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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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28 septembre 2009

Elections d'Aix : On en parle encore

rouletteQuel sort sera-t-il fait à la procédure de recours concernant l'élection municipale de juillet ? Bien malin qui pourrait le dire avec certitude. Il y a, pour le moins, un ensemble de faits qui méritent d'être examinés sérieusement. Mais les juges les trouveront-ils assez fondés pour trancher vers une annulation du scrutin ou envisager une autre solution ?

Alors, il n'est jamais trop tard pour jeter un autre regard sur l'élection de l'été. Un correspondant dont j'avais déjà publié l'excellente analyse des résultats m'adresse un mot de conclusion provisoire du plus grand intérêt. C'est bien volontiers que je mets en ligne sa libre parole.

En guise de conclusion provisoire sur les élections aixoises

Un mot encore d’analyse sur ce scrutin, afin d’enfoncer le clou :

18 bureaux de vote méritent un zoom intéressant car ce sont eux, principalement, qui ont fait perdre Medvedowsky au 2e tour, pour des raisons sans doute différentes :

Ÿ 10 bureaux lui ont donné un % inférieur d’au moins 6% à celui obtenu par la liste Picheral en 2001 ; essentiellement des bureaux du Nord de la commune (Puyricard, Couteron, Granettes, Platanes) et de Luynes au Sud. Soit un manque de 500 voix environ.

Ÿ 9 bureaux où le taux de progression de Joissains au 2e tour a été très élevé (plus de 6% de plus que la moyenne de progression de Joissains sur les électeurs de Salord et de Guerrera), soit un plus de 450 voix pour Joissains.

Ÿ 1 seul bureau, le n°50 de Puyricard se trouve dans les 2 situations.

Au total, ce sont environ 900 voix qui ont manqué à Medvedowsky dans ces 18 bureaux alors qu’un bon candidat de gauche rassembleur et crédible les aurait à coup sûr recueillies. Chacun de ceux qui connaissent bien Aix en tireront leur analyse et leurs conclusions.

Cependant, il ne faut pas brûler les étapes dans la reconquête d’Aix : oublions les Medvedowsky, Guinde ou Pezet. Travaillons efficacement là où chacun est engagé, dans nos partis du PS, des Ecologistes, du MoDem, dans nos associations et nos syndicats, sur nos blogs et nos relais de com’. Lorsque les futures échéances électorales aixoises se préciseront, vraisemblablement en 2014, il sera temps et plus facile de faire émerger un leader charismatique consensuel de la gauche aixoise… comme Maryse Joissains l’a été pour la Droite !

(Auteur : Pierre DARLES, 5 septembre 2009

Lire la première partie de l'analyse :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/08/03/14627490.html

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8 octobre 2009

Cumul de mandats : Faut arrêter !

stop_cumulLe cumul des mandats électifs et autres, un mal assez français. Un nouveau classement de nos élus les plus surchargés vient d'en fournir l'illustration. Et là, le constat est édifiant : droite et gauche excellent dans les mêmes pratiques. On pourra ergoter tant qu'on voudra sur la méthodologie utilisée par le journal Le Monde pour établir ce bilan, on ne pourra nier que certains élus ont plusieurs lourdes écharpes à leur cou.

J'ai toujours voulu comprendre comment il était possible d'accomplir sérieusement plusieurs fonctions électives à la fois. J'en ai toujours douté, convaincu que les exemples sont foison qui montrent qu'un parlementaire non cumulard est plus présent et plus actif aux assemblées ou qu'un maire sans autre mandat est plus disponible auprès de ses concitoyens et plus au fait des actions à mener.

Car on a beau avoir les meilleurs collaborateurs du monde, on n'en est pas moins obligé de survoler certains dossiers. Les élus qui courent après les titres n'ont plus que le choix d'en honorer un seul au détriment du ou des autres. Lorsqu'ils font semblant de vouloir faire face à toutes leurs responsabilités, ils ont beaucoup de mal à approfondir leur travail.

Notre département des Bouches-du-Rhône en fournit la preuve éclatante avec ces quatre parlementaires peu visibles à Paris : député et président de conseil régional (Michel Vauzelle), sénateur et président de conseil général (Jean-Noël Guerini), sénateur et maire (Jean-Claude Gaudin), député et maire d'une grande ville et/ou d'une communauté d'agglomération (Maryse Joissains).

Ce sont là des situations qui ne peuvent se mener de front avec efficacité. C'est même tromper les électeurs que faire croire qu'on accomplira tous ces mandats de manière assidue et sans faille.

cumul_mandats_democratieCette question du cumul des mandats est un sujet qui revient sans cesse sur le tapis médiatique. Certes, quelques dispositions législatives ont été prises ces deux dernières décennies pour limiter la frénésie de cumul de mandats d'exécutifs à haute responsabilité. Mais on est encore loin du compte.

Cette concentration verticale de "pouvoirs" (87% des députés cumulent !) par un nombre restreint d'élus est fondamentalement malsaine pour l'épanouissement d'une démocratie horizontale. La solution passe assurément par l'instauration du mandat unique, précédée d'une étape très restrictive sur les types de mandats cumulables. En corollaire, pour l'exercice des mandats locaux, on ne pourra se dispenser longtemps encore de l'élaboration d'un véritable statut de l'élu territorial. Qui devra inclure l'inégibilité définitive de tout élu ayant été condamné dans le cadre de ses fonctions, notamment pour corruption, abus de biens sociaux ou enrichissement personnel.

Dans l'attente…

Le tableau du classement :

(utiliser le curseur à droite du tableau pour faire défiler les noms)

http://www.lepost.fr/flash/2009/10/06/1728813_cumul-des-mandats-notre-classement-des-deputes.html 

Explications :

http://www.lemonde.fr/politique/article_interactif/2009/10/07/cumul-des-mandats-notre-classement-des- deputes_1250194_823448_1.html

Méthodologie :

http://www.lemonde.fr/politique/article_interactif/2009/10/07/cumul-des-mandats-notre-classement-des-deputes_1250194_823448_2.html

Les députés qui cumulent :

http://www.lemonde.fr/politique/article_interactif/2009/10/07/cumul-des-mandats-notre-classement-des-deputes_1250194_823448.html

Les députés cumulards de la région PACA (hors les sénateurs) : http://www.laprovence.com/articles/2009/10/07/931786-Politique-Cumul-des-mandats-Joissain-sur-un-podium-tres-contestable.php

Cumul de tous les parlementaires (situation en 2007) :

http://www.lemonde.fr/societe/infographie/2007/02/21/le-cumul-des-mandats-en-france_870233_3224.html

1 mars 2010

Les comptes de la Chambre régionale en 110 p. (1)

 chambre_des_comptes_Aix

Coup sur coup, la Chambre régionale et territoriale des comptes vient de rendre publics ses rapports d'observations définitives sur la gestion de la Ville d'Aix et de la Communauté d'agglomération du Pays d'Aix. Ces documents ont été présentés aux séances du conseil municipal et de la CPA. C'est une obligation fixée par la loi. 
On y trouve d'intéressantes analyses même si tous les dossiers qui relèvent de la gestion politique ne sont pas traités. Car après avoir fait un tri, la CRTC retient principalement des sujets liés à l'usage de l'argent public. 
Les deux documents publiés comportent respectivement 41 pages pour Aix et 69 pour la CPA. Sur le site de la CRTC, on peut aussi consulter les deux réponses de 21 et 26 pages faites par Maryse Joissains au titre de ses fonctions de maire et de présidente. 
Comment la CRTC travaille-t-elle ? Son président inscrit au programme l'examen des gestions et mène ensuite ses enquêtes. Pour ces deux rapports, elle a choisi de le faire à partir de 1998 pour Aix et de 2003 pour la CPA. Le premier couvre donc la totalité du premier mandat de Maryse Joissains, le second une période moins longue. 
Dans mes prochains articles, je reprendrai le détail de leurs contenus. Auparavant, je voudrais indiquer que tout au long du mandat où j'ai siégé comme conseiller municipal d'opposition, j'ai constamment attir é l'attention de la Chambre en lui fournissant de nombreux dossiers qui, à mes yeux, recelaient des choix et des points pour le moins discutables. J'ai sans doute été le seu l élu à en produire autant systématiquement. 
C'est probablement pour cette raison que, le 5 novembre 2007, la magistrate qui instruisait l'enquête m'a sollicité pour un entretien. Il a duré près de trois heures au cours desquelles nous avons étudié ensemble le fond de ces dossiers. J'ai lu les deux rapports et j'ai eu le plaisir de constater que cela n'avait pas été inutile. Tous ceux que j'avais signalés y figurent et occupent même la quasi-totalité du rapport sur Aix. 
Outre le fait que le rapport aixois cite mon action et mes démarches, notamment auprès du tribunal administratif pour contester la réforme du régime indemnitaire des employés municipaux, Maryse Joissains reconnaît elle-même dans sa réponse ma "vigilance sévère" sur maints dossiers durant l'exercice de mon mandat. Venant de sa part, cela me réjouit. Dommage qu'elle n'ait pas écouté plus souvent ni moi ni mes collègues lorsque nous l'interpellions au conseil municipal sur les mêmes sujets. 
Faut-il rappeler aussi certaines autres bévues de la gestion municipale qui auraient pu être corrigées sans perte de temps ? Quelques exemples. 
Maryse Joissains s'était sans cesse obstinée à ne rien vouloir entendre ni changer à son projet de gare routière que nous jugions pharaonique. Il aura donc fallu une nouvelle élection pour apprendre qu'elle souhaitait maintenant en réduire enfin l'envergure, avec la perte d'argent qui va avec. 
Le Plan de déplacements urbains n'était pas conforme à la loi et ne répondait pas à tous les enjeux d'une politique efficace. Un conseiller municipal l'a fait annuler par le tribunal administratif. Il n'y a donc plus de PDU à l'heure actuelle. 
Le Plan local d'urbanisme, lui, n'a pas encore vu le jour malgré l'obligation légale. Le rapport de la CRTC signale les effets dommageables de l'absence de PLU. 
Il a aussi fallu une forte mobilisation d'associations et de citoyens pour obliger le maire à conserver le Logis du Bras d'Or, maison de Darius Milhaud, qu'elle voulait démolir. 
On le verra dans les articles suivants, d'autres sujets ont été pointés par la CRTC : le fiasco des V'hello, la gestion des personnels, les problèmes de la gestion de l'eau et de l'assainissement, l'opacité du financement de certaines associations ou encore l'insuffisance de la politique du logement. Joli bilan ! 
                                                                                                A suivre…

11 janvier 2010

Clinique du Montaiguet : Vers le recours en justice

Comme c'est de tradition, la mairie va, un peu à la manière de notre champion de président, faire sa tournée des quartiers pour prodiguer ses bons vœux auprès de la population et s'employer à vanter l'efficacité de son action. Autrement dit, tout va bien grâce à une politique qui répond aux attentes des Aixois. Tant pis, pas vrai, si les faits disent le contraire.

Si la léthargie du passage d'une année à l'autre et la couche de neige ont quelque peu occulté les sujets qui fâchent, ce début janvier les voit émerger plus tenaces que jamais. Nous en parlerons dans la semaine qui s'ouvre.

Reprenons donc avec les suites de la décision votée à la seule majorité au conseil municipal de novembre dernier d'implanter le projet de polyclinique à Pont de l'Arc. En pointe dans le refus de cette aberration, l'association des Amis du Montaiguet a entamé une procédure officielle.

Première étape, une lettre envoyée via avocat à Maryse Joissains lui demandant de retirer la délibération. En cas de non prise en compte de ce courrier par le maire, une action sera engagée au tribunal administratif.

Et les motifs sérieux sont nombreux, dont un nouvel élément découvert en séance publique, la participation au vote d'un adjoint qui, directement ou indirectement, est concerné par le projet de polyclinique. Certes, Victor Tonin n'est pas actionnaire de la polyclinique mais il détient 10% du laboratoire d'analyses médicales Sel Mazarin qui a un contrat d'exclusivité avec l'établissement. Il a ainsi déclaré au journal La Provence : "Je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas voté".

Or, précisément la loi est stricte à ce sujet. L'article L2131-11 du Code général des collectivités territoriales stipule : "Sont illégales les délibérations auxquelles ont pris part un ou plusieurs membres du conseil intéressés à l'affaire qui en fait l'objet, soit en leur nom personnel, soit comme mandataires."

De son côté, l'article 432-12 du Code pénal dispose clairement que : "Le fait par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public ou par une personne investie d'un mandat électif public de prendre, recevoir ou conserver, directement ou indirectement, un intérêt quelconque dans une entreprise ou dans une opération dont elle a, au moment de l'acte, en tout ou partie, la charge d'assurer la surveillance, l'administration, la liquidation ou le paiement, est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende."

En la matière, quelques précautions de base sont à prendre pour éviter l’illégalité des délibérations auxquelles un conseiller est intéressé : sortir de la salle du conseil au moment du vote de la délibération afin de ne pas influencer les autres conseillers, ne pas prendre une part active aux réunions préparatoires à la délibération, ne pas être rapporteur du projet qui va donner lieu à la délibération. Le plus sage est certainement de s’abstenir systématiquement de prendre part aux délibérations ayant une incidence sur l’affaire intéressant l’élu.

      

montaiguet_carte

(Clic sur l'image pour agrandir)

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Voici la lettre envoyée à Maryse Joissains le 30 décembre 2009.

Objet :

Recours gracieux en vue du retrait de la délibération n°2009-1125 du conseil municipal d’Aix-en-Provence, du 03 novembre 2009, portant révision simplifiée du POS – Secteur des Bornes – Le Pont de l’Arc - Pôle de Santé privé – Approbation de la procédure.

         

Madame le maire,

Jai l’honneur de vous saisir d’un recours gracieux au nom de l’association Les Amis du Montaiguet et du Pont de L’Arc […], dont je représente les intérêts dans cette affaire.

La délibération précitée du 03 novembre 2009, transmise, sauf erreur, au contrôle de légalité le 6 novembre, contient incontestablement des illégalités probantes et non régularisables. 

En effet, il s’agit d’un changement de zonage majeur portant sur une vaste zone naturelle et boisée de plus de 4ha de terrains et de forêts situés au Montaiguet, dans le secteur des Bornes et du Pont de l’Arc, que votre conseil municipal a déclassé en vue de l’urbaniser, en faveur d’un projet d’intérêt privé.

D’évidence, la délibération en cause est entachée d’illégalités tant externes qu’internes, de nature à provoquer son annulation par le juge administratif compétent. 

Ainsi notamment :

à De nombreux vices de procédure entachent la révision en cause, en particulier :

Ÿ Aucune évaluation environnementale prévue par l’article L. 121-10 du Code de l’urbanisme (CU), n’a été réalisée, en violation de l’article L. 123-19 du CU ;

Ÿ Il a également été omis la saisine préalable de la Commission départementale des sites et paysages, qui aurait dû émettre un avis, en application de l’article L. 146-6 du CU et du décret n° 98-865 du 23 septembre 1998 ;

Ÿ L’avis rendu par l’ARH Paca le 12 juin 2008, sur lequel s’appuie la délibération, n’autorise nullement l’implantation de la Polyclinique sur le site choisi, elle se contente d’autoriser le transfert sollicité. De même, le SROS III ne mentionne nullement l’implantation choisie ;

Ÿ L’implantation du projet objet de la révision simplifiée et ses voies d’accès et de desserte sont prévues dans un périmètre de protection de la bastide "la Félicité" authentique datant du XVIIIème siècle et inscrite au titre des monuments historiques avec ses jardins attenants depuis 1969. Pourtant l’avis de l’architecte des bâtiments de France (ABF) n‘a pas été requis et manque au dossier ;

Ÿ S’agissant de la concertation prévue par article L. 300-1 du CU, l’une au moins des réunions publiques était réservée aux CIQ et leurs représentants, non au public en accès libre (cf. réunion publique du 03-12-2008) ;

Ÿ Il manque aussi dans le dossier d’enquête publique le procès-verbal de la réunion d’examen conjoint des personnes publiques associées (mentionnées dans l’article L. 123-9 du CU), qui n’a pas été joint en violation de l’article L. 123-13 du CU ;

Ÿ On relève encore que le projet présenté à l’enquête publique est incomplet et diffère des projets exposés précédemment et postérieurement ;

Ÿ De même, on note des écarts substantiels entre le projet soumis à l’enquête publique et celui que le conseil municipal a approuvé le 03 novembre 2009, au-delà même d’une simple prise en compte des réserves émises par le commissaire enquêteur dans son rapport (cf. en particulier la nouvelle zone UPM 7 "improvisée" avant approbation) ;

Ÿ Le rapport d’enquête publique est incomplet, le commissaire enquêteur a tout au long de l’enquête publique et dans son rapport même exposé son parti pris en faveur du projet, dénaturant les contributions du public. Les résultats sont au demeurant substantiellement erronés en raison des avis "pré-dictés" rendus en nombre par le personnel de la polyclinique en service commandé ;

Ÿ Les mesures de publicité et d’affichage ne sont pas suffisantes.

à S’agissant des conditions de vote de la délibération contestée, elle ne disposait d’aucune annexe, ni la notice de présentation ni le document graphique des modifications approuvées ni le règlement de zone UPM 7 ni la liste des emplacements réservés.

De même, le dossier complet de la révision simplifiée n’était ni joint à la délibération ni proposé à la libre consultation des conseillers municipaux pour leur complète information avant de procéder au vote, en violation des articles L. 2121-13 et L. 2121-13-1 du Code général des collectivités territoriales (CGCT), ce qui les empêchait de voter en connaissance de cause.

De surcroit, au moins un élu au conseil municipal détient un intérêt privé dans le projet de la Polyclinique objet de la révision simplifiée, en violation de l’article L. 2131-11 du CGCT. En effet, M. Victor TONIN, 5ème adjoint au maire, est médecin biologiste et actionnaire au sein de la Polyclinique du Parc Rambot (objet du transfert) en son nom personnel et représentant la SARL SEL MAZARIN, partenaire du projet. A ce titre il a un intérêt direct d’ordre privé dans le projet et, malgré ce, il a participé au vote de la délibération, ce qui entache gravement sa légalité. 

à La délibération approuve une procédure de révision simplifiée du POS, alors même que le projet qui en est l’objet exige une révision globale du POS, conformément aux dispositions du CU, à laquelle on note au demeurant que votre conseil municipal a décidé de renoncer le 25 avril 2005.

En effet, un tel changement de POS sur le site naturel concerné porte gravement atteinte à l’économie générale du document d’urbanisme, ainsi qu’à l’environnement de la ville.

Ainsi, seule la révision globale du POS aurait permis de mener à bien cette opération par une plus large concertation et surtout des études complètes, réfléchies et abouties.

Il s’agit de toute évidence d’éléments caractéristiques d’un détournement de procédure, que le tribunal saisi ne manquera pas de censurer.

à De même, s’agissant d’une révision simplifiée, l’article L. 123-13 du CU ne l’autorise qu’à des conditions strictes de légalité, car il s’agit bien d’une procédure dérogatoire qui n’est nullement destinée à remplacer une procédure de révision générale, en particulier s’agissant d’un POS datant de 1984, dont la loi SRU commande sa mutation en PLU.

à En particulier, l’intérêt général exigé par la loi n’apparaît nullement au regard du projet concerné. Celui-ci satisfait à des intérêts d’ordre privé, tenant essentiellement à des motifs d’attraction commerciale, alors même que le site actuel a récemment été réaménagé au moyen de financements publics de la Ville, et qu’il correspond par conséquent aux besoins définis par la direction de la polyclinique du parc Rambot et de la Provençale, validés par l’ARH.

De surcroit, le projet ne génèrera aucune création significative d’emplois, le transfert étant à activités constantes, comme le précise la délibération en cause.

Au surplus, la création d’une crèche collective qualifiée à tort d’équipement public n’est en réalité qu’un équipement privé destiné à accueillir en majeure partie les enfants du personnel de la polyclinique. 

à D’évidence, le projet va engendrer bien plus d’inconvénients que d’avantages, en particulier s’agissant des voies de desserte et d’accès dans le secteur concerné, déjà saturées et dont les principales caractéristiques ne sont pas définies ni dans le dossier de révision ni dans  la délibération d’approbation.

à Le nouveau zonage dit UPM 7 improvisé après l’enquête publique constitue une erreur manifeste d’appréciation. En effet, le site ne peut supporter des constructions majeures comme celles qui sont prévues, dans le site naturel concerné. 

à D’une façon générale les constructions et les aménagements envisagés sont incohérents et incompatibles avec les orientations définies dans le PADD en vigueur, soumis au débat du conseil municipal de la ville le 09 décembre dernier.

Aussi, je vous demande de saisir votre conseil municipal aux fins de retrait de la délibération précitée du 03 novembre 2009.

Dans l’attente, recevez Madame le Maire l’expression de mes respectueuses salutations.

8 janvier 2010

"Le Ravi" refuse de solder l'info…

une_ravi_70"Le Ravi" n'a jamais froid au cerveau. Il aime bien lancer de copieuses boules de neige sur ce qui ne va pas. C'est cet esprit critique qui le rend sympathique.

Au sommaire du n° 70 de janvier du nouveau millésime, on peut lire un excellent dossier sur les curieux dessous des magouilles en tous genres qui gangrènent la vie publique. L'article sur Trets publié ici il y a trois jours a pu vous en donner un avant-goût.

Mais il n'y a pas que cela. Voyez plutôt la grosse enquête "Politiques, juges et journalistes sur la sellette". Et puis, pas mal d'articles sur les mauvais traitements infligés à la nature, sur les indignités faites aux miséreux et sur les turbulences de certains dossiers annoncés comme devant faire notre bonheur mais dont le moteur est d'abord le fric. Pour faire passer le tout, la rédaction complète sa livraison de nombreuses brèves et l'illustre de bons dessins bien piquants comme on les aime.

Le mensuel régional est en vente depuis quelques jours (2,80€ pour 28 pages). Et franchement, des informations à ce prix là, on n'en trouve même pas en période de soldes.

Le sommaire du n° 70 de janvier :

http://www.leravi.org/spip.php?article838 

Le site du Ravi :

http://www.leravi.org/

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16 mars 2010

Régionales 2010 : Sarkozy ou le clown et ses clones

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C'est fait, l'UMP vient de remporter sa cinquième victoire électorale depuis 2007 : présidentielle, législatives, municipales, européennes et maintenant régionales. Et tout cela grâce à Nicolas Sarkozy que les électeurs plébiscitent à chaque coup. Le triomphe de dimanche est la preuve de la justesse de la politique menée en France depuis trois ans.
Et ce n'est pas tout. Dimanche, toutes les régions basculeront à droite grâce aux réserves de voix abstentionnistes. Ce sera un scrutin historique de portée nationale cette fois-ci. Voilà ce que le clown de l'Elysée (pardon, les clowns !) a refilé comme arguments à tous ses clones ministres et autres aboyeurs qui, depuis le soir du premier tour, déversent comme un seul toute leur mauvaise foi dans les médias.
A la télévision, ils faisaient plus honte que peine à voir avec leurs caricatures, leur langue de bois et leurs propos mensongers répétés à l'unisson de leurs pitreries de campagne électorale. Crapuleries, abstention massive, scores de l'extrême droite, rejet quasi général de la politique gouvernementale, rien de tout cela ne leur pose question.
Ils nient, yeux et oreilles bouchés. Ils persistent, esprit et analyse au niveau zéro. Ils se trouvent toutes les excuses. Car, n'est-ce pas, tout cela, c'est la faute de l'opposition qui a le tort d'être l'opposition. Et la faute de ces imbéciles de Français qui n'ont pas bien compris ce que le gouvernement s'esquinte à faire pour eux.
De quoi dégoûter encore plus les abstentionnistes, ceux qui avaient pour Sarkozy et n'ont pas revoté pour lui, et hélas ceux qui sont retournés faire front. Comment peut-on être aussi fermé au désarroi de tous ceux qui rament pour survivre ?
La claque de dimanche, probablement paire dans cinq jours, fait pressentir ce qui est en train de couver. D'un côté, les résultats les plus minables de la droite depuis des décennies et les points récupérés par l'extrême droite qui sont la traduction visible du mécontentement des citoyens. De l'autre, l'abstention qui est l'expression pour l'instant encore silencieuse et pacifique de ce qui pourrait bien virer à la déflagration à la moindre étincelle.
Encore un peu de casse, de mépris et de cynisme et c'en sera fait. 

29 mars 2007

Débat public : Quelle place pour la jeunesse ?

logo_aix_en_live

L’emploi associatif et culturel : une précarité chronique

Vendredi 30 mars à 18h - entrée libre
Salle du Bois de l’Aune - Aix

Les associations ont fêté leurs cent ans en 2001. Pourquoi celles qui ont fini par remplir les missions d’un service public en voie d’extinction, ne sont-elles pas reconnues, alors que les institutions sont bien conscientes des enjeux de société qu’elles représentent et de leur rôle à la fois économique et touristique, mais aussi transversal et participatif ?

Face au manque de financements et confrontées à des législations de plus en plus larges et draconiennes, les associations ont su développer des compétences spécifiques et multiples sur les secteurs en demande (éducation, santé, social, culture, jeunesse...), mais ne cessent d’être précarisées.

Le secteur associatif et culturel est-il fragilisé par ses aides à l’emploi intermittentes ou par ses intermittents, tributaires d’une énième réforme de leur statut ? Par son instrumentalisation de la part des décideurs locaux ou par son asservissement ?

La dynamique associative est-elle victime du succès de "sa gestion de l’ingérable" au quotidien ? Va-t-elle continuer à accepter de fonctionner à coup de salaires de misère pour des missions de plus en plus impossibles ?

Les associations sont-elles des maladies pour que les politiques ne veuillent plus voir leurs effets positifs réels sur le terrain dès lors qu’ils sont élus ?

Entre chômeurs du spectacle et sursitaires aux aides à l’emploi, il est nécessaire de faire un tour d’horizon de l’état de l’emploi fragilisé dans l’associatif et le culturel.

23 mars 2007

Charlie Hebdo, la liberté toujours !

Charlie_caricatures

Un grand pas en avant et un bon coup de poing sur la gueule pour les adeptes de la censure. Le courage de Charlie Hebdo a payé. C'est déjà ça de gagné mais ce n'est pas encore la fin. Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé Philippe Val, directeur de publication, poursuivi pour avoir publié des caricatures de Mahomet.

L'UOIF, qui avait porté plainte, a d'ores et déjà annoncé son intention de faire appel. "Nous voulons un jugement loin de toute pression politico-médiatique", a ainsi déclaré son président. La mosquée de Paris, autre plaignant, devrait en revanche en rester là. "Le jugement est équilibré et mesuré", a estimé son avocat.

Dans l'énoncé de son jugement, le juge a émis des avis différents selon les caricatures. Selon lui, celle de Cabu sur la une du journal et une autre se moquant des terroristes qui rêvent de vierges au paradis "ne visaient que les intégristes". Le dessin de Mahomet enturbanné avec une bombe sur la tête est en revanche "de nature à outrager l'ensemble des adeptes de la foi musulmane assimilés à des fidèles de l'enseignement de la terreur".

Malgré ce "caractère choquant et blessant", il n'y a pas eu, selon le juge, de volonté délibérée d'offenser. La publication ne constitue pas un outrage car il ne s'agit que de reproductions de dessins publiés à l'étranger et, selon le juge, la couverture du journal satirique "éditorialisait l'ensemble des caricatures".

En ce sens, selon la justice, "Charlie Hebdo a participé à la réflexion sur une dérive de l'islam vers l'intégrisme".

A l'énoncé du jugement, une grande partie du public présent s'est levée et a applaudi.

Moi aussi, je me lève et j'applaudis !

2 mai 2007

Ce soir, débat ou combat ?

debat

(Clic sur l'image pour agrandir)

Ce soir, point culminant de la campagne présidentielle. Le débat entre les deux finalistes va mobiliser les Français et même beaucoup de personnes à l'étranger. Une femme et un homme, la gauche et la droite, deux volontés, deux styles, deux projets. Un moment de vérité pour que chacun choisisse sa voie et donne sa voix à qui prend le mieux en compte l'avenir de la France et des citoyens.

Rappel :

GRANDE REUNION PUBLIQUE

ce mercredi 2 mai à 18h30

au Centre des congrès d'Aix (boulevard Carnot)

suivie de la retransmission du DEBAT TELEVISE

entre Ségolène ROYAL et Nicolas SARKOZY

La réunion est ouverte à tous, l'entrée est gratuite.

25 avril 2007

Les Chirac obligés de quitter leur squatt

elysee

(Clic sur l'image pour agrandir)

Jacques et Bernadette obligés de quitter la petite maison qu'ils squattaient depuis douze ans ! C'est la triste nouvelle qui est tombée hier. Comme, il n'y a plus de tente de SDF disponible au canal Saint-Martin, le couple va être hébergé chez des amis liés à la famille Hariri (celle du 1er ministre libanais assassiné) qui lui a prêté un minuscule appartement de 180m2, à titre provisoire et gratuit, cela va sans dire. Chirac s'est finalement bien débrouillé avec ses réseaux, comme d'habitude. Pas besoin de ces enfoirés d'Enfants de Quichotte qui lui ont pourri la fin de ses mandats. Pas besoin de prêt bancaire non plus et encore moins de payer un loyer. C'est un peu comme quand quelqu'un va en prison, mais sans les matons. Bernie, elle, est impatiente de trouver une prochaine résidence pour pouvoir faire la décoration des pièces en jaune. En effet, on appris que les Chirac n'avaient pas de gros moyens, que leur patrimoine ne s'élevait qu'à 1,5M€, qu'ils roulaient dans une vieille voiture de 1984 et qu'ils ne pouvaient pas se rendre dans leurs multiples châteaux sans risque de tomber en panne. Ah ! République ingrate !

5 mai 2007

Le Ravi, à lire et à sourire

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Toujours aussi efficace, aussi plaisant et aussi pertinent, le n° 41 du "Ravi" est dans les kiosques (2,80€) depuis samedi. De beaux dossiers sur la région, des brèves, des dessins originaux au scalpel et une très bonne analyse des résultats du premier tour de la présidentielle en PACA. Des journaux satiriques garantis sans pub, il n'y en pas beaucoup. Alors, on ne résiste pas à la tentation, on l'achète !

5 mai 2007

Le Mai 68 de Sarkozy et le nôtre

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Par Henri Weber (PS)

La caricature que Nicolas Sarkozy fait de Mai 68 n’est pas seulement grotesque. Elle est d’abord et avant tout inquiétante pour ce qu’elle révèle du personnage.

Le candidat de droite à l’Elysée présente Mai 68 comme un mouvement purement nihiliste, destructeur de toutes les valeurs et institutions. Il lui impute la responsabilité de tous les maux qui assaillent notre société, jusqu’à la pratique des stock-options, des parachutes en or et des retraites-chapeau importés, il y a dix ans, d’Outre-Atlantique.

Il faut une bonne dose de cynisme et de mépris de son auditoire pour faire porter à Mai 68 la responsabilité des abus les plus scandaleux du capitalisme financier d’aujourd’hui. Mai 68, c’est loin. Convoquer des évènements vieux de 40 ans pour expliquer nos difficultés d’aujourd’hui, c’est comme si l’on attribuait à l’affaire Dreyfus la responsabilité de notre défaite devant l’Allemagne en 1940 !

Quelques faits majeurs sont survenus, après 1968, qui ont produit leurs propres effets. La fin des "Trente Glorieuses", par exemple en 1975 ; la montée du chômage et du travail précaire ; la massification des lycées et des Universités avec la seconde révolution scolaire (1990) ; l’apparition des ghettos et des “quartiers sensibles”… Ces tendances lourdes éclairent les évolutions survenues au cours des quarante dernières années, bien davantage que ne le fait la Révolution de Mai.

Mai 68 n’a rien à voir avec la caricature haineuse qu’en fait Sarkozy. Ce fut un grand mouvement dirigé contre toutes les formes autoritaires d’exercice du pouvoir : dans la famille, le couple, à l’université, dans l’entreprise, dans la cité. Non pas pour détruire toute autorité, toute règle, toute hiérarchie, comme le prétend, sans rire, Nicolas Sarkozy, mais pour promouvoir un pouvoir fondé sur le consentement, la concertation, la compétence reconnue.

Ce fut aussi un grand mouvement égalitaire, contestant toutes les formes injustes de discrimination : entre les classes, les races, les genres, les préférences sexuelles… Non pour nier toute inégalité entre individus mais pour ne reconnaître comme légitimes que les inégalités liées au talent, au travail, au mérite.

Ce fut un mouvement hédoniste, mobilisé pour la libéralisation des mœurs, contre le puritanisme répressif d’une société encore profondément marquée par la morale traditionnelle. Non pour abolir toutes règles, toute norme, tout interdit comme l’affirme encore Sarkozy : l’agression et le viol n’étaient pas tolérés en 1968 ! Mais pour substituer à l’ordre moral en vigueur la liberté des rapports entre adultes consentants.

Mai 68 fut un mouvement idéaliste et romantique. Il récusait l’idéal de la société de consommation en plein essor – produire toujours plus et toujours plus vite des marchandises de moins en moins utiles. Il rejetait l’existence terne dont cet idéal était porteur : “métro-boulot-télé-dodo”. Au sommet de sa hiérarchie des valeurs, il plaçait l’accomplissement de soi, dans le faire et non pas dans l’avoir.

Mai 68 fut aussi individualiste, dans le sens où il voulait émanciper l’individu de la tradition et des grandes machines de pouvoir existantes. Mais son individualisme n’était pas égoïste, il était indissociable d’une nouvelle organisation de la société. Les enfants de Mai 68 voulaient substituer un ordre meilleur à l’ordre injuste des choses, ils ne se repliaient pas sous leurs tentes.

Comme tout authentique mouvement de masse, le mouvement de Mai 68 fut hétérogène, bigarré et, dans certaines de ses composantes, passablement délirant. Il s’est exprimé dans un langage marxiste, courant à l’époque, qui lui donne aujourd’hui une touche d’étrangeté. On peut chercher à le stigmatiser en le réduisant à ses composantes les plus farfelues. Mais son courant  principal ne fait pas de doute : Mai 68 est un grand courant de démocratisation, de libéralisation et de modernisation de la société.

C’est pourquoi, malgré les campagnes de discrédit récurrentes de la droite, son rayonnement reste si fort.

Après sa défaite politique en juin 1968, ce mouvement va produire encore longtemps ses effets, dans le champ social, culturel et sociétal. Ses militants vont donner naissance à tout un ensemble d’associations activistes – Mouvement de libération des femmes (MLF), Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (FHAR), Comité d’Action pour les Prisonniers (CAP), mouvements écologistes, régionalistes, comités de locataires, de soldats, de consommateurs, d’usagers des transports en commun, etc. – qui transformèrent en profondeur la société française.

Le bilan de Mai 68, c’est d’abord une série de conquêtes politiques et juridiques émancipatrices : liberté de la contraception et de l’avortement, autorité parentale conjointe sur les enfants, possibilité pour les femmes d’ouvrir un compte en banque sans autorisation préalable du mari, droit à l’égalité professionnelle entre homme et femme, reconnaissance des droits des homosexuels, prise en compte des cultures régionales.

C’est ensuite tout un ensemble de conquêtes sociales, obtenues par la plus grande grève générale de l’Histoire de France : mensualisation des salaires, reconnaissance de la section syndicale d’entreprise, augmentation de 35% des plus bas salaires, création du SMIC, formation permanente, indemnisation totale du chômage…

Au débit de Mai 68, on peut mettre sa valorisation du recours à la violence comme méthode d’action, la réactivation d’une idéologie de "lutte des classes" qui avait amorcé une régression à la faveur des "Trente Glorieuses". Ce regain de notre culture d’affrontement a considérablement renforcé les rigidités de la société française à un moment où le ralentissement de la croissance, la révolution technologique, la mondialisation de l’économie, le renouvellement et la différenciation de la demande imposaient un énorme effort de redéploiement et de modernisation.

Modernisation du système productif, accompli pour l’essentiel, au cours des années 80. Modernisation de l’Etat – protecteur, régulateur, redistribuer – qui reste largement à accomplir. Tourner la page de Mai 68, sans doute. Mais ni plus ni moins que celle de 1936 ou de 1945 : en en conservant l’inspiration et la ferveur.

22 mai 2007

La "sarkozie" se met en place

Du kärcher au Kouchner

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bamako

Sarkozy a la bougeotte. On voit bien quel est le sens de sa communication : occuper le terrain des législatives. En vérité, rien ne pourra être décidé avant fin juin quand l'assemblée nationale sera installée. Pendant ce temps, le président donne le change et entretient l'image d'un homme qui s'active.

Certes, c'est son droit de multiplier les rendez-vous et les rencontres mais ses premières décisions ne verront le jour qu'au tout début de la période des vacances.

Il faudra donc que les Français soient vigilants et ne baissent pas la garde à ce moment-là. En attendant, le chef met en place la "sarkozie" et les médias s'en font les relais pour domestiquer les esprits. Ne soyons ni dupes, ni soumis.

lingots

15 mai 2007

Joissains n'était pas là...

En direct de l'Hôtel comme si vous y étiez !

Hotel_Ville_bleuLe conseil municipal a duré 2h30. On s'est posé la question du quorum, il y était mais de justesse. L'effervescence qui règne dans les partis politiques avant les législatives a décimé les rangs de l'UMP et du PS. Les collègues élus absents étaient pour la plupart à Paris. Plus surprenant, Joissains n'était pas là et son premier adjoint non plus.

Alors, c'est l'adjoint aux finances qui a mené la partie. Je m'en suis réjoui en l'appelant "monsieur le maire" et, dans la dernière minute, lui demandant s'il avait apprécié cette nouvelle fonction, je lui ai proposé de le faire élire à la place de qui vous savez. Hilarité générale dans la salle.

Pour ce qui est des dossiers, comme je ne laisse pas passer le moindre sujet sans donner quelques coups de corne, j'ai usé de mes moyens pour poser des questions, mettre en cause la gestion de la ville, dénoncer les simulacres de démocratie et de concertation avec les Aixois, contester certaines décisions. L'absence de Joissains n'a évidemment pas changé sa politique...

Par moments, l'ambiance était houleuse, il y a eu quelques vociférations et du brouhaha mais j'ai lancé quelques traits d'humour afin de mettre le public de mon côté. Avec mes collègues de l'opposition, nous avons poussé quelques élus à bout, élargissant parfois des débats au-delà du contenu des dossiers. A chacun ses armes !

Ce sont là quelques impressions que je livre en rentrant du conseil. Dès demain, j'aborderai certains sujets de l'ordre du jour. On va se régaler…

10 mai 2007

Les élections municipales en septembre ?

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Ici et là, une information commence à prendre corps et à circuler en de très hauts lieux. Les élections municipales seraient avancées au mois de septembre.

Il y a un an, le gouvernement sortant avait établi un calendrier qui prévoyait un report des élections de 2007 à mars 2008, ajoutant ainsi une année au mandat des municipalités élues en 2001. Sarkozy, lui, dans la prévision de sa victoire, pensait qu'il ne fallait pas perdre de temps et les fixer dans la foulée de l'élection présidentielle à octobre 2007, puis s'était rangé à l'avis du gouvernement (dont il faisait partie) pour ne pas apparaître comme un adversaire de Villepin (alors que l'on sait qu'il se haïssent).

Maintenant qu'il est élu président, se sentant sans doute totalement délié de ses paroles antérieures, il estime qu'il n'a plus de compte à rendre à quiconque et veut imposer ses propres règles du jeu. Comme les mesures qu'il va prendre dès juillet seront probablement impopulaires, il ne veut pas de raclée électorale en mars. Alors, il décide de procéder sans attendre au renouvellement des municipalités, imaginant qu'en mars sa politique pourrait entraîner un vote sanction de la part des Français. Pour éviter de récolter quelques fruits bien amers, Sarkozy envisage donc de précipiter les choses.

Ce n'est pas une simple rumeur. Les partis politiques, dont le mien, en discutent déjà pour ne pas se laisser surprendre. Le préfet de Lozère, par exemple, a informé les élus de droite que c'est ce qui allait se passer.

Au sénat, les parlementaires en parlent aussi car, pour beaucoup d'entre eux, leur réélection dépendra des majorités élues à ce moment-là. Sarkozy ne veut pas non plus voir le sénat perdre sa majorité de droite ou avoir une majorité étriquée.

Voilà, L'hypothèse n'est pas sans fondement. Cela permettrait aussi de libérer le calendrier électoral jusqu'en 2009, si évidemment les municipales étaient couplées comme c'est toujours le cas avec les cantonales.

17 mai 2007

Les Radicaux de gauche sont à... gauche

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Face aux tumultes politiques déclenchés avant, pendant et après l'élection présidentielle, je pense que nous ne sommes pas au bout des surprises, des reclassements et de l'ardente obligation de revoir la manière de faire la politique.

La visite de Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, à l'Elysée a provoqué de nombreuses réactions dans les médias et au sein de mon parti. J'ai moi-même été interrogé sur ce qui se passait et on m'a demandé d'exprimer ma position. Il est toujours imprudent de réagir sans recul.

Pour ma part, et c'est ce qu'a aussi précisé Baylet, je considère sa visite comme un acte républicain. Que je sache, à sa sortie, il n'a pas déclaré qu'il avait accepté un poste ministériel, ni pour lui, ni pour un quelconque radical.

Je ne voudrais pas manquer d'élégance en redonnant les noms de tous ceux – des droites, du centre et malheureusement aussi de gauche – qui sont allés à la gamelle toute vergogne bue.

Je ne voudrais pas avoir à revenir sur le mauvais spectacle donné dès le soir de la défaite par des responsables socialistes et que les radicaux se sont dignement abstenus de commenter pour ne pas entacher la campagne loyale et sans ambiguïté qu'ils ont menée en faveur de Ségolène Royal.

Je ne voudrais pas non plus en rajouter sur les rumeurs, les ragots et les manipulations distillés dans la presse dont on a compris par certaines pressions récemment révélées qu'elle est entre les mains des amis de Sarkozy.

Hier, Jean-Michel Baylet a mis les choses au point : "Nous combattons Nicolas Sarkozy et nous ne changeons pas. Il n'y pas de virage du tout, il n'y a pas de changement du tout dans nos stratégies".

On a aussi parlé de Christiane Taubira comme partante pour un secrétariat d'Etat. C'est bien mal connaître sa personne et ignorer les racines de ses convictions et la force de ses combats. De Guyane, dans un communiqué, elle a formellement démenti les prétendues "informations" selon lesquelles elle aurait accepté un portefeuille ministériel.

Alors, sans reprendre toutes les péripéties de ces deux derniers jours, venons-en aux faits. Ci-après, des extraits de l'interview de Jean-Michel Baylet sur France Inter, ce mercredi.

6 juin 2007

Ça chauffe pour les pays du G8 !

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Les pays du G8 se font épingler sur leur politique de lutte (ou de non lutte) contre le réchauffement climatique.

L'association écologiste WWF (hélas, associée à Coca Cola !) estime que les efforts des pays du G8 (et cinq autres) pour respecter la limitation du réchauffement planétaire à moins de 2°C  sont insuffisants, dans un rapport rendu public le 5 juin.

Le document évalue leur performance, à la veille de l'ouverture du sommet du G8 en Allemagne.

Les Etats-Unis, le Canada et la Russie sont particulièrement montrés du doigt par le rapport, dont la notation se fonde sur dix indicateurs, notamment l'évolution des émissions, l'écart avec l'objectif fixé par Kyoto, la part des énergies renouvelables, l'efficacité énergétique.

Les Etats-Unis, qui n'ont pas ratifié le protocole de Kyoto, principal outil de la lutte contre le changement climatique, et dont les émissions de gaz à effet de serre (GES) se sont envolées de + 16,3% entre 1990 et 2005, obtiennent le bonnet d'âne.

La Russie (+28,7% de GES entre 1990 et 2005) et le Canada (+27% de GES entre 1990 et 2004) voient leurs émissions "augmenter sans réagir", souligne le WWF.

L'Italie (+12,1% de 1990 à 2005) et le Japon (+8% de 1990 à 2004) "font un peu mieux, mais ils sont encore loin de limiter suffisamment leurs rejets responsables du changement climatique", selon l'association.

Pour le WWF, "les trois pays les plus avancés dans cette voie sont le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, mais chacun d'entre eux risque de voir ses émissions s'accroître s'il ne prend pas rapidement des mesures nouvelles".

Si depuis 1990, les émissions françaises sont "relativement stables" grâce à la part importante du nucléaire dans la production d'électricité, "l'ambitieux objectif national défini pour 2050 (diviser par 4 ses émissions) nécessite encore d'être concrétisé".

Pour voir le document (en anglais mais avec des tableaux très clairs) : http://assets.panda.org/downloads/wwf_g8_climate_scorecards_final.pdf

5 juin 2007

Meyrargues : Le trouble s'installe-t-il ?

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Le maire dans la ligne de mire 

Dans la série "les mairies où ça se passe mal", Meyrargues commence bien à ressembler à d'autres communes voisines. Le maire, Raymond Brun, que j'ai connu plus sage et plus ouvert... lorsqu'il n'était pas maire, a retiré leurs délégations à trois de ses adjoints. Il se plaint d'être régulièrement critiqué et de voir son travail entravé par des élus qui proclament... faire leur boulot.

On se souvient que, depuis ces deux dernières années, des séances du conseil municipal ont dû être reportées pour absence de quorum, pour cause de bisbilles et de dossiers mal fagotés. La crise semble prendre un tour nouveau plus féroce avec les échéances municipales en ligne de mire. Les dissidences et les rapprochements ne sont peut-être pas étrangers à ces règlements de comptes clochemerlesques.

Quel projet de centre commercial ?

On apprend que la commune va créer sa zone commerciale. Tout un chacun pourrait s'en féliciter, tout comme le font les élus de Meyrargues. Pour mémoire, cette zone se trouve sur un site qui a connu de beaux jours. C'est celui de l'ancienne conserverie Barbier-Dauphin de notre jeunesse.

Le nouveau projet a été déclaré d'intérêt communautaire en 2005. Cela veut dire qu'il relève des compétences de la Communauté d'agglomération du Pays d'Aix à titre économique mais aussi par le rôle que joue la CPA dans les aménagements d'entrées de ville.

L'ouverture du centre commercial lui-même est programmée courant 2009. Pourtant, si l'on en croit ce qui s'est dit (ou pas dit) lors de séances de la CPA, tout ne semble pas si clair. Si la Commission départementale d'équipement commercial (CDEC) a validé le projet en avril 2007, le préfet avait été saisi un an avant sur le caractère illégal de l'avenant ouvrant la possibilité de donner naissance à ce projet.

En juin 2006, il avait demandé le retrait du marché faisant l'objet de l'avenant. Quel motif avait donc poussé le préfet à exiger une telle procédure qui va probablement occasionner une dépense oscillant entre 4 et 6 millions d'euros ? Mystère et vraie boule de gomme.

La CPA a-t-elle pris toutes précautions sur ce dossier ? On aimerait bien savoir…

1 juin 2007

Brèves immortelles

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Jean-Claude Brialy était donc mortel mais il restera sans doute en haut de l'affiche longtemps encore. Le bonhomme, j'ai eu le plaisir de le rencontrer deux fois ces dernières années. Il était cultivé, caustique et sympathique. Il avait ce regard lucide qu'ont ceux qui sont habités par une brisure d'enfance. Et qui grandissent plus vite que les autres.

A 24 heures d'intervalle, une autre célébrité acquiert le statut d'immortel. Max Gallo devient académicien français quasiment au même âge que celui qui a perdu notre acteur.

A bien comparer, Brialy me semble avoir été plus vert dans son habit.

31 mai 2007

De quoi se prendre le toit sur la tête

emprunts

La politique a-t-elle encore du sens ? Comment faire pour avoir un toit ? Avec l'emploi, le logement est l'un des problèmes les plus urgents à résoudre. Si l'Etat peut impulser la mise en place de mesures pour faciliter des solutions, les collectivités ont aussi un rôle essentiel à jouer. Or, à l'heure actuelle, le gouvernement cafouille et la Ville d'Aix a tourné le dos à toute volonté.

Déductions fiscales, c'est le flou

On nous a parlé de maison à 100.000€. Puis, de prêt à taux zéro. Ensuite, de crédit possible sur 50 ans. Maintenant, de déductions fiscales sur les intérêts d'emprunts pour acheter un logement. Comment s'y retouver ?

La première interrogation est : les gens ont-ils assez pour vivre et donc pour se lancer dans l'acquisition d'un toit ? Je doute que ce qui est proposé par le gouvernement puisse apporter le moindre baume au cœur des foyers les plus économiquement fragiles.

Pour l'instant, d'ailleurs, ce n'est pas clair du tout. Quel serait le plafond du montant des intérêts d'emprunts pouvant être déduits ? Quelles catégories d'accédants seraient concernées ? Quelle serait la durée de la mesure ?

La seconde interrogation est : selon quelles modalités seraient calculées les déductions fiscales ? Si l'on retenait seulement le critère de l'emprunt, ce seraient les plus favorisés qui en profiteraient le plus comme un cadeau fiscal. Si la déduction était soumise à conditions de ressources, la mesure serait plus adaptée et plus juste, sauf que les ménages non assujettis à l'impôt en seraient exclus de facto. Mais, même dans ce cas, on reviendrait très rapidement à la première question.

A quoi il serait bon d'ajouter une interrogation sur le montant de l'opération qui est actuellement estimé à près de 4 milliards d'euros…

Le logement social, priorité absolue

Pour les catégories sociales les moins fortunées, une des réponses serait de construire massivement du logement social et de faire respecter la loi SRU fixant le seuil de logements sociaux à 20% minimum par commune. Soit dit en passant, cela donnerait du travail aux entreprises et créerait de l'emploi avec les conséquences bénéfiques tous azimuts que cela permettrait. Autre avantage, la concurrence publique ferait  baisser le prix du foncier et de l'immobilier.

L'exemple d'Aix est parlant. Depuis six ans, la mairie n'a pas construit de logements HLM. Le prix de l'immobilier est exorbitant et les loyers sont devenus inabordables pour les jeunes ménages, les sans-emploi, les revenus modestes et les étudiants. 

Les sans-abri d'Aix à la rue

Pendant ce temps, à Aix, les sans-abri campent toujours à la Rotonde. Sans honte aucune, Joissains persiste dans des procédures judiciaires sans proposer la moindre alternative sociale aux SDF. D'autres villes ont engagé un dialogue fructueux par la médiation et ont résolu au cas par cas des situations dramatiques.

Le maire ne s'honore pas en se bouchant les yeux et les oreilles alors que la responsabilité de la pénurie en logements, en accueil social et en hébergement d'urgence lui incombe totalement.

Attend-elle les mesures de Sarkozy pour que les SDF deviennent eux aussi propriétaires... de leurs tentes et de leurs cartons ?

30 mai 2007

Lundi de "solidarité" : Le grotesque après le scandale

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4 ans que ça dure. 4 ans qu'on improvise. 4 ans qu'on dit qu'on va évaluer. Et donc, qu'on ne sait pas si l'idée était géniale. En revanche, tout le monde l'a bien vu : quand arrive ce lundi, c'est la cacophonie. On dit que 6 salariés sur 10 ont fait relâche.

On a voulu marquer les esprits par une mesure frappante. L'adjectif est juste. La canicule de 2003 a tué 15.000 personnes. C'est dire l'inconscience du gouvernement d'alors à l'égard de la précarité des personnes âgées.

Le cirque de la journée de solidarité se poursuit donc, avec toujours l'annonce fumeuse de récolter 2 milliards d'euros. Mais qu'est-ce comparé à l'application du bouclier fiscal dont bénéficieront 100.000 personnes et qui coûtera 5 milliards d'euros au budget de l'Etat ?

A-t-on besoin d'en rajouter pour comprendre ? Si, une ultime cuillerée. Les franchises sur la sécu sont une bonne nouvelle. On sauvera peut-être la sécu et on pourra mourir plus vite si on est très malade ! D'ailleurs, c'est simple, le trou est prêt.

En attendant que Juppé refroidisse la planète pour faire plaisir à Hulot.

26 mai 2007

Le rêve pour les nantis, un rêve pour les petits

liberationJackpot pour les potes. Juste pour se faire une idée du bonheur promis par Sarkozy aux Français, euh... aux riches copains, cet article de Muriel Gremillet paru dans Libération de vendredi. Le rêve pour les nantis, un rêve pour les petits.

Jaurès et la valorisation des fruits du travail dans les discours. L'impôt sur la fortune, le bouclier fiscal, la baisse des droits de succession et la prime à la rente quand il s'agit de prendre des mesures concrètes. Au final, une politique fiscale menée par le gouvernement Fillon, qui, selon Michel Sapin, député et spécialiste de la fiscalité au PS, "va profiter aux grosses fortunes tout en faisant croire aux petits contribuables qu'ils vont en bénéficier".

Le doute n'est guère permis. Le cumul des mesures annoncées pendant la campagne par Nicolas Sarkozy et que s'apprête à présenter devant le Parlement en juillet son ministre du Budget, Eric Woerth, cible les gros revenus.

Ainsi le bouclier fiscal. Dès l'été, le gouvernement va le faire passer de 60% à 50%. En clair, selon un slogan simple, un contribuable ne pourra pas donner plus de la moitié de ses revenus tirés du travail à l'Etat par l'impôt. Populaire. Mais le Snui (Syndicat national unifié des impôts) relativise la portée de la mesure. "Le bouclier, c'est juste un moyen d'augmenter sans effort et sans mérite la fortune de ceux qui sont déjà les plus riches, tranche Vincent Drezet, le secrétaire national du Snui. Il profite à 93.000 foyers, dont 16.000 contribuables assujettis à l'ISF. Alors que 18 millions de foyers fiscaux paient l'impôt sur le revenu..."

Ces contribuables super-privilégiés ont déjà reçu en trop-perçu de l'administration fiscale près de 350 millions d'euros en remboursement. A cette mesure il faut ajouter la réforme de l'impôt sur la fortune, qui touche les contribuables qui déclarent plus de 760.000 euros de patrimoine net, soit 500.000 foyers en France. Si, dès l'été, le gouvernement met en place une nouvelle déduction contre un investissement dans les PME, ce sont de nouveaux milliards qui s'envolent pour le budget de l'Etat.

Mais les cadeaux fiscaux ne s'arrêtent pas là, puisqu'une réforme des droits de succession est prévue. Sarkozy souhaite que 95% des successions soient exonérées d'impôts. Mesure archi-populaire. Y compris chez les contribuables qui ne sont pas assujettis à ces prélèvements. Aujourd'hui, selon les chiffres du ministère des Finances, seules 25% des successions à la suite d'un décès sont imposées. Alors quel est intérêt, au-delà de la popularité ? Là aussi, un cadeau aux plus riches.

Ces mesures risquent de coûter près de 4 milliards d'euros à l'Etat. "Le bouclier à 50%, plus la modification de l'ISF et les successions, auquel il faut ajouter la défiscalisation des heures supplémentaires et la déduction des intérêts d'emprunt, vont coûter pas loin de 13 milliards d'euros", selon Drezet. Ce qui revient à tirer un trait sur le produit annuel de la taxe d'habitation...

Que la gauche et les syndicats s'offusquent n'est pas surprenant. Ce qui l'est plus, c'est que même à droite on traîne des pieds. Les orthodoxes budgétaires sortent les calculettes et arrivent peu ou prou aux mêmes chiffres que la gauche. "C'est une révolution fiscale qui peut coûter très cher, note un député UMP. Surtout si tout ça n'a pas les effets espérés sur la croissance."

Derrière, difficile de tenir les engagements européens, de désendetter l'Etat, de baisser le taux de prélèvements obligatoires. Bref, de mettre en oeuvre l'autre volet économique du programme de Sarkozy. Mais manifestement, le nouveau gouvernement espère mettre en avant le retour des exilés de l'ISF. Toujours plus médiatique qu'un impôt plus juste ou une comptabilité publique plus équilibrée.

25 mai 2007

Le boulanger est bonne pâte

boulanger

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Il ne faut pas l'embêter le brave boulanger de Charlieu (Loire). Surtout les Rmistes et les chômeurs. Il l'a fait savoir en placardant sur sa vitrine ce message plein d'amour issu de son cerveau enfariné. Le boulanger de Pagnol avait fait un pain en forme de cœur pour le retour de sa femme. Celui de Charlieu déclare sa flamme en confectionnant un banon en forme de pain sur la gueule. Moi, je trouve que sa mie est un peu grise et que son propos est passablement rassis… Sarkozy fait des (é)mules.

5 octobre 2007

L'Expansion passe Aix à la loupe

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Ce mois d'octobre, L'Expansion (3,50€) passe Aix à la loupe. Le magazine consacre huit pages à notre ville. Articles, portraits, tableaux et graphiques livrent de précieux éléments sur la situation actuelle de notre cité.

On y trouve de multiples sujets traités sérieusement : démographie, économie, emploi, logement, transports, universités, immobilier, gestion de la ville, réseaux d'influence, perspectives politiques… Cela change des habituels clichés façon carte postale qu'on nous sert à répétition dans certaines revues…

1 octobre 2007

Marathon électoral : Il faut de bonnes chaussures !

Comme on dit, être sur le terrain, c'est un vrai métier. Ce premier weekend d'automne n'a pas été moins chargé que les précédents. Mais, il est si agréable de rencontrer des gens qui s'impliquent dans la vie publique. Sur deux jours, une demi-douzaine de manifestations, la plupart dans les quartiers, ont attiré du monde malgré les petits caprices menaçants de la météo.

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Les vieux volants, des bijoux datant de plus de 80 ans

A Pont de l'Arc, un grand Aixois ami, Edouard Marin, dont l'une nombreuses activités a été de redonner vie aux vieilles voitures, a été mis à l'honneur par la Ville pour son existence, tant professionnelle qu'associative, bien remplie. Capable de toutes les surprises, il nous a régalés de quelques morceaux de jazz. Il demeure un bel exemple pour tous car, malgré son âge, il ne manque pas de souffle !

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Au Jas de Bouffan, s'est tenu l'attrayant forum des associations, le dernier de la longue et rituelle série de septembre. Une vingtaine de structures ont ouvert leurs stands informatifs toute la journée.

A quelques enjambées du théâtre de verdure, on pouvait aussi participer au 25ème anniversaire de l'extraordinare association des chiens-guides d'aveugles du Midi et, à Puyricard, à la non moins traditionnelle fête des vendanges.

Partout, au cours de cette multitude de visites, nous avons pu converser avec des bénévoles et des habitants de tous âges. La politique et la campagne électorale n'ont évidemment pas été absentes car la population pose des questions, suggère des idées et, très chaleureusement, nous encourage à poursuivre la démarche engagée pour reconquérir la mairie.

Ce weekend, avec ma collègue élue Danielle Rumani-Elbez et Michel Pezet, nous avons pu discuter avec plusieurs dizaines de personnes. Le marathon continue et ne nous effraie aucunement. C'est même parti fort et nous sommes bien décidés à tenir la route…

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