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Michel Pezet, Danielle Rumani-Elbez,
Lucien-Alexandre Castronovo et Jean-François Picheral
Ci-dessous, les deux derniers principaux extraits de notre conférence de presse du 12 janvier, à Encagnane, pour annoncer notre candidature à la cantonale d'Aix-Centre des 9 et 16 mars 2008.
Intervention de Michel Pezet
Lorsque Marc Egloff avait été désigné à l'élection cantonale, c'était en 1988, j'étais responsable du parti socialiste au niveau départemental. A l'époque, c'est après une concertation avec Jean-François Picheral que nous avions décidé qu'il devait être le candidat dans le cadre de l'ouverture des socialistes vers d'autres formations politiques. Si la politique est faite d'idées, elle est aussi faite de personnes.
En 2002, Danielle Rumani-Elbez a fait un très beau score aux élections législatives dans une situation particulièrement difficile. Et donc, pour faire de la politique, il faut avoir le cuir épais. Aujourd'hui, ce canton a été désigné pour un candidat socialiste. Peut-on désigner un candidat sans la moindre discussion ? Je crois que non.
Tous les partis doivent se poser des questions sur leur état. Dans quel état est le parti socialiste ? Dans quel état est le parti communiste ? Comme est le parti radical de gauche ? Comment est la gauche généralement ?
Nous avons en face de nous une machine extravagante, la machine de Sarkozy, qui mêle tout, qui essaie de démontrer qu'il peut être à gauche mais qui cale complètement par exemple sur le pouvoir d'achat et sur les différentes réformes qu'il veut faire. C'est une machine qui fait changer les repères de la gauche et de la droite. Il joue son jeu et il sait ce que c'est que la politique.
Et nous, qu'est-ce qu'on fait ? On va continuer à croire qu'on peut, comme ça, jouer chacun dans son bastion, réfléchir et avoir quelques idées ? Ou bien on va tout mettre à plat ? C'est ça la grande confrontation dans laquelle on est. Est-ce qu'on peut continuer à faire semblant ? Va-t-on continuer à chanter les grandes lunes ? Ou bien est-ce que la gauche doit se réunir et réfléchir sur tout ça ? Et on va s'étonner ? On va nous faire des coups de discipline à laquelle personne ne croit ?
Qu'il soit très clair, jamais, pas plus Jean-François Picheral que moi-même, ou que les camarades socialistes qui sont avec nous, nous n'avons été convoqués devant la moindre commission. Et il est clairement établi qu'il n'y a pas la moindre exclusion. Pourquoi y a-t-il de la confusion partout ? Pourquoi ? On manque de bases, de réflexion et d'humilité pour mettre tout le monde autour de la table.
Au lendemain de l'élection présidentielle, on n'a pas tiré les conséquences de notre chute. Il faut se demander ce qui se passe dans cette société, quels sont les problèmes auxquels les gens veulent que nous répondions et que nous ne répondions pas par de vieilles lunes. Nous sommes dans cette vision de la chose, y compris localement et dans ce canton.
Pourquoi donc tant de candidatures ? Parce qu'on ne réfléchit pas ! Parce qu'on croit que coller des affiches et y mettre sa tête, ça suffit ! Quel est le contenu derrière une tête et des affiches ? C'est quoi aujourd'hui le Conseil général ? Et c'est quoi cette élection ? C'est quand même extraordinaire cette espèce d'autosatisfaction que certains manifestent : "ça me revient", disent-ils. Qu'est–ce qui vous revient ? Si je suis candidat à une élection, c'est pour porter quelque chose. Si nous faisons une liste, c'est parce que nous avons envie que les choses se transforment. Ce n'est pas le pouvoir qui nous anime.
Si cette élection peut déclancher des phénomènes de discussion, alors c'est ce qui nous intéresse. Et c'est ce qui motive notre rencontre avec les citoyens. Eclairons mille lumières et on verra l'unité qu'on pourra refaire après.
Intervention de Jean-François Picheral
Avant le découpage électoral que nous connaissons aujourd'hui, ce canton était le mien. Jusqu'en 1988, il n'y avait que deux cantons, détenus par Félix Ciccolini au Nord et moi-même au Sud-Ouest et centre. Maintenant, il y en a trois.
Ces quartiers se sont développés grâce à nous deux. Dans les années soixante, pour accueillir les rapatriés à Encagnane et, plus proche de nous, pour loger les nouveaux arrivants aixois.
En 1988, Marc Egloff a été le premier conseiller général du canton centre. Lorsque je suis devenu maire, il m'avait demandé de confier le quartier à Danielle. C'était un quartier difficile car il n'avait pas encore trouvé son équilibre. Le courage et le savoir-faire de Danielle ont fait que ce mandat s'est remarquablement bien passé. Elle est sortie harassée de fatigue de ces six ans d'investissement.
Pour le second mandat, elle a souhaité changer de délégation. Je lui en ai donné une autre encore plus lourde : l'éducation. C'est très difficile à gérer et elle a fait ça de façon tout aussi remarquable. Danielle arrivait à faire des réunions en menant des débats avec les parents d'élèves, avec les directeurs d'école, avec les enseignants. Cela était dû à la sérénité, au sérieux et au bon sens de Danielle. Dans ce quartier, elle est chez elle.
Est-ce qu'on lui a demandé au niveau marseillais si ça l'intéressait d'être candidate éventuellement dans ce canton ? Réponse : non ! Ils ont désigné quelqu'un d'autre. Cà, c'est inadmissible de gaspiller une telle chance.
Alors, si Sarkozy remue le panier, et que nous nous lamentons tellement sur l'état de nos partis de gauche, ne croyez pas qu'aujourd'hui l'ambiance soit euphorique à l'UMP. Si certains ont vite pris le tournant avec Sarkozy, d'autres ont une idéologie et une façon de travailler qui les troublent beaucoup. Il y a un malaise chez eux qui est moins important que chez nous car, chez nous, il est idéologique. Il nous faut un chef. Et on le voit bien avec le débat sur l'Europe et sur les positionnements contradictoires des socialistes. Nous en subissons les conséquences aux échelons de la région, du département et très localement.
Il faut faire comprendre à nos responsables départementaux qu'il y a des gens qui ont un savoir, qui ont fait leurs preuves et nos deux candidats sont des élus remarquables. Par les résultats qu'ils ont obtenus et qu'ils obtiennent aujourd'hui. Il faudra le savoir aux Aixois et je suis très fier que Michel ait fait ce choix de leur demander d'être avec lui pour ce futur combat municipal car ce sont deux Aixois qui savent de quoi ils parlent quand ils interviennent dans le fonctionnement et la vie de cette ville qui mérite de revenir, grâce à eux, dans une gestion saine, honnête, avec de la sérénité.
Quand on voit l'ambiance qu'il y a aujourd'hui dans l'équipe dirigeante sortante, ils s'entretuent, ils se séparent, comment voulez-vous que l'on travaille ? Ces gens ont géré cette ville d'une façon catastrophique et nous allons avoir des difficultés pour la redresser. En 1989, nous avions basé notre campagne municipale sur l'idée "que la ville se lève". Là, il va falloir dire "que la ville se relève !"
Quand on voit les dernières interventions de Joissains sur les HLM, c'est un tissu de mensonges sur quatre pages et cela risque d'être comme ça pendant toute la campagne. Il nous faudra, avec des gens honnêtes et compétents, faire triompher la vérité. Danielle et son suppléant, en dehors du côté affectif que j'ai à leur égard, ont toute leur place au Conseil général et à la mairie.
Lire la première partie ci-dessous à la date de lundi 14 janvier.