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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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5 décembre 2019

L'ultime rapport d'orientations budgétaires du mandat

Le mandat touche à sa fin. Au conseil municipal de novembre, l'équipe sortante a cependant encore pu présenter ses orientations budgétaires pour l'année 2020 qui ne conviendront peut-être pas si une majorité différente accède à l'Hôtel de Ville en mars prochain. Je suis intervenu pour formuler mes observations sur certaines mauvaises décisions et les failles d'une politique inadaptée depuis longtemps aux vrais besoins des Aixois...

budget ROB 2020 - Copie (2)

C'est le dernier rapport d'orientations budgétaires du mandat. Il constitue la base du budget primitif qui sera présenté au conseil municipal du 16 décembre. L'équipe sortante a élaboré ce document selon ses objectifs habituels. Mais, si une nouvelle majorité différente est élue en mars prochain, dans un premier temps, cette dernière pourra la modifier à la marge. Et appliquer alors des choix correspondant à son programme en fin d'année 2020 lors du budget 2021.
En attendant, il a bien fallu débattre du rapport 2020 préparé par la majorité sortante.
Comme je le fais chaque année pour les documents budgétaires, budgets primitif et supplémentaire, et compte administratif, je suis intervenu pour rappeler les mauvaises décisions et les failles dans la politique menée depuis près de deux décennies même si certains indicateurs ne sont pas tous négatifs. J'ai particulièrement insisté sur le sujet du logement car c'est l'exemple qui, a mes yeux, est très révélateur de l'insuffisance de prise en compte des besoins quotidiens des Aixois.
Vous pouvez prendre connaissance de mes propos soit par le texte intégral de mon intervention, soit en écoutant l'enregistrement sonore de ma prise de parole. Ainsi, chacun pourra se faire son opinion.

Le texte de mon intervention
(Pour un meilleur confort de lecture, clic sur le carré de flèches en bas à droite du document)

Mon intervention au CM du 25 novembre 2019

CM 50 25

Le délibération intégrale sur le rapport d'orientations budgétaires 

CM 50 25

(Pour un meilleur confort de lecture, clic sur le carré de flèches en bas à droite du document)

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8 août 2022

Pont de l'Arc : Ça bouge beaucoup mais pas forcément en bien !

DÉGÂTS. A quoi ressemblera la situation au rond-point routier et à ses alentours après les importants travaux annoncés et dont certains ont déjà démarré ? Certes, le réseau pluvial doit être amélioré mais les deux autres chantiers, le pharaonique projet immobilier privé et la reconfiguration de la circulation sur le pont, vont irrémédiablement thromboser le quartier qui n'avait pas besoin de ça. Tour d'horizon illustré...

Pont Arc 30
(Clic sur l'image pour agrandir) 
Le début des travaux de réhabilitation et d'extension du réseau pluvial

Sur place, on voit des pelleteuses sur le giratoire (Rond-point de la 4ème Région aérienne) qui entament les travaux du remplacement du réseau pluvial qui va se prolonger sur l'entièreté de la rue de la Fourane jusqu'au carrefour Schuman. Le réseau est sous-dimensionné et n'est donc plus adapté. On va y installer des tuyaux d'un plus gros diamètre car, en prévision de possibles pluies fortes dues au dérèglement climatique, ils pourraient mieux supporter l'écoulement des eaux.
Je me souviens parfaitement des inondations diluviennes de septembre 1993 qui avaient touché les quartiers sud à cause de la déclivité par rapport au nord de la ville et qui avaient fini par se déverser jusque sur l'autoroute. Ce chantier est donc le bienvenu car il anticipe sur d'éventuelles catastrophes dommageables.

Pont Arc 30

Pont Arc 30

Tout à côté, des travaux ont commencé pour l'invraisemblable projet immobilier privé (Icade) sur un peu plus d'un hectare actuellement vert et qui va thromboser toute la circulation et dont on se passerait bien.

Pont Arc 30
(Clic sur les images pour agrandir)
Le terrain boisé d'un hectare qui va accueillir le pharaonique projet immobilier

Pont Arc 30

Pont Arc 20

Pont Arc 20

Il y a enfin un autre projet (dont j'ai aussi parlé) de réaménagement des voies sur le pont autoroutier. Là, on se prépare à une ineptie qui va encore plus alourdir les difficultés de circulation. Il prévoit la fermeture de la bretelle de sortie 30a de l'A8 (en provenance de Lyon) pour ne plus permettre aux véhicules de ne sortir qu'à la 30b. Cela faisant, le programme redistribue la circulation de façon idiote, ce qui va encombrer le rond-point déjà très impraticable aux heures de pointe. Comment a-t-on pu avoir cette folle et dangeureuse idée de dégrader encore un peu plus une situation insupportable ?

Pont Arc A8 G - Copie

Ci-dessous, le rappel de mes précédents articles sur chacun des sujets.

"Une révision cauchemardesque des sorties de l'autoroute A8" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2022/05/02/39456537.html

"Un énorme projet immobilier qui va rendre la vie infernale" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/10/18/39181584.html

Le blog reprendra en septembre.

9 juin 2022

Ah, tu t’abstiens ? Oui, mais alors ensuite il faudra que tu fermes ta bouche !

LIBERTÉ CHÉRIE. L'abstention n'est pas une attitude responsable. Car c'est laisser à d'autres le soin de choisir à notre place. Non, tous les programmes sont loin d'être pareils et nous avons la possibilité de voter librement pour telle ou telle orientation politique du futur gouvernement. Ou alors on perd le droit à la parole...

Législatives 2022

Dans la presse locale, une enquête trottoir a rapporté des paroles de personnes qui ne comptent pas aller voter. Parmi elles, des jeunes qui se désintéressent de la politique et donc de leur propre sort. A quoi ça peut servir de mettre un bulletin dans l’urne puisque rien ne change, disent-ils. Ah bon ? Sont-ils bien informés voire conscients que ce n’est pas pareil de voter pour la gauche, le centre, la droite ou l’extrême droite ? Que les décisions diffèrent radicalement ?
Il y a des programmes qui penchent fortement en faveur des plus aisés et d’autres en faveur des plus modestes. Les propositions pour l’éducation, la santé, le handicap, les déplacements et les transports, le social, le logement, l’emploi, les retraites, la lutte contre le dérèglement climatique, pour ne citer que quelques thèmes majeurs qui concernent tout le monde, ne recevront pas les mêmes réponses selon le gouvernement qui exercera le pouvoir.
Pourquoi, en s’abstenant, laisser à d’autres le choix que l’on peut faire soi-même ? Difficile de venir se plaindre ensuite. Car en n’allant pas aux urnes on perd tout droit de protester, de manifester ou de défendre son opinion.
Je trouve triste, sinon scandaleux, de ne pas prendre cinq petites minutes pour faire savoir qu’on est pour ou contre une politique qui engage le pays pour cinq ans. Un vote, c’est exactement le même geste que l’on fait chaque jour dans sa propre vie personnelle. Il nous faut toujours trancher pour des options les plus satisfaisantes et les plus en accord avec nos pensées. Alors, ne passons pas notre tour pour dire clairement ce que nous voulons.

19 janvier 2010

Election d'Aix : Joissains n'exclut pas de saisir l'ONU !

Elle était déjà sur mon blog il y a un mois. Mais l'information restant d'actualité, La Provence en a aussi fait son gros titre en une de son édition d'hier. Et, tout compte fait, il n'est pas inutile d'y revenir.

Il s'agit, en l'occurrence, de l'épatant recours formulé par Maryse Joissains auprès de la Cour européenne des droits de l'homme pour se plaindre officiellement d'une soi-disant partialité politique, entendre partisane, de certains magistrats du Conseil d'Etat qui avait annulé son élection.

Cette protestation, ce n'est rien d'autre en fait, est probablement une première au niveau européen. Le but est évidemment de crier à la victimisation et au scandale en essayant de lui donner un tour grandiloquent et un écho plus large, notamment en insinuant qu'on touche là à des droits fondamentaux.

C'est aussi une façon de maintenir la pression pour déconsidérer par avance toute nouvelle éventuelle annulation par ledit Conseil. Lequel, par la force des choses et sans rapport avec les délais européens, se prononcera donc bien avant sur l'appel d'Alexandre Medvedowsky contre la décision du tribunal administratif de Marseille qui n'a pas invalidé l'élection de juillet.

Le moment venu, il sera intéressant de vérifier comment réagira Joissains.

gif_justice_balanceHypothèse 1 : le Conseil d'Etat annule. Le complot est établi.

Hypothèse 2 : le Conseil confirme l'élection. Et elle aura du mal à maintenir ses accusations farfelues.

Pour l'instant, à lire les arguments du recours, il y a de quoi douter fortement du sérieux du raisonnement mis en avant. Car Joissains met nommément en cause 5 magistrats ayant exercé dans des ministères socialistes. Ce qui en fait, selon elle, des magistrats politiquement "orientés" et donc inaptes à juger.

En revanche, rien n'est dit sur des fonctions éventuellement exercées antérieurement par les 10 autres qui, par déduction tout aussi absurde, ne seraient donc pas de gauche. C'est là, précisément, que quelque chose cloche.

Joissains aurait-elle eu connaissance du vote individuel des magistrats, qui, par définition, est secret et n'est pas rendu public ? Etrange.

Joissains dispose-t-elle de sources occultes pour savoir ce que personne ne peut se savoir ? Faudra expliquer ça. Quant à la section qui a jugé, elle est composée de 15 membres. Alors, comment 5 magistrats peuvent-ils, à eux seuls, représenter une majorité. Mystère. Et les "non socialistes", y aurait-il donc aussi parmi eux des revanchards qui en voudraient à Joissains ? C'est nouveau, ça vient de sortir. Les magistrats bafoueraient-ils le droit au nom de vindictes politiques et personnelles ? Paranoïa ?

Est-ce à dire que notre belle France est devenue une République bananière sans que personne ne s'en aperçoive… sauf Joissains ? Si tel était le dramatique cas, il faudrait alors aussi se poser des millions de questions sur le fonctionnement du Conseil constitutionnel, des tribunaux administratifs ou des prud'hommes composés de magistrats dont le devoir est d'agir en toute objectivité et de se prononcer en toute indépendance en fondant leurs jugements sur le seul droit.

Joissains a une drôle de perception de la justice... quand elle lui est contraire.

Bientôt, à ce rythme, après Aix, après le Conseil d'Etat, après la Cour européenne, Joissains risque bien d'annoncer un jour ou l'autre et jamais à court d'étendard qu'elle part à l'assaut de l'ONU. Pour laver définitivement son honneur bafoué, dit-elle. Soupir.

Lire la requête de Maryse Joissains à la Cour européenne :

http://www.marysejoissains.com/media/doc/coureuropeennne.pdf

31 mars 2011

CG 13 : Guérini a fini par "muselier" tout le monde

guerini_portraitCirculons, circulons, dégageons, il n'y aurait plus rien à voir. Ce matin, Jean-Noël Guérini a été réélu président du conseil général des "Louches-du-Rhône" et a aussitôt démissionné de la direction du parti socialiste.
La surprise est venue du nombre de voix qu'il a recueillies. Il ne pouvait espérer que les 37 de gauche. Il en a obtenu 40 avec 3 renforts tombés du camion de la droite !
On imagine la tête ahurie de Renaud Muselier découvrant que le scénario "à la Caselli" s'est de nouveau abattu sur son dos fracassé. Sûr que ses amis, ceux qui lui font encore un peu confiance, vont devoir lui remonter le moral.  
On ne sait pas encore qui sont ces "putschistes" de droite. Ils n'aiment peut-être pas Martine Vassal, la candidate de leur camp. C'est bien leur droit et, dans ce cas, la logique aurait dû les amener à s'abstenir.
Mais là, il s'agit d'une toute autre attitude puisqu'ils ont rallié l'ennemi. Le vote secret les a probablement encouragés à franchir ce pas. Le gros hic, c'est que le décompte des voix trahit ouvertement leur défection à droite.
Réagissant à chaud, Renaud Muselier a déclaré :
"Le constat est fait que c'est un système qui corrompt, puisque deux élus de chez nous sont passés dans le camp d'en face. Je ne cherche pas les noms. Ceux qui votent avec les élus de gauche en se cachant ne respectent ni leurs électeurs ni leur engagement. Mais on comprend mieux, peut-être, mon échec à la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, en 2008." 
Trois élus donc, deux UMP NC et un indépendant, vont se faire pister dans tous les recoins. Sont-ce ceux à qui Jean-Noël Guérini a promis une récompense genre présidence ou vice-présidence de commission ? Pas forcément à vrai dire, car à l'heure actuelle, deux seules offres de ce type ont été annoncées.
Alors, y aurait-il d'autres sucres d'orge dans la hotte de Jean-Noël à distribuer lors de la répartition des délégations ? Il ne faudra s'étonner de rien.
Quand viendront les désignations pour les postes et les gratifications, on surveillera de près si les votes à 40 se renouvelleront. On guettera aussi les déclarations des uns et des autres, si toutefois ils osent transgresser le verrouillage de la machine Guérini.
Aujourd'hui, le temps s'est mis au beau. Seul le juge Charles Duchaine sait s'il va ou doit couvrir la carte météo de quelques nouveaux nuages. 

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13 mars 2023

Nouveau scandale très grave en Joissainie - partie 1

COUP DE MASSUE. Ça val mal à la mairie et ça va aller encore plus mal après les plaintes circonstanciées d'agents au procureur de la République sur les graves dysfonctionnements internes de services municipaux. Leurs signalements répétés sur des agissements délictueux couverts par leur hiérarchie administrative et politique au plus haut niveau vont devoir trouver réponse. Chers citoyens, accepteriez-vous de garder le silence, vous ?

affaire garage A - Copie

Des informations volumineuses sont tombées dans ma boîte aux lettres. Toutes concernent l'affaire du garage municipal d'Aix révélée le 9 février par le site Marsactu et reprise le 10 février par La Provence. Le site a procédé à une enquête tandis que le journal n'a pas eu de lien direct avec les personnes qui mettaient en lumière les graves dysfonctionnements des services municipaux.
J'ai donc reçu le dossier complet et authentique, avec pièces justificatives, courriers, mails, photos, vidéos (en caméra cachée) et enregistrements sonores, autant de preuves qu'on nomme pièces à conviction.
On apprend que deux membres du personnel, rigoureux et soucieux du respect de la loi, dont l'un est ingénieur et a été mis à l'écart d'un service (la voirie) il y a deux ans et harcelé dans son service actuel (la propreté urbaine), auteur de trois plaintes, ont saisi le procureur de la République, fondant leurs arguments sur la base de l'article 40 du code de procédure pénale
("Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs".).
Les lettres des plaintes sont très étayées. Un des plaignants déclare, je cite,
"J’ai donc été spectateur des actions menées dans le service dont j’ai la responsabilité sans pour autant pouvoir intervenir. J’étais écarté de toutes situations et actions par un contractuel catégorie B sans expérience (alors que je suis de catégorie A), qui a ensuite démissionné au bout de 14 mois, et avec l’appui de certains agents communaux qui agissaient sous la directive de la direction générale des sevices techniques".
Sophie Joissains laisse entendre qu'elle aurait elle aussi saisi le procureur. En réalité, c'est ce dernier qui lui a demandé de procéder à un enquête administrative interne puisque des signalements lui avaient été adressés. La maire d'Aix a par conséquent confié cette mission à sa direction générale des services. Voilà pour les aspects juridiques et chronologiques.
Mais cette affaire qui couvait depuis longtemps pris à un nouveau tour à partir de septembre et octobre avec la saisine de la justice par les plaignants qui ne supportent plus qu'on ne les prenne pas au sérieux et qui s'estiment victimes de harcèlement, d'injures, de menaces et de déconsidération de leur rôle. Peu ou aucune réponse ne leur est fournie par la hiérarchie aux nombreux signalements de leur part. Outre le silence des autorités supérieures, des employés (au nombre de cinq ?) des services s'emploient en toute impunité à discréditer les plaignants en les épiant, en les espionnant, en fouillant leurs bureaux et en ne respectant pas ou plus les ordres de leurs supérieurs.

affaire garage 1

Des employés indélicats fouillent le bureau du chef de service

Cela n'est que la partie qui montre les dysfonctionnements administratifs. Face à des menaces de mort, une des deux personnes vilipendées a porté plainte au commissariat de police qui a tout consigné dans le détail, preuves à l'appui.
Interrogé par
La Provence, le cabinet de la maire dit s'en tenir à l'enquête interne et pénale alors que ce même cabinet n'a jamais daigné répondre aux alertes. Il apparaît donc que tant la hiérarchie politique qu'administrative ne tenaient pas à régler les problèmes. Tout cela pour éviter des ébruitements dommageables pour l'image de la mairie et pour camoufler l'entente tacite voire la passivité complice régnant entre les parties ayant pour charge d'administrer les services.
L'un des plaignants parle de
"gangrène", de "mafia" et nomme le système Joissains "la firme". Il stigmatise la "narcolepsie carriériste" des supérieurs hiérarchiques. On en arrive à se demander qui protège qui, qui a peur de qui ou de quoi.
Dans mon prochain article, je raconterai en détail les abus, les passe-droits, les heures supplémentaires payées mais non effectuées, les absences partielles ou totales injustifiées (on apelle cela des abandons de poste), les vols d'essence, les fraudes, les arrangements mécaniques concernant des réparations à l'œil de véhicules personnels ou utilisation de véhicules municipaux à des fins personnelles.                                                                                                                                                         
Mardi, la suite…

8 mars 2007

Calisson du mois : Le conseil d'Aix testé par "Le Ravi"

JoissainsSi vous n'avez jamais assisté à une séance publique du conseil municipal d'Aix, voici une occasion unique et bien parlante de vous faire une idée de l'ambiance. Une vraie bataille où l'on voit comment la ville est traitée par l'équipe de Mme Joissains.

A lire avec délectation jusqu'à la fonte complète de la friandise. Un régal ! (Compte-rendu du conseil du 15 janvier publié en février par Le Ravi)

17h15 "Est-ce que nous avons le quorum ?", lance à la cantonade et sans autre formule de politesse Maryse Joissains, députée-maire de la ville. Après s'être excusée de devoir quitter le conseil à 19h pour Paris, afin de participer, le lendemain matin, à une conférence de presse pour le Festival international d'art lyrique, la première magistrate enchaîne avec la même désinvolture : "Tous mes vœux à la population et au conseil. Surtout la santé, sinon on ne peut rien faire !"...

17h16 Cyril Di Méo, conseiller d'opposition Verts, et benjamin de l'assemblée, débute l'appel.

17h42 Avancé d'une heure à cause des obligations du maire, la salle de Provence, se remplit peu à peu. Maryse Joissains tapote son micro et réclame le calme.

17h54 Jean-Marie Reynaud, directeur des ressources et relations humaines, un peu tendu, achève une présentation fastidieuse du bilan social 2005 de la ville. Repoussé à deux reprises, le bilan défend la thèse d'une municipalité soucieuse de ses dépenses en personnel et du bien-être de ses employés. Seul point noir aux yeux de la députée­-maire : l'absentéisme. "J'ai demandé qu'on s'intéresse aux accidents de travail. Mon objectif est de les éradiquer", promet l'élue.

17h56 Lucien-Alexandre Castronovo, Radical de gauche, débute les hostilités en attaquant les chiffres sur les effectifs.

18h03 "Vive l'UMP !", lance un des membres du campement des Don Quichotte installés place de la Rotonde, en plein centre ville, dont plusieurs représentants et soutiens complètent un public déjà à l'étroit.

18h37 Maryse Joissains commence à perdre patience. D'abord conciliante avec Lucien-Alexandre Castronovo, qui bataille ferme, elle finit par s'agacer lorsque Jacques Agopian, conseiller socialiste, dénonce une "présentation tendancieuse" de la réduction des effectifs. "Cette discussion concerne des personnes et ça commence à bien faire ! Le personnel a le sentiment qu'on le stigmatise ! Moi, je dis que l'on a rempli nos objectifs en n'augmentant pas la masse salariale et en intégrant 393 salariés précaires !", s'emporte la députée-maire.

18h49 Alors que la présidente de la Communauté du Pays d'Aix s'apprête à quitter la séance, une militante des Don Quichotte l'interpelle violemment : "Franchement, c'est honteux ! Je suis venue te voir ! La Rotonde, tu l'as oubliée ?" Maryse Joissains s'esquive et offre sa place à Gérard Bramoullé, adjoint aux finances, qui se lance dans la lecture de la première délibération de la soirée (budget primitif 2007 de la ville), sans plus répondre à la SDF. Révoltée, cette dernière quitte à son tour le conseil, suivie de près par une partie du public dans un chahut qui ne faiblit pas.

19h28 Le conseil est complètement débridé. Lucien-Alexandre Castronovo, François-Xavier de Peretti, deuxième adjoint UDF privé de délégation depuis cinq ans et son départ de la majorité, et le socialiste Alexandre Medvedowsky dénoncent d'une même voix le désintérêt total de la municipalité pour le problème du logement et un budget communication qui s'élève à 2,5 millions d'euros (+ 12,2 % en un an). Gérard Bramoullé défend comme un mort de faim son budget et tacle dans tous les sens. "On est en période préélectorale, je comprends que tu fasses un discours de campagne", rétorque-t-il au conseiller socialiste. Dépassé par l'ambiance devenue électrique, il finit par laisser Jean Chorro, premier adjoint délégué aux affaires juridiques, et Françoise Brassart, élue PS, s'étriper sur les augmentations d'impôts de la Région. Lucien-Alexandre Castronovo profite des réjouissances pour taquiner Bruno Genzana, jusque-là particulièrement passif. "J'aimerais que les gens descendent de leurs affiches et viennent débattre du budget. Sinon, qu'ils votent contre !", lance-t-il à l'adjoint au tourisme, candidat à la candidature non déclarée aux prochaines municipales, qui s'est offert une campagne d'affichage, au grand dam de Mme le maire.

19h40 "Comment on coupe la parole?", s'énerve Jean Chorro pendant que Cyril Di Méo s'entête à dénoncer l'attitude de la mairie vis-à­-vis des Don Quichotte. Quelques essais plus tard, l'adjoint aux affaires juridiques réussit à éteindre le micro du conseiller Verts. Réaction immédiate dans le public : "On n'agit pas comme ça en France !" Plus prudent avec Alexandre Medvedowsky, qui relance le débat, il obtient le vote sur le budget primitif. L'opposition, François-Xavier de Peretti et Jacques Garçon, autre conseiller UDF, votent contre.

19h47 Lors d'une pause cigarette méritée, le grand reporter du Ravi croise Gérard Consani, adjoint spécial des quartiers Nord, ventre en avant et démarche décidée, dans les escaliers menant à l'ancienne salle du Parlement de Provence. Interpellé par un retraité qui prend le chemin inverse, l'élu stoppe net sa progression et confie, complice, au vieil homme qui l'encourage "à tenir" : "Je suis un cheval de bataille. Et vous savez, Maryse est une battante, elle a une capacité de travail extraordinaire. Et puis, c'est une mère corse..."

20h07 Bruno Genzana se sent tout à coup pousser des ailes. A propos du "budget primitif du festival international d'art lyrique", il ironise : "Je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas pu m'exprimer sur le sujet ce matin en conférence de presse." Référence voilée à la mauvaise humeur que lui témoigne "Maryse". A l'exception de Jean Chorro et Gérard Bramoullé, visages fermés, l'assemblée reste indifférente à l'allusion. Les conseillers de la majorité poursuivent leurs discussions ou somnolent. Le brouhaha est tel que François-Xavier de Peretti interrompt son intervention. Dans un style très balladurien, il s'exaspère : "Qu'est-ce que c'est ?" Et gagne une minute de calme.

20h27 Les rangs du PS se vident. Unis dans leur combat, André Guinde, Jacques Agopian et Alexandre Medvedowsky désertent le conseil en même temps.

20h30 "C'est la 10e ou 15e modification du Plan d'Occupation des sols (POS) que vous effectuez sans le dire. Je pense saisir la juridiction compétente pour la faire annuler", prévient Cyril Di Méo, toujours aussi offensif, au sujet d'une modification apportée au Plan local d'urbanisme (PLU). L'élu Verts ne vote pas la délibération. Seuls Catherine Silvestre, opposition de gauche, et François-Xavier de Peretti s'abstiennent.

20h32 Les débats autour du dossier de la ZAC de la Duranne, à l'ouest illustrent à la perfection deux subtilités locales : les désaccords, récents et anciens au sein de la majorité, et la liberté de parole accordée à l'opposition. "Je m'oppose au projet mais je n'irai pas contre la municipalité", affirme Bruno Genzana. Arinna Latz, des Verts, est particulièrement cinglante : "Ou on traite cet espace comme on l'a toujours fait, en cédant les terrains à des promoteurs et en se pliant à leurs désirs, ou on utilise cette unique opportunité foncière pour construire un nouveau quartier à Aix en réfléchissant à un projet durable". François-Xavier de Peretti, presque condescendant, annonce de son côté, "qu'il partage les remarques" de ses collègues. Cyril Di Méo conclut avec une boutade : "Nous abordons un sujet primordial et je suis sidéré que les prochains acteurs de notre avenir, Mme le maire et Alexandre Medvedowsky (NDLR : candidat à la candidature PS aux municipales) ne soient pas là. Mais peut-être que ceux qui seront concernés par les prochaines élections sont présents", taquine l'élu Verts. Robert Delgiovine, adjoint spécial des Quartiers Est en charge du dossier, et Jean Chorro ne mouftent pas.

20h52 Devant un public désormais clairsemé, Lucien-Alexandre Castronovo, de tous les combats, lance ses dernières forces dans un plaidoyer en faveur du Centre européen de création et de développement (CECDC). "La structure va fermer et c'est pour ça que vous baissez sa subvention de 279 000 € à 87 000 €", dénonce le conseiller radical. D'abord pugnace, Patricia Larnaudie, adjoint à l'Education, finit par abandonner la confrontation.

21h07 Jacques Lengrand, conseiller PS, sort de son mutisme pour tenter de sauver la privatisation de la fourrière municipale, "un véritable service public" selon lui. "La délégation court sur cinq ans", explique Gérard Bramoullé, "c'est malheureux, mais il faut ramasser plus de voitures pour que ce soit rentable". Immédiatement, Cyril di Méo lui saute dessus : "Je viens de comprendre votre politique du stationnement !"

21h21 La socialiste Françoise Brassart, qui a passé la quasi-totalité du conseil au téléphone, interroge Jean Chorro au sujet de la délibération 26. Apparemment déjà chez lui, ce dernier lui demande de reposer sa question.

21h23 A peine le premier adjoint a-t-il clos la séance que la salle se vide. Et pour cause ! La mairie paie le casse-croûte au rez-de-chaussée ! Le grand reporter du Ravi va pouvoir enfin se restaurer.

31 mars 2007

Présidentielle : Quel score pour la gauche ?

pourcentage

Pour cette élection présidentielle, on ne peut pas dire qu'il y a un manque de sondages. Les intentions de vote jouent au yoyo selon les instituts qui les produisent. Un même jour, tel(le) candidat(e) peut se voir crédité(e), pour une enquête conduite sur la même période, d'un écart de 1 à 4 %. On pourrait presque parler de vases communicants. Quand l'un(e) perd des points, d'autres en gagnent et inversement.

Mais si l'on regarde bien, depuis que l'on connaît les noms des 12 candidats, pour le premier tour, on s'aperçoit que ces variations ne semblent pas affecter la répartition des voix comptabilisées selon le schéma bipolaire. Quasiment tous les sondages publiés cette semaine, par exemple, laissent apparaître un total de 60% à droite et 40% à gauche.

Arithmétiquement, on pourrait se dire que, avec une telle avance, la droite va donc gagner le duel du second tour. Or, rien n'est moins sûr. Les choses ne se passent pas comme avec une calculette. Entre les deux tours, il faut tenir compte de phénomènes souterrains, non quantifiables, liés aux reports de voix qui ne s'effectuent pas toujours selon le clivage droite gauche.

En plus, cette année la campagne présente un caractère inédit à plusieurs titres. En 1988, 1995 et 2002, il y a toujours eu un président sortant qui se représentait ou un candidat qui avait déjà postulé une, deux ou trois fois. En avril, les deux candidats des deux grandes formations qui ont jusqu'ici assuré l'alternance en sont à leur première candidature. Sauf surprise – les Français étant devenus méfiants et imprévisibles – on devrait en rester au schéma droite gauche.

Encore que, au referendum, on a constaté que le oui comme le non ont chacun agrégé des voix venant de tous les partis de manière transversale et non plus selon l'appartenance à un côté ou à l'autre de l'éventail politique. A mes yeux, c'est un phénomène nouveau, jamais vu. C'est sans doute ce qui explique en partie le score centriste actuel (mais sera-t-il durable ?) qui se fonde probablement sur des transferts de voix libérées de leurs ancrages traditionnels.

Par ailleurs, est-on aussi sûr que toutes les voix de l'extrême droite iront au candidat de droite ? Est-on aussi sûr qu'il n'y aura pas de pertes dans le report des voix de la gauche de la gauche sur la candidate socialiste ? Dans chaque camp, les petites formations ont certainement des comptes à régler avec le candidat au positionnement le plus proche.

Enfin, imagine-t-on le candidat centriste opérer, cette année, après un affrontement aussi marqué contre la droite ultralibérale, un revirement à 180° et soutenir le candidat honni de droite ? Et même en cas de consigne de sa part, ses électeurs le suivraient-ils ? Du fait même de la nature hétéroclite du vote centriste, on peut penser que chacun de ses électeurs ne pourra se résoudre à cautionner de nouveau ce qu'il aura eu à cœur de rejeter en allant au centre.

Même si cela n'est pas la solution que je souhaite, et compte tenu des réserves à seulement 40% de la gauche, la victoire de la candidate socialiste passera, par défaut et non par adhésion, par le glissement de plus des deux tiers des voix centristes vers elle. Si ce cas de figure prenait corps, cela signifierait, pour la première fois, l'aimantation de ce que l'on appelle le centre au pôle de gauche et la prise en compte d'une majorité à l'allure de coalition de fait.

Dans une autre hypothèse, si le candidat centriste devait appeler à voter à gauche, il me semble que les reports ne changeraient pas de proportion – car il y aura toujours des résistances et des retours au bercail de droite – et la majorité de coalition s'imposerait de la même façon.

En admettant ce scénario à double variante, comment les choses peuvent-elles se passer après ? Si une coalition présidentielle à dominante de gauche se mettait en place, il serait impensable de vouloir la faire prospérer sans un label "nouvelle majorité présidentielle" permettant des accords de désistement réciproque de second tour entre candidats de gauche et du centre.

A défaut d'un tel dispositif, les législatives, où le second tour peut faire élire des candidats de tous les partis, pourraient provoquer une autre surprise : les anciens réflexes d'appartenance politique recréeraient des groupes parlementaires distincts correspondant aux partis représentés, avec le risque qu'aucun d'entre eux ne détienne la majorité à lui tout seul. Et là…

24 mars 2007

Télésurveillance à Marseille : images pour "vidéo gag"

videosurveillance

Des yeux électroniques partout ! Forcément, on s'habitue. A la banque, au supermarché, dans le métro, à la Poste, au tabac, à la Sécu, au feu rouge, chacun de nos gestes est observé. Alors, Marseille s'apprête à en remettre une couche avec 29 nouvelles caméras de télésurveillance (cela en fera 52 en tout) en centre-ville dans le secteur Vieux-Port et République notamment. Le dispositif sera relié aux écrans de contrôle du centre de la Belle-de-Mai, à deux pas des studios de "Plus belle la vie".

Le coût de cette opération ? Restez assis : 1,5M€. Mais quelle est l'efficacité réelle de ces équipements ? C'est la question soulevée par l'opposition municipale qui réclame, en vain, un bilan chiffré. "A la rue St-Ferréol, cela n'a rien changé, comme le démontre la multiplication des petits délits", déplore le groupe socialiste, pour qui les caméras municipales sont de la poudre aux yeux.

Le périmètre surveillé est restreint et les résultats ne sont pas probants. Et pour cause. Les caméras n'ont fait que déplacer la délinquance. Les petits trafics se poursuivent un peu plus loin. Comme ce qui se prépare à Aix avec des enregistrements qui ne seront vus que le lendemain, à Marseille, les images ne sont visionnées que 4 ou 5 jours par semaine, entre 7h et 19h !

A ces incohérences, s'ajoute le manque de formation des opérateurs qui ne font qu'alerter la police sans pouvoir agir. Et la police n'intervient que si une équipe est disponible.

Ne riez toujours pas. A Aix, il n'y aura personne devant les écrans !

Conclusion : des sommes d'argent considérables qui ne serviront pas à surveiller les zones les plus criminogènes bien connues.

Consolation : cela fera de belles images pour "vidéo gag" !

7 novembre 2012

Avec Obama réélu, Il est deux fois en Amérique !

obama 2012 president

Le grand événement historique de 2008 s'étant reproduit en ce soir du 6 novembre, il faudrait maintenant s'aviser de tourner une autre version du fameux film "Il était une fois en Amérique".
Déjouant toutes les prévisions sondagières le donnant à 50/50, Barack Obama a très nettement réussi sa réélection à la présidence des Etats-Unis. Avec ce nouvel arc-en-ciel d'espoir, on pourra peut-être respirer un peu mieux pendant encore quatre autres années.

Toute la nuit, le site de CNN a projeté en direct
au sommet de l'Empire State Building
les images de la progression des résultats
aux couleurs des deux candidats.
  
Capture d'écran à 3h00 (heure française)

obama CNN empire  
Capture d'écran à 5h20

obama CNN empire state

9 novembre 2012

Non à tout cumul de mandats !

logo marianne république française

C'est aujourd'hui que l'ancien premier ministre Lionel Jospin remet le rapport de la commission de rénovation et de déontologie de la vie publique.
Ce document est le résultat du travail accompli à la demande de François Hollande visant à faire des propositions sur plusieurs thèmes. Cette première étape sera suivie dès mardi prochain d'une audition de Lionel Jospin par la commission des lois de l'Assemblée nationale.
Le débat sera alors vraiment ouvert jusqu'à la validation d'un projet de loi par le conseil des ministres puis d'une présentation et d'un vote par les députés et les sénateurs. Les délais ne pourront aller au-delà de mars prochain sachant que, pour qu'elle puisse s'appliquer, la loi devra être entérinée et décrétée au moins un an avant les élections municipales. 

16h00 : Actualisation : Voir plus bas le rapport complet 

Voici les thèmes de travail de la commission Jospin : 
1. Election présidentielle : 
* parrainage des candidats 
* financement de la campagne 
* expression des candidats dans les médias 
* articulation du calendrier des élections législatives avec celui de l'élection présidentielle 
2. Statut juridictionnel du chef de l'Etat 
3. Cour de justice de la République
4. Ministres : cumul des mandats
5. Parlementaires : cumul des mandats
6. Mode de scrutin des élections législatives et sénatoriales 
7. Déontologie et conflits d'intérêts pour : 
* les parlementaires 
* les membres du Gouvernement et les collaborateurs des cabinets ministériels 
* les titulaires de certains emplois supérieurs de l'Etat 

La tâche de la commission est copieuse, c'est le moins que l'on puisse dire.
Vu le chamboulement que les futures décisions vont provoquer dans les mauvaises habitudes de certains élus, nul doute que les réactions seront nombreuses. Cela a déjà bien commencé. Et l'on va entendre les rouspéteurs, les outrés, les anti-tout, bref, tous ceux qui regardent d'abord leurs intérêts avant de se demander quels bénéfices la consolidation de démocratie peut en tirer.
Comme on peut s'y attendre, la plupart des grosses empoignades porteront sur le thème du cumul des mandats. Or, ce n'est pas faire de l'anti-parlementarisme ou de la démagogie que d'affirmer qu'une grande majorité de citoyens ne supportent plus les cumulards et sont favorables à une clarification du rôle des élus.
Pour ma part, je suis adepte de mesures radicales allant jusqu'à l'interdiction totale de tout cumul. Autrement dit, je suis pour le mandat unique, quel qu'il soit, à tous les niveaux. Ayant été moi-même été élu, et un temps adjoint au maire d'Aix, on ne me fera jamais croire que l'on peut mener de front plusieurs mandats à la fois.
L'honnêteté commande de l'admettre. La réalité montre qu'un élu ne peut pas être totalement assidu partout, participer à toutes ses obligations et connaître ou étudier sérieusement tous les dossiers. Celle ou celui qui prétend le contraire se moque du monde.
Certains, et ils sont nombreux à le clamer par peur de perdre leurs avantages de tous ordres, mettent en avant l'idée saugrenue, et à mes yeux irrecevable, qu'un parlementaire qui cumule une fonction locale serait plus efficace grâce à un ancrage de terrain. La bonne blague ! La France est l'une des dernières, sinon la dernière des grandes démocraties à autoriser cette confiscation des pouvoirs par quelques-uns.
A les suivre, cela signifierait que les parlementaires qui ne cumulent pas seraient des incapables et même des nuls. Or, il y a déjà des élus qui n'exercent qu'une seule fonction et, ce n'est pas un hasard, la plupart du temps, ce sont eux qui sont plus présents et les plus actifs. Que l'on sache, dans les pays européens où le cumul est totalement banni, les élus n'en produisent pas moins un bon travail et leurs pays ne s'en portent pas plus mal.
D'ailleurs, mais j'ignore si la commission y a songé, il serait souhaitable que les règles changent également pour l'indemnisation des élus. Au lieu de privilégier un système de retenue non dissuasive des indemnités seulement en cas d'absences répétées, il paraîtrait plus judicieux de ne rémunérer les élus qu'au prorata de leurs présences effectives et complètes aux convocations, réunions, commissions et séances des assemblées entrant dans le cadre de leurs obligations. Pour sûr, le nombre d'imposteurs et de fumistes diminuerait illico.
J'ose encore espérer que la grande réforme annoncée ira le plus loin possible et en profondeur, au risque de devoir attendre encore longtemps une autre occasion d'assainir et de rénover utilement et moralement nos institutions plutôt sclérosées.

La commission Jospin
(Cliquer aussi sur les onglets)
http://www.commission-rdvp.gouv.fr/index.html

Le rapport Jospin (version intégrale)
http://www.commission-rdvp.gouv.fr/Rapport_Commission_RDVP.pdf

cumul des mandats en france

3 octobre 2008

Une antenne relais démontée... mais pas à Aix !

antennes_aix_site_ANFR

La carte des stations de radiotéléphonie d'Aix (source ANFR)

C'est une première juridique. Le 18 septembre 2008, le tribunal de grande instance de Nanterre a condamné une société (Bouygues Telecom, en l'occurrence) à démonter une antenne relais de téléphone mobile dans le Rhône au nom du principe de précaution, avec amende de 3.000€ à l'appui. Le motif : "risque potentiel sur la santé". Cette décision a été obtenue par des riverains de l'antenne incriminée qui avaient saisi la justice pour "trouble anormal de voisinage".

De plus en plus de municipalités ont engagé des discussions avec les divers opérateurs pour limiter les risques en les réglementant par le biais d'une charte dite guide de bonne conduite. A Aix, il y a quelques jours, une nouvelle affaire d'antenne relais près d'Entremont a fait l'objet d'un article dans La Provence.

Pour mémoire, le problème aixois a été mis sur la place publique dès octobre 2006 à l'initiative d'un collectif d'Encagnane au sujet d'antennes installées sur des bâtiments de l'OPAC. Le débat a été porté maintes fois au conseil municipal par ma collègue Danielle Rumani-Elbez. La mairie a systématiquement temporisé, plus d'un an, pour finalement proposer un modèle de charte que nous avons jugé incomplet, insuffisamment contraignant et donc inopérant. Après de vives discussions, Maryse Joissains a fini par retirer le dossier en décembre 2007.

Depuis, il est enterré. Les antennes, elles, ne le sont pas : elles sont même bien visibles et de plus en plus nombreuses. L'année 2008 tire à sa fin et, entre-temps, 60 nouveaux points d'émission ont été installés, ce qui fait un total de 278 sur le territoire d'Aix.

Le centre ville en est particulièrement infesté au point d'être qualifié de "zone dense" par l'Agence nationale des fréquences radio" (ANFR). Beaucoup sont proches d'établissements scolaires, sanitaires et de lieux à forte concentration ou fréquentation publique. Mais on en trouve aussi au sommet d'immeubles à gestion publique ou privée.

Si la mairie n'agit pas avec urgence – il va falloir qu'elle relance toute la procédure, ce qui nécessite de longues discussions – nous risquons bien d'avoir à faire à une prolifération échevelée.

               

Pour lire les péripéties étape par étape du dossier aixois,

voir les articles à la rubrique "Encagnane", côté droit du blog.

         

Pour visualiser la situation partout en France,

dans la région ou dans votre quartier

(grâce au zoom du site) :

www.cartoradio.fr gif_cliquez_ici 

             

Trois sites intéressants sur les antennes relais et la santé :

http://www.priartem.fr 

http://www.robindestoits.org 

http://asep.santeenvironnement.fr 

3 juin 2009

Election municipale d'Aix : Alors, annulée ou pas ?

Pas un jour sans que quelqu'un ne m'en parle. Comme je n'en sais rien, je réponds que je n'en sais fichtre rien.

De date annoncée en date hypothétique, la décision du Conseil d'Etat ne vient pas. La rumeur courait que c'était pour le 29 mai. Sans doute parce que, coup sur coup, on a d'abord appris l'annulation des élections dans des petites communes du coin, où, depuis, les élections se sont déjà déroulées.

Puis de celles de Perpignan pour une histoire de chaussettes bourrées de bulletins et de Carcassonne pour des suffrages jugés irréguliers dont certains émanant d'employés municipaux ou de proches du maire n'habitant pas dans la commune.

On a aussi laissé entendre ce type de motif pour Aix. Mais, le recours en attente de décision officielle avance d'autres arguments.

Lundi, le journal La Marseillaise a publié cet article qui attise la curiosité. Comment savoir ce qui sortira de la plus haute juridiction française ? Il n'y a qu'à patienter encore un petit peu et nous devrions être fixés…

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(Clic sur l'image pour agrandir)

11 avril 2009

"My blog is beautiful" (dixit "Le Ravi")

Il faut bien l'avouer, c'est le genre de compliment qui fait d'abord rougir, disons au moins un petit peu. Et puis, on se ravise vite et on se dit qu'après tout, n'est-ce pas, pourquoi bouder son plaisir ? Et on veut même le faire partager...

Rémi Leroux, responsable du site "Rue89 Marseille", traque la toile pour y dénicher les blogs du coin. Ce mois-ci, pour "Le Ravi", il cible son papier sur ce qui se passe à Aix et dans ses environs. Sa chronique met trois blogs à l'honneur. Et ça donne ça… (Nous en sommes flattés et nous l'en remercions vivement.)

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Le site "Rue89 Marseille" :

http://www.rue89.com/marseille

18 juillet 2009

Election municipale : Une fille ou un gars ?

Plus qu'un simple tour d'horloge au vieux beffroi de l'Hôtel de Ville et c'en sera fait. Alors, versons dans le léger, du moins en apparence. Et jouons à l'absurde. Listes électorales trafiquées ou non, bonne nouvelle, dimanche soir, l'élection sera jouée. Mauvaise nouvelle, l'un des deux candidats sera maire. J'en entends déjà certains protester. J'ai prévenu, j'ai dit léger et absurde.

Les deux listes restantes ont presque le même intitulé : pour l'une, "Tous ensemble pour Aix", pour l'autre, "Ensemble pour Aix et le pays d'Aix". Et si le second slogan était plus judicieux ? Comment savoir ?

Etonnant également, mais personne n'a relevé cette malice, le garçon est né un 10 mai d'heureuse mémoire, la fille un 15 août de légende calendaire. Le 19 juillet, celui ou celle qui aura défait l'autre canonisera cette date, même et surtout si l'exploit est accompli à un infime écart de voix.

Dès la proclamation, de poignantes envolées définitives viendront, pour l'un, flatter "la volonté des Aixois de tourner la page d'un système pour ouvrir celle d'une nouvelle espérance grâce au large rassemblement qu'attendaient nos concitoyens" ou regretter que "nous avons perdu mais nous avons fait le maximum et dans l'opposition nous assumerons nos responsabilités pour combattre la politique néfaste que subissent les Aixois depuis huit ans…" et, pour l'autre, asséner que "les Aixois ont tranché en me rendant justice par les urnes pour laver un honneur bafoué" ou fustiger "le vol d'une victoire sur décision rendue par des magistrats politisés, et qui ne perdent rien pour attendre, en ayant confié la gestion de la ville à une association d'opportunistes qui m'ont insultée et qui vont ruiner la ville".

Quel que soit le camp raflant la mise, prière donc de ne pas négliger les habituelles boursouflures des discours analysant le bon coup de dés et les gémissements des vicissitudes justifiant le mauvais. Car, en nos sociétés dites démocratiques, 51 font nécessairement plus que 49, c'est la règle. 51 ont raison contre 49 qui ont tort. 51 souriront et 49 pleureront, même si nombreuse est la cohorte des abstentionnistes volontaires, indifférents ou écœurés.

Déjà aux aguets, prête à envahir les rues et à converger jusqu'aux entrailles de la mairie, la foule qui se réjouira de la réussite de son camp se substituera à celle qui n'aurait jamais dû perdre. Impitoyable. L'astre luisant ou le désastre cuisant. A un chiffre près, le loto pour les uns, la guigne pour les autres. La belle vie d'un côté, la triste survie pour l'autre.

Aix a tout de la ville devenue romaine par la défaite violente infligée aux Salyens. Sur les hauteurs d'Entremont, les vestiges du site de notre passé ne cessent de nous rappeler qu'il faut être digne de Caius Sextius Calvinus pour fonder notre cité. Une garnison lui a suffi pour obtenir une victoire. Et un titre de consul l'a fait entrer dans l'Histoire. Vingt-et-un siècles après, une simple fonction confèrera ou non au maire élu son heure de gloire. Au prix d'un calisson ou d'un pastisson.

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(Clic sur l'image pour agrandir)

L'oppidum du site d'Entremont vu par le Nord

31 juillet 2009

Elections, pièges à noms…

à Après son coup de force contre les élus de l'opposition, Maryse Joissains serait-elle en train de se raviser ? Ses déclarations à la CPA semblent le suggérer. "Avec de Peretti, je me suis fait un plaisir. Mais je vais discuter avec mes colistiers et les représentants de l'opposition. Je n'exclus pas d'enterrer cette hache de guéguerre". Ces propos de mercredi n'en restent pas moins un véritable aveu : elle admet ainsi avoir agi sous l'effet conjugué d'une pulsion toute personnelle et d'une vengeance stupide, sans consulter sa propre équipe.

à La séance de la CPA s'est tenue parce que le préfet l'a autorisée. Maintenant on aimerait bien savoir sur la base de quels textes il a fondé sa décision. Car, le Code général des collectivités territoriales stipule que l'élection de la présidence et des instances exécutives ne peut se faire que lorsque le conseil se trouve au complet. Or, la démission des six élus de l'opposition l'a rendu incomplet. Et ce n'est pas le simulacre des pancartes portant les six noms désignés par Joissains qui pouvait valider légitimement la présence des démissionnaires. Par ailleurs, répétons-le, les conditions de convocation liées au délai obligatoire n'ont pas été réunies (voir mon article du 28 juillet).

à Joissains n'est pas la seule à n'avoir pas recueilli le maximum de voix possibles, certains vice-présidents en ont également perdu quelques-unes. Comme quoi le vote secret donne parfois du courage.

à Dimanche dernier, au CM, deux anciens adjoints ont été rétrogradés au rang de conseillers, suite à la promotion de deux autres dont l'un est fraîchement arrivé sur la liste. Les deux élus concernés sont Catherine Rivet, ex-deuxième adjointe, déléguée à l'espace public, qui avait suscité des polémiques notamment à propos des emplacements des marchés, et Jacques Garçon, ex-onzième adjoint, délégué à la propreté urbaine, qui était le représentant du Nouveau centre. Pour ce dernier, l'explication pourrait être le gage donné à Bruno Genzana pour son ralliement au NC et à Joissains, une manière de lui débarrasser le plancher pour de futures ambitions. Pour la première, la compensation a été vite trouvée, elle devient vice-présidente à la CPA.

à Il faudra attendre la confirmation de la distribution des délégations pour savoir quelles autres "récompenses" ou "punitions" ont été décrétées dans cette équipe où tout le monde semble tant s'adorer.

à A signaler enfin que, à la faveur de cette nouvelle élection, un autre mouvement s'est produit qui pourrait n'être ni innocent ni inconséquent. Sophie Joissains, après être devenue sénatrice en septembre dernier, vient une fois de plus de monter en grade. Elle était huitième adjointe, elle est désormais sixième. Ne serait-ce pas là une façon de la rapprocher du fauteuil de maire avant la fin du mandat ? A mon avis, l'hypothèse n'est pas si saugrenue que cela.

à Histoire de conférer à mes observations le soupçon d'impartialité qui convient, une prochaine fois, je vous parlerai peut-être d'un phénomène que l'on constate malheureusement souvent en période estivale : l'abandon sur le côté gauche de la route d'une demi-douzaine d'anciens pensionnaires.

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Dans Le Canard enchaîné du 29 juillet 2009

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L'article entier du Nouvel Observateur

Joissains : merci Mélenchon ?

Le front anti-Joissains a échoué. Dimanche, la maire sortante d'Aix-en-Provence, dont l'élection en mars 2008 avait été invalidée, a été réélue d'un cheveu : 187 petites voix. Un rassemblement aussi large qu'hétéroclite s'était pourtant constitué face à la députée-maire : son adversaire, Alexandre Medvedowsky (qui compte déposer un nouveau recours), conduisait une liste PS/Verts/MoDem, également soutenue par un candidat divers droite ! Seule la gauche radicale - la liste PCF-NPA-PG, qui avait recueilli 4,21% des voix au premier tour - n'avait pas donné de consigne de vote.

Jean-Luc Mélenchon, fondateur du Parti de Gauche, n'a aucun regret. Pas question de soutenir un accord PS-MoDem, expliquait-il dès le lendemain sur son blog. "Pourquoi aurait-il fallu faire une exception à notre refus de ce type d'alliance, ici, pour une partielle dans un quartier bourgeois de la Côte ? écrit le député européen. Pour l'entendre ensuite cent fois citée comme jurisprudence partout ailleurs en soutien à d'autres combines aussi calamiteuses ?"

7 avril 2009

Marseille : En politique, sont 'ach'ment balèzes

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Une des photos en simulation virtuelle du futur Vieux-Port

Un coup, ils partagent le repas. Un autre, ils se dévorent le foie. Sans jamais lâcher les couteaux sous la table. Depuis que la gauche a ravi la Communauté urbaine de Marseille à la droite, il a fallu de longues palabres pour trouver un chemin d'entente forcée. Marseille Provence Métropole a validé un certain nombre de demandes de Marseille et la Ville a fait des concessions à la Communauté.

Malgré les aides financières de MPM et du Conseil général, Jean-Claude Gaudin a été obligé d'augmenter les impôts pour faire vivre quelques projets et surtout survivre un peu politiquement. Jean-Noël Guerini s'est lancé dans un plan de relance pour Marseille et le département, voté à l'unanimité. Eugène Caselli en a fait autant avec une large majorité.

Entretemps, une polémique a failli mettre à mal le consensus obtenu pour Marseille Provence capitale européenne de la culture en 20013. Renaud Muselier, humilié par ses défaites successives et privé de tous les leviers de commande a fait son malin en lançant l'idée d'un guichet marseillais des projets. Tollé immédiat. Le Conseil régional, le Conseil général et d'autres collectivités et institutions ont fait paraître un énorme communiqué dénonciateur pleine page dans la presse. Jean-Claude Gaudin a remis un peu d'ordre en désavouant à demi-mot le gaffeur et a proclamé l'unicité de guichet pour Marseille 2013. Ouf ! Cela semble réglé.

Pourtant, dans ce dossier comme dans les autres, c'est à qui assurera la meilleure propagande pour sa propre pomme. En effet, ces derniers jours, Guerini, Vauzelle et Gaudin font la bataille d'encarts auto-promotionnels via la presse. Chacun y va de ses formidables initiatives et décisions qui vont évidemment nous faire aimer notre bonheur.

Mais, il y a plus fortiche. Si, si. Je vous raconte. Samedi, étant en visite familiale à Marseille, je découvre une belle enveloppe siglée en bleu "Ville de Marseille, le Maire". Avec, à l'intérieur, un courrier de quatre pages en quadrichromie, une lettre signée Gaudin "Madame, Monsieur, bala bla bla" et de belles photos du futur centre ville de Marseille. Les propos signalent à peine les participations financières croisées des autres collectivités et, en dernière page, ne figurent que les logos marseillais.

Bravo, bien joué, Gaudin ! Une lettre circulaire faussement individuelle directement glissée dans la boîte aux lettres de tous les Marseillais, c'est tellement plus personnel et ça donne l'impression que la dépense est minime. Et puis, tant d'images en simulation virtuelle, n'est-ce pas le meilleur moyen de faire rêver à domicile ? D'ailleurs, des rencontres sont annoncées pour soumettre les projets à la population. Mais, à quoi bon, pourrait-on penser, tant l'affaire semble ficelée et déjà comme réalisée.

Peu importe, tous les coups sont bons pour ramener à soi la couverture. Vauzelle, Guerini et Caselli vont-ils relever le gant et riposter à la provocation ? On bout d'impatience. Ce serait aussi 'ach'ment balèze !

30 juin 2009

Joissains se dérobe, TV7 Provence annule le débat

URGENT 14h00

Ce matin, dans le studio de TV7 Provence devait avoir lieu un débat démocratique entre les 5 têtes de liste qui briguent la mairie. Après avoir donné la parole à chacun au cours de précédentes émissions, mises en ligne il y a une semaine, pour répondre aux mêmes questions sur un ensemble de thèmes cruciaux pour l'avenir d'Aix, la télé locale avait pris l'initiative, pour compléter le cycle de manière cohérente et avec le même souci d'équilibre et d'équité, de proposer aux mêmes candidats de venir débattre entre eux face aux caméras.

Les invitations, formulées en termes identiques, avaient été adressées aux 5 chefs de file il y a plusieurs jours. L'équipe de TV7 Provence avait donc mobilisé tous ses moyens pour que ce moment fort, et à l'heure actuelle le seul prévu, soit à la hauteur : préparation du studio d'enregistrement, présence de toute la rédaction et investissements financiers pour assurer la qualité de l'opération. Les candidats avaient été autorisés à inviter un certain nombre de personnes de leurs équipes respectives.

Ce matin donc, tout était fin prêt pour l'événement et tous les candidats étaient bel et bien là, sauf Maryse Joissains. Son entourage a indiqué qu'elle était atteinte d'une extinction de voix qui l'empêchait de participer aux échanges. Pour le moins, le motif semble n'être qu'un subterfuge qui confirme une dérobade de plus.

En effet, samedi en matinée, interrogée par un blog vidéo sur sa venue à ce débat, Maryse Joissains avait déclaré qu'il était hors de question pour elle d'aller se confronter à tous les candidats. A ses dires, elle n'était prête à accepter qu'un débat en tête à tête avec son concurrent de second tour, qu'elle a désigné en la personne d'Alexandre Medvedowsky.

A l'heure dite, les organisateurs, qui n'ont reçu aucun message de désistement, ont eu la désagréable surprise de constater que l'ex-maire d'Aix n'était pas là. Son entourage le plus proche était présent et souhaitait parler à sa place. Le chef d'édition et ses collaborateurs ont indiqué que le siège prévu pour Maryse Joissains ne serait occupé par personne d'autre qu'elle.

Les quatre autres candidats prenaient acte de cette absence et se déclaraient prêts à participer au débat (NB : Stéphane Salord, sollicité suite au crash de l'Airbus, a souhaité quitter le plateau). Finalement, les conditions d'un débat pluraliste n'étant plus réunies, la rédaction a décidé d'annuler l'émission purement et simplement.

Pour cet événement unique, TV7 Provence avait convié ses confrères, dont ceux de La Provence et de La Marseillaise, qui rendront vraisemblablement compte demain de ce qui apparaît d'ores et déjà comme étant une esquive de Maryse Joissains à un rendez-vous essentiel qui avait pour seul but d'informer objectivement les électeurs. Des photos et des images ont été prises sur le vif par la presse et par le blog vidéo. Elles seront publiées et mises en ligne dans les heures qui viennent. On y verra des discussions informelles entre candidats et personnes présentes sur ce qui va probablement susciter beaucoup de commentaires...

logo_TV7_provence

Le site de TV7 Provence :

(pour voir les vidéos de la campagne électorale

et les interviews individuelles des candidats sur des thèmes majeurs)

http://www.tv7provence.com/

25 novembre 2016

Conseil de territoire : "A cause de la métropole, nous allons tous mourir !"

La séance du conseil de territoire de mercredi comportait un sujet majeur, le budget. Maryse Joissains ne cesse de prédire l'apocalyse ! Je suis intervenu en ironisant "Si on vous écoute, avec la métropole, nous allons donc tous mourir !" Récit des échanges...

CT 1 23

Au conseil de territoire de ce mercredi, j'avais seulement prévu d'intervenir sur le rapport intitulé "Etat spécial du territoire", nouvelle appellation pour désigner le résultat des arbitrages budgétaires effectués par la Métropole pour les compétences qu'accorde la loi par délégation aux ex-intercommunalités, les autres ayant été transférées à la "maison mère".
Cet état spécial comporte toujours deux sections, le fonctionnement et l'investissement avec des sommes (respectivement 35 millions d'euros et 178 millions d'euros) très inférieures à celles des années avant la métropole. L'ordre du jour ne comportait pas d'autres sujets importants. Les discussions ont donc porté sur le nerf de la guerre que sont les moyens financiers. Voilà le cadre posé.
J'ai écouté attentivement la présentation, au demeurant techniquement très claire, faite par Gérard Bramoullé, délégué aux finances, mais au ton politique carrément apocalyptique. Maryse Joissains lui a emboîté le pas pour dénoncer encore une fois cette métropole qui va échouer.
Les échanges avec et entre les maires ont été de la même eau, tous se plaignant de la réduction des moyens d'action des communes. Eh oui, il faut bien défendre son petit pouvoir et son bout de gras, n'est-ce pas ? Et il fallait entendre ces élus se montant le bourrichon mutuellement à coups de propos alarmistes !
C'est alors que j'ai demandé la parole pour donner un autre point de vue. "A vous écouter, nous allons tous mourir, quoi ! La République ne s'est pas faite sans douleur. L'intercommunalité ne s'est pas faite sans douleur non plus. Et maintenant tout le monde en vante les mérites. Eh bien, la métropole non plus ne sera fera pas du premier coup, il faut aussi un temps de mûrissement. La métropole vise la mutualisation des moyens et la solidarité pour développer le territoire. Ce n'est certainement pas la première année, par un simple coup de baguette magique, que nous pourrons engranger des résultats."
Et continuant à m'adresser à l'assemblée : "Vous vous plaignez de ne pas être totalement entendus par Marseille. Mais vous en portez la responsabilité à cause de vos combats obsessionnels d'arrière-garde contre la loi qui ont échoué et qui ont fait perdre du temps ! Vous cherchez à vous poser en victimes et dites être l'objet de représailles. Mais non, Jean-Claude Gaudin applique la loi et a déclaré que certains arbitrages sont nécessaires car les maires 'ont chargé la mule' dans les deux années qui ont précédé pour compliquer la mise en route de la métropole !"
Que n'avais-je dit ! Maryse Joissains insinue alors : "Ah, mais c'est extraordinaire, tu soutiens Gaudin maintenant ?" Moi : "La bonne blague ! Non, jamais de la vie ! Je rappelle simplement les faits qui se sont déroulés". Là, le maire de Pertuis, assez énervé, veut lui aussi m'apostropher. Je cite
"Monsieur Castronovo, vous voulez faire l'intellectuel mais la réalité n'est pas ce que vous racontez." Moi : "Non, je ne suis pas un intellectuel, je suis factuel et je vois que cela ne vous plaît pas." C'est au tour du maire d'Eguilles de venir à sa rescousse pour essayer de me tancer : "Nous avons dû flinguer bon nombre de nos projets à cause de la commission de la hache qui a réduit nos moyens." Moi : "Ben, oui, c'est bien parce que vous aussi avez chargé la mule !"

métropole prov 14

Après ces amabilités, j'ai donné l'explication du vote de la majorité des élus de mon groupe sur le rapport Etat spécial du territoire.
Explication de vote
"Dans ce rapport, comme dans celui du 21 avril dernier sur le même sujet, il y a évidemment certains projets et choix que nous ne désapprouvons pas. Pour ne citer que quelques exemples :
- les appuis aux communes
- les subventions de différentes sortes
- les projets d'infrastructures et d'aménagements
- les mesures de soutien à la formation et à l'emploi.
C'est la raison pour laquelle nous les votons d'ailleurs à partir du moment où ils font l'objet de délibérations spécifiques.
Mais nous avons des divergences sur bien d'autres sujets.
Deux exemples emblématiques :
- le Plan de déplacements urbains
- le Plan local de l'habitat (logement)
- certains choix liés à l'urbanisme.
Comme ce rapport sur l'état spécial du territoire forme un tout et ne se prête pas à la découpe, nous allons donc faire le choix de nous abstenir."
Absentéisme des élus
Et pour finir, avec 18 rapports et quelque 200 pages, l'ordre du jour était bien moins fourni que d'habitude. Et pour cause. Une autre séance est prévue dans 15 jours. Je veux faire savoir ici qu'à la séance précédente, sur 92 élus, 78 étaient présents au début mais 75 à la fin. A la séance de mercredi, il y avait à peine une cinquantaine d'élus physiquement présents.
Je suis scandalisé de constater que tant d'élus s'en vont en cours de route ou s'absentent carrément sans même se soucier de donner un pouvoir. Hélas, aucune sanction n'est prévue ni appliquée pour ces manquements. Pour ma part, je suis partisan d'une retenue d'indemnités. Cela pourrait en faire réfléchir quelques-uns.

CT 5 23

29 novembre 2016

Logement social : Encore une idée loufoque de Maryse Joissains ?

Maryse Joissains veut faire racheter l'office HLM Pays d'Aix Habitat par la Sacogiva en les fusionnant. En l'absence de bases juridiques sérieuses, l'opération est immanquablement vouée à l'échec. En effet, la loi impose le transfert obligatoire de l'office public à la métropole le 1er janvier. Détails...

opac siege et logo - Copie

Actualisation jeudi 1er décembre :
Article de La Provence sur la pénalité de 1,1 million d'euros (voir plus bas)

Fusionner les deux établissements de logements sociaux ? Au départ, on se dit 
après tout pourquoi pas. Telle qu'annoncée par Maryse Joissains au conseil municipal de septembre, l'idée est de réunir l'Office public Pays d'Aix Habitat et la Société d'économie mixte Sacogiva (Société anonyme de construction et de gestion immoblière d'Aix-en-Provence) en un seul et même organisme. Il a donc été proposé d'en acter le principe de rapprochement afin d'étudier sa faisabilité.
Pourquoi une telle décision maintenant ? Il faut savoir que le 1er janvier 2017 tous les offices publics devront être rattachés à la métropole Aix-Marseille-Provence afin d'harmoniser la politique du logement sur l'ensemble du territoire. D'où cette forme d'urgence à ne pas dépasser la date limite.
A ce stade, il est nécessaire de rappeler un certain nombre d'éléments concernant les deux structures présidées par deux élus municipaux. L'OPAC gère 5300 logements et la Sacogiva 2400, l'ensemble étant situé en pays d'Aix mais très majoritairement à Aix. Les conseils d'administration respectifs ont délibéré pour proposer la fusion, la Sacogiva se proposant d'être l'acheteur de l'OPAC. Une première estimation a évalué le prix du rachat du patrimoine à 830 millions d'euros. Rien n'a transpiré sur les moyens dont peut ou pourrait disposer le petit pour manger le gros. Mais bon.
Au-delà de cette question financière, reste l'aspect juridique. Est-il possible de réunir deux entités aux statuts dissemblables et probablement incompatibles ? L'OPAC est un établissement public local régi par la loi Alur (loi pour l'accès au logement et à un urbanisme rénové) qui rend obligatoire un rattachement à la métropole. En conséquence, il ne peut donc pas être transféré à la Sacogiva, société anonyme, qui ferait ainsi disparaître la nature et l'objet social du premier.
Existe-t-il des moyens incontestables pour procéder quand même à ce type de fusion-absorption tout en restant dans le cadre de la légalité ? Rien n'est moins sûr et il est même très sérieusement permis d'en douter.
Si mes propres sources sont fiables, et 
sachant que le dernier mot reviendra au préfet, je ne serais pas étonné de voir cette opération d'envergure échouer.

https://marsactu.fr/aix-ne-veut-laisser-hlm-a-metropole/

Et deux autres mauvaises nouvelles dures à avaler...

70.000 euros de charges locatives à rembourser !
Le 13 septembre 2016, Pays d'Aix Habitat a été condamné par le Tribunal d'instance d'Aix à rembourser quelque 70.000 euros de charges indûment réclamés à ses locataires dans la période 2011 à 2015.
Seulement 18,91% de logements sociaux à Aix et 1,1 million d'euros de pénalité !
A plusieurs reprises au conseil municipal, j'ai contesté le pourcentage de logements sociaux annoncé par la municipalité comme étant de 20% ou de 19%. J'ai toujours dit que, au vu du nombre faible de constructions ou en baisse d'une année sur l'autre, le taux était très certainement inférieur à 19% alors qu'il était proche de 20% dans les années 1990 à 2000 sous le mandat du maire Jean-François Picheral. J'en sais quelque chose, j'étais membre du conseil d'administration de l'OPAC.
Le gouvernement a récemment confirmé cette vérité en publiant l'évolution des taux entre 2002 et 2015 avec seulement 18,91% pour cette dernière année. Incontestable ! De fait, et pour la première fois, la Ville d'Aix a d'ailleurs été soumise à une pénalité de 1,1 million d'euros pour insuffisance de construction de logements sociaux.

logement taux logements aix 2016 gouv
Jusqu'en 2008, le taux est convenable car on achevait les programmes de construction de la municipalité Picheral. La baisse continue sur les périodes suivantes est le résultat des Plans locaux de l'habitat successifs et moins ambitieux qui ont été appliqués par la municipalité Joissains.

Mon article du 8 avril 2016 : "Pénalité de 1,1 million d'euros" :  
http://castronovo.canalblog.com/archives/2016/04/08/33636551.html 

Actualisation
La Provence revient aussi sur la pénalité de 1,1 million d'euros

logement prov 30

 

31 juillet 2017

Les farces à 26.500 euros de l'association Aix en commerce !

La période des soldes d'été prend fin dans quelques jours. Les commerces font de leur mieux pour faire profiter leurs clients de leurs démarques successives. Alors, je vais vous raconter les belles farces d'une association censée dynamiser le commerce et qui a touché 26.500 euros de subventions pour des résultats très discutables...

Aix en commerce A braderie 28
Rue des Cordeliers, vendredi après-midi : quel succès la "grande braderie" !

Depuis deux ans, on nous promet une grande braderie au centre-ville fin juillet. Pourquoi pas, hein ? Même si n'est pas Lille qui veut. Et qui est chargé de l'organiser ? Une association créée en 2014 sur les cendres d'une autre association qui s'est éteinte. Aix en commerce, c'est le nom de la nouvelle structure, a reçu une subvention de fonctionnement de 20.000 euros pour sa première année d'activités. Puis 6.500 euros pour participer à la Fête de l'Europe au mois de mai. Enfin, au conseil municipal de juillet, elle a bénéficié d'un tarif forfaitaire de 500 euros pour occupation de l'espace public. Où est le problème ?
Depuis 2016, à trois reprises au conseil, j'ai interrogé Maryse Joissains et son élu délégué au commerce sur l'insuffisance des résultats de cette association. Elle devait fédérer les commerces. Elle n'en a réuni que 72 alors que l'ancienne en comptait plus de 400.
Dans la presse, le 18 avril dernier, le président actuel de Aix en commerce annonce avoir mobilisé à ce jour 70 adhérents ! Elle devait créer un site internet dédié, il n'existe toujours pas alors que la Ville se targue d'être une cité connectée. Moi, cela ne me fait pas rire.
L'élu au commerce et à l'artisanat n'a jamais été capable de répondre à mes questions, questions que j'ai bien le droit de poser pour exercer le contrôle de l'emploi de l'argent public (droit prévu par les lois du 6 février 1992 et du 27 février 2002 : "En vertu de l'article L. 2121-13 du Code général des collectivités territoriales tout membre du conseil municipal a le droit, dans le cadre de sa fonction, d'être informé des affaires de la commune qui font l'objet d'une délibération".), un droit inscrit dans le règlement intérieur du conseil municipal (Article 5 : "Les élus peuvent demander au maire les éléments d'informations qui leur sont dus."). 
La convention entre l'association et la Ville précise que conformément à son objet social l'association "met en œuvre l'identification du tissu commerçant du centre-ville et la mise en place des référents de rues". Or, en application d'une autre convention passée avec l'ex-Communauté du Pays d'Aix depuis 2001, le tissu commerçant devait déjà faire l'objet d'un recensement via un observatoire des locaux du centre-ville. A quoi sert ce doublon sinon à laisser entendre qu'on endosse une mission valorisante ?
Pour toute argumentation, on m'a dit servi qu'un plan-guide avait été édité. La bonne blague ! C'est une société privée de Berlin qui édite ce document à ses frais et le distribue gratuitement dans les grandes villes en l'adaptant à chacune d'elles. Cela n'a donc rien coûté à Aix en commerce. Son nom ne figure d'ailleurs pas dans le fameux cartouche obligatoire des mentions légales. 

aix en commerce braderie 2017 - Copie - Copie
Avez-vous vu les dates erronées ? Le jeudi, on était le 27 pas le 28, etc. !

L'objet social de l'association annonçait également une animation promotionnelle pour la Saint-Valentin de cette année. Personne n'a rien vu, ni les amoureux, ni les cocus. Autre farce et arnaque, la participation de Aix en commerce à la Fête l'Europe.
Au conseil municipal du 31 mars, je suis revenu à la charge pour faire observer que la rédaction de la délibération qui octroyait 6.500 euros était pour le moins ambiguë. Un paragraphe laisse penser que l'association serait le maître d'œuvre de ce forum du 13 mai 2017. Certes, il est dit que Aix en commerce s'associe à cet événement. Mais, tout de suite après, l'énumération des actions et des animations du forum mêle ce qui pourrait dépendre de l'association et ce qui n'est pas de son ressort.
On parle de repas européens dans les restaurants, de décoration de vitrines mais aussi de déambulations musicales et flokloriques, de concerts et de présentation des pays européens. Je me suis donc étonné qu'il n'y ait aucun tableau ou fiche détaillée définissant les rôles respectifs des partenaires de l'opération. Comment des repas et des décorations peuvent-ils justifier l'octroi de 6.500 euros ?
Pour couronner le tout, on m'a dit que Aix en commerce avait fourni des drapeaux et des oriflammes pour orner les rues. Encore un bluff. Ces éléments sont offerts gratuitement à qui souhaite en disposer par la représentation régionale officielle de la Commission européenne de Marseille ! 
Enfin, au conseil municipal du 20 juillet, la délibération indiquait que "à l'occasion des soldes, la braderie commerciale de fin juillet connaît un vif succès". L'an dernier, rares étaient les commerces qui avaient participé.
Ce vendredi après-midi, je suis de nouveau passé dans plusieurs rues du centre-ville pour voir cette "grande braderie" tout à fait exceptionnelle avec un nombre astronomique de quelque cinq ou six étals de marchandises et il y avait des clients à foison… qui étaient restés à la maison ! Le plus comique dans toute cette histoire, c'est que le président de l'association lui-même n'a déballé ses produits que de façon épisodique. Peuchère, il faut dire qu'il vend des savons et qu'il ne faisait peut-être pas bon les exposer en plein soleil !
Et voilà comment une association fait beaucoup de mauvaise mousse avec des subventions accordées un peu trop à la légère.

Revue de presse

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En janvier 2017, dans un article de La Provence, un représentant de Aix en commerce indique que l'association n'a que 70 adhérents ! Pourtant, le 16 décembre dernier, dans un supplément-communication de 8 pages de La Provence consacré à la requalification des 3 places, l'association prétend rassembler 1380 enseignes !

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aix en commerce provence 16 décembre 2016 - Copie

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Une rédaction pour le moins ambiguë...

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Le plan-guide "Aix en poche"
aix en commerce en poche A

Le cartouche des mentions légales
aix en commerce en poche B

24 novembre 2017

Aix en bus et BHNS : De grosses fritures sur les lignes sont à craindre...

Les travaux pour créer la ligne du BHNS sont nombreux. Lorsqu'elle sera en service aura-t-on la chance de la voir articulée de manière cohérente avec le réseau Aix en bus ? Pour l'instant, rien n'est moins sûr. Radio Zinzine m'a invité à venir en parler à son micro. L'enregistrement est en fin d'article...

aix en bus dessin

Il n'y a sans doute que les martiens à ne pas avoir vu les gros travaux qui ont lieu d'ouest en sud-est à Aix. Et cela va durer deux ans ou un peu plus. On pourrait se demander si l'on ne serait pas en train de tracer des voies pour un futur parcours de tramway. En fait, non, il s'agit bien de l'itinéraire de sept kilomètres qu'empruntera le Bus à haut de service entre Saint-Mitre et le secteur des facultés. Le réseau des déplacements urbains en sera tout chamboulé.
Or, depuis 2012, date à laquelle une nouveau délégataire, Keolis, a été chargé de revoir les lignes de bus, c'est la pagaille. De nombreux usagers ont pu constater que les lignes et les fréquences sont inadaptées, les informations au public sont contradictoires entre les fascicules papier, le site internet et les affichettes apposées aux arrêts de bus. Et, justement, c'est là que des questions continuent de se poser.
Comment va s'articuler Aix en bus avec le BHNS ? Comment passer d'une logique de lignes à une logique de réseau ?
Il y a quelques mois, lorsque j'ai interrogé Maryse Joissains au conseil de territoire, celle-ci m'a répondu que les deux dossiers étaient traités séparément. Et que les changements et adaptations du réseau de bus interviendraient après la mise en service de l'Aixpress. Etrange de penser que la coordination ne puisse être opérationnelle en même temps.
J'ai récemment appris par un document que l'on m'a transmis que des sondages et des enquêtes ont été entrepris par consultation des Comités de quartiers et qu'une réunion de synthèse a eu lieu le 17 octobre. Bon, c'est un premier pas. Mais il en résulte que le réseau de bus ne verra les premières applications de sa refonte qu'à l'horizon 2021… juste après la mise en service du BHNS.
C'est à ce sujet et sur bien d'autres aspects que Radio Zinzine a souhaité connaître mon avis et m'a donc invité à participer en direct à son journal d'information. Si vous avez raté cette émission, je vous propose une séance de rattrapage avec l'enregistrement ci-dessous. Bonne écoute.

Un peu d'humour ne fait pas de mal…
aix en bus colère

aix en bus trottoir

9 juin 2018

Ravi de juin : Un an de macronisme et après ?

une ravi 163

Grosse surprise en page deux du Ravi de juin ! Fort heureusement je n'ai pas l'ego hypertrophié. Ma fonction n'est que locale mais je sais que mon blog est lu. Mais ce n'est pas l'essentiel de ce que nous propose le mensuel.
La grosse enquête tire un bilan d'étape un an après le remue-ménage inédit qui a changé toute la donne politique. 
Comment y voir clair dans ces conditions ? Quelles sont les perspectives pour affronter au mieux les élections européennes de l'an prochain et les municipales de 2020 ?
L'hégémonique parti macronien va-t-il pouvoir maintenir son emprise et conforter ses positions ou au contraire refluer à mi-mandat ?
Les organisations traditionnelles sont-elles ou non en mesure de se refaire une santé ? Sont-elles capables de surmonter leur rétrécissement et leurs dissensions internes ? Tout est expliqué dans le
Ravi à partir d'une analyse fouillée ciblée sur notre région. 
Le BHNS d'Aix fait parler, ce n'est rien à côté de celui de Toulon qui, lui, ne fait pas l'unanimité, beaucoup ayant une forte préférence pour un tramway, promis mais abandonné à cause d'un coût deux fois plus élevé que celui du mégabus. 
Deux autres beaux articles à découvrir, l'un, sur la curieuse gestion de la métropole toulonnaise, l'autre, piquante, sur les effets hypnotiques de l'OM qu'entretiennent les médias à haute dose. 
Le Ravi aime dégoter des sujets dérangeants sur de petits et parfois de gros arrangements que les protagonistes voudraient bien tenir secrets. Comme Le Canard enchaîné, le Ravi fait l'objet de plaintes mais il ne baisse jamais les bras, cela tombe bien, c'est sa devise. Aidons-le à poursuivre sa démarche salutaire.

Pour soutenir, faire un don et s'abonner :
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Le sommaire de juin :
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Le Ravi sur Facebook :
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Le site du Ravi :
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16 juillet 2018

En attendant le verdict de mercredi sur le sort de Maryse Joissains...

Le verdict du procès de Maryse Joissains sera connu mercredi. Et c'est dans ce contexte inédit que se tient aujourd'hui la dernière séance du conseil municipal avant la pause estivale. Pour patienter, j'ai pensé utile de regrouper quelques informations qui en disent suffisamment long sur les manquements aux lois perpétrés depuis près de quarante ans par la famille régnante. Je vous invite à lire jusqu'au bout pour découvrir les ultimes surprises. Cela vaut le coup...
Ne pas rater non plus mon nouvel article très prochainement.

Joissains ravi de platre 119 - Copie

Est-ce fait exprès ou non ? La dernière séance du conseil municipal avant la pause estivale a lieu aujourd'hui, à deux jours du verdict qui sanctionnera Maryse Joissains. Le conseil avait initialement été fixé au 20 juillet. Il a été avancé de quatre jours. Je n'en tire aucune conclusion de cause à effet mais je n'en pense pas moins.
La réunion de ce lundi est moins chargée qu'en cours d'année mais cela se comprend. Les gros dossiers, budget primitif et compte administratif ayant déjà été présentés et âprement débattus, il ne reste plus qu'à voir le budget supplémentaire, une affaire courante habituellement inscrite en juillet.
Mais revenons à l'événement majeur de cette semaine. Le délibéré attendu à l'encontre de Maryse Joissains, mise en examen le 8 avril 2014, une semaine après avoir été réélue, et qui a comparu devant le tribunal correctionnel de Montpellier le 14 mai dernier.
Les réquisitions sont lourdes : 18 mois de prison dont 9 avec sursis et une peine de 10 ans d'inéligibilité. Le procureur avait indiqué que les accusations de détournement de fonds publics et de prise illégale d’intérêts pour lesquels la maire d’Aix est poursuivie sont "parfaitement caractérisées".
Pour le représentant du ministère public, ils sont "d’une gravité extrême, car ils sont le contraire de la probité attendue d’un élu". Comment ne pas rire, un vrai gag, quand on entend Maryse Joissains faire la morale en préconisant le "respect de l'argent public" ?
Il est inconcevable que tout cela soit rayé d'un trait pour relaxer Maryse Joissains. Cette dernière pourra faire appel pour retarder toute exécution de la sentence. Mais son image est désormais bien abîmée.
Dans la même famille, l'ex-maire Alain Joissains fut lourdement condamné dans les années 80. Plus tard, nouvelle déconvenue pour lui, son contrat de directeur de cabinet entre 2001 et 2008, signé par Maryse Joissains elle-même, fut définitivement annulé par l'arrêt du 2 février 2015 rendu par le Conseil d'Etat (à ma demande après une décennie de procédures).
Voici maintenant la maire actuelle à son tour sous le coup de la justice pour d'autres faits graves. Face à tant de turpitudes, de cynisme et d'indécence, à chacun de s'interroger et de se faire son idée pour savoir s'il est encore acceptable de faire confiance à des élus de cette sorte.
Pour être complet sur cette saga familiale, je porte à la connaissance des lecteurs qu'Alain Joissains n'a toujours pas remboursé les 476.000 euros qu'il a indûment encaissés et que des procédures sont en cours. J'ajoute que le Conseil d'Etat avait condamné globalement la Ville d'Aix et Alain Joissains à me verser 3.000 euros pour mes frais d'avocat. Il a fallu que j'insiste fortement auprès de la mairie pour que l'on me verse la première moitié. Et trois ans après la décision en ma faveur, Alain Joissains ne s'était toujours acquitté de sa dette. J'ai donc évoqué l'affaire publiquement au conseil municipal. Et miracle, j'ai obtenu mon dû. Mais quelle n'a pas été ma surprise de voir que c'est Maryse Joissains qui m'a adressé un chèque tiré de son compte personnel me disant qu'elle le faisait à la place d'Alain Joissains ! Ce qui montre à quel point ils ont partie liée. J'en suis encore estomaqué !

Rappel des épisodes 
"18 mois de prison dont 9 avec sursis et 10 ans d'inéligibilité pour Joissains"
: http://castronovo.canalblog.com/archives/2018/05/15/36405164.html
"Exclusif : Le Conseil d'Etat annule la promotion du chauffeur de Joissains" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2018/06/04/36458495.html
"Contrat illégal annulé d'Alain Joissains : Je demande le remboursement total !" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2017/12/22/35978244.html
"Et maintenant Maryse Joissains pistonne aussi sa petite-fille !" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2018/05/21/36420679.html"

joissains correctionnelle prov 15

Joissains correctionnelle Montpellier prov 27

joissains correctionnelle ravi 163 juin 2018

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Bravo Monsieur Alain Capus !
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joissains canard 9

sophie joissains alain collaborateur sénat prov 26

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3 septembre 2018

Chalets de Noël : Nouveaux soupçons de favoritisme... à la mairie d'Aix

Après les récentes décisions judiciaires aixoises, une fois de plus, il y a de quoi jeter le trouble. Des éléments d'information inédits tendent à montrer que l'attribution des chalets de Noël par la mairie d'Aix n'a pas toujours été transparente. Et cela éveille une fois de plus des soupçons de favoritisme...

chalets aix

Non, il n'y a pas d'erreur de date pour cet article de rentrée. Ce n'est pas un anachronisme dû aux effets de la canicule. Le sujet porte bien sur les chalets de Noël. Les gens qui les voient sur le cours Mirabeau en fin d'année ignorent sans doute que l'affaire se prépare à la mairie avant l'été. Donc, bien à l'avance. J'en sais quelque chose, je suis membre de la commission d'appel d'offres.
Mais le problème n'est pas vraiment là. Il est en coulisses. Des éléments d'information jusqu'ici inconnus révèlent des pratiques susceptibles d'éveiller des soupçons de favoritisme.
Le journal La Marseillaise s'y est intéressé après avoir contacté mon ami Edouard Baldo qui a récemment été destinataire de documents pour le moins singuliers. Et il y a de quoi s'interroger sérieusement sur les conditions d'attribution des chalets aux forains depuis plusieurs années.
Je publie aujourd'hui le premier article paru le 4 août, qui a été suivi de trois autres que je mettrai aussi en ligne cette semaine. Chacun pourra se faire sa propre idée sur le nœud de l'affaire. 

DPA forains marseillaise 4DPA forains marseillaise 4

A suivre...

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