fouquet's… Non, pour les familles qui vivent la crise, hors la Sncf, que des marques tout-venant. Belle opération de communication commerciale cependant. Car pour pouvoir cumuler toutes les remises, faudrait déjà avoir les moyens !

Vous n'avez pas de boulot, c'est simple, passez des petites annonces. Vous avez faim, allez dans les grandes surfaces, les fast-foods ou, plus bourratif, commandez quelques pizzas. Vous voulez vous vêtir de la tête aux pieds, achetez donc par correspondance. Vous n'avez pas d'argent pour changer de voiture pour bénéficier des primes bonus, louez votre véhicule. Vous n'avez pas de domicile, les campings et les hôtels vous attendent déjà.

Vous avez des problèmes de santé, prenez une assurance ou une complémentaire. Vos équipements vieillots tombent en ruine ou en panne, n'hésitez pas à faire appel à un arnaqueur qui gonfle les factures. Au cas vous sentiriez mauvais, vous pouvez même vous parfumer. Et puis, si vous avez du temps libre et que vous voulez oublier votre misère, abonnez-vous à quelques journaux. Si le haut-le-cœur vous en dit, vous pouvez même vous cultiver en fréquentant des parcs d'attraction (pas la moindre trace de librairie ou de bibliothèque et on se demande si le logo des musées nationaux sur la page de pub n'est pas une coquille ou un alibi...).

Il y a même le crapuleux : la publicité pour les boîtes à fric de soutien scolaire (pas moins de huit enseignes !), une provocation de plus contre l'Education nationale et une vraie ruine pour les familles modestes.

Petit détail "oublié" du généreux plan pouvoir d'achat : le secrétariat d'Etat a eu le bon goût de ne pas promouvoir les habituels escrocs des organismes de crédit. Alors, si vous êtes chômeur, rmiste, rsaiste, smicard, sans allocations, sans abri, il ne vous reste plus qu'à voler des tentes Quechua... Toutefois, si cette option perturbe votre digne conscience, il n'y a plus qu'à tester l'autre solution, certes moins civilisée mais sans doute plus efficace : l'insurrection !

Ne croyez pas que j'exagère. Allez vérifier sur le site du gouvernement.

http://www.travail-solidarite.gouv.fr/espaces/famille/grands-dossiers/carte-familles-nombreuses/liste-partenaires.html

20 décembre 2008

Mon appel au boycott des vœux dans La Provence

boycott_voeux

Paru dans La Provence le 17 décembre 2008

Pourquoi me priverais-je de signaler ce joli clin d'œil. Il y a trois jours, La Provence a aussi fait écho à mon appel au boycott de la cérémonie protocolaire des vœux de Maryse Joissains.

Preuve que le bon sens doit primer, d'autres collectivités et institutions font marche arrière. En effet, la liste des annulations ne cesse de s'allonger dans la région et un peu partout en France.

Lorsqu'a été évoqué cet argument, Maryse Joissains a répondu que tout ça, c'est "du pipi de chat". Quelle élégance !

Chers lecteurs, soyons plus classe ! Nous avons jusqu'au 20 janvier pour relayer le message du boycott autour de nous. Ne perdons pas la moindre occasion de nous faire entendre et de convaincre d'ici là...

(Voir mon premier article du 15 décembre, ci-dessous)

20 décembre 2008

"Le Ravi" accueille Sophie Joissains dans sa crèche

Voici des extraits significatifs de l'interview de Sophie Joissains parue dans le n°58 du Ravi, encore en vente en kiosque. ­Les propos ont été recueillis par Michel Gairaud et Rafi Hamal. Les commentaires en bleu clair sont de moi. Dès que l'enregistrement sonore sera mis en ligne sur le site du mensuel, je publierai le lien en bas de cet article. En attendant, bonne lecture...

Maryse et Alain

"Mes parents sont des personnages (NDLR, lire le portrait de Sophie Joissains ci-après). Deux phénomènes de la vie politique et deux républicains majeurs. Ni l'un, ni l'autre n'ont eu le bac. L'une travaillait au guichet de la sécurité sociale lorsqu'elle est rentrée en capacité en droit, l'autre était docker et s'est payé comme ça ses études de droit. Ils ont été avocats tous les deux, maires d'Aix-en-Provence tous les deux. Ma mère et mes grands-­parents ont été communistes.

Le communisme cela mène surtout, même si mes amis de droite hurleraient, à beaucoup de rigueur dans le travail, de volonté et de ténacité. Je crois que Maryse en a fait montre durant toutes ces années."

Le clan Joissains

"Le père de Martine Aubry, c'est Jacques Delors. En politique, comme ailleurs, il y a souvent des familles de juristes, de médecins, des enfants qui reprennent des entreprises familiales. Je ne suis pas une exception. Thomas Hollande a travaillé pour sa mère, Ségolène Royal, aux présidentielles. Je comprends que cela puisse interpeller, que cela amuse ou fasse bondir mes adversaires. Qu'ils regardent aussi dans leur camp. Etre "la fille de" ne pose pas problème.

Cela serait le cas si l'on n'avait pas besoin de faire ses preuves. J'ai travaillé très dur pendant sept ans (NDLR, comme directrice de cabinet de Maryse Joissains à la communauté du pays d'Aix). Peut-être encore plus dur que si je n'avais pas été la fille de la présidente de la CPA. Dans ces cas-là, on vous attend un peu plus au tournant. Encore une fois, tout cela ne me gêne pas du tout. Il y a des cabinets d'avocats avec le père, la mère, les deux enfants. Lorsqu'on a souffert d'une affaire telle que nous l'avons connue (NDLR, Alain Joissains a été condamné pour recel d'abus de biens sociaux…), il y a un rassemblement familial très fort, une solidarité qui s'instaure…"

Annulation du contrat d'Alain Joissains

"Ce n'est pas une casserole. Nous partons en appel (NDLR, suite à une plainte de Lucien-Alexandre Castronovo, ancien conseiller municipal PRG, le tribunal administratif de Marseille a ordonné l'annulation du contrat de directeur de cabinet d'Aix-en-Provence. Alain Joissains a perçu durant sept ans un surplus de salaire de 167.800 euros qu'il devra rembourser si le jugement est confirmé…). Les délais ont été bizarrement étendus. Normalement, la loi donne deux mois après connaissance pour faire appel (…) et c'est quatre ans après que Lucien-­Alexandre Castronovo a déposé plainte [Le Tribunal a rejeté l'argument du délai]. La cour des comptes a fait son travail. Il y a eu un contrôle de légalité en préfecture [Le préfet n'a pas donné suite à ma demande de contrôle approfondi].

Sur le fond de l'affaire, Alain Joissains gagnait moins que ce que peuvent percevoir les directeurs de cabinet [Preuves à l'appui, c'est le contraiore]. Il n'avait pas d'appartement de fonction comme c'était le cas de son prédécesseur. Il avait droit, de par son statut donné par la loi, à des avantages dont il n'a pas profité [Et la voiture de fonction, par exemple ?]. On ne peut pas lui faire ce procès-là. En six ans, je ne crois pas me tromper sur l'échelle, il a fini par gagner 600 euros de plus que l'ancien directeur de cabinet [Un chiffre faux, mais une forme d'aveu qui contredit la déclaration précédente]. Il n'a pas outrepassé la décence là-dessus. Ce genre d'affaire n'est jamais agréable à porter. En même temps, en politique, on est blindé contre ce genre de chose. C'est tellement courant."

La fille s'émancipe

"Il m'arrive de ne pas être tout à d'accord avec ma mère. Le travail d'intérêt général pour les chômeurs, je ne suis pas pour. En revanche, je ne suis pas pour un assistanat, pour une assistance qui ne demande rien en contrepartie parce que je crois que c'est isoler socialement quelqu'un. La peine de mort, je suis contre. Nommer une rue aixoise Bastien Thiry (NDLR, officier pro-Algérie française exécuté après avoir tenté de tuer le général De Gaulle), c'est une bêtise. On a lancé ça à ma mère comme une boutade. Elle m'a dit que pour elle Bastien Thiry est quelqu'un qui est allé au bout de sa conviction et donc qui mérite une certaine considération sans approuver ce qu'il a fait. Je crois que la repentance au bout d'un moment ne sert pas à grand-chose."

Aux côtés de Sarkozy recentré

"Deux situations ne peuvent pas se traiter de la même manière. Quand on a un corps sain, on ne va pas vous donner des antibiotiques. En revanche, quand on est malade, vous nécessitez un traitement. C'est un peu le cas de la France aujourd'hui [Un peu seulement ?]. Tant que la croissance marche bien, que tout le monde a du boulot, un logement, ou qu'il n'y a pas notablement de problèmes sociaux [Là, on dirait que la situation s'aggrave ou je me trompe ?], on peut laisser aller un peu plus le libéralisme même si je ne suis pas pour le laisser-faire à tous crins. Mais en période de crise, on a besoin de contrôler les choses. Je suis passionnément modérée. Je suis à droite car elle permet de produire les richesses sans lesquelles il n'y a pas de partage. C'est tout. Je me sens plus humaniste que les socialistes."

Aux côtés de Christine Boutin

"Avoir exclu l'accession à la propriété des 20% de la loi SRU qui réglemente le logement social me semble une hérésie (NDLR, une majorité de sénateurs se sont opposés à ce projet de la ministre du logement. Sophie Joissains a soutenu Christine Boutin). Sur le terrain, les maires ne feront donc pas de l'accession sociale à la propriété. Pourtant, elle est nécessaire pour permettre l'ascenseur social et pour faciliter le changement de statut." [Il faudrait peut-être d'abord que l'OPH commence par construire des logements sociaux pour les familles les plus démunies, non ?]

Oui au TER, non a la LGV

"En toute sincérité, je ne pense pas que le TGV soit nécessaire (NDLR, la LGV, la ligne à grande vitesse pour relier Nice à Paris). J'aimerais faire un TER provençal. C'est une idée majeure. Il faudrait un TER de Marseille à Gap. L'ensemble du pays d'Aix serait desservi ainsi que celui de Manosque. Cela permettrait d'étaler le logement, de faire en sorte que les ménages qui, aujourd'hui, sont obligés de partir pour se loger puissent le faire sur le territoire, cela permettrait de faire venir des entreprises. L'urgence est là et pas ailleurs. Il faut savoir, de surcroît, que les Italiens ne veulent pas de cette ligne, censée aller jusqu'à Gênes. Ils s'en foutent royalement. Ils préfèrent une autre forme de rail qui va à Milan, leur capitale économique.

Je ne vois pas l'utilité de la LGV [La même position que Maryse Joissains vient d'adopter après avoir soutenu le contraire] si ce n'est pour Nice et les Parisiens. Si on met malheureusement beaucoup d'argent sur cette ligne, si elle devait se faire, on n'aura pas les moyens de financer un TER. Dans ce cas, il faut au moins qu'elle passe par les métropoles (NDLR, via Marseille et Toulon)."

Aix, capitale provençale de la culture

"Si Marseille est capitale européenne de la culture en 2013, Aix-en-Provence est capitale de la Provence. Donc il y aura une belle complémentarité (…). Notre ville d'Aix a eu besoin de se protéger un petit peu sur le plan financier. Nous ne voulions pas que Marseille absorbe tout. Maintenant, on va marcher main dans la main. La volonté gouvernementale de faire le pont de l'autre côté de la Méditerranée, est aussi une très bonne idée."

Après Maryse, Sophie ?

"Bien sûr que cela m'a traversé l'esprit de me présenter un jour à la ville d'Aix-en-Provence, je vous mentirais si je vous disais l'inverse. Je ne suis pas la seule. Mais ce n'est pas du tout une certitude. Je me suis donné quelques années pour réfléchir." [Allez, au hasard, on va dire cinq ans ? Juste un an avant la prochaine élection municipale ?]

Joissains_maire_et_fille

(Clic sur l'image pour agrandir)

Joissans, maire et fille, Dessin osé de Trax, paru dans Le Ravi de décembre 2008

Cumul familial

L'édito de Michel Gairaud

Dans la famille Joissains, je demande la fille. Bon, d'accord ! Cela l'agace, Sophie, qu'on lui parle tout le temps de Maryse et d'Alain, maman et papa. Il faut dire que la première est députée­-maire d'Aix-en-Provence, ville dont le second a aussi été le premier magistrat. Il faut dire aussi que tout, dans son parcours politique et même professionnel, la relie à ses célèbres parents.

Comme sa mère, à 18 ans, elle rejoint les radicaux valoisiens, ceux qui préfèrent s'allier à droite. Côté étude, comme ses géniteurs avocats, elle opte pour le droit. Elle est juriste criminologue spécialisée en victimologie. Son père en connaît un rayon en la matière : en 1983, une condamnation pour abus de biens sociaux le conduit à démissionner de son mandat de maire [Il n'a pas démissionné, il n'a pas pu se présenter à l'élection suivante pour inéligibilité] et à être radié du barreau. Inéligible, il n'aura de cesse de laver l'honneur de son nom bafoué. Grâce aux prouesses de sa femme et de sa fille.

Après une courte escapade dans le milieu culturel et une société de production de film d'art et d'essai, Sophie est vite enrôlée dans la grande saga familiale. A peine élue en mairie d'Aix-en-Provence, Maryse Joissains la nomme, à 32 ans, directrice de cabinet de la CPA qu'elle préside. Son père, lui, officie comme directeur de cabinet en mairie, très généreusement rémunéré. De quoi faire hurler l'opposition qui dénonce une situation manifeste de népotisme, un système clanique.

En 2008, la carrière politique de Sophie Joissains démarre officiellement. Et bien plus vite que le train à grande vitesse censé frôler un jour la Sainte-Victoire. Grâce à la réélection de sa mère, elle obtient, en mars, son premier mandat et devient 8e adjointe d'Aix-en-Provence, à la fois chargée de la politique de la ville et de plusieurs dossiers culturels. Moins de six mois plus tard, toujours suite à l'intervention de sa mère, elle est propulsée n°2 sur la liste conduite par Jean-­Claude Gaudin aux sénatoriales…

La voilà donc, à 38 ans, benjamine du groupe UMP au palais du Luxembourg. Façon de parfaire le tableau de chasse de Madame la sénatrice, Maryse Joissains l'a aussi gratifiée d'une vice­-présidence à la CPA. Pourquoi se gêner ! En cumulant tous ces mandats, auxquels se rajoutent ses responsabilités de secrétaire nationale du parti radical, Sophie Joissains a tous les atouts pour se faire un prénom. Et hériter de la mairie d'Aix-en-Provence ?

Le site du Ravi : www.leravi.org

17 décembre 2008

Clinique privée du Montaiguet : La bataille continue…

Montaiguet

(Clic sur l'image pour agrandir)

Le tract de l'Association des Amis du Montaiguet

Convaincue du bien-fondé de sa démarche, ne lâchant rien, l'association des Amis du Montaiguet diffuse un nouveau tract pour tenter de s'opposer au parachutage de la polyclinique Rambot sur le Montaiguet.

Selon ses membres, "la réunion publique du 9 décembre à la mairie annexe de Pont de l'Arc n'a permis ni échange véritable, ni information objective du grand public sur l'installation de cet établissement privé au Montaiguet. On voudrait d'ailleurs manifestement nous faire croire que "tout est ficelé". Or, rien n'est fait, rien n'est prêt ! Un registre est consultable en mairie, il est incomplet et il n'est là qu'à titre indicatif, sachez bien que la concertation sérieuse ne commencera qu'en janvier, lors de l'enquête publique. C'est là qu'il faudra agir. (enquête publique du 8 janvier au 13 février)

Soyons vigilants ! Car, ce qui nous menace dans ce projet, c'est notamment : une circulation exponentielle, sur des axes même pas définis, encore moins construits, une fréquentation  humaine incontrôlable, cause d'insécurité, l'équivalent de la moitié de l'Hôpital d'Aix sur nos collines avec ses parkings à ciel ouvert".

Pour accentuer sa bataille, l'association continue à faire signer sa pétition et à faire adhérer de nouveaux membres pour soutenir son combat contre un projet inadapté pour le quartier et destructeur pour l'environnement.

(Pour adhérer et signer la pétition, voir mon article de vendredi)

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15 décembre 2008

N'allez pas aux cérémonies de vœux de Joissains !

APPEL AU BOYCOTT

Cela mérite qu'on lève nos verres ! Cette semaine, plusieurs collectivités publiques ont enfin décidé d'annuler les cérémonies protocolaires de présentation des vœux. La Ville de Marseille a été la première. Bravo. Tout de suite après, la Conseil général, le Conseil régional et les corps consulaires lui ont emboîté le pas. Bravo, bravo.

Pour ma part, j'approuve ces décisions en ces temps difficiles où la misère touche de plus en plus de familles et de personnes seules. Les collectivités ont toutes annoncé qu'elles destinaient les sommes épargnées à des associations caritatives.

Je l'avoue, par le passé, il m'est arrivé d'assister à ce type convenu de cérémonie, non sans ressentir une gêne, voire une honte intérieure. N'étant pas très "cocktail", dès 2002, j'ai cessé de jouer le jeu et n'ai plus jamais mis les pieds aux cérémonies aixoises, les seules auxquelles je me rendais. J'ai donc boycotté les années 2003 à 2008.

Le coup d'arrêt de cette tradition ne me chagrine pas. Par curiosité, j'ai recherché les sommes consacrées à ces "fêtes". Cela donne une idée des dépenses. Mais il ne faut pas oublier le nombre incalculable d'événements qui donnent lieu aussi à festivités (inaugurations, salons divers, manifestations culturelles et sportives annuelles, etc.). Par exemple, en 2007, rien que pour les prestations de traiteurs des séances protocolaires, la Communauté d'agglomération du pays d'Aix a engagé 165.420€. Le Conseil régional a déboursé 173.540€. Pour le Conseil général, la dépense est du même ordre.

Or, voici que Maryse Joissains, apprenant les décisions de ses collègues, a publié un communiqué par lequel elle informe qu'elle maintient la cérémonie prévue le 20 janvier prochain. Argument : "raisons économiques". Selon elle, une annulation causerait un manque à gagner pour les entreprises.

Si c'est vraiment le cas, si l'on ne peut pas revenir en arrière sur les frais engagés (pourtant, les autres collectivités avaient aussi lancé leurs appels d'offres), il faut donc remplacer les bénéficiaires habituels, rarement dans le besoin, par des plus nécessiteux. Qu'on offre donc les collations aux plus démunis qu'il ne sera pas difficile d'inviter par le biais du CCAS, des associations caritatives et humanitaires et des centres sociaux.

Dans le cas contraire, je propose que tous les élus (dont ceux qui siègent aussi au Conseil général et au Conseil régional), toutes les autorités du pays d'Aix et tous ceux qui ont reçu une invitation officielle de la CPA et de la Ville d'Aix cèdent leur place, boycottent purement et simplement la cérémonie et imposent à Maryse Joissains de faire un vrai geste de solidarité pour les moins fortunés !

Sinon, comment ne pas tenir pour hypocrites ces phrases de l'édito qu'elle a publié dans le magazine "Aix en dialogue" de décembre : "Victimes d'un individualisme forcené et d'une indifférence généralisée, des êtres affaiblis dans leur âme ou dans leur chair meurent dans nos rues. […] C'est quand le lien se distend qu'il faut retrouver le fil de l'espérance".

       

Faites passer le message !

Interpellez les élus et les personnalités que vous connaissez.

Envoyez des mails à la mairie.

Donnez des coups de fil.

Répétez-le autour de vous.

12 décembre 2008

La clinique privée qui tue l'hôpital et… le Montaiguet

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Plan de situation du Lieudit Les Bornes à Pont de l'Arc

Il y a quelques jours encore, les agents du Centre hospitalier du Pays d'Aix criaient leur colère contre l'insuffisance des moyens pour l'accueil des urgences. Mais, ce n'est qu'une partie du problème. L'hôpital public est malmené et risque de l'être plus avec la loi que Roselyne Bachelot va présenter au parlement. La question cruciale est celle du devenir de la carte hospitalière, y compris pour tout le Pays d'Aix.

Déjà, l'hôpital d'Aix a vu ses moyens financiers faiblir au profit des cliniques privées. Voilà maintenant que les choses se précisent avec le regroupement de la clinique Rambot et de la clinique La Provençale. Les affaires sont les affaires (projet estimé à 43,7M€ en 2007).

S'estimant à l'étroit dans sa localisation actuelle, la clinique Rambot a carrément fait un nouveau projet. Elle a prévu de s'installer à Pont de l'Arc, dans le site protégé du Montaiguet ! Rien que ça ! Qui ne se souvient que ce secteur a connu un terrible incendie en 2005 ? Je ne dis pas qu'il y un lien de cause à effet mais ne peut-on pas se poser la question ?

Les riverains sont inquiets et même très mécontents. Ils ont créé une association et lancé une pétition pour s'opposer à ce qu'ils pressentent comme une véritable catastrophe.

On me permettra de rappeler que, lorsque j'étais maire-adjoint de ce quartier (1995-2001) sous la municipalité de Jean-François Picheral, nous avions obtenu la fermeture définitive de la grande carrière à ciel ouvert du Montaiguet et réussi à revégétaliser la totalité du site. Nous avions travaillé au projet de refonte du POS avec le même souci de "sanctuariser" ce poumon vert des quartiers Sud.

Or, faute d'avoir élaboré le Plan local d'urbanisme (PLU), la municipalité de Maryse Joissains parachute des projets au coup par coup dans certains secteurs et notamment donc à Pont de l'Arc, sans tenir compte de toutes les contraintes liées à des constructions du type de la "superpolyclinique" Rambot.

Cela est scandaleux !

Les riverains qui ont participé à la réunion publique de présentation du projet en mairie annexe mardi soir ont dit qu'ils n'étaient pas d'accord avec cette façon de faire.

Lire ci-après le texte de la pétition de l'Association des Amis du Montaiguet.

Incendiés en 2005, bétonnés demain ?

"A la sortie du Pont de l'Arc, un grand panneau vous annonce : "Vous entrez dans le Montaiguet". Ce secteur a été jusque-là préservé comme "poumon vert" au Sud d'Aix. Mais voilà que, sur une zone incendiée en 2005, les promoteurs de "la plus grande clinique d'Europe" (entreprise privée réunissant les cliniques Rambot et La Provençale) a acheté 17 ha au lieudit Les Bornes, entre Pont de l'Arc et Luynes sur la RD8n, un secteur à l'afflux considérable de véhicules sur des axes déjà saturés (avenue Fortuné Ferrini [11.000 véhicules par jour, avec des pointes à 900 par heure] et entrées et sorties d'autoroute) ou en voie de l'être (chemin de la Plaine des Dés).

Le "poumon vert" est en danger d'être largement entamé : déclassement de zone boisée, modification du POS, bâtiment pour 360 lits, parking, bassin de rétention, extension progressive du bâti, nouvelles voies de circulation.

Une fois le processus enclenché, la dégradation sera irréversible, et les nuisances certaines :

Ÿ chantier de longue durée avec d'énormes engins nuit et jour,

Ÿ nuisances sonores (sirènes, hélicoptères),

Ÿ menace de pollution de l'air (incinérateurs), de la terre et de l'eau (rejets et fuites diverses),

Ÿ bouleversement des caractéristiques géologiques et hygrométriques du site,

Ÿ déforestation progressive du massif,

Ÿ exemple désastreux du mépris des lois les paysages, notamment les sites boisés incendiés,

Ÿ engorgement de la circulation dans une zone déjà saturée,

Ÿ stationnement anarchique débordant le parking prévu.

On peut aussi redouter une montée en flèche des impôts locaux après modification du POS, contraignant les habitants les moins fortunés, aujourd'hui taxés comme agricoles, à céder une partie de leur espace, faute de pouvoir faire face à cette augmentation comme cela s'est vu dans toutes les zones convoitées par la spéculation.

Mais surtout, cette atteinte en préparerait d'autres, réduisant le "poumon vert" à une peau de chagrin (le chemin de la Plaine des Dés, par exemple, pourrait devenir, en cas de jonction avec l'avenue Fortuné Ferrini, un axe routier surchargé, un nouveau rond-point avant le Pont de l'Arc ne fera que drainer davantage de perturbations).

Plus inquiétant encore : peu de communication (sinon très partiale) en direction des Aixois, des habitants du Pont de l'Arc, et même des plus proches riverains.

De plus, d'autres solutions pourraient être envisagées pour répondre aux besoins sanitaires actuels : pourquoi pas un vrai, grand projet public (l'hôpital d'Aix le réclame) sur un site proche de la gare TGV de l'Arbois et facilement accessible par autoroute ? Avec un CHU, des lieux de formation pour le personnel (toutes choses impossibles à réaliser dans le cadre du projet qui nous menace au Montaiguet).

Manifestons notre attachement à la qualité du cadre de vie aixois, faisons entendre notre voix !"

Le site de l'Association des Amis du Montaiguet :

http://www.montaiguet-pontdelarc.com/

Les photos du projet :

(clic sur chaque image pour agrandir chaque photo)

http://www.montaiguet-pontdelarc.com/visionner.php

Visualiser sur le projet sur le site du cabinet d'architectes :

http://www.a-i-a.fr/archi/projet/idProjet/19?symfony=65c2da6adae9160700c17d0720f938cc 

La pétition en ligne :

http://www.lapetition.com/sign1.cfm?numero=49

Quelques articles sur la situation hospitalière aixoise :

"Le budget condamné à faire du yoyo" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/06/09/9500618.html 

"Allo Sarko hosto bobo…" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/06/26/9712423.html 

"Le linceuil de l'hôpital d'Aix est prêt" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/10/21/11033579.html

10 décembre 2008

"Nouveau centre" d'intérêt pour Genzana et Salord


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Avez-vous suivi les récentes gesticulations de Bruno Genzana et de Stéphane Salord ? Largués comme des malpropres par Maryse Joissains il y a un an pour cause de rébellion carriériste personnelle, les deux artistes ne manquent ni de souffle ni d'imagination. L'un et l'autre font des pieds et des mains pour monter un nouveau numéro.

Les pérégrinations de Bruno Genzana

Il y a quelques jours, Genzana annonçait qu'il avait adhéré au Nouveau centre. Mais, les quelques élus joissainistes qui se réclament de cette étiquette de façade depuis l'élection municipale ne veulent pas de lui et le lui ont fait savoir avec beaucoup de tendresse par la voix de Yannick Decara, conseiller municipal : "En se ralliant au Nouveau centre, parti de la majorité, Bruno Genzana témoigne encore une fois d'une malhonnêteté morale évidente. M. Genzana nous offre encore une pirouette politique, mais ne nous y trompons pas, il se dit fidèle aux valeurs du centre et de la droite mais en mars dernier, c'est sur une liste MoDem qu'il se trouvait, opposé à la liste conduite par Maryse Joissains, investie par l'UMP, le Parti radical et… le Nouveau centre ! Question conviction, pour M. Genzana, il y a encore du travail…"

En clair, il y a donc désormais des adhérents NC dans la majorité et des adhérents NC dans l'opposition. Cela est incohérent, cela fait désordre mais peu importe. Ce qui compte, c'est de se montrer et d'affirmer qu'on existe. D'ailleurs, sans surprise, Genzana fait du Genzana, c'est-à-dire dans le grandiloquent. Il déclare rien moins que son objectif est de "faire du Nouveau centre la première force politique de la Ville d'Aix". Retenons nos rires pour plus loin.

Cela fait penser à ses prédictions demeurées incantatoires lorsqu'il voulait devenir président du Conseil général. Mais, passons, la politique est aussi faite de rêves. Anticipant sans doute les reproches sur ses volte-face, il n'a pas hésité à asséner : "ma démarche est claire et sincère". Tout le monde y croit. Presque. "J'appartiens à un courant de pensée : le centre droit. En vingt-cinq ans, je n'ai jamais changé de cap !". Stop ! Petit rappel.

Bruno Genzana a été élu en 1983 comme membre du Parti républicain sous la municipalité UDF de Jean-Pierre de Peretti della Rocca. Le PR s'est ensuite mué en  Démocratie libérale avec à sa tête Alain Madelin, ancien du mouvement d'extrême droite Occident. Peu après, Genzana migre au RPR qui, à son tour, changera son sigle en UMP.

A la dernière cantonale d'Aix-centre, alors qu'il est membre de l'UMP, mais suspendu quelques mois par son parti, il se présente donc sans investiture officielle en se bricolant un logo Majorité présidentielle. A présent dissident, il s'invite au NC, vitrine de boutique aux rayons un peu vides à part des transfuges de l'UDF qui ne voulaient pas perdre leurs places d'élus.

On peut s'y faire. Mais, il y a moins véniel. Depuis avril dernier, au Conseil général, Genzana a créé un groupuscule de quatre élus, Agir pour le 13, qui a carrément recyclé Daniel Simonpiéri, ancien maire Marignane, ex-FN, ex-MNR. On a les amis qu'on peut.

Mais alors, qu'est-ce qui pousse Genzana à chercher refuge au NC alors qu'il est un proche de l'UMP Jean-Claude Gaudin ? On le sait, le maire de Marseille ne règne plus que sur quelques mètres carrés. En janvier, il pourrait même perdre son poste de vice-président national de l'UMP. Aussi, essaie-t-il, d'ores et déjà, de redéfinir ses bases électorales en cherchant, via le NC, à concurrencer le développement grandissant du MoDem.

Pour Genzana, la promesse est-elle une place éligible aux élections européennes en 2009 ou aux régionales en 2010 ? Là pourrait bien se trouver l'explication…

                     

Les intrépidités de Stéphane Salord

A certains égards, le cas de Stéphane Salord ressemble assez à celui de Genzana. Il a d'abord œuvré au sein de l'UDF aux côtés du député Christian Kert jusqu'en 2002, moment où ce dernier adhère à l'UMP. En 2001, Salord permet à Maryse Joissains d'être élue à la mairie. Quelques mois après, année des législatives, ils rejoignent tous deux l'UMP.

Mais, la connivence de Salord avec Genzana va déplaire au maire qui y voit un gros complot contre elle et, dans ot;>la dernière partie du mandat, il tombe sous les mêmes coups que son comparse.

A son  propos, Joissains lâche : "Il était très proche de moi, c'est vrai. Mais il ne sera pas sur ma liste. Car je n'aime pas les révolutions de palais, les trahisons, les intrigues, l'absence de travail… J'en ai conclu que nous devions nous séparer à l'issue. Mais je ne lui enlève rien de ce qu'il a fait il y a sept ans à mes côtés pour gagner cette élection. C'est la suite qui n'a pas été à la hauteur."

Actuellement, Salord tente de rebondir selon la méthode qu'il a toujours employée, en se pointant par quarts d'heure à des événements, même s'il n'y est pas invité, ou en créant de nouvelles structures associatives sur le modèle de celles qu'il a conduites à la liquidation, le CECDC et Espace Agir Ensemble (pépinière de petites entreprises), deux initiatives qui ont coulé dans la plus grande opacité après avoir dilapidé l'argent public.

Ne reculant décidément devant aucune intrépidité, il dépose en son nom un recours en annulation de l'élection municipale, il perd mais fait appel. Au passage, alors qu'en tant qu'adjoint chargé de la culture il n'avait rien vu, il découvre soudain que le Musée du Vieil Aix est en liquidation. Qu'à cela ne tienne, il s'agite et ameute la presse pour "sauver" la structure.

Enfin, en juin dernier, jouant un autre coup, il parvient à se faire nommer consul honoraire des Comores mais il semble bien qu'il ne soit pas le bienvenu. (voir ci-dessous)

En revanche, Pipo n'étant jamais loin de Mario, bienvenu a-t-il été vendredi dernier dans la salle de bistrot où Genzana tenait sa conférence de presse qui, comme chacun le pressent déjà, n'a d'autre objet que de préparer le bonheur définitif des Aixois… Cela va de soi... Applaudissements !

Mes autres articles à leur sujet :

"Les grandes prédictions de Genzana" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/02/19/4055713.html 

"Joissains dissout Genzana" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/03/13/index.html 

"Genzana ou la magie des tours ratés" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/04/17/index.html 

"Genzana, le politique en toc" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/05/12/index.html 

"Genzana et Salord dans le numéro de "Pipo et Mario" :

 http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/11/14/index.html 

Lu sur le net :

Salord, consul contesté des Comores :

http://nonauconsuldelahonte.blogspot.com 

Lu dans La Provence :

Les amabilités de Joissains sur Genzana et Salord :

http://www.laprovence.com/articles/2007/10/27/145517-Maryse-Joissains-En-principe-je-ne-reprendrai-pas-Genzana.php

9 décembre 2008

A gauche, c'est pas ça, mais est-ce mieux à droite ?

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Articles en vente à la boutique de l'Assemblée nationale,

et ce n'est pas une blague !

On a pas mal glosé, raillé, ricané, ironisé sur le pataquès au sein du parti socialiste. A tout prendre, je préfère encore les grosses bagarres où chacun peut exprimer ses désaccords comme il veut. Ça ne mène pas forcément au pouvoir, certes.

A l'opposé, la mainmise de Nicolas Sarkozy sur tout – je n'en ferai pas la liste interminable – vient encore de s'étendre avec la nomination, notez bien, pas l'élection, de Xavier Bertrand à la tête du parti présidentiel. Si les votes au PS ont été fortement critiqués, dans le cas de l'UMP, on en est à pas de vote du tout.

Evidemment, il y a là des stratégies politiques de caporalisation censées se vérifier un peu plus tard. Comme ça commence à lâcher un peu partout, Sarkozy tente de contenir des rebellions de plus en plus nombreuses au sein de son parti et des conflits d'ambitions de moins en moins cachés.

Le recyclage de Patrick Devedjian au gouvernement permet d'étouffer ses prétentions et de lui confier la mission de montrer la longueur de sa langue quand il s'agit de faire la propagande et de flatter les talents du président. Lorsque Xavier Bertrand aura quitté son ministère, son nouveau rôle, doublé de celui de député ayant retrouvé son siège, sera d'encercler à l'Assemblée nationale Jean-François Copé qui se prend pour un futur candidat présidentiel à l'horizon 2017.

Lire la politique au premier degré, c'est ne pas voir venir les coups. Sarkozy est tout sauf idiot. Et, pour ce faire, il n'a que faire des procédés démocratiques de son parti.

Plus localement, les bisbilles entre tenants de l'UMP et du Nouveau centre ne sont pas sans rapport avec ces stratégies ambitieuses de survie. On en reparlera.

9 décembre 2008

Forains : La mairie d'Aix ne fait pas dans la dentelle…

Pour déballer leurs marchandises, les forains du textile du centre ville ont fait appel à un huissier. Ils ont mesuré au centimètre près la largeur et la profondeur de leurs emplacements autour du palais de justice. Ils ont pu faire la démonstration que la mairie a bluffé. Ainsi donc, certains arguments avancés par Maryse Joissains sur l'espace disponible sont démentis par les faits.

Voilà maintenant que des associations du centre ville font paraître un communiqué qui vient s'opposer aux demandes des forains qui ne veulent pas quitter le cours Mirabeau. Là, les arguments ne sont plus techniques. Ils relèvent d'une vision carrément subjective, j'allais écrire crapoteuse.

Et qui parle ? Le président d'une association de centre ville… Victor Tonin, un temps pressenti pour être le premier adjoint de Maryse Joissains. Que dit-il ? "Le cours Mirabeau s'est malheureusement déprécié du fait de l'envahissement tous les mardis et jeudis par les forains, leurs stands, leurs véhicules." […] "Le quartier Mazarin s'est retrouvé défiguré par les véhicules des forains."

Faut-il rappeler que les marchés n'ont lieu que trois matinées par semaine. Quel mépris pour des gens modestes qui rendent des services à la population et donnent vie au centre ville. Pourquoi alors ne dit-on rien sur d'autres animations ? Par exemple, quand on tolère des voitures ou qu'on installe des chalets et des manèges tout un mois ?

Tout aussi surprenant est le billet d'humeur de La Provence dont le signataire, Paul-Henry Fleur, semble prendre parti en donnant aux forains le conseil de cesser leurs opérations escargot, car d'autres commerçants lanceraient des menaces à leur tour. Sont-ce ceux qui ont longtemps fait déborder illégalement, certains le font encore, leurs terrasses et qui nous ruinent le porte-monnaie avec un simple café servi sans le sourire ?

Tiens, pour le coup, moi, j'y mettrais bien la fête foraine sur le cours Mirabeau !

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