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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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23 février 2009

Marseille : Les déchets se font encore des cendres

Comment résoudre le problème des déchets ? Incinération ? Méthanisation ? Ou les deux à la fois ? Lors de l'élection municipale de Marseille, un des dossiers les plus controversés a été celui du projet d'incinérateur de Fos-sur-Mer, avec de longues batailles écologiques, sanitaires et… politiques.

Les habitants du pourtour de Fos ne voulaient pas des déchets marseillais, en tout cas, pas de la machine à incinérer. Presqu'un an après, leur position n'a pas varié, contrairement à celle de certains élus socialistes. Ce qui ne veut pas dire que la droite n'a rien à se faire reprocher. La bataille risque donc de se poursuivre encore quelques temps.

L'article paru dans Libération le 21 février fait le point sur les dernières évolutions.

liberation

Le projet d’incinérateur de Fos-sur-Mer refait surface

Quand les élus socialistes reviennent sur leur engagement.

Qui a dit : "Je prends l’engagement de mettre fin à l’incinérateur", car l’incinération est "dangereuse pour la santé" ? Le candidat PS Jean-Noël Guérini, en mars 2008, lors de la campagne pour la mairie de Marseille.

Reniant ses engagements, la gauche marseillaise a relancé, jeudi, l’incinérateur de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), malgré l’opposition des populations concernées. A la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, les élus, gauche et droite confondues, ont voté une nouvelle DSP (délégation de service public) pour légaliser sa construction. La précédente avait été annulée, en juin 2008, par le tribunal administratif de Marseille.

L’incinérateur pourrait entrer en fonction en 2010. Au plus tôt. Car les recours ne vont pas manquer. L’usine doit traiter en majorité les déchets de Marseille. Le maire UMP, Jean-Claude Gaudin, avait d’abord tenté de l’installer dans sa commune, vers les quartiers Nord. La révolte grondant, il a enterré le projet. "Parce que j’avais envie de rester maire", rigolait-il jeudi. En 2004, il fait ressurgir le dossier à Fos-sur-Mer, déjà atteint par la pollution et les saccages industriels. "C’est comme si on faisait ses toilettes chez les voisins parce que ça pue", a noté le conseiller communautaire Victor Hugo Espinosa.

Les populations locales ont protesté. Les maires, de gauche, ont manifesté. Le dossier est devenu un des enjeux de l’élection municipale de 2008. La gauche l’a perdue, mais elle a pris le pouvoir par surprise à la communauté urbaine. Allait-elle tenir sa promesse ? Non. L’audit commandité, pour 245.000 euros préconise de ne pas lâcher l’incinération : résilier le contrat obligerait à payer près de 500 millions d’euros au constructeur. Jugeant le projet "irréversible depuis 2007", la gauche a remballé sa promesse.

Seul bémol, l’usine fera moins d’incinération : le tonnage incinéré chaque année passe à 250.000 tonnes (contre 360.000 prévues). Les élus locaux, de gauche, se sentent floués. "Trahison Guérini !" criaient les opposants jeudi dans la rue, contre ce "revirement honteux". Brandissant des banderoles "La dioxine assassine !" ils comptent se battre en justice contre ce "déni démocratique".

L’incinérateur s’annonce aussi comme un boulet financier. Depuis 2004, son coût prévu a plus que doublé : de 34 millions d’euros par an, il passe à 70 millions, alors que les finances de la communauté urbaine, héritage de la gestion des années Gaudin, sont dans le rouge.

(Journaliste : Michel Henry)

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30 janvier 2009

Manifs : L'homme de Cro-Magnon savait compter, lui !

 

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Pour sûr, l'homme de Cro-Magnon était vraiment fortiche en calcul. Pour ce faire, il utilisait des os ou des morceaux de bois entaillés. C'était sa ruse pour se sortir d'affaire, même s'il avait encore du mal à compter de manière abstraite.

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Os entaillés du Paléolithique supérieur (30.000 à 20.000 av. JC)

Etonnant donc de constater qu'hier, soit des dizaines de milliers d'années plus tard, les méthodes de la police pour calculer le nombre de manifestants bien réels ne soient pas à la hauteur des exploits de notre ère.
A l'heure où la police scientifique est capable d'analyser un grain de poussière pour confondre un coupable, à chaque manif, c'est rituel, on assiste à la publication de chiffres policiers passés dans les machines ministérielles à rétrécir... qui battent tous les records dans l'audace du ridicule.
Chacun a compris que les mesures se font au doigt mouillé qui n'enregistre qu'une brise quand c'est le mistral qui souffle.
Pour preuve, dans chaque ville, les services de police ont, à l'évidence, leur propre façon de compter. A Paris, ils ont estimé la participation à 65.000 contre 300.000 selon la CGT. A Marseille où, en général, il faut au moins pointer le majeur sinon c'est dans l'œil, ils n'ont pas craint de minimiser les rafales en tombant à 20.000 contre 300.000 aussi selon le syndicat !
Avec le même sens du doigté pour conférer une touche officielle aux retouches, le ministère de l'intérieur a lui aussi tenu à corriger l'alerte rouge de grand vent social envoyée par les quelque 200 défilés organisés sur l'ensemble du territoire : 1,08 million (le 08, c'est pour faire vrai !) contre 2,5 millions pour le syndicat.
Petit conseil pour la prochaine manif : la police serait bien inspirée de revenir aux fondamentaux paléolithiques en convertissant, par exemple, les matraques en bâtons à compter. Un grand pas historique… en arrière, mais les résultats seraient fichtrement plus fiables.

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Mon exemplaire de "L'histoire universelle des chiffres" de Georges Ifrah

Pour en savoir plus sur l'histoire des chiffres :

http://www.col-camus-soufflenheim.ac-strasbourg.fr/Page.php?IDP=137&IDD=0

Pour passer de bons moments, le site épatant des "Maths magiques" :
http://pagesperso-orange.fr/therese.eveilleau/index.htm

27 octobre 2008

Après le bras de fer, enfin le Logis du Bras d'or

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(Clic sur l'image pour agrandir) Le Logis du Bras d'or

Photo parue dans Le Courrier d'Aix du 25 octobre 2008

Lundi dernier, Maryse Joissains a inauguré le Logis du Bras d'or, ancienne maison du compositeur Darius Milhaud qui vécut longtemps à Aix. Tous les Aixois, et au-delà, peuvent se réjouir qu'un si beau fleuron du patrimoine construit en 1670 ait été conservé et restauré pour y abriter des activités culturelles comme une marque forte dans le nouveau quartier de Sextius-Mirabeau.

Pourtant, la maison a failli être démolie. Le sauvetage de cette maison n'aura donc pas été de tout repos. En 2001, à son arrivée à la mairie, Maryse Joissains a voulu redéfinir l'îlot A du quartier quasi achevé. Pour cela, au conseil municipal du 20 juin 2002, elle a fait voter une délibération qui incluait la disparition de la maison.

Selon Maryse Joissains, entre autres nombreuses considérations, il fallait suivre sans broncher les conclusions du commissaire enquêteur qui avait écrit noir sur blanc que le Logis du Bras d'or n'offrait "aucun intérêt architectural, aucun intérêt historique, aucun intérêt au niveau du devoir de mémoire". Rien que ça !

Le maire s'était rangée à cette vision réductrice en donnant le change avec deux propositions : pérenniser le nom de Darius Milhaud et édifier son buste dans le jardin des Allées provençales (là où se trouve maintenant la statue de Paul Cézanne) ou bien créer un musée dans la carrière du Marbre noir sur la route Cézanne.

Toute l'opposition de gauche avait voté contre la délibération modifiant l'îlot A et, par conséquent, contre la destruction du Logis. De son côté, la mobilisation d'un large collectif d'associations de défense et de mise en valeur du patrimoine aixois (Association pour la restauration et la sauvegarde du patrimoine en pays d'Aix, Association de protection des demeures anciennes...) a été tellement forte que le ministre de la culture de l'époque a accepté, fin 2002, de classer la maison Darius Milhaud à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Lors de son discours d'inauguration de lundi, Maryse Joissains ne s'est pas attardée sur sa décision négative de 2001. Elle a même laissé entendre qu'elle avait joué un rôle éminent pour le maintien de la maison qui s'inscrit maintenant dans un large forum d'offre culturelle. La vérité étant quand même un peu différente, la mise au point ci-dessus s'avérait donc nécessaire…

Lire l'excellent dossier du Point du 14 décembre 2001 :

http://www.lepoint.fr/actualites-region/le-bras-de-fer-culturel/1556/0/59570

L'historique du Logis du Bras d'or :

http://apdapa.free.fr/pages/milhaud/milhaud_histo_fr.htm

Les échanges de courriers pour la défense du Logis du Bras d'or :

http://apdapa.free.fr/pages/milhaud/milhaud_lettres.htm

Le Logis du Bras d'or abrite désormais l'association "Arcade" :

www.arcade-paca.com

31 octobre 2008

Contrat de directeur de cabinet d'A. Joissains annulé

MON COMMUNIQUE DE PRESSE

         

ANNULATION DU CONTRAT

DE COLLABORATEUR DE CABINET D'ALAIN JOISSAINS

AUPRES DE MARYSE JOISSAINS, DEPUTE-MAIRE D'AIX

Objet :

Par jugement du 28 octobre 2008, suite à la requête de M. Lucien-Alexandre CASTRONOVO, conseiller municipal PRG d'opposition d'Aix-en-Provence jusqu'en 2008, le Tribunal administratif de Marseille a annulé le contrat de directeur de cabinet de M. Alain JOISSAINS (ancien maire d'Aix) auprès de Mme Maryse JOISSAINS, député-maire UMP d'Aix.

M. Alain JOISSAINS a été recruté le 18 avril 2001 pour occuper les fonctions de directeur de cabinet pour la durée du mandat. Le Tribunal administratif a relevé que le contrat et ses avenants ont été établis sur des bases illégales pour rémunération excessive. Ce contrat a donné lieu à une rémunération globale brute de 475.778€ sur sept ans au lieu de 307.972€, soit un surpassement de 167.806€ (soit 35,27% de trop).

La procédure :

M. Lucien-Alexandre CASTRONOVO a saisi le Tribunal administratif le 13 mai 2005 sur le caractère illégal du contrat. La procédure a duré 3 ans et demi, notamment du fait des retards  déraisonnables (6 mois et un an) entretenus par la Ville pour répondre aux communications de M. Lucien-Alexandre CASTRONOVO par le biais du Tribunal.

Le 3 janvier 2007, le Tribunal a signifié une mise en demeure à l'avocat de la Ville. Suite à la réponse de l'avocat le 1er mars 2007 et suite à un dernier mémoire déposé par M. Lucien-Alexandre CASTRONOVO, communiqué aux parties en défense le 14 mai 2007, et après un nouveau délai d'un an, le Tribunal a soulevé d'office, comme la loi l'autorise, un moyen d'ordre public visant à l'annulation du contrat. L'audience a eu lieu le 23 octobre 2008 et le jugement rendu le 28 octobre 2008.

Pour information, les postes de contractuels (collaborateurs de cabinet) sont créés spécifiquement par délibération du conseil municipal. Ils sont liés et limités à la durée du mandat du maire. Le recrutement ne peut s'opérer qu'en application stricte des lois du 26 janvier 1984 portant statut de la Fonction publique territoriale et du décret du 16 décembre 1987 en son article 7.

Le motif décisif de l'annulation par le Tribunal est tiré des motifs soulevés par M. Lucien-Alexandre CASTRONOVO et relatifs au niveau de rémunération octroyé abusivement à M. Alain JOISSAINS. En 2001, l'indice de rémunération, hors toutes primes, ne pouvait dépasser 90% de l'indice le plus élevé, 1057 points, dans la hiérarchie des effectifs municipaux, soit l'indice 951. Or, le contrat stipule un recrutement à l'indice 1232 (augmenté à 1279 en octobre 2001).

Conséquences de l'annulation :

L'annulation prononcée par le Tribunal entraîne de facto plusieurs conséquences.

Toutes les sommes indûment perçues par M. Alain JOISSAINS dans le cadre de son contrat annulé doivent être restituées à la Ville. A cet effet, M. Lucien-Alexandre CASTRONOVO va en informer le Trésorier principal de la Ville d'Aix et lui demander d'émettre un titre de recettes des sommes indûment perçues pour extraction illégale de fonds publics.

S'agissant d'argent public, le maire d'Aix devra présenter une délibération pour informer le conseil municipal de la décision du Tribunal et réclamer la restitution des sommes.

Dans l'hypothèse d'un appel par la Ville du jugement du Tribunal, qui nécessite de relever des faits nouveaux, ce qui paraît illusoire au vu de la clarté du jugement, le maire d'Aix devra aussi présenter une délibération de demande d'autorisation d'interjeter appel. Cette hypothèse n'aurait pour conséquences que de retarder l'application du jugement et d'engager de nouvelles dépenses inutiles pour la Ville.

LE DROIT ET LA MORALE

Je me réjouis de cette décision du Tribunal qui rétablit le droit dans un dossier qui a vu le maire et son directeur de cabinet  l'outrepasser sciemment. Outre l'obligation faite à des détenteurs de mandats électifs de respecter la loi, s'agissant d'argent public, j'y vois là un rappel nécessaire de règles de morale politique et publique.

Je suis étonné que le sous-préfet d'Aix, qui a la prérogative du contrôle de légalité des actes, n'ait pas cru devoir faire suite à ma demande antérieurement à ma saisine du Tribunal et ait entériné un acte illégal.

Durant les 25 ans où j'ai exercé un mandat d'élu, je me suis toujours attaché à jouer mon rôle normal de conseiller municipal pour mener des combats allant dans le sens du droit et de la morale. C'est ainsi que, de 2001 à 2008, j'ai aussi saisi le Tribunal pour faire respecter les règles fixant le régime indemnitaire des employés municipaux. J'ai également saisi à plusieurs reprises la Chambre régionale des comptes pour qu'elle exerce son contrôle sur plusieurs dossiers.

Dans le même ordre d'idée, il n'est pas inutile de rappeler que la Ville a été condamnée au plus haut niveau des instances de l'Etat pour le licenciement illégal d'un haut fonctionnaire (DRH) qui a porté l'affaire devant la justice.

Pour mémoire, et plus largement, la Ville d'Aix dirigée par Mme Maryse JOISSAINS n'a cessé d'accumuler les contournements à la loi. Le Tribunal administratif a annulé plusieurs dossiers : Plan de déplacements urbains (PDU) et contrat de signalisation commerciale avec JCDecaux. La fin du précédent mandat municipal a été marquée par un scandale immobilier qui a vu la Semepa vendre à prix d'ami des logements à la compagne de l'adjoint aux sports, M. Jean-Gilbert ZOZOR, et au footballeur Marcel DESAILLY, ami de ce dernier.

En 2006, Mme Maryse JOISSAINS avait été déboutée d'une plainte contre le magazine Le Nouvel Observateur qui avait fait paraître en 2004 une édition spéciale "Le maire d'Aix est-elle à la hauteur ?"

De telles procédures coûtent beaucoup d'argent aux Aixois, d'autant que Mme Maryse JOISSAINS n'hésite jamais à engager et à prolonger à l'envi des procédures de toutes natures, fort coûteuses pour les caisses de la Ville.

Contrat_initial_entre_Alain_Joissains_et_Maryse_Joissains

(Clic sur l'image pour agrandir)

Contrat initial avec les signatures d'Alain Joissains et Maryse Joissains

          

LE JUGEMENT

   TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE MARSEILLE 7e chambre

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS

Audience du 23 octobre 2008 et Lecture du 28 octobre 2008

* Vu la requête, enregistrée le 13 mai 2005, présentée par M. Lucien-Alexandre CASTRONOVO, élisant domicile à Aix-en-Provence (13090) ; M. CASTRONOVO demande au Tribunal d'annuler le contrat de collaborateur de cabinet en date du 18 avril 2001 et, ensemble, ses avenants ;

Il soutient que ces actes méconnaissent la loi du 26 janvier 1984 et l'article 7 du décret du 16 décembre 1987 prévoyant le calcul de rémunération des collaborateurs de cabinet ;

* Vu le mémoire, enregistré le 7 juin 2005, présenté par M. CASTRONOVO, qui conclut aux mêmes fins par les mêmes moyens que ses précédentes écritures ;

* Vu le mémoire, enregistré le 28 juillet 2005, présenté par M. CASTRONOVO, qui conclut aux mêmes fins par les mêmes moyens que ses précédentes écritures ; Il soutient en outre que les avenants n'ont pas pris en compte la modification en 2001 du décret de 1987 ;

* Vu le mémoire en défense, enregistré le 2 février 2006, présenté pour la commune d'Aix-en-Provence, par Me Briard, qui conclut à l'irrecevabilité de la requête à titre principal, subsidiairement à son rejet au fond et, en tout état de cause, à la condamnation de M. CASTRONOVO à la somme de 4.000 euros au titre des frais irrépétibles ;

Elle observe, sur l'irrecevabilité, que les tiers ne peuvent contester les avenants à un contrat de recrutement de personnel et que la requête est tardive car les actes ont été signés en 2001 et 2002, alors que le conseil municipal dont M. CASTRONOVO fait partie a été informé de ce recrutement et de cette rémunération, ce qui constitue une mesure de publicité suffisante et qu'il convient d'appliquer la théorie de la connaissance acquise; la commune ajoute, sur le fond, que la rémunération est conforme à l'article 7 du décret du 16 décembre 1987 car le terme "rémunération" englobe tous les revenus effectifs du fonctionnaire de référence, lequel est un administrateur hors classe, y compris ses primes et indemnités, à l'exception de sa prime de détachement ; subsidiairement, l'article 7 alinéa 2 n'est pas opposable car l'article 13-2 prévoit de conserver la rémunération des collaborateurs recrutés avant l'intervention du décret du 18 juillet 2001 ;

* Vu le mémoire, enregistré le 3 avril 2006, présenté par M. CASTRONOVO, qui conclut aux mêmes fins par les mêmes moyens que ses précédentes écritures et sollicite, en sus, que le dépôt des mémoires et pièces en défense soit considéré comme hors des délais raisonnables et que la commune d'Aix-en-Provence soit condamnée à lui verser 100 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ;

Il soutient en outre, sur la recevabilité, qu'il est apte à contester des avenants et qu'il n'a pas été informé précisément des actes attaqués et qu'il n'a pas participé à leur vote ; il fait valoir, sur le fond, que la rémunération vise seulement le traitement indiciaire terminal du fonctionnaire de référence, sans les primes ; que la rémunération maximale susceptible d'être versée en 2005 atteint 5.711,15 euros, soit moins que les 5.820,53 euros effectivement accordés au directeur de cabinet ; sur l'article 13-2, qu'il n'a pas vocation à garantir le maintien d'avantage illégal ou légal et que la garantie de maintien de rémunération cesse en cas d'augmentation postérieure à l'intervention de cet article ;

* Vu la mise en demeure adressée le 3 janvier 2007 à Me Briard, en application de l'article R. 612-3 du code de justice administrative, et l'avis de réception de cette mise en demeure ;

* Vu le mémoire, enregistré le 1er mars 2007, présenté pour la commune d'Aix-en-Provence, qui conclut aux mêmes fins par les mêmes moyens que ses précédentes écritures ;

* Vu le mémoire, enregistré le 16 avril 2007, présenté par M. CASTRONOVO, qui conclut aux mêmes fins par les mêmes moyens que ses précédentes écritures ;

* Vu la lettre en date du 12 août 2008, par laquelle le président de la formation de jugement informe les parties, en application de l'article R. 611-7 du code de justice administrative, qu'un moyen d'ordre public est susceptible d'être soulevé d'office ;

* Vu les actes attaqués ;

* Vu les autres pièces du dossier ;

* Vu la loi n°83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires ;

* Vu la loi n°84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale ;

* Vu le décret n°85-1148 du 24 octobre 1985 modifié relatif à la rémunération des personnels civils et militaires de l'Etat, des personnels des collectivités territoriales et des personnels des établissements publics d'hospitalisation ;

* Vu le décret n°87-1004 du 16 décembre 1987 relatif aux collaborateurs de cabinet des autorités territoriales ;

* Vu le décret n°87-1098 du 30 décembre 1987 portant échelonnement indiciaire applicable aux administrateurs territoriaux ;

* Vu le décret n°2001-640 du 18 juillet 2001 modifiant certaines dispositions relatives à la fonction publique territoriale ;

* Vu le code de justice administrative ;

Les parties ayant été régulièrement averties du jour de l'audience ;

Après avoir entendu au cours de l'audience publique du 23 octobre 2008 :

- le rapport de M. Sauton, premier conseiller ;

- les observations de Me Briard pour la commune d'Aix-en-Provence ;

- et les conclusions de Mme Bernabeu, commissaire du gouvernement ;

Considérant qu'il ressort des pièces versées au dossier que, par contrat en date du 18 avril 2001, la commune d'Aix-en-Provence a recruté M. Alain Joissains en qualité de collaborateur de cabinet, avec une rémunération mensuelle correspondant à l'indice majoré 1232 ; que, par un premier avenant en date du 23 août 2001, modifiant l'article 1er de ce contrat, les fonctions de directeur de cabinet lui ont été dévolues ; qu'enfin, par un second avenant signé le 24 octobre 2002, la rémunération de ce collaborateur a été augmentée à compter du 1er octobre 2002 pour correspondre à celle de l'indice majoré 1279, à l'exclusion de tout régime indemnitaire ; que M. CASTRONOVO, conseiller municipal de la commune d'Aix-en-Provence, doit être regardé comme demandant l'annulation de ces trois actes de nature contractuelle, ainsi que la condamnation de la ville aux frais irrépétibles ;

Sur la fin de non-recevoir opposée par la commune d'Aix-en-Provence :

Considérant, d'une part, qu'eu égard à la nature particulière des liens qui s'établissent entre une collectivité publique et ses agents non titulaires, les contrats par lesquels il est procédé au recrutement de ces derniers sont au nombre des actes dont l'annulation peut être demandée au juge administratif par un tiers y ayant un intérêt suffisant ; qu'il ne saurait en être autrement des avenants à ces contrats, qui présentent la même nature ; que, par suite, l'annulation des contrats et avenants par lesquels le maire de la commune d'Aix-en-Provence a procédé au recrutement et à la modification des fonctions et niveau de rémunération de M. Alain Joissains peut être demandée par M. CASTRONOVO, qui invoque sa qualité de conseiller municipal ;

Considérant, d'autre part, que les actes critiqués, s'ils portent la mention des voies et délai de recours, n'ont pas été portés de manière suffisante à la connaissance de M. CASTRONOVO pour faire courir à son endroit le délai de recours contentieux ; qu'à cet égard, la circonstance que le requérant a participé au vote des délibérations relatives aux budgets primitifs successifs de la ville à compter de 2001, mentionnant notamment en annexe parmi les dépenses relatives au personnel, de façon non nominative et sans être assortis de davantage de précisions, plusieurs emplois de collaborateurs de cabinet ainsi que les indices afférents de rémunération, ne saurait le faire regarder comme ayant acquis la connaissance des actes critiqués de nature à faire courir à son encontre le délai de recours contentieux les concernant ; que, pas davantage ne saurait manifester la connaissance acquise par l'intéressé des actes attaqués de nature à faire courir le délai de recours contentieux, la lettre que celui-ci a adressée au sous-préfet d'Aix-en-Provence, qui ne constitue pas un recours administratif mais, tout au plus, une demande de déféré et qui a été rédigée, en tout état de cause, moins de deux mois avant l'enregistrement de sa requête au Tribunal ; qu'il résulte de ce qui précède que la requête de M. CASTRONOVO est recevable ;

Sur les conclusions en excès de pouvoir :

S'agissant de la légalité du contrat signé le 18 avril 2001 et du second avenant daté du 24 octobre 2002 ;

Considérant qu'aux termes de l'article 110 de la loi susvisée du 26 janvier 1984, dans sa version en vigueur à l'époque des actes querellés : "L'autorité territoriale peut, pour former son cabinet, librement recruter un ou plusieurs collaborateurs et mettre librement fin à leurs fonctions. (…) Un décret en Conseil d'Etat détermine les modalités de rémunération des membres des cabinets ainsi que leur effectif maximal, en fonction, pour les communes, départements et régions, de leur importance démographique et, pour leurs établissements publics administratifs, du nombre de fonctionnaires employés" ; qu'aux termes de l'article 7 du décret susvisé du 16 décembre 1987, dans sa version en vigueur jusqu'au 18 juillet 2001 : "La rémunération individuelle de chaque collaborateur de cabinet est fixée par l'autorité territoriale. En aucun cas, cette rémunération ne doit être supérieure à 90% de celle afférente à l'indice terminal de rémunération du fonctionnaire territorial titulaire du grade le plus élevé en fonctions dans la collectivité ou l'établissement public administratif" ; qu'aux termes de ce même article, dans sa version applicable du 19 juillet 2001 au 30 mai 2005 : "La rémunération individuelle de chaque collaborateur de cabinet est fixée par l'autorité territoriale. En aucun cas, cette rémunération ne doit être supérieure à 90% de celle qui correspond à l'indice terminal de l'emploi du fonctionnaire occupant l'emploi administratif fonctionnel de direction le plus élevé de la collectivité ou de l'établissement public. En l'absence de fonctionnaire occupant un tel emploi administratif fonctionnel de direction, cette rémunération ne doit pas être supérieure à 90% de celle qui correspond à l'indice terminal du grade détenu par le fonctionnaire territorial titulaire du grade le plus élevé en fonctions dans la collectivité ou l'établissement public" ; qu'enfin, aux termes de l'article 9 du même décret, dans sa version alors en vigueur: "L'exercice des fonctions de collaborateur de cabinet ne donne droit à la perception d'aucune rémunération accessoire à l'exception des frais de déplacement (…)" ;

Considérant, en premier lieu, que les dispositions précitées du deuxième alinéa de l'article 7 du décret du 16 décembre 1987 sont applicables aux faits de l'espèce nonobstant les termes de l'article 13-2 de ce texte résultant du décret du 18 juillet 2001, contrairement à ce que soutient la commune d'Aix-en-Provence, dès lors qu'ainsi qu'il va être postérieurement exposé, la modification du calcul du plafond de rémunération d'un collaborateur de cabinet d'une autorité territoriale, opérée par ce dernier texte, n'a pas d'incidence sur la légalité des actes présentement critiqués ; qu'en outre, les dispositions de l'article 13-2 dont s'agit n'ont pas pour objet et ne sauraient avoir pour effet de régulariser des situations irrégulièrement constituées ;

Considérant, en second lieu, qu'il résulte des termes mêmes de ces dispositions, alors en vigueur, que le plafond de rémunération dont il doit être tenu compte pour fixer celle des collaborateurs de cabinet des autorités territoriales correspond exclusivement à la rémunération afférente à l'indice terminal, de l'emploi ou du grade selon l'hypothèse, du fonctionnaire de référence en activité dans la collectivité concernée, à l'exclusion de tous les compléments de revenus tels que le supplément familial de traitement, l'indemnité de résidence ou les autres primes et indemnités ;

Considérant qu'il appert du dossier et n'est pas contesté que dans les services municipaux de la commune d'Aix-en-Provence, à l'époque de l'intervention des trois actes critiqués, l'emploi administratif fonctionnel de direction le plus élevé de la collectivité étant occupé par un agent non titulaire, c'est en référence à la rémunération du fonctionnaire détenant le grade le plus élevé alors en activité que devait être déterminé le plafond de rémunération du collaborateur concerné par lesdits actes, conformément aux dispositions précitées ; qu'il est admis que ce fonctionnaire de référence appartenait au cadre d'emplois des administrateurs territoriaux ; qu'en application, d'une part, des dispositions intéressées de l'article 7 du décret du 16 décembre, dans leurs deux versions alors en vigueur, qui sont similaires sur ce point et, d'autre part, de celles tant de l'article 1er du décret du 30 décembre 1987 portant écbelonnement indiciaire applicable aux administrateurs territoriaux, que de l'article 6 du décret du 24 octobre 1985 modifié relatif à la rémunération des personnels civils et militaires de l'Etat, des personnels des collectivités territoriales et des personnels des établissements publics d'hospitalisation, dans ses deux versions en vigueur à la date de chacun des actes contestés, l'indice terminal du grade d'administrateur territorial correspond à la hors échelle A 3e chevron, soit 49.328 euros de traitement annuel brut au 18 avril 2001 (323.097 francs) et 50.147,52 euros au 24 octobre 2002, soit respectivement 4.110,67 et 41.78,96 euros mensuels ; qu'il appert du dossier qu'en allouant mensuellement au collaborateur de cabinet concerné la rémunération afférente à l'indice 1232 à compter du 18 avril 2001, puis à l'indice 1279 soit 5.820,53 euros bruts selon les écritures non contestées de la commune d'Aix-en-Provence, celle-ci a excédé le plafond de rémunération autorisé par les dispositions précitées de l'article 7 du décret du 16 décembre 1987 ; que, dans ces conditions et eu égard au caractère essentiel, non contesté, de la rémunération dans la relation contractuelle nouée entre un agent et son employeur, il y a lieu d'annuler en son intégralité le contrat de recrutement d'un collaborateur de cabinet signé le 18 avril 2001 et son second avenant daté du 24 octobre 2002 ;

S'agissant de la légalité du premier avenant daté du 23 août 2001 ;

Considérant qu'il incombe au juge de l'excès de pouvoir, lorsqu'il annule un acte administratif individuel, d'annuler par voie de conséquence, le cas échéant en relevant d'office un tel moyen qui découle de l'autorité absolue de chose jugée qui s'attache à la première annulation, tout autre acte individuel qui lui est déféré dans le délai du recours contentieux, qui est pris pour l'application du premier et qui trouve dans celui-ci sa seule base légale ; que, par suite, il convient d'annuler l'avenant en date du 23 août 2001, dont il n'est pas établi ni même allégué qu'il ait une autre base légale que le contrat de recrutement signé le 18 avril 2001 présentement annulé ; S'agissant de la légalité du premier avenant daté du 23 août 2001 ;

Sur les conclusions tendant à l'application de l'article L. 761-1 du code de justice administrative :

Considérant qu'aux termes de l'article L. 761-1 du code de justice administrative : "Dans toutes les instances, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou, à défaut, la partie perdante, à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d'office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu'il n'y a pas lieu il cette condamnation." ;

Considérant qu'en vertu des dispositions de l'article L 761-1 du code de justice administrative, le Tribunal ne peut pas faire bénéficier la partie tenue aux dépens ou la partie perdante du paiement par l'autre partie des frais qu'elle a exposés à l'occasion du litige soumis au juge ; que les conclusions présentées à ce titre par la commune d'Aix-en-Provence doivent, dès lors, être rejetées ; que dans les circonstances de l'espèce, il n'y a pas lieu de condamner la commune d'Aix-en-Provence à verser à M. CASTRONOVO, lequel au demeurant n'a pas eu recours au ministère d'avocat, la somme qu'il demande à ce titre ;

DECIDE :

Article 1er : Le contrat portant recrutement de M. Alain Joissains en qualité de collaborateur de cabinet signé le 18 avril 2001 et, ensemble, ses deux avenants en date des 23 août 2001 et 24 octobre 2002 sont annulés.

Article 2 : Le surplus de la requête est rejeté.

Article 3 : Les conclusions de la commune d'Aix-en-Provence tendant au bénéfice de l'article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées.

Article 4 : Le présent jugement sera notifié à M. Lucien-Alexandre CASTRONOVO, à M. Alain Joissains et à la commune d'Aix-en-Provence.

Délibéré après l'audience du 23 octobre 2008, à laquelle siégeaient : M. Laffet, président ; M. Reinhorn, premier conseiller ; M. Sauton, premier conseiller ;

Lu en audience publique le 28 octobre 2008. Signé Le rapporteur, Signé Le président, Signé Le greffier,

La République mande et ordonne au préfet des Bouches-du-Rhône, en ce qui le concerne ou à tous huissiers de justice à ce requis en ce qui concerne les voies de droit commun contre les parties privées de pouvoir à l'exécution de la présente décision.

24 novembre 2008

Votes PS : Les urnes ont-elles tout dit ?

A-t-on tout dit et entendu de la cacophonie du vote socialiste ? Qui a "perdu" ? Qui a "gagné" ? Que va-t-il se passer ? Certes, il appartient au parti socialiste de régler ses propres comptes. Pourtant, ce chipotage de voix allées ici plutôt que là et vice-versa ne peut suffire pour comprendre les affres du PS.

Depuis 2007, des milliers d'adhérents qui avaient pris une carte (dont celle à 20€) pour voter pour l'investiture présidentielle n'ont pas renouvelé leur adhésion. Lors du vote de vendredi dernier, pour le second tour l'élection d'une première secrétaire, la participation n'a atteint que 58,87% au plan national et 58,38% dans les Bouches-du-Rhône. Un peu plus de 40% se sont donc totalement désintéressés de la vie de leur parti.

A Aix, sur les trois sections concernées, il ne s'est trouvé que moins de 50% pour aller voter (178 à Aix-centre, 102 à Aix-Ouest, la section Sud n'a pas fait connaître ses résultats). Le 20 septembre 2007, quelques mois avant l'élection municipale, il y avait 619 inscrits aixois, 343 avaient voté. Vendredi, au mieux, il y a eu autour de 300 votants.

Qu'en est-il de la nature des militants ? Ce n'est un mystère pour personne, le PS, comme d'autres partis, est composé de nombreux élus (environ 20%/25% des adhérents) et d'employés des collectivités locales ou de structures liées à ces collectivités (environ 10/15% des adhérents). Ces personnes suivent en général les consignes de leurs "grands chefs" au moment des votes.

Les militants "moins liés", ceux qui votent parfois à l'encontre des recommandations nationales, l'exemple du referendum européen en est une bonne illustration, se déplacent moins pour participer aux votes. C'est donc en fonction de leur bon vouloir et des circonstances que les scores varient le plus.

Il faut aussi savoir que les listes d'adhérents comportent des "inscrits" sans pourtant vouloir dire qu'ils peuvent voter. En effet, il faut être à jour de sa cotisation annuelle. Les 232.912 inscrits pour le vote de la semaine dernière ne figuraient donc pas tous sur les listes d'émargement. Parmi ceux qui se sont présentés, certains ont dû régulariser une, deux, voire trois années de retard de cotisation.

C'est sur ces bases variables que les représentants des deux motions finalistes ont échafaudé des pronostics de résultats. Lorsque les premiers chiffres ont commencé à "remonter" vers le siège du PS, la motion Royal a sans doute compris que la bataille serait serrée. Là, je serais tenté de dire que l'on a assisté à un coup de bluff de ses porte-parole lorsque vers 23h30, ils ont balancé aux médias que l'on s'achemniait vers "une nette victoire de Ségolène Royal". Les représentants de Martine Aubry ont immédiatement répliqué que l'on en était à 50/50.

A l'approche de l'annonce des résultats quasi définitifs qui inversaient la tendance, je n'ai personnellement pas été surpris des premières protestations, puis contestations du camp Royal : "Nous ne nous laisserons pas voler notre victoire", comme pour accréditer l'idée que la défaite ne pouvait s'expliquer que par des fraudes organisées.

Comment les socialistes vont-ils se sortir de ce guêpier ? A eux de faire la clarté, si tant est qu'ils puissent la faire et se réconcilier… Il est étonnant d'avoir entendu Ségolène Royal prôner le recours au vote direct des militants et, en cette occurrence, de contester leur souveraineté. A mon avis, un autre vote – réclamé en général quand on est en difficulté – n'a aucun sens. Il n'y aurait sans doute pas les mêmes participants et les tendances dégagées vendredi agiraient comme un sondage susceptible d'influencer d'autres votes dans un sens ou dans l'autre. Le salut, s'il y en a un, ne peut venir que de la vérification objective des votes déjà émis.

Quoi qu'il en soit, le PS a d'autres sujets plus graves à régler s'il veut encourager la gauche entière à lui faire de nouveau crédit de confiance.

 

Scoop : Les dessous des votes des motions dans les BDR

 

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Le 6 novembre, soit deux jours avant le congrès socialiste de Bouches-du-Rhône à Châteauneuf-les-Martigues, avait lieu dans chaque section du département le vote sur les motions.

Voici, à l'état brut, le compte-rendu, que j'ai pu me procurer, rédigé par un scrutateur national chargé de contrôler le déroulement du vote dans un bureau marseillais.

 

Primo, je rappelle que les Bouches-du-Rhône sont une grosse fédération "promise" à la Motion E (Royal). On nous avait aussi averti d'un accord avec une autre motion pour "couvrir" ces méfaits, contre un certain % de voix. Arrivé ce jeudi en début d'après-midi, on nous informe de cela !

L'élu et leader local de la motion E (je ne le citerai pas ici… mais c'est facile de savoir qui il est), apprenant que plusieurs votes dans des sections du coin seront donc contrôlés sur la base des règles communes et autres circulaires adoptés en Bureau National, nous propose carrément "30 à 50 voix de plus pour vous dans certaine sections" si finalement on abandonnait ces contrôles sur place (refus total, of course, de notre part !) : belle mise en bouche, n'est-ce pas ?

On ne compte plus les élu-e-s locaux à qui on a retiré des moyens (collaborateurs, voiture, places de matches de l'OM ! etc.) pour ne pas être sur la "bonne" motion dans ce département… Permets-moi juste de ne pas être du tout exhaustif (j'ai, comme tous les autres scrutateurs dépêchés ça et là, des notes copieuses, des noms et des preuves matérielles diverses permises notamment par qulques technologies modernes !), je réserve cela aux instances chargées de valider la sincérité des scrutins…

Dans cette section importante dans Marseille (+ de 350 militants potentiels sur le fichier "Rosam" de la section !) que je surveillais très officiellement comme "scrutateur national", voici quelques choses constatées :

ŸDès que je suis arrivé, on m'a présenté un vieux monsieur comme "partisan de ta motion", j'ai donc cru à sa vigilance amicale quelques heures, mais je me suis très vite ravisé… Il a fini par me vouvoyer avec mépris, vouloir "m'interdire de parler avec des militants" de cette section et m'agonir de propos sur ces vilains "parigots" qui feraient mieux de contrôler les magouilles dans les sections parisiennes, etc., etc.

ŸAucun isoloir ou coin un tant soit peu clos ou isolé pour voter (ce fut même constaté par un huissier envoyé par la motion E dans toutes les sections, un brin étonné…)

ŸUne urne "artisanale" non transparente, contrairement à ce qui est a priori demandé,

ŸA peine 10% des gens qui sont venus ont présenté une pièce d'identité, ceci a été présenté - sans appel - comme un acte de confiance et de convivialité,

ŸUn responsable local surpris à plusieurs reprises en train de signer en douce, au feutre noir, en lieu et place de militants du fichier,

ŸDe 18h30 à 22h, le secrétaire de section et de grands élus du coin étaient dans la pièce à côté et le bureau au dessus (sans que je puisse trop les voir ni les entendre beaucoup donc), faisant crépiter non stop les coups de fil et autres textos pour rameuter des troupes surgies d'on ne sait où… Alors qu'en général les élus surveillent quand même pas mal les votes !

ŸPlusieurs personnes très insistantes pour voter par procuration, chose interdite pour ce vote !  Je suis parvenu à empêcher toute dérogation…

ŸUne personne âgée, sans doute vraiment une honnête militante, a voté alors qu'elle n'était pas sur le fichier (non transférée),

ŸJe ne compte pas les fois où on m'a fortement incité à quitter la pièce pour manger un morceau, boire un coup ou prendre l'air… J'ai juste pu, entre 16h50 et 23h15 (fin du dépouillement et du comptage), 1mn chrono, grâce à la présence furtive d'une fille de la motion C, pu aller… faire pipi une fois !

Ÿ  Totalement isolé (aucune autre personne de la motion A, B ou C par exemple, pour surveiller les opérations de vote) je n'avais même pas la moindre vue sur la devanture et vitrine de la section (plusieurs personnes ont quand même déclaré avoir été amenées puis ramenées en voiture…), la salle où le vote se faisait ayant vu, dès 17h20, son rideau de fer baissé pour d'obscures raison de sécurité…

ŸUn mode de dépouillement un peu baroque (j'en réserve pour l'instant le détail par le menu aux instances internes, sorry)…

ŸDe nombreux votants (j'en ai compté un nombre certain…) arrivent sans dire bonjour ou saluer quiconque, vouvoient les gens qui tiennent le bureau, ne savent pas qu'on doit cocher quelque chose, ne plient pas leur bulletin pour tenter de le glisser (laissant leur choix de vote à la vue de tous), ne savent pas qu'on doit signer quand on a voté… bref, des gens sans doute braves mais qui ne connaissent rien du PS : ce ne sont pas de vrais "militants", c'est très manifeste.

ŸDébarquement subit et simultané d'une douzaine de gamins (16 à 19 ans maxi ?) en tenue de foot (crampons avec de la terre…) qui vont vers l'urne très très "drivés" : on leur donne le bulletin, on leur montre où cocher - à la chaîne - et enfin, chose que je n'aurais même pas osé imaginer !, on annonce haut et bien fort "Toi, M. Bidule Truc,, là, allez tu votes", les gamins hilares se succédant pour apposer un vague gribouillis, grimant difficilement leur nom d'emprunt… J'ai testé quelques-uns, ils ne répondaient pas à leurs prétendus "prénoms"… Est-il besoin de mentionner qu'ils étaient presque tous beurs ou blacks de ce quartier populaire et que, comme par magie, leurs noms et prénoms du moment étaient tous très "européens"..; ? Des membres du PS locaux - de tous âges - nous ont simplement dit dans la nuit, presque blasés : ces jeunes ont tout simplement gagné "50 euros en liquide" en venant à la section ce soir. Attention : je ne saurais pas jurer que ce fut bien le cas - puisque c'était à l'abri de mon regard déjà fort occupé - mais c'est une des explications très plausibles pour expliquer cet afflux et motivations à voter pour autrui en ricanant…

ŸJe ne compte plus les "petites gens" (femmes de ménage, fonctionnaires et syndicalistes locaux, ouvriers en tenue de sécurité, de chantier, de cuistot…) qui sont passé voter très très vite sans manifestement ne connaître aucun militant, ni aucune des procédures de vote interne, hésitant sur que faire de ce bulletin avec le poing et la rose (cocher, entourer, déchirer…), faisant finalement leur choix de "case" au vu et au su de tou-te-s, après index dûment posé là où il faut par les gens du cru…

En complément rapide : un collègue scrutateur  plus âgé et aguerri que moi, et aussi sérieux que peut l'être un conseiller d'Etat, a eu la vive surprise de découvrir une section où 50% (oui, oui !) des personnels d'un établissement public local sont "membres du PS" local… Avec un vote à quelque 90% pour la même motion, quelle cohérence humaine rare !

Un autre a vu, lors du vote, un agent d'une collectivité s'embrouiller : il a sorti sa carte… d'adhérent UMP avant celle du PS. Et oui, il avait les 2 !!! Etc., etc., etc. je me demande si quelqu'un y croirait dans une fiction… ? Franchement, c'est personnel, mais je n'ai rien vu d'aussi DINGUE depuis 2006, quand je suis allé en Russie (…), face à des zozos "impayables", voire dangereux, pour la  démocratie !

Ce tableau vécu de l'intérieur te parait-il assez éloquent ? … ou consternant ! ? Je précise bien que TOUTES les motions avaient évidemment le droit d'envoyer des "scrutateurs" partout où ils le voulaient en France, pour éviter ou traquer de tels errements… Seules celles qui l'ont fait peuvent donc arguer de "magouilles" ici ou là, et les démontrer.

La totalité de ce que je dis ici, qui n'est donc pas complet ni entré dans tous les détails, est avérée et je suis prêt à le soutenir devant les gens de la section contrôlée, devant une caméra, un tribunal ou X leaders nationaux de toutes les motions ou courants ! (Fin du message reçu)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 mars 2009

Antennes : L'entourloupe téléphonée de Bouygues

A quoi sert la Charte de l'environnement inscrite dans la Constitution ? Et pourquoi nous a-t-on vendu et survendu le Grenelle de l'environnement ? Les amis du président s'asseoient sur tout ça. Pourtant, certains pays ont déjà mis en place un encadrement contraignant pour la téléphonie mobile sans pour autant en empêcher l'usage. En France, les alertes pour appliquer le principe de précaution se font de plus en plus nombreuses. Les tribunaux commencent d'ailleurs à rendre des jugements qui vont dans le sens de la prudence. Bouygues n'en a rien à faire.

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(Clic sur l'image pour agrandir) Dessin de Tartrais

On croyait avoir presque tout vu. On se trompait. Bouygues bétonne aussi très fort dans la téléphonie mobile. A mort, pourrait-on dire. Pour parvenir à ses fins, l'ogre n'hésite devant aucun contournement. Alors, à défaut de démonter les antennes relais, le Canard enchaîné révèle les entourloupes de Bouygues montées avec la complicité du gouvernement.

On a cru un moment, dernier espoir, que Nathalie Kosciusko-Morizet allait pouvoir prendre le problème à bras-le-corps. Ben non ! Fillon l'a dessaisie pour confier le dossier à Roselyne Bachelot. Le tour est joué. Les affaires juteuses priment sur la santé.

Pour mémoire, à Aix, cela fait près de trois que des associations ont exprimé leurs inquiétudes sur le sujet. Mais notre ville n'a toujours pas non plus vu la moindre application d'une mesure de précaution. Les antennes relais à forte puissance sont toujours en place et les promesses de Maryse Joissains se sont envolées. La commission censée faire respecter les résolutions d'une charte de bonne conduite aux opérateurs est aux abonnés absents. Et pour cause, les installations des opérateurs rapportent de substantielles taxes aux collectivités ! La santé passe après... 

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(Clic sur l'image pour agrandir)

L'article du Canard enchaîné du 11 mars 2009

25 septembre 2008

Faire-part : On enterre le service public hospitalier

Rentrée des casses pour les services publics

Education, poste, santé... tout se tient. La casse touche tous les services publics. Le pays d'Aix n'est d'ailleurs pas à l'abri. Pour qui en douterait encore, Patrick Pelloux, médecin urgentiste, a résumé la situation du service public hospitalier (Charlie Hebdo n°848 du 17 septembre 2008). Visiblement, cela n'a pas plu à sa hiérarchie. Le Canard Enchaîné nous informe que le gêneur vient d'être muté…

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Ci-gît l'hôpital

Alors que la campagne électorale d’Obama ne cesse de prendre comme exemples les systèmes sanitaires et sociaux collectifs de la France, le gouvernement néolibéral de Fillon poursuit la casse de la Sécurité sociale et des hôpitaux publics, initiée avec le plan "Hôpital entreprise 2007" de Chirac, mis en place par Mattei.

Le projet de loi de Roselyne Bachelot "Hôpital, patients, santé, territoire" est une privatisation des hôpitaux publics, sous le prétexte, comme de bien entendu, de sauver lesdits hôpitaux. C’est tout l’art de la communication actuelle : dire le contraire de ce qu’on fait. Nous sommes à l’heure du mensonge et des mots qui ne veulent plus rien dire.

Le plan Bachelot est conforme à la pensée néolibérale du Pr Vallancien, du club Montaigne, des compagnies d’assurances, comme AXA, et des grands labos pharmaceutiques. Tout est prêt pour la dernière offensive, pour le plus grand profit des fonds de pension étrangers, qui se régalent à l'idée de racheter les cliniques et hôpitaux de France. C’est qu’il y a encore du gras à faire sur la carcasse de notre pays. La bête est à terre, il faut l’achever. Et les faibles mobilisations syndicales les encouragent.

Qui veut la fin met les moyens

                

Dans ce projet de loi, la santé est régionalisée, avec la création des agences régionales  de santé. Le passage des missions de service public aux établissements privés à but lucratif sera désormais possible. Les SAMU, qui étaient départementaux, pourront devenir régionaux. Le statut des praticiens  hospitaliers mis en place par la gauche au début des années quatre-vingt disparaît. Ainsi les médecins  soumis à des contrats d’objectif verront leur salaire évoluer en fonction de leur travail et de leur production.  Les médecins hospitaliers deviendront des machines dans la chaîne de production de soins. Les établissements vont avoir des contrats pluriannuels, avec des pénalités si les objectifs fixés ne sont pas atteints. Fermetures en perspective ! On passe de l'obligation de moyens à celle de résultats.

Le directeur de l’hôpital devient le seul maître dans rétablissement, mais perd au passage une partie de son statut. La création de fondations, pour fondre en un bloc les centres hospitalo-universitaires, l'industrie pharmaceutique et les grands argentiers, est directement inspirée du rapport du Pr Vallancien. Il va sans doute mettre fin à l'INSERM. En effet, comme aux Etats-Unis, les fondations vont récolter du pognon, ainsi, les industriels défiscaliseront leurs profits, tout en ayant un regard sur la recherche… On imagine que ces recherches seront moins orientées vers le bien de la médecine que vers le bien des actionnaires. Et des chercheurs, qui auront sans doute un intéressement…

Avec la fin du conseil d’administration de l’hôpital, qui était présidé par le maire, on fait sauter l’un des derniers verrous qui empêchaient la casse du service public hospitalier. Même si les maires s’intéressaient de manière inégale aux hôpitaux, ils représentaient la démocratie, l’attachement de la nation aux hôpitaux, le lien social entre la ville et l’hosto. Oui, je sais, tous ces mots ne sont plus à la mode…

La nation a inventé au cours des deux derniers siècles les hôpitaux publics. Il n’aura fallu que cinq ans aux néolibéraux poux les abattre. Le projet de Bachelot est le faire-part de l’enterrement du service public hospitalier.

Dans le n°844 de Charlie Hebdo, je vous expliquais le scandale de la grève des professeurs de médecine qui exercent une activité privée dans les hôpitaux publics. Malgré la demande du Conseil d’Etat et les rapports de la Cour des comptes, le gouvernement vient de leur donner satisfaction : par un nouveau décret, la réversion de leurs honoraires a été abaissée de 40% à 25% ! Inutile de dire que toutes les autres professions hospitalières qui attendent une augmentation peuvent se brosser… Noël avant l’heure, c'est pour les médecins les plus privilégiés.

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Dans le Canard Enchaîné du 24 septembre 2008

4 février 2009

Pays d'Aix Habitat : Joissains responsable de la faillite

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Le 2e rapport de la Miilos de mars 2008 (50 pages)

Après les annulations successives par le Tribunal administratif du contrat JCDecaux relatif à la signalisation commerciale, du Plan de déplacements urbains (PDU) et du contrat de directeur de cabinet d'Alain Joissains, un nouveau document tombe sur la place publique et vient mettre à mal la gestion Joissains. L'objet : la situation désastreuse de l'Office Public de l'Habitat. 

La série ne s'arrêtera pas là car on attend aussi la publication prochaine du rapport sur Aix par la Chambre régionale et territoriale des comptes. Enfin, d'ici peu, je dévoilerai sur ce blog la teneur presqu'aussi inquiétante d'un audit sur une autre structure publique, qui n'a jamais été publié mais que je me suis procuré.

Mais, pour l'instant, revenons donc aux mécomptes de l'OPH. Cette fois-ci, dans un rapport de quinze pages, c'est le commissaire aux comptes de l'office qui met carrément les pieds dans le plat en déclarant la faillite de l'organisme lors du conseil d'administration qui s'est tenu le 29 janvier.

Pourtant, deux rapports volumineux de la Mission interministérielle d'inspection du logement social (Miilos), qui ont mis du temps à nous être communiqués, avaient déjà dressé un tableau apocalyptique de la gestion de Maryse Joissains.

Le maire d'Aix, mais aussi présidente de l'OPH, a toujours minimisé la catastrophe. Pendant l'élection municipale, elle a même diffusé un document de campagne, véritable tissu de bobards destiné à tromper les électeurs.

Par ailleurs, et pour rappel, car cela est étroitement lié à ce même dossier, il est à noter que nous en sommes maintenant au recrutement d'un 6e directeur en sept ans, en l'occurrence la directrice qui officiait au CCAS.

On attend aussi avec impatience des explications claires sur les deux cambriolages similaires et rocambolesques d'ordinateurs contenant les listings des attributions de logements. On connaîtra peut-être un jour quels ont été les heureux bénéficiaires de logements à la tête du client, dont des élus et des proches de la mairie.

Et puis, le silence sera-t-il brisé pour nous dire enfin la vérité, toute la vérité, rien que la vérité sur l'origine et le parcours de l'énigmatique enveloppe contenant des informations confidentielles, frauduleusement sorties du fichier de police STIC, concernant la personne de l'ex-directeur et déposée dans la boîte aux lettres du domicile de Maryse Joissains ?

Y a-t-il un lien de cause à effet avec les très longues négociations sur les conditions d'indemnisation qui ont précédé le "vrai-faux" licenciement du directeur finalement reclassé au sein de l'office ?

Cerise sur le gâteau, il ne faudrait pas oublier que la présidente a fait construire un nouveau siège de l'OPH pour 3M€... sans avoir revendu l'ancien !

Mais passons aux dernières révélations.

Ce que dit le rapport du commissaire aux comptes

Face à la dégradation économique très importante des comptes de l'Office Public de l'Habitat, qui gère 5.468 logements avec 5.000 demandes avec attente de 4 ans, le commissaire aux comptes a été dans l'obligation de déclencher des procédures d'alerte, d'abord phase 1, puis phase 2, mettant en avant des observations qu'il qualifie de "graves".

En voici les éléments essentiels :

Ÿ 2,3 M€ de perte estimée pour 2008

Ÿ 4,7M€ de solde prévisionnel négatif de trésorerie

Ÿ la marge d'autofinancement de l'office public est déficitaire de -1,7M€ en 2007, et même -2,1M€ si l'on tient compte des charges récupérables non récupérées auprès des locataires, ce niveau étant à comparer à celui de la moyenne des offices qui est positif de +10,2%

Ÿ une très forte progression des effectifs alors que le patrimoine est resté stable

Ÿ les frais de personnel ont augmenté de 50% entre 2003 et 2007

Ÿ les coûts globaux de structure ont grimpé de +88% pour la même période

Ÿ les impayés sont le quadruple de la moyenne nationale, 3,9% contre 1%

Ÿ une dégradation prévisonnelle pour la période 2008 à 2017

Dans son rapport, le commissaire aux comptes a fait une série de préconisations de redressement tout comme l'avaient fait les rapports de la Miilos, qui n'ont pas été suivis malgré les engagements par écrit de Maryse Joissains !

Résultat : l'OPH est à présent au bord du gouffre. Les familles à faibles revenus qui espéraient trouver un logement social à prix abordable vont devoir attendre encore longtemps.

Maryse Joissains pourra affirmer ce qu'elle veut, les faits concrets mis au jour ici la contredisent sans rémission. En tant que présidente de l'office, elle est bien la seule responsable de cette catastrophe.

Lire ou relire mes articles sur les désastres de l'OPAC :

(du plus ancien au plus récent)

"Bilan : A Aix, le logement, c'est le néant !" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/02/10/index.html

"Les bobards honteux de Maryse Joissains" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/05/7449520.html

"Logement, toujours aussi OPAC…" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/07/07/9837489.html

"OPAC Pays d'Aix Habitat : La folle saga continue…" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/09/12/10550288.html

"OPAC : Le Ravi nous en dit encore plus" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/09/12/10550373.html

"La saga OPAC" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/10/20/11019726.html

9 février 2009

La recherche vue par André Brahic, astro-physicien

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(Clic sur les images pour agrandir)

Nicolas Sarkozy se fait fort d'intervenir sur tout. Mais sait-il au juste de quoi il parle lorsqu'il disserte sur la recherche scientifique ? Oui, on peut vraiment s'interroger tant sa vision semble se situer à des années lumière de la réalité.

En 2006, quelques mois à peine avant l'élection présidentielle, invité par le collectif "Sauvons la recherche", André Brahic, l'un de nos plus grands astro-physiciens, s'était exprimé sur le sujet avec intelligence, pertinence et humour. Le document exceptionnel ci-dessous est un régal pour les oreilles et le cerveau. Nul besoin d'être spécialiste pour tout comprendre du premier coup ! Pourtant, il y a au moins de sérieux doutes pour quelqu'UN...

(monter le son)

http://www.cpolitic.com/cblog/2009/02/08/sauvons-la-recherche-andre-brahic-avait-predit-le-danger-sarkozy-en-2006/

Merci au blog www.cpolitic.com/ de l'avoir mis en ligne

13h00 : Communiqué du collectif "Sauvons la recherche"

Si Nicolas Sarkozy n'entend rien, nous crierons plus fort !

Des dizaines de milliers de personnes, étudiants et personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche, ont défilé jeudi dernier dans toutes les villes universitaires pour s'opposer à la destruction de leurs institutions, de leurs statuts et de leur condition de travail ou d'étude. Le rejet de la politique de Valérie Pécresse est massif, sans précédent.

Hélas, Nicolas Sarkozy reste incapable de prendre la mesure de cette colère. Après le discours de mépris du 22 janvier, son intervention du 5 février a confirmé que sa vision de l'université et de la recherche était à la fois marquée par une méconnaissance de ce secteur et par l'obsession idéologique de mettre au pas ses institutions. Il a réaffirmé sa volonté de démanteler les grands organismes de recherche. Face à la demande quasi unanime du monde universitaire d'annuler le décret  modifiant le statut d'enseignant chercheur, la ministre propose la mise en place d'une "charte de bonne conduite", un texte sans valeur légale. Nous refusons ce marché de dupes. Valérie Pécresse affirme vouloir consulter les principaux acteurs de notre secteur : nous n'avons pas été invités !

Au septième jour de la grève déclenchée le 2 février, c'est désormais l'ensemble du monde universitaire qui est entré dans le mouvement ; dans ces conditions, le mouvement ne peut que s'amplifier et la grève se développer.

1 – Appel à la manifestation de mardi 10 février

Nous invitons donc tous les citoyens, tous nos élus, aux côtés de l'ensemble des personnels et des étudiants, à faire de la manifestation nationale de mardi prochain (le 10 février) à Paris, appelée par la coordination nationale des universités et l'ensemble des organisations, un événement d'une telle ampleur que nul ne pourra l'ignorer. Dans le rapport de forces qui est en train de s'établir, cette journée sera essentielle.

2 - AG des personnels du CNRS et des laboratoires associés

Les personnels du CNRS, dont le plus grand nombre travaille sur les sites universitaires, sont partie prenante de la mobilisation actuelle. C'est dans ce contexte que nous appelons l'ensemble des personnels du CNRS et tous les personnels des laboratoires associés à se réunir en AG à Paris, le jeudi 12 février, au siège du CNRS.

Cette assemblée aura pour objectif de définir des objectifs concrets permettant de mettre un coup d'arrêt au démantèlement du CNRS. Des moyens d'action seront décidés qui pourront être adoptés ensuite par les laboratoires et les personnels. Le CNRS est un organisme central pour la recherche française et donc aussi pour l'ensemble du monde universitaire. Nous n'accepterons pas sa disparition. Pour sauver le CNRS, il est urgent d'agir !

Ensemble nous devons obtenir le rétablissement des postes supprimés et un plan pluri-annuel d'emplois, le retrait des projets de réforme sur la modification des statuts des enseignants-chercheurs et la mastérisation et la fin du démantèlement des grands organismes de recherche.

Encore et toujours exigeons la mise en place d'un débat et d'une véritable négociation avec les personnels, leurs organisations et les instances représentatives existantes (comité national du CNRS, CNU, conseils universitaires et conseils d'organismes, etc.).

Le site de "Sauvons la recherche :

http://www.sauvonslarecherche.fr/

10 décembre 2008

"Nouveau centre" d'intérêt pour Genzana et Salord


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Avez-vous suivi les récentes gesticulations de Bruno Genzana et de Stéphane Salord ? Largués comme des malpropres par Maryse Joissains il y a un an pour cause de rébellion carriériste personnelle, les deux artistes ne manquent ni de souffle ni d'imagination. L'un et l'autre font des pieds et des mains pour monter un nouveau numéro.

Les pérégrinations de Bruno Genzana

Il y a quelques jours, Genzana annonçait qu'il avait adhéré au Nouveau centre. Mais, les quelques élus joissainistes qui se réclament de cette étiquette de façade depuis l'élection municipale ne veulent pas de lui et le lui ont fait savoir avec beaucoup de tendresse par la voix de Yannick Decara, conseiller municipal : "En se ralliant au Nouveau centre, parti de la majorité, Bruno Genzana témoigne encore une fois d'une malhonnêteté morale évidente. M. Genzana nous offre encore une pirouette politique, mais ne nous y trompons pas, il se dit fidèle aux valeurs du centre et de la droite mais en mars dernier, c'est sur une liste MoDem qu'il se trouvait, opposé à la liste conduite par Maryse Joissains, investie par l'UMP, le Parti radical et… le Nouveau centre ! Question conviction, pour M. Genzana, il y a encore du travail…"

En clair, il y a donc désormais des adhérents NC dans la majorité et des adhérents NC dans l'opposition. Cela est incohérent, cela fait désordre mais peu importe. Ce qui compte, c'est de se montrer et d'affirmer qu'on existe. D'ailleurs, sans surprise, Genzana fait du Genzana, c'est-à-dire dans le grandiloquent. Il déclare rien moins que son objectif est de "faire du Nouveau centre la première force politique de la Ville d'Aix". Retenons nos rires pour plus loin.

Cela fait penser à ses prédictions demeurées incantatoires lorsqu'il voulait devenir président du Conseil général. Mais, passons, la politique est aussi faite de rêves. Anticipant sans doute les reproches sur ses volte-face, il n'a pas hésité à asséner : "ma démarche est claire et sincère". Tout le monde y croit. Presque. "J'appartiens à un courant de pensée : le centre droit. En vingt-cinq ans, je n'ai jamais changé de cap !". Stop ! Petit rappel.

Bruno Genzana a été élu en 1983 comme membre du Parti républicain sous la municipalité UDF de Jean-Pierre de Peretti della Rocca. Le PR s'est ensuite mué en  Démocratie libérale avec à sa tête Alain Madelin, ancien du mouvement d'extrême droite Occident. Peu après, Genzana migre au RPR qui, à son tour, changera son sigle en UMP.

A la dernière cantonale d'Aix-centre, alors qu'il est membre de l'UMP, mais suspendu quelques mois par son parti, il se présente donc sans investiture officielle en se bricolant un logo Majorité présidentielle. A présent dissident, il s'invite au NC, vitrine de boutique aux rayons un peu vides à part des transfuges de l'UDF qui ne voulaient pas perdre leurs places d'élus.

On peut s'y faire. Mais, il y a moins véniel. Depuis avril dernier, au Conseil général, Genzana a créé un groupuscule de quatre élus, Agir pour le 13, qui a carrément recyclé Daniel Simonpiéri, ancien maire Marignane, ex-FN, ex-MNR. On a les amis qu'on peut.

Mais alors, qu'est-ce qui pousse Genzana à chercher refuge au NC alors qu'il est un proche de l'UMP Jean-Claude Gaudin ? On le sait, le maire de Marseille ne règne plus que sur quelques mètres carrés. En janvier, il pourrait même perdre son poste de vice-président national de l'UMP. Aussi, essaie-t-il, d'ores et déjà, de redéfinir ses bases électorales en cherchant, via le NC, à concurrencer le développement grandissant du MoDem.

Pour Genzana, la promesse est-elle une place éligible aux élections européennes en 2009 ou aux régionales en 2010 ? Là pourrait bien se trouver l'explication…

                     

Les intrépidités de Stéphane Salord

A certains égards, le cas de Stéphane Salord ressemble assez à celui de Genzana. Il a d'abord œuvré au sein de l'UDF aux côtés du député Christian Kert jusqu'en 2002, moment où ce dernier adhère à l'UMP. En 2001, Salord permet à Maryse Joissains d'être élue à la mairie. Quelques mois après, année des législatives, ils rejoignent tous deux l'UMP.

Mais, la connivence de Salord avec Genzana va déplaire au maire qui y voit un gros complot contre elle et, dans ot;>la dernière partie du mandat, il tombe sous les mêmes coups que son comparse.

A son  propos, Joissains lâche : "Il était très proche de moi, c'est vrai. Mais il ne sera pas sur ma liste. Car je n'aime pas les révolutions de palais, les trahisons, les intrigues, l'absence de travail… J'en ai conclu que nous devions nous séparer à l'issue. Mais je ne lui enlève rien de ce qu'il a fait il y a sept ans à mes côtés pour gagner cette élection. C'est la suite qui n'a pas été à la hauteur."

Actuellement, Salord tente de rebondir selon la méthode qu'il a toujours employée, en se pointant par quarts d'heure à des événements, même s'il n'y est pas invité, ou en créant de nouvelles structures associatives sur le modèle de celles qu'il a conduites à la liquidation, le CECDC et Espace Agir Ensemble (pépinière de petites entreprises), deux initiatives qui ont coulé dans la plus grande opacité après avoir dilapidé l'argent public.

Ne reculant décidément devant aucune intrépidité, il dépose en son nom un recours en annulation de l'élection municipale, il perd mais fait appel. Au passage, alors qu'en tant qu'adjoint chargé de la culture il n'avait rien vu, il découvre soudain que le Musée du Vieil Aix est en liquidation. Qu'à cela ne tienne, il s'agite et ameute la presse pour "sauver" la structure.

Enfin, en juin dernier, jouant un autre coup, il parvient à se faire nommer consul honoraire des Comores mais il semble bien qu'il ne soit pas le bienvenu. (voir ci-dessous)

En revanche, Pipo n'étant jamais loin de Mario, bienvenu a-t-il été vendredi dernier dans la salle de bistrot où Genzana tenait sa conférence de presse qui, comme chacun le pressent déjà, n'a d'autre objet que de préparer le bonheur définitif des Aixois… Cela va de soi... Applaudissements !

Mes autres articles à leur sujet :

"Les grandes prédictions de Genzana" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/02/19/4055713.html 

"Joissains dissout Genzana" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/03/13/index.html 

"Genzana ou la magie des tours ratés" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/04/17/index.html 

"Genzana, le politique en toc" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/05/12/index.html 

"Genzana et Salord dans le numéro de "Pipo et Mario" :

 http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/11/14/index.html 

Lu sur le net :

Salord, consul contesté des Comores :

http://nonauconsuldelahonte.blogspot.com 

Lu dans La Provence :

Les amabilités de Joissains sur Genzana et Salord :

http://www.laprovence.com/articles/2007/10/27/145517-Maryse-Joissains-En-principe-je-ne-reprendrai-pas-Genzana.php

14 octobre 2008

Crise : Pour voir un peu si j'ai bien compris…

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Dessin de Cabu dans le Canard Enchaîné

Allez, un petit résumé pour voir si j'ai bien compris ce qui se passe : la France est en faillite, les caisses sont vides, on a du mal à trouver de l'argent pour le RSA, de gros patrons se paient sur la bête qui sue, des pillards jouent de l'argent avec notre argent, ils cassent la baraque, ils crient au secours et réussissent un nouveau hold-up sur le dos des Etats. Les déficits continuent d'enfler, la dette va nous prendre la tête, ils s'en foutent, les péquenots paieront en travaillant le dimanche.

L'Europe, très bonne fille, fait les tiroirs et aligne 1.700 milliards d'euros aux joueurs compulsifs du grand casino. En bonus, la France leur offre une petite gâterie, elle ne leur dispute même pas les parachutes dorés et les stock-options.

Ta banque n'oubliera pas de te rappeler si t'as le moindre petit découvert. Bonjour, les agios. Tu vas payer cher et longtemps les cadeaux aux voyous qui ne savent même pas que tu existes. Le fric, c'est tout pour eux. La crise, c'est tout pour toi. Te reste plus qu'à faire la grimace, ça tombe bien, toi, t'as droit qu'à de la monnaie de singe. A eux, les comptes garnis, à toi, le chariot vide. Pleure pas, t'as même plus de quoi t'acheter des mouchoirs en papier.

23 mars 2009

Mairie d'Aix : Un pouvoir… à la mode soviétique ?

En Union soviétique, le pouvoir n'y allait pas de main morte. Ainsi, avait-il coutume d'éliminer les réfractaires, les importuns, les indésirables et les contestataires en présentant leur départ comme étant motivé par des raisons personnelles ou de santé. On allait jusqu'à effacer leur image sur des photos officielles, une façon de nier leur existence. Lors de changements de pouvoir, certains nouveaux dirigeants n'hésitaient pas à faire place nette de leurs adversaires, parfois en les faisant assassiner.

Ces mœurs de gangsters ont toujours cours dans pas mal de pays. Ce sont là, bien sûr, des exemples extrêmes. Mais il existe une variété de formes plus courantes dont le seul but est d'assurer aux détenteurs de pouvoir une prépotence sans partage. Il arrive parfois que ce sont des personnes en désaccord avec leur tutelle qui prennent les devants en quittant leurs fonctions avant de s'en faire virer.

Voyez ce qu'il advient chez au moins deux ministres de la République sarkozienne. Chez Rachida Dati, c'est carrément l'hécatombe. Cinq collaborateurs directs de haut rang ont successivement déserté la ministre de la justice dont ils constestaient l'autoritarisme exacerbé, voire l'incompétence à mener une politique sérieuse. Le syndrome a rattrapé sa collègue Fadela Amara, "victime" elle aussi de la fuite de collaborateurs. Et que dire de la manie de Nicolas Sarkozy de limoger et de muter tout préfet ou fonctionnaire qui n'aurait pas satisfait aux caprices du chef.

joissains

Dessin de Charmag

Depuis son élection à la mairie d'Aix en 2001, Maryse Joissains a peu à envier aux méthodes gouvernementales, tant la liste de ses fantaisies en la matière est longue.

Lors du premier mandat, l'excellent  directeur de l'Agence d'urbanisme a été viré pour avoir participé à titre personnel à une conférence sur l'urbanisme. Dans la même période, c'est la très compétente directrice de l'Association des crèches, en place depuis de longues années, qui a été abusivement licenciée pour… aucune faute !

Puis, est venu le tour du directeur de la sécurité municipale, ancien commissaire, recruté pour ses qualités incontestables, qui a été mis au placard pour avoir manifesté des désaccords sur la politique à mener. La charrette s'est alourdie avec le licenciement du directeur des ressources humaines qui refusait de se plier aux injections politiques de recrutement. Il faut signaler dès à présent que la plupart ont gagné leurs procès en abus de pouvoir contre Maryse Joissains. Mais, continuons les rappels.

En sept ans, cinq directeurs se sont succédé à la tête de l'Office HLM et un sixième vient de prendre ses fonctions. Rayon instabilité, on ne peut guère faire mieux, le record de Dati est battu. Pour être complet sur cet exemple, le plus récent directeur "débarqué" a été reclassé directeur du Centre de formation des apprentis avec une indemnité inférieure à celle d'un licenciement mais suffisante pour qu'il ne se répande pas dans la presse. Histoire de donner le change en économie de moyens, c'est la directrice du CCAS qui a pris sa suite à l'office.

Il y a peu aussi, le valeureux directeur des services de la Communauté du pays d'Aix a été reclassé comme "conseiller technique", laissant sa place au profit d'un ami politique de Maryse Joissains. Pour combien de temps, serait-on tenté de dire. Car, il se dit que le nouveau directeur n'a en tête que de "mettre les élus au pas". Ça promet !

Pour clore, provisoirement, venons-en au cercle le plus proche. Maryse Joissains, dont le sens familial n'est plus à démontrer, avait recruté son époux Alain comme directeur de cabinet à la mairie (l'appel en annulation de son contrat est désormais en cours) et leur fille Sophie comme directrice de cabinet à la CPA. Pour le second mandat, Ils ont été remplacés à leurs deux fonctions par une seule et même personne, l'ancien directeur de l'hôpital d'Aix. Lequel, après seulement quelques mois d'exercice, vient de plier bagage à son tour. Etonnant que les médias n'aient pas rapporté l'information et les raisons.

Enfin, il m'a été murmuré que le directeur actuel des services municipaux, en poste depuis six ans, va lui aussi dégager et que son remplaçant pourrait être le fonctionnaire ayant lui-même pris la place du directeur des ressources humaines licencié (et rétabli dans ses droits).

Si des doutes subsistent sur le pourquoi de ces tous ces mouvemnts, précisons qu'ils sont le plus souvent annoncés comme ayant pour base la "perte de confiance" de Maryse Joissains envers ces fonctionnaires et collaborateurs. Mais on l'aura compris, les explications relèvent plus de la purge et de la versatilité que de l'intérêt général.

Une prochaine fois, je vous parlerai peut-être des grands élans de générosité qui ont permis le recrutement de bons copains, y compris, par exemple, celui de malheureux colistiers non élus.

14 avril 2009

Les trophées "lanterne rouge" de la mairie d'Aix

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L'actualité récente montre que, à l'inverse des réactions au quart de tour au sujet de l'hypothétique tracé LGV Sud-Est, la municipalité continue de lanterner pour nombre d'autres dossiers concrets plus proches des préoccupations des Aixois…

Les vélos ne font plus la roue

Les 200 vélos ont belle allure, si l'on peut dire. Mais, au regard de leur coût et de leur utilisation, il n'y a pas de quoi être fiers. L'opération séduction lancée il y a trois ans semble s'avérer hasardeuse. Ce n'est pas faute d'avoir alerté Maryse Joissains à plusieurs reprises. Bizarrement couplé au contrat du mobilier urbain, mal pensé dans sa répartition géographique, sous-évalué dans le cadre du Plan de déplacements urbains (retoqué depuis), peu rentable pour la partie locations, le plan V'Hello pose plus de questions qu'il n'en résout.

Pourtant, lors des premiers débats sur ce dossier, la municipalité avait estimé que ce plan n'était qu'un début et n'excluait pas de voir le nombre de vélos et de stations évoluer pour des dessertes plus larges. Or, au dernier conseil municipal, il y a eu comme un air de marche arrière sur ces ambitions. Même si étrangement, en parallèle de la Ronde cycliste d'Aix, il y a eu tout un tapage sur le prétendu succès des vélos en libre-service.

Faut-il désormais envisager leur suppression pure et simple à l'issue (ou peut-être même avant) du contrat qui lie la Ville à la société JCDecaux ? Un vrai suspense...

      

Les antennes sans relais

Depuis plus de trois ans qu'a été posée la question, le dossier sensible des effets des antennes relais à Aix n'a reçu aucune réponse satisfaisante. La commission chargée d'appliquer une charte des bonnes pratiques avec les opérateurs de téléphonie mobile n'a rien fait. Pourtant, le sujet des ondes électromagnétiques occupe quotidiennement l'actualité, notamment par le biais de décisions de justice de plus en plus sévères contre les installateurs.

Or, nouvel épisode, il y a peu, on apprenait que la Communauté du pays d'Aix allait, à son tour, lancer une initiative pour tenter de mettre en pratique le principe de précaution. Pour quand, on n'en sait rien même s'il vaut mieux tard que jamais. Pourtant, Aix aurait pu être pionnière si la Ville avait accepté les propositions de l'opposition dès 2006. Pourquoi ce qui a été possible dans de grandes villes ne l'a-t-il pas été à Aix ? A deux pas de chez nous, par exemple, la commune de Vitrolles, membre de la CPA, estimant qu'il est dangereux d'attendre plus longtemps, a récemment adopté sa propre charte et commence à l'appliquer scrupuleusement. Allo, Aix, y a quelqu'un au bout du fil ? 

Le PLU va encore aller se faire voir

Faute politique grave, le Plan local d'urbanisme de la Ville d'Aix n'est toujours pas près de voir le jour. La mise en place du PLU, seul outil pertinent pour une action globale cohérente, aurait déjà dû être effective durant le mandat précédent. Or, lors du dernier conseil municipal, à l'occasion d'un point de situation, la municipalité a prévu une échéance de validation pour 2011. D'ici là, si les délais sont tenus, la Ville va continuer à procéder à des retouches en modifiant au coup par coup le Plan d'occupation des sols actuel.

Selon la mairie, d'ici fin 2009, il faut d'abord mettre sur pied la préfiguration du PLU sous la forme du Plan d'aménagement et de développement durable. Pour les non-initiés, l'annonce d'un travail par étapes peut paraître sérieuse. Mais, il y a un hic. Le 25 avril 2005, les conseillers municipaux ont déjà eu à voter sur un PADD qui était censé précéder le PLU. Une seule question vaut d'être posée : jusqu'à quand la farce va-t-elle se poursuivre ?

15 avril 2009

Réformes : Démanteler plus... pour frauder plus ?

Pendant qu'on nous profère des discours anxiogènes sur la crise, le gouvernement en profite pour faire quelques coups en douce. C'est ainsi que décembre a été un mois particulièrement fécond pour camoufler nombre de décisions qui modifient sensiblement le fonctionnement les politiques publiques.

Sous prétexte de réformes toutes plus urgentes les unes que les autres et censées faire notre bonheur, d'un côté, on cherche à resserrer les boulons pour les citoyens – Hadopi, vidéosurveillance, lois sécuritaires de circonstance, mais ce ne sont là que quelques exemples – de l'autre, on réduit presqu'en catimini des pouvoirs de contrôle des fraudes. Les citoyens de base – nous en sommes tous – peuvent en subir des conséquences très directes. Explications.

               

logo_dgccrfPar une circulaire datée du 21 décembre 2008, le premier ministre a tout simplement démantelé ce service de l'Etat qu'est la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes en réduisant l'essentiel de ses prérogatives. Et ce n'est rien de le résumer ainsi (voir ci-dessous l'excellent article du Canard enchaîné du 25 mars 2009). La DGCCRF est (était) une administration centrale chargée d'assurer la régulation concurrentielle des marchés, la protection et la sécurité des consommateurs.

En bref, ses agents ont pour rôle de vérifier la fraîcheur des produits alimentaires ou le respect des normes sanitaires dans les grandes surfaces ou les restaurants. Ils vérifient aussi la sécurité des jouets, tentent de faire respecter la loi chez les assureurs ou serruriers peu délicats, etc. Or, la circulaire ne fait pas dans la demi-mesure.

Le gouvernement cherche à diminuer le nombre des enquêteurs de terrain et à éclater les services en entités départementales pour les placer sous l'autorité du préfet, perdant ainsi tout lien avec la hiérarchie régionale et nationale. Cela veut dire moyens en baisse, missions désintégrées, indépendance bafouée, tutelle préfectorale. Au bout de la chaîne, le dindon de la farce sera le citoyen, vous, moi.

            

code_marches_publicsL'autre tour de passe-passe concerne la commande publique. Le code des marchés publics passés principalement par les collectivités publiques vient en effet de subir un relâchement qui risque fort d'entraîner de beaux coups tordus comme au bon vieux temps.

En gros, disons pour faire simple, la mise en concurrence réelle des entreprises ne sera plus obligatoire qu'à partir de sommes supérieures à 5M€ (au lieu de 200.000€ auparavant). Pour des sommes inférieures, des procédures simplifiées, dites adaptées, pourront être menées sans mise en concurrence mais avec publicité pour les marchés supérieurs à 20.000€.

Ce système différencié existait déjà. Ce qui change, c'est le relèvement du seuil minimal. De fait, si les commissions d'appels d'offres des collectivités qui statuent sur les marchés à haut seuil pourront toujours exercer un contrôle pluraliste, il n'en sera pas forcément de même pour tous les autres "petits" marchés, qui ne relèveront plus des CAO.

D'où les risques potentiels d'opacité, voire de favoritisme, dans l'attribution de ces marchés. Il ne s'agit pas ici de faire un procès d'intention mais c'est précisément l'insuffisance de règles clairement établies qui avait entaché la vie politique par le passé. Au fait, n'est-ce pas ce que voulait dire Nicolas Sarkozy lorsqu'il s'est déclaré pour la dépénalisation du droit des affaires ?

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1 avril 2009

Pour Le Point, Sophie Joissains rime avec destin (2)

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A lire la page et demie consacrée à Sophie Joissains dans le numéro "Spécial Aix" du Point, on peut se demander si Drucker et/ou Delarue ne seraient pas passés par là. En tout cas, certaines phrases semblent dégager une impression d'hagiographie plutôt bienveillante. A d'autres moments, plus nombreux, c'est l'aspect victimaire qui prend le dessus.

Ainsi, les événements judiciaires des années 80 qui ont touché la famille Joissains - elle-même à l'origine de ses déboires, faut-il le rappeler - sont de fait présentés par chaque membre comme une suite de complots dirigés initialement contre Alain Joissains qui était devenu maire d'Aix en 1978 et qui n'avait pas pu se représenter en 1983.

Sophie dit : "A l'adolescence, j'ai vécu ce qu'elle pouvait offrir de pire : la trahison, la bassesse, l'hypocrisie". Et plus loin : "Mon père a été lâché et trahi par ses alliés, les amis changeaient de trottoir". Concernant sa mère : "En 2001, on comprend qu'Alain veut reconquérir le fauteuil de maire. Maryse et moi ne voulions pas qu'il prenne de nouveaux coups. D'une certaine manière, Maryse s'est dévouée, elle s'est présentée pour le protéger".

Certes, certes, quelles que soient les circonstances, nul ne contestera le fait qu'une famille puisse faire corps. En 2001, la doctrine a été poussée jusqu'au recrutement d'Alain et de Sophie auprès de Maryse, ce que d'aucuns ont vite traduit en "clan Joissains", une expression qui court les rues d'Aix et que le magazine n'hésite pas d'ailleurs à reprendre à son compte pour titrer l'article.

Passons maintenant à l'itinéraire de Sophie elle-même. L'hebdo publie deux photos d'elle adolescente. Cela fait penser aux reportages sur Maryse qui revenaient sur ses années de jeunesse, photos familiales et personnelles à l'appui. L'histoire se répèterait-elle donc ? Veut-on nous montrer un même parcours, de mêmes étapes, jusqu'à cette élection au Sénat, signe annonciateur d'un éventuel destin municipal ?

Il y a bien du Delarue là-dedans. Tout y est, déboires judiciaires du père, complots, trahisons, mort du grand-père, sens du combat, revanches, maladie de Sophie qui laisse entendre que cela aurait arrangé certains ("Là, j'ai revu la chienlit, nos soi-disant amis qui espéraient que ni Maryse ni moi ne nous relèverions.")

Faits dramatiques ou pas, sont énumérés bon nombre d'ingrédients faisant appel à ce syle d'affect que la télévision scénarise pour en faire toute une histoire que le public est prié d'applaudir.

Quelle est donc l'étoile de Sophie ? L'article interroge : "Reste la grande question : sera-t-elle candidate à la mairie en 2014 ?" Selon Sophie, Maryse n'a pas dit son dernier mot. Et la fille de raviver ce qui tient lieu de maxime familiale : "Je ne désespère pas, un jour, d'obtenir une révision du procès de mon père". Attendons…

Voir aussi mes articles :

Interview de Sophie Joissains par "Le Ravi" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/12/20/11810512.html

Réponse de Maryse Joissains concernant Sophie :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/03/09/12882701.html

7 avril 2009

Aix : Au PS, sont 'ach'ment balèzes

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(Clic sur l'image pour agrandir) Dessin de Moix dans "Le Ravi"

Le Parti socialiste aixois a voté. Une fois, pour "réunifier" ses trois sections, l'autre pour "élire" le secrétaire de la section unique. Si l'on en croit La Provence – j'ai tout lieu de la croire vu que les sites et blogs du PS aixois sont soit morts, soit discrets à ce sujet – les pourcentages en faveur des vainqueurs sont nets et précis.

Mais on le sait, on dit que lorsque qu'il y a trois personnes dans une pièce et que deux d'entre elles quittent les lieux, il ne reste que 33% de présent(s). C'est ce type de calcul qui a connu une nouvelle et magistrale application à Aix. En effet, la fusion n'avait mobilisé que 16,66% des adhérents des trois sections initiales. Autrement dit, il y a eu un fort boycott de la manœuvre. Bis repetita placent pour l'élection du secrétaire. Il n'y a eu que 89 votants sur 370 inscrits qui ont trouvé motif à s'exprimer.

Le secrétaire a donc été élu avec 74 voix, soit 83% des suffrages exprimés. Score sans appel, ou plutôt, qui fait doublement appel. Un, dans ces circonstances, on ne peut pas franchement parler de quorum. Deux, la réédition du boycott confirme la désapprobation du procédé par une très large majorité des adhérents.

Certes, lors d'élections institutionnelles partielles, la participation est souvent faible. Mais de là à se contenter de la portion congrue, il y a loin du bulletin à l'urne. Et dire que, depuis des mois, les différents courants du PS se sont mutuellement affrontés pour contester la validité des votes puis la légitimité de la direction nationale élue !

Quand c'est Aubry qui gagne, c'est son camp qui a triché. Quand Royal gagne, c'est encore Aubry qui n'a pas joué le jeu. Idem à Aix. C'est 'ach'ment balèze !

La Provence raconte :

Episode 1 :

http://www.laprovence.com/articles/2009/03/18/761790-A-la-une-Le-PS-aixois-se-mange-toujours-le-foie.php 

Episode 2 :

http://www.laprovence.com/articles/2009/04/05/778991-A-la-une-Plus-belle-la-vie-au-PS-aixois.php

27 octobre 2008

Mes petits calissons…

calissons

Parachute

Comment s'y prendre pour ne pas être fauché ? Le margoulin s'offre un parachute doré, l'exploité met un gilet jaune.

Impôts

Certains trouvent terrible d'avoir à payer des impôts. C'est plus terrible encore de ne pas pouvoir en payer.

Première dame

Etrange d'entendre parler de "première dame" alors que l'actuelle n'est en fait que la dernière en date d'une série.

14 mai 2009

Beisson : Joissains se fend d'une note aux habitants

Voir début du dossier lundi 4 mai et jours suivants

Hier, troisième réunion des habitants du quartier, sur la place publique cette fois-ci. Et toujours la même mobilisation. La pétition lancée par le collectif de Beisson suit son cours. Elle a déjà recueilli de très nombreuses signatures. Le but : les adresser à la secrétaire d'Etat, Fadela Amara, ainsi qu'aux institutions. C'est sans doute ce qui a fait réagir la mairie.

Comme on l'avait imaginé, les propos tenus la semaine dernière en assemblée ont aussitôt été "rapportés" en haut lieu façon RG. Mais, tant mieux. La preuve, Maryse Joissains s'est fendu d'une note (sur papier beige gaufré) livrée directement par porteur (ou "rapporteur" si l'on préfère) dans les boîtes aux lettres des immeubles. Enfin, pas toutes, allez savoir pourquoi.

Le texte de cette note (pas une lettre, non, non, une "note") reprend les différentes étapes dudit dossier de rénovation, désormais connues par les habitants. La surprise, c'est le ton employé en début et en fin du message. Sous des formules allusives, quelques phrases sont censées pointer du doigt "des personnes ayant des intérêts particuliers à inquiéter la population" en s'appuyant sur des "rumeurs insidieusement distillées par des individus notoirement malveillants". Et, tant qu'on y est, hein, pourquoi pas des terroristes cagoulés ? Quelle délicatesse ! Ou plutôt, quel délire !

Rendez-vous compte, "des personnes ayant des intérêts particuliers à inquiéter la population" : on affirme sans sourciller que des manipulateurs s'avisent d'apeurer leurs semblables pour de mystérieuses motivations. Et qui sont donc ces "individus notoirement malveillants" ? Essayons de décrypter. Ce sont tout simplement des habitants préoccupés par le sort de leur quartier.

Mais, il y a mieux que ces allégations aussi vaseuses qu'indignes.

Une expression à peine codée entend dénoncer également "la diffusion de fausses rumeurs sous forme de messages sur site internet". Jusqu'à preuve du contraire, à la date lisible sur la note, seul mon blog a publié des informations sur la situation de Beisson. J'en conclus que Maryse Joissains me vise directement sans oser écrire mon nom. Mais peu importe.

En revanche, je suis fort navré d'avoir à la contredire par cet écran interposé, mais je signale que les articles que j'ai produits s'appuient sur des faits, illustrés par des documents, facilement vérifiables puisque tirés des décisions du conseil municipal. Je ne vois pas où sont les "fausses rumeurs". Je persiste donc et je signe.

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(Clic sur l'image pour agrandir)

La "note" de Maryse Joissains aux habitants de Beisson

NB : Pour mémoire, contrairement à ce qu'écrit Maryse Joissains, la toute première décision votée au conseil municipal faisant état du projet ANRU date de décembre 2005. La date de 2007 évoquée par elle est celle du dépôt du dossier. Pourquoi avoir attendu plus d'un an ? Depuis, malgré les déclarations du président de la République qui s'était engagé à consacrer les crédits nécessaires à la rénovation urbaine, les financements ont fondu et le dossier aixois n'a pas été retenu. Et c'est en novembre 2008 que le nouveau dossier remanié a été présenté au conseil municipal pour être déposé en janvier 2009. Lors de cette séance, Maryse Joissains s'était déclarée "modérément optimiste" quant à la validation par l'Etat de cette nouvelle demande. Attendons la suite.

Vraies rumeurs : En langue correcte, il faut dire "quelle que soit l'issue…" et non "quelque soit l'issue…", et "En aucun cas, il ne s'agit de…" et non "En aucun cas, il s'agit de…"

15 mai 2009

Conseil municipal : Manif des facs et... zèle des réacs

Qui veut persifler a besoin d'un peu d'entraînement et de beaucoup de constance. Votre blogueur, qui a l'intime et immodeste conviction d'être aussi votre préféré, s'y emploie comme il peut. Je veux donc revenir sur les incidents qui ont émaillé la séance publique du conseil municipal de lundi.

Avant l'ouverture officielle de la réunion, une délégation d'une trentaine d'étudiants est entrée dans la salle pour protester contre le sort fait aux universités par le gouvernement. Trop intrépides, ils ont franchi la limite qui sépare l'espace réservé au public et celui des élus.

Selon des témoignages concordants, ils devaient être reconduits vers la sortie à la demande de Jules Susini, adjoint à la sécurité. En tout, alors que ce n'est pas leur rôle, quatre élus de la majorité ont tenté d'intervenir. Deux d'entre eux, Gérard Deloche (ancien syndicaliste passé dans le camp adverse) et Jacques Garçon (UDF contestant le maire en interne pendant le premier mandat, devenu membre du NC pour décrocher une écharpe d'adjoint pour le second), ont voulu faire du zèle en jouant les gros bras.

D'où chahut et bousculades. Le journal La Marseillaise rapporte que certains agents de la police municipale ont un peu fait les "Rambo" en pratiquant "tutoiement à tout va, propos excitants, menaces et brimades sans distinction".

Le calme revenu, Maryse Joissains a ensuite laissé s'exprimer les étudiants qui ont lu une déclaration sur le sens de leurs revendications. Beau geste. Magnanime, mais qu'à moitié. Pouvait-elle faire autrement ? En effet, empêcher les étudiants de disposer de quelques minutes de parole ou les accuser de "sécher les cours" n'aurait pas été judicieux de la part d'une députée… qui ne met pas les pieds à l'assemblée nationale. Une fois leur prise de parole achevée, le maire a eu ces mots : "c'est terminé ?". C'est vrai quoi, quelle perte de temps l'université !

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Le Canard enchaîné du 6 mai 2009

18 mai 2009

La mairie veut-elle éliminer "Les Ecritures croisées" ?

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La Cité du livre d'Aix

La Ville d'Aix doit une bonne partie de sa renommée culturelle à des associations de premier plan qui ont su créer de grands événements. C'est le cas dans le domaine du livre avec des rendez-vous très prisés tels que la "Cité en débat", la "Fête du livre" ou les "Ecrivains du Sud". A la Cité du livre, située à la Bibliothèque Méjanes, l'association "Les Ecritures croisées" joue un rôle prépondérant depuis une quinzaine d'années déjà.

Pour pouvoir mener à bien sa tâche, l'association bénéficiait jusqu'à présent d'une convention pluriannuelle avec le Ville et de soutiens des collectivités locales. Or, cette année, surprise, la convention n'a pas été signée. L'association voit donc ses moyens budgétaires considérablement réduits par rapport à ceux des années précédentes.

La municipalité semble envisager de transférer l'organisation des manifestations de la Fête du livre directement à la Cité du livre. Etrange décision qui ressemble furieusement à la mise au pas d'une structure qui a fait ses preuves. Veut-on bâillonner la liberté des choix des thèmes proposés au public ? La municipalité entend-elle fixer une ligne "officielle" de ce qui est bon ou non pour tous ceux qui fréquentent massivement toutes ces manifestations ?

On aimerait ne pas imaginer une telle dérive. La crainte est vive cependant.

Pour mémoire, il y a cinq ans par exemple, prétextant qu'une structure théâtrale qui intervenait dans les quartiers n'était pas dans la conception de l'action culturelle voulue par la municipalité, cette dernière lui avait carrément coupé la subvention. Plus récemment, la Ville a également supprimé la subvention du Comité des fêtes historique des Milles pour l'attribuer à une nouvelle structure créée de toutes pièces sous les auspices de la municipalité.

On comprendra donc que l'association "Les Ecritures croisées" puisse nourrir les plus vives inquiétudes sur le sort qui pourrait lui advenir.

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(Clic sur l'image pour agrandir)

La lettre de l'association "Les Ecritures croisées"

5 juin 2009

Beisson : Chaude, très chaude la réunion publique !

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(Clic sur l'image pour agrandir) (Photo perso)

Une partie des habitants qui ont participé à la réunion

Pour mercredi, la météo avait annoncé une journée chaude. Cela s'est confirmé et même un peu plus à… Beisson. Après plusieurs semaines de rencontres, le collectif des habitants a organisé une réunion publique plus importante en plein air à laquelle il a invité la presse, des élus et des personnalités. Bonne pioche : il y avait une dizaine d'élus et environ deux cents habitants. Dans un face-à-face inédit, intense et dense de discours, de déclarations et d'interpellations, le grand débat et les échanges ont duré deux pleines heures.

Faisant montre d'un sens aigu de responsabilité, micro en main, les organisateurs ont garanti que chacun pouvait s'exprimer. Après un rappel détaillé et précis des motifs de cette réunion, et une critique en due forme sur l'inexistence totale de contacts avec la mairie, signalant au passage que la pétition qu'ils adresseront à Fadela Amara a déjà recueilli pas loin de 500 signatures (une signature par famille, 600 familles vivant à Beisson), Mabrouk Bekkari et Sellam Hadaoui ont sollicité les intervenants.

Etant le premier orateur, ma tâche a consisté à dresser un historique des décisions et des conditions qui ont jalonné le projet de rénovation du quartier, une façon de fixer le cadre et les bases de la situation complètement bloquée actuellement.

Tout de suite après, c'est Alain Joissains, qui se présente partout comme "conseiller politique bénévole du maire", qui a tenu à s'adresser au public, commençant par excuser Maryse Joissains pour son absence mais "qui m'a demandé de vous saluer". Cette introduction, ressentie comme une provocation, a fait réagir les participants par des huées.

A défaut de réponses précises, il s'est ensuite réfugié dans des considérations assez générales qui n'ont pas manqué de susciter plusieurs interruptions ponctuées de cris, de sifflets et d'apostrophes.

Etrangement, malgré les conflits qui nous opposent lui et moi (notamment au sujet de son contrat de directeur de cabinet annulé par le tribunal administratif suite à ma requête), il s'est cru obligé de citer mon nom pour saluer à cinq reprises l'honnêteté de mes propos quelques minutes plus tôt. Je me serais bien passé de telles louanges mais j'en ai été d'autant plus ravi que, dans sa note aux habitants, Maryse Joissains avait utilisé l'expression "individus notoirement malveillants" pour qualifier les organisateurs des réunions précédentes et ma modeste personne. Il est, n'est-ce pas, plus difficile de tenir de tels propos les yeux dans les yeux que par "note". Mais, glissons.

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(Clic sur l'image pour agrandir) (Merci à HP pour la photo)

Sellam Hadaoui, une vue des personnalités et de quelques habitants

à côté du bâtiment E dont 12 logements et 3 commerces sur 5 ont été murés

Les deux animateurs du débat ont regretté l'absence de Sophie Joissains, déléguée à la politique de la ville et donc chargée du dossier de rénovation. L'adjointe du quartier, présente mais complètement occultée, n'a pas ouvert la bouche. Deux adjoints ont dit quelques mots à sa place.

Au risque de laisser penser qu'elle parlait au nom de l'opposition, Dahbia Draouzia, déléguée à l'enfance, a reconnu des insuffisances de la politique municipale lorsqu'elle était chargée des affaires sociales sous le précédent mandat. Voilà pour les élus de la majorité, qui ont finalement été suppléés par un Alain Joissains non élu et sans rôle officiel quasiment du début à la fin.

Puis, parmi les élus municipaux d'opposition qui se sont déplacés, Fleur Skrivan est revenue sur les graves dysfonctionnements de l'Office HLM, sur le déficit de politique sociale et l'absence de concertation avec les habitants. Elle a insisté sur le fait qu'en tant que conseillère régionale elle était prête à revoir et soutenir le projet si la Ville sortait de ses errements.

Ensuite, c'est François-Xavier de Peretti qui a été invité à s'exprimer. Très remonté contre la gestion calamiteuse de la municipalité, n'hésitant pas à user de mots très sévères, il a décliné tous les thèmes qui, selon lui, depuis huit ans ont abouti à la situation actuelle d'abandon des habitants : manque de démocratie, mépris pour la population, dépense pour le nouveau siège de l'OPH mais rien pour la construction, la réhabilitation et l'entretien des logements et des espaces publics, disparition des commerces et carence d'équipements publics. A voir les visages liquides ou grimaçants de l'équipe du maire et leurs signes de protestation, il était évident que le message de l'élu avait atteint sa cible.

Enfin, des habitants ont pu poser des questions directes et concrètes et faire part de leur fort mécontentement. Plusieurs ont dit qu'ils attendaient un logement depuis quatre ou cinq ans, d'autres ont critiqué le manque d'entretien des immeubles et des espaces verts (marron, en fait). Certains ont réclamé des explications sur ce qui était prévu pour la destruction de bâtiments et leur reconstruction. Pas de réponses. Une dame en colère, encouragée et soutenue par le public, est venue plusieurs fois au micro, reprochant à la mairie de mentir et de ne rien faire pour Beisson.

Après ces âpres échanges, et en forme de conclusion, Mabrouk Bekkari a résumé ce qu'il retenait de cette réunion. Le collectif propose de mettre sur pied des groupes de travail pour rassembler ses propositions, de désigner des représentants comme interlocuteurs des institutions et de procéder à un suivi serré du dossier de rénovation.

Il a souhaité que s'engage une concertation sérieuse pour que soient réellement et utilement pris en compte les besoins des habitants. Face à la mobilisation massive de mercredi, la mairie s'est déclarée prête à jouer le jeu. Les organisateurs ont pris note de cette intention mais "sachez-le, nous serons vigilants, et si rien n'est fait, nous lancerons des actions", ont-ils ajouté, mettant en avant le fait qu'il est quand même regrettable d'avoir à procéder par interpellation sur la place publique pour pouvoir ouvrir un dialogue avec les élus.

Cette fois-ci, les paroles devront être suivies d'actes. L'avertissement vaut d'autant plus que tout le débat s'est déroulé en présence de la presse et de la télé locale TV7 Provence.

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(Clic sur l'image pour agrandir) (Merci à HP pour ce cliché clin d'œil pris à mon insu)

Nous avons été plusieurs à être interviewés par TV7 Provence

Devinette : Saurez-vous identifier la personne en veste grise

vue de dos derrière mon épaule droite ?

La Provence a prévu la parution de son article pour aujourd'hui.

Les reportages de TV7 Provence sont sur son site à partir d'aujourd'hui.

www.tv7provence.com/

Tous mes articles sur Beisson (du plus ancien au plus récent) :

"Rénovation de Beisson : Les habitants accusent…" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/04/23/13481990.html

"Beisson : Maintenant, la colère monte…" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/05/04/13604546.html

"Beisson et Corsy, la rénovation en panne ?" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/05/05/13616839.html

"Beisson : Et maintenant la pétition…" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/05/07/13641111.html 

"Beisson : Joissains se fend d'une note aux habitants" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/05/14/13722941.html

28 janvier 2009

L'hôpital public bientôt sur une civière ?

L'hôpital, on est bien obligé d'y aller un jour ou l'autre. En tant que malade ou pour rendre visite à quelqu'un. Pourtant, il n'est pas toujours facile de savoir ou de comprendre comment ça marche. Or, ce qui va se passer avec les "réformes" annoncées risque de mettre à mal la survie même de l'hôpital public.

Autant donc se faire une idée claire sur la question. C'est ce que nous aide à faire le Professeur Pierre Gibelin, du service de cardiologie du CHU de Nice, dans un point de vue publié par le site LibéMarseille le 26 janvier. Une démonstration au scalpel, à la portée de tous.

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Dessin de Schwartz dans Charlie Hebdo

Un virus mortel à l’hôpital public

Avec le principe de la convergence des tarifs entre public et privé, par la mise en place de la tarification à l’acte (T2A), la fameuse menace d’une médecine à deux vitesses, souvent dénoncée par certaines organisations syndicales ou politiques, va réellement se mettre en place. Avec, d’un côté, l’hôpital public, pour les pathologies les moins rentables et les patients les moins bien couverts. Et, de l’autre, les cliniques privées, pour les activités rentables et les patients les mieux couverts.

En effet, le principe de solidarité et d’égalité de l’accès aux soins pour tous et sur tout le territoire ne pourra pas survivre à cette réforme. Voyons pour quelles raisons. Les missions des hôpitaux publics et des cliniques privées ne sont pas les mêmes.

Les hôpitaux publics prennent en charge tous les patients. Quelles que soient leurs pathologies, quel que soit leur âge, sachant que les personnes très jeunes ou très âgées sont souvent moins rentables. Quel que soit leur statut social : patients en situation précaire, SDF, immigrés, sans papiers, personnes n’ayant pas ou peu de couverture sociale, personnes insolvables ou au RMI…

Les hôpitaux publics assurent des missions d’intérêt général : la recherche, l’enseignement. Et des missions d’intérêt général à proprement parler : centre de dépistage anonyme et gratuit, éducation thérapeutique pour les malades chroniques (insuffisance cardiaque, diabète, asthme …), soins aux détenus.

La permanence des soins : l’hôpital public assure la plus grande partie des urgences, ce qui engendre de nombreuses activités non programmées. Ces activités représentent un surcoût d’environ 60% par rapport aux pathologies programmées.

Les coûts des hôpitaux comprennent des dépenses qui ne sont pas incluses dans ceux des cliniques privées (honoraires des médecins, examens para cliniques).

Enfin, les charges structurelles ne sont pas les mêmes : contraintes géographiques pour les hôpitaux des zones de faible population, normes de repos et de sécurité plus contraignantes découlant des directives européennes (temps de travail des médecins, repos de sécurité), qui ne s’appliquent pas aux médecins non salariés des cliniques privés. Personnels plus qualifiés (aides aux blocs opératoires sans qualification dans le privé).

La réforme va être responsable d’effets "pervers", tels que la mise en concurrence et les gaspillages. Les établissements de santé vont entrer en concurrence entre eux, mais également à l’intérieur même de l’hôpital, entraînant des rivalités entre les services ou les pôles (regroupement de plusieurs services avec à la tête un médecin et un administratif avec un budget propre).

La T2A favorise la surconsommation (prescription abusive d’actes rentables). Enfin, la T2A entraîne une augmentation importante du temps et du personnel consacrés à la gestion pour l’optimisation du codage et la facturation à la Sécurité Sociale (de véritables nouveaux métiers ont ainsi été créés, au détriment, bien sûr, de l’activité soignante).

Le ministère prévoit qu’environ 200 établissements publics, sur 1.000 en France, seront condamnés soit à disparaître, soit à fusionner, faute d’activité rentable suffisante. Ainsi, l’asphyxie budgétaire programmée des hôpitaux publics aboutira rapidement à une réduction des effectifs sur l’ensemble du territoire, car les dépenses du personnel représentent près de 70% des budgets.

A titre d’exemple, la Fédération Hospitalière de France prévoit une suppression de 20.000 emplois. Les régions les plus touchées seront la région Paca, avec 3.270 postes et la région parisienne, avec 3.400 postes. Parallèlement, les cliniques privées qui concentrent leurs activités sur celles qui sont les plus rentables, dans le souci de reverser les profits aux actionnaires, se développent et sont de plus en plus concentrées entre les mains  de grands groupes, souvent étrangers.

Citons, pour mémoire, les plus grands groupes, tels que La Générale de Santé (175 établissements) à capitaux essentiellement italiens, le groupe Vitalia (46 cliniques), appartenant au fond d’investissement américain Blackstone, Capio (26 établissements), détenu par des fonds américains et européens et Midi-partenaire (22 cliniques), aux capitaux britanniques.

Selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (étude 583), les cliniques en France ont eu un taux de rentabilité de 16% en 2005,  et la Générale de Santé a reversé 420 M€ à ses actionnaires en 2006, au moment où, vu le déficit de la Sécurité Sociale, l’assurance maladie essaie de faire des économies. Ainsi, les actionnaires réalisent des profits importants, payés par l’argent public, car ils ont investi dans des établissements qui choisissent leurs patients et qui se concentrent sur les seules activités rentables.

On comprend la pression sur le gouvernement de ces groupes pour récupérer la part d’activité rentable encore effectuée dans les hôpitaux publics et l’intérêt qu’ils ont à ce qu’ils se transforment en hospices pour personnes non solvables et maladies chroniques en dehors de quelques grandes métropoles.

Paradoxalement, pour lutter contre cette tendance, mais avec, à la fin, le même résultat, le Syndicat national des cadres hospitaliers propose de lutter, à armes égales, avec les cliniques privées, en transformant les hôpitaux publics en cliniques privées. On est loin du principe de l’égalité d’accès aux soins pour tous et sur tout le territoire !

Au total, l’hôpital est malade de ce virus au nom bizarre de T2A, qui a été inoculé petit à petit, de manière insidieuse, tel un poison mortel. Comme nous venons de le voir, la convergence des tarifs publics/privés conduira progressivement au démantèlement du service public de santé.

Que proposer à ce stade de la maladie ? Arrêter immédiatement la convergence des tarifs, tant que les études préconisées par l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS), qui précisera les écarts de coûts, n’auront pas été réalisées.

L’hôpital public est un élément clé de la cohésion sociale, basé sur l’égalité d’accès aux soins pour tous et sur tout le territoire. Il est urgent de bloquer l’évolution de ce virus mortel consistant à faire de la santé un bien marchand comme les autres dans le service public. Il faut stopper la réforme sur la T2A et entreprendre une véritable concertation sur ce sujet, avec tous les acteurs professionnels concernés pour sauver le malade “Hôpital”.

http://www.libemarseille.fr/henry/2009/01/un-virus-mortel.html

29 janvier 2009

Crise sociale : La situation est très… grève

greve

En réponse à la cynique phrase de Nicolas Sarkozy, à Marseille, à Lyon, à Nantes, mais cela pourrait s'étendre à d'autres villes, certaines initiatives inédites devraient frapper les esprits. Il se dit que des grévistes s'apprêtent à manifester en simulant un cortège officiel en procession avec une belle décapotable avec chauffeur, une banderole avec slogan, de petits drapeaux tricolores et des gardes du corps, suivis d'un troupeau de moutons et d'un chien enragé.

Il pourra y avoir des masques de ministres en costume et portant un attaché-case. Des plus facétieux arboreront des masques de patrons du Cac40 affichant les montants des bénéfices engrangés ou des parachutes dorés.

Les souffreteux emboîteront le pas en tenue de cheminot, de postier, de métallo, de pompier, d'agriculteur, d'enseignant, d'infirmier, de docteur, d'agent de surface, d'ex-TUC, d'ex-emploi jeune, d'ex-CES, de chômeur, de retraité, de femme au foyer, de malade, de sans-papier, de travailleur,  de magistrat, de journaliste avec chaîne…

Une manière de clamer que, oui, la rue déborde et la situation est vraiment grève.

16 mars 2013

Le Ravi de mars fait l'éloge de la lenteur... Etonnant, non ?

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Malgré les apparences, le printemps ne saurait tarder à éclore. Alors, anticipons et offrons-nous un grand bouquet de nouvelles multicolores traitées avec sérieux mais sans jamais se départir d'un sourire. 
Voyons donc. Le Ravi de mars préconise de ralentir pour mieux résister. S'appliquant à toutes sortes de domaines, le propos est convaincant. Il s'attarde sur les accélérations politiques (primaires), les excès de vitesse de la presse, les pétarades du brouilleur de cartes Tapie, la lenteur de mollusque de Marseille Capitale 2013, les indigestes coups de fourchette de la bouffe à grande vitesse et les circuits du tourisme sur catalogue défié par le développement de l'hébergement chez l'habitant.
Les Aixois amateurs de handball seront ravis de découvrir un portrait caustique du nouvel exilé de leur équipe. 
Ah, au fait, ce mois-ci, le Ravi de plâtre est décerné au musicien à un seul doigt pour son méga-cancer de juin au Parc Borely doté d'une subvention publique de 400.000 euros. 
Allez, on se laisse séduire par ce riche menu épicé de mille brèves et illustré par les meilleurs dessinateurs.
Mise à jour : La pétition, qui a réuni plus de 70.000 signatures (j'ai moi-même signé) exigeant le retrait de la décison accordant une subvention au concert du musicien à un doigt, a eu raison de ce scandale. Le pitre ira donc pianoter ses gammes à la gomme au Dôme, à titre privé sans dotation publique. Non, mais !

Le sommaire du n° 105 de mars :
http://www.leravi.org/spip.php?article1456 
Le site du Ravi :
http://www.leravi.org/
Le Ravi sur Facebook :
http://www.facebook.com/pages/le-Ravi/129098087994

14 mars 2013

Quand Marsactu parle de mon blog et de l'affaire Joissains…

joissains marsactu 13 mars 2013

L'excellent site Marsactu publie aujourd'hui un article au sujet de mon blog à l'occasion des suites de l'affaire du contrat d'Alain Joissains.
J'en remercie sincèrement son auteur Jean-Marie Leforestier. Et vous laisse maintenant découvrir la surprise
...
http://www.marsactu.fr/societe/joie-et-vicissitudes-du-blogueur-citoyen-30560.html

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